vendredi 30 novembre 2007

Injustices de la justice haïtienne.



Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Radio Kontak Inter 94.9 FM
Cap-Haïtien, Haïti
48, Rue 23 -24 B
reseaucitadelle@yahoo.fr, reseaucitadelle@gmail.com




Les trois jeunes accusés dans l’attaque criminelle contre le policier Fabrice Castanet de la UNPOL - la police des Nations Unies en Haïti - sont libres. Après 18 mois d’incarcération, Fritz, Ricardo et
Wesly Prosper alias Ti Jotte ont été libérés le 28 novembre 2007. La justice haïtienne n’a rien à leur reprocher, il n’y a pas de preuves contre eux.

Pourtant, ces jeunes ont passé 18 mois en prison. Dix huit mois de souffrance et de tracasserie pour des familles misérables qui doivent envoyer chaque jour nourriture et lingerie à l’Administration pénitentiaire. Connaissant l’état de notre système carcéral, on peut en déduire : dix huit mois de déshumanisation. Ces jeunes qui se débouillaient pour aider leur famille à survivre ont tout perdu. Ils ont du mal à remettre en place le petit business à partir duquel ils survivaient avant juin 2006, le mois de leur arrestation.

En prison, ils ont appris beaucoup de choses et d’après leur témoignage, celui qui, sorti de prison, reste honnête, mérite d’être décoré par la société. Quant à eux, ils promettent de rester propres en fonction de leur idéal et, pour ne pas décevoir ceux qui les ont défendus, ceux qui ont plaidé en leur faveur.

La prison en Haïti ne joue pas son rôle de sanction afin de porter les citoyens à amender leur comportement. C’est un lieu de réification où l’homme est embrigadé dans un processus d’animalisation. Les traitements sont mauvais et l’espace consacré aux détenus de Cap-Haïtien est 4m2. Il peut contenir jusqu’à 60 personnes. Les prisonniers ont droit de sortir de leur cage le matin et le soir. Entre ces deux périodes, ceux qui ont un besoin, doivent aller dans un pot et inhaler l’odeur toute la journée. Sans compter les sévices, les bastonnades et toute autre forme de violence que subit généralement un détenu à longueur de journée, la vie dans une prison haïtienne est inhumaine.

Ainsi utilise-t-on la détention préventive pour punir un voisin, un concurrent, celui dont la femme du chef est tombée amoureuse, un collègue de travail, celui qui refuse de vendre un immeuble, un cocu innocent et surtout un adversaire politique.

Après plusieurs mois d’incarcération injuste, l’Etat ne présente même pas des excuses ; que dire d’un programme visant à réhabiliter et/ou à dédommager ceux qui sont victimes de la justice. Ils doivent rentrer chez eux. D’ailleurs, ils sont très contents de quitter l’enfer de la prison. Ces gens ont été punis, alors que la fonction sociale de la punition vise ceux qui ont violé la loi, donc des délinquants : une injustice de la justice haïtienne!

Les Ricardo, Fritz et Wesly Prosper alias Ti Jotte ont été incarcérés sur simple dénonciation. Ils ont passé 18 mois en prison parce qu’une langue de vipère, pour des raisons inavouées, les avait dénoncés protégeant un homme fort de la bourgeoisie locale (lisez le texte ci-joint : Attentat contre le policier français de la MINUSTAH au Cap-Haïtien : une enquête bafouée.) C'est le cas aujourd'hui, le système protège un étranger accusé de pédophilie aux dépens des enfants de rue de la ville du Cap-Haïtien.

Actuellement, au Trou du Nord, des jeunes sont appréhendés pour être détenus à la prison civile de Fort-Liberté. Certains d’entre eux sont d’anciens militants du mouvement anti-Aristide. Au Trou du Nord, il y avait le MOUVEMENT KOSOVO qui contrecarrait les chimères Lavalas. Aujourd’hui, Zabulon ainsi connu, le chef des bandits Lavalas ayant incendié le local de Radio Hispaniola en connections avec l’ancien député de la Grand-Rivière du Nord Nawoon Marcellus, y organise la répression. Zabulon attaqua Radio Hispaniola en 2004 suite à l’attentat perpétré contre le journaliste Pierre Elie SEM- actuellement handicapé aux Etats-Unis - par des hommes de Nawoon Marcellus : Kewin Augustin, Chélot Magloire et Richard Estimable.

Sans grand étonnement, comme Samba Boukman à la tête de la Commission de désarmement, Zabulon est Chargé d’Affaires du gouvernement PREVAL/ALEXIS. Il en profite pour faire de fausses dénonciations contre des jeunes qui avaient contribué au départ d’Aristide. Avec Lucien Délince Pierre-Louis, il est en train de ramener les violences contre la compagnie GHELLA à ces ennemis politiques. Une façon de déblayer la voie au Sénat, les deux hommes partenaires étant candidats.

Alors que la majorité de la population truvienne reconnaît la non implication dans les violences contre GHELLA, des jeunes du MOUVEMENT KOSOVO parce qu’ils sont déçus du résultat de leur lutte, une liste circule et force ces anciens militants de la démocratie à prendre la poudre d’escampette.

Nous insistons : Le gouvernement haïtien doit faire une bonne gestion du conflit GHELLA/TROU DU NORD pour ne pas impliquer la compagnie italienne dans les conflits politiques. La justice doit agir pour punir les vrais coupables et ne pas tomber dans le piège des politiciens qui souhaitent en profiter pour persécuter leurs adversaires et détruire leur avenir. Il faut prendre garde, de peur que la détention préventive ne soit une fois utilisée à des fins politiques.

Globalement nous pensons que l’Etat devrait avoir des maisons d’arrêt pour garder les personnes accusées séparément des condamnées. Des sanctions devraient être appliquées contre ceux qui font de fausses dénonciations parce qu’ils compliquent le travail des juges. La justice haïtienne ne doit pas poser des actes injustes.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
30 Novembre 2007

(Texte tiré des archives de RESEAU CITADELLE)

Attentat contre le policier français de la MINUSTAH au Cap-Haïtien : une enquête bafouée.

Cyrus Sibert, Journaliste,

Cap-Haïtien, Haïti

reseaucitadelle@yahoo.fr


Trois (3) jeunes capois sont emprisonnés depuis environ 8 mois. Ils sont arrêtés dans le cadre de la tentative d’assassinat du policier Fabrice Castanet de la UNPOL , la police des Nations Unies en Haïti. Ils répondent aux noms de Wesly Prosper alias Ti Jotte (30 ans), Fritz Saint-Fleur (24 ans) et Ricardo ainsi connu (25 ans) et ont été arrêtés pour enquête.

En effet, le 4 avril 2006, au soir, un policier des Nations Unies, de nationalité française,qui travaillait au sein de la MINUSTAH , a subi une attaque dans sa chambre, à l’Hôtel ‘‘Jardin de l’océan’’ situé au carénage, quartier résidentiel de Cap-Haïtien. D’après les informations rendues publiques sur cette affaire, une personne inconnue qui tentait de cambrioler la chambre du policier a dû tirer sur ce dernier pour pouvoir s’enfuir. La victime a été grièvement touchée ; Fabrice Castanet a été transporté d’urgence à l’étranger. Heureusement, il a eu la vie sauve.

Comme d’habitude, la Mission des Nations Unies ne joue pas avec les cas d’attaque contre ses membres. Elle exige toujours une enquête approfondie. Pour cela, elle met à la disposition des autorités locales tous les moyens techniques et scientifiques, jugés utiles, pour que, pour une fois, l’enquête aboutisse et ne se poursuive pas indéfiniment.

Mais dans ce dossier spécifique, la situation est compliquée. L’arme du crime n’a pas été retrouvée sur les lieux du crime. Les indices collectés sur place n’ont pas servi à grand chose. L’enquête se révélait difficile jusqu’à ce jour où, par hasard, une patrouille de la police, dans le cadre d’un contrôle d’identité suivi d’une fouille de routine, observa un jeune homme en fuite, laissant derrière lui un sac à dos dans lequel se trouvait un pistolet de model Gluck 40. Heureux hasard pour les enquêteurs, les analyses balistiques faites sur l’arme révèlent qu’elle a servi dans l’attentat contre le policier des Nations Unies. Aussi, détermine t-on que ce Gluck 40 appartient à John Nicoli, propriétaire de Rival Hôtel, situé à proximité du lieu du crime.

Interpellé par le service départemental de la police judiciaire (SDPJ), monsieur Nicoli avoue que l’arme lui appartient et qu’il en est le propriétaire. Malgré tout, ce dernier n’a été convoqué par devant le juge qu’à titre de témoin. Témoin de quoi se demande t-on ? Jusqu’à présent les déclarations de Monsieur Nicoli sont : « Ce Gluck m’appartient. Il a été volé. J’oublie la date du vol. Je ne me souviens plus de l’heure ni du jour ou son absence avait attirée mon attention. J’ai un problème de mémoire depuis mon enfance. Je ne me souviens plus de rien ».

A la question, comment l’arme a t-elle été disparue ? , Monsieur Nicoli qui n’a même pas un permis de port d’arme à feu, a répondu que sa chambre a été cambriolée. Faut-il remarquer que le cambriolage et la disparition du Gluck 40 qui a servi contre le policier des Nations Unies n’ont pas été déclarés à la police. De plus, Monsieur Nicoli ne pouvait pas préciser si l’arme a disparu avant ou après la tentative d’assassinat du policier des Nations Unies. Monsieur Nicoli, entrepreneur de son état, est ainsi renvoyé chez lui en toute quiétude. Et, pour faire avancer l’instruction, le magistrat instructeur met en dépôt trois innocents sans preuve ni lien direct avec le crime.

Comment Wesly Prosper alias Ti Jotte, Fritz Saint-Fleur et Ricardo sont-ils arrivés là ? Comment ont-ils été arrêtés ?

Les trois inculpés dans le dossier se sont rendus volontairement à la justice. Ils voulaient être entendus et blanchis. Ils sont tous de Carénage, quartier proche de l’Hôtel où l’attentat s’est produit. Ils voulaient à ce que leurs noms ne soient plus cités comme des criminels impliqués dans le cambriolage et la tentative de meurtre sur le policier de la MINUSTAH.

Au mois de juin 2006, Wesly Prosper alias Ti Jotte s’est rendu volontairement au Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien dans le carré du juge d’instruction Henri-Claude Adhémar pour connaître la raison qui a poussé le Magistrat à décerner contre lui un mandat d’amener. Il a été immédiatement mis aux arrêts sans explication aucune comme un vulgaire hors-la-loi. Et jusqu’à date, il subit les affres et les méfaits d’une détention trop prolongée ; par conséquent, illégale et arbitraire.

Ricardo a connu le même sort. Il s’est rendu,lui, au commissariat central du ressort pour dire aux policiers qu’il est bruit que la police est sa recherche; étant donné qu’il n’est pas en contravention avec la loi, il est venu voir de quoi il en est. En récompense de son acte de courage et de bonne foi, comme l’autre, il a été arrêté et jeté depuis lors en prison, se demandant instamment le pourquoi de son incarcération.

Fritz Saint-Fleur, (qui n’a aucun lien d’amitié avec les deux premiers), constatant les déboires de ceux qui se sont rendus à la police et à la justice, a choisi le maquis et s’est réfugié à la Plaine du Nord, une petite commune située à environ 15 Kms du Cap-Haïtien. Malheureusement pour lui, il a été capturé et emprisonné sans aucune forme de procès.

Quand au juge Henri-Claude Adhémar, sa seule préoccupation est d’envoyer, coûte que coûte, quelqu’un par devant le Tribunal. Il est obsédé par le désir de donner satisfaction à la MINUSTAH et veut paraître BON JUGE aux yeux de l’ONU. Pour cela quelqu’un doit être sacrifié, peu importe qu’il soit ou non impliqué dans l’acte incriminé.

Alors, au mois de mars 2006, le Magistrat instructeur, dans son enquête, a cité à comparaître en la Chambre d’Instruction Criminelle le gardien qui était de service à l’hôtel le jour du crime. Ce dernier avoue avoir vu « un individu » sortir en catastrophe de la chambre du policier Fabrice Castanet de la UNPOL , après le coup de feu.

Poursuivant son instruction, le juge Adhémar lui a présenté un album de photos en vue de designer le fuyard éventuel. La technique utilisée – technique très critiquée par certains professionnels de la justice au Cap-Haïtien - consiste à afficher des photos de bandits notoirement connus et celles de personnalités honnêtes de la ville. Le gardien, après un temps de réflexion, a choisi la photo numérotée deux (2) qui était celle de ‘‘Bahon’’ ainsi connu, Officier de l’Etat Civil et activiste lavalas, originaire du Limbé. Bahon est un homme de grand gabarit et de couleur épidermique noire. A cette époque, il se trouvait en prison suite au conflit l’opposant à Paul ODJES pour l’appropriation par ce dernier et sa suite de l’Hôpital ‘‘Bon Samaritain’’ du Limbé.

Paradoxalement, au début du mois de novembre 2006, convoqué de nouveau, le gardien de l’hôtel déclare au juge que trop de temps s’est écoulé, qu’il ne se souvient plus de la photo préalablement choisie ; donc, il oublie tout. En vue de le persuader (non sans intimidation) à coopérer, le Juge Adhémar ordonnait qu’on lui mette en taule pour refus de collaborer avec la justice. Après quatre (4) jours de détention, ce gardien, qui avait tout oublié, a subitement retrouvé la mémoire et, sans hésitation aucune, a choisi une photo : celle de Fritz Saint-Fleur, un jeune homme de peau claire et peu corpulent. Enfin, le juge, satisfait du résultat obtenu, décide de relâcher le soi-disant témoin qui, une fois recouvrée sa liberté, a abandonné son travail à l’Hôtel sans laisser de trace.

En conclusion, d’après nos sources, le Juge Henri-Claude Adhémar, qui veut paraître GRAND JUGE, particulièrement dans ce dossier, a jeté son dévolu sur le malheureux Fritz Saint-Fleur pour un crime, nous supposons, qu’il n’a pas commis. La pertinence des faits et les actes d’instruction posés par le Magistrat dans le cadre de cette affaire le prouvent, d’autant que son empreinte n’a pas été retrouvée sur le pistolet Gluck 40 de John Nicoli ayant servi à commettre le crime.

Les parents et les proches de ces jeunes en détention depuis environ huit (8) mois, dans des conditions infrahumaines à la prison civile du Cap-Haïtien, réclament justice. Une justice impartiale et rationnelle ; une justice qui soit capable de juger tous les citoyens d’après les faits, au regard de la loi, qu’ils soient riches ou pauvres, sans préjugés de classe. Ils se posent des questions sur la motivation du juge Henri-Claude Adhémar. Pourquoi il n’a pas inculpé le propriétaire de l’arme illégale qui a commis l’attentat ? Pourquoi refuse-t-il d’orienter l’enquête vers le principal suspect du dossier car les indices recueillis sont on ne peut plus concluants?

Nous savons qu’en Haïti, il y a des intouchables. John Nicoli, est-il de cette caste qui se croit au dessus de la loi ? La Mission des Nations Unies en Haïti peut-elle cautionner la tradition d’injustice et d’impunité que connaît le pays depuis l’esclavage ?

Nous insistons pour dire que : quelqu’en soit le niveau d’étude, le sexe, l’âge, le rang social et la couleur de la peau, l’injustice est inacceptable.

A la rédaction de ce texte, nous entendons sur les ondes de radio, le Secrétaire d’Etat à la Sécurité Publique exhorter les citoyens à témoigner contre les criminels et surtout les kidnappeurs. D’après Luc Eucher Joseph, si la justice n’a pas de preuve, elle sera obligée de libérer légalement les gangsters arrêtés par la police. Alors, pourquoi la justice ne libère pas ces jeunes contre qui aucune preuve n’a été apportée ? Pourquoi la MINUSTAH qui avait supporté scientifiquement la police et la justice, en leur fournissant les données balistiques, les empreintes digitales retrouvées sur le pistolet et autres soutiens techniques, a tout abandonné en chemin, laissant au système féodal et discriminatoire haïtien la possibilité d’abuser des plus faibles ? Alors, le résultat de l’enquête sur l’attentat perpétré sur le policier français de la MINUSTAH Fabrice Castanet, le 4 avril 2006, au Cap-Haïtien, permettra – t-il à la justice de punir le ou les vrais coupables et de dissuader ceux qui mijotent des plans contre les casques bleus en Haïti ?

Cyrus Sibert
Journaliste
Cap-Haïtien, Haïti
19 Janvier 2007.

jeudi 29 novembre 2007

Le Maire Fritz Joseph ordonne à un juge d’instruction de vider les lieux.


Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Radio Kontak Inter 94.9 FM
Cap-Haïtien, Haïti
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La juge d’instruction Emania Fatal accompagnée de deux officiers de police en vue d’exécuter un mandat d’amener lancé dans le cadre d’une affaire de Motocyclette saisie illégalement par un agent de sécurité de la Mairie du Cap-Haïtien, s’est vue refuser l’accès au local de l’administration communale. Le maire assesseur Fritz Joseph dit Fito lui a intimé l’ordre de quitter les lieux. Le maire Fritz joseph estime que la juge d’instruction Emania Fatal n’a pas le droit d’agir contre ses hommes. Il a purement et simplement fait obstruction à la justice.

Depuis plusieurs mois, les habitants de la ville du Cap-Haïtien ne cessent de compter les actes arbitraires des Trois (3) membres du Cartel municipal : Arrestation illégale, séquestration, saisie, rançonnement, violence systématique contre des citoyens, corps de sécurité armé pour ne citer que ceux là. Les responsables de la police au niveau de la commune ont publiquement marqué leur désaccord avec certaines décisions du Maire tendant à remplacer les prérogatives de la force publique. La circulation des véhicules, la fixation arbitraire des amendes à payer et la séquestration des conducteurs de véhicules constituent la principale pomme de discorde entre la Mairie et la police.

Ce 29 novembre 2007, les excès des Maires Michel Saint-Croix, Philoclès Saint-Fleur et Fritz Joseph vont jusqu’à faire obstruction à la justice. Le citoyen capois se demande pourquoi le gouvernement à travers le Ministère de l’intérieur ne joue pas son rôle en rappelant de façon ferme aux Maires déraillés les limites de leur pouvoir.

Pourquoi le gouvernement Alexis/Préval refuse t-il de prendre ses responsabilités en agissant pro activement à la résolution des conflits ?

On nous dit que René Préval est mécontent pour les actes de violence perpétrés à Trou du Nord. Il exige la répression et des arrestations. Alors que depuis un an, cette situation de protestation de la population truvienne défraie la chronique, pas un ministre n’est intervenu dans cette zone ou l’Etat haïtien et l’Union Européenne investissent plus de 40 Millions de dollars. Quand cela explose on exige des arrestations, on fait semblant de n’avoir pas été au courant.

Au Cap-Haïtien et partout dans le pays, c’est la même situation. Les dirigeants de l’Etat central se comportent en irresponsables. Conflits terriens dans l’Artibonite, violence dans le Nord-est, harcèlement de la population capoise suivi d’obstruction à la justice. N’est-on pas en droit d’être pessimiste aussi longtemps que Préval et Alexis détiennent les reines du pouvoir en Haïti ? La juge d’instruction Emania Fatal pourra t-elle exécuter le mandat en toute sécurité ?

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
29 Novembre 2007

mercredi 28 novembre 2007

Cap-Haïtien : Une usine ferme ses portes et s’installe en République Dominicaine.


Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
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Radio Kontak Inter 94.9 FM
Cap-Haïtien, Haïti
28 Novembre 2007

Plusieurs dizaines de travailleurs des couhes défavorisées de la population ont été mis à pied par la Compagnie Citadelle Plastic. Le propriétaire de la compagnie, Joe ainsi connu, les a mis en disponibilité dans le cadre de son projet de quitter Haiti et d’aller installer son entreprise en République Dominicaine. Vu qu’ils n’arrivent pas à toucher leurs prestations légales conformément à la loi, les employés de Citadelle Plastic sont sans défense dans cette affaire.

Selon les déclarations de ces employés au micro de Radio Kontak Inter, des équipements de la compagnie ont déjà traversé la frontière haitiano-dominicaine. Les multiples lettres envoyées au propriétaire de l’entreprise sont restées sans réponse. Même le Ministère des affaires sociales n’arrive pas à convoquer les responsables de Citadelle Plastic. Le dossier est enfin renvoyé au parquet du Cap-Haitien. Au bureau du commissaire du gouvernement, on leur demande de consulter un cabinet d’avocat alors qu’ils n’ont pas d’argent.

Toujours d’après les déclarations des travailleurs journaliers de l’entreprise, l’un des responsables de la compagnie leur a déclaré qu’ils perdent leur temps. Pas moyen d’avoir gain de cause face à Citadelle Plastic. Ses capacités économiques lui donne une influence certaine sur la justice locale.

Ils demandent à l’Etat d’intervenir afin que la Compagnie respecte ses engagements envers eux. De son coté, Joe, le propriétaire de la compagnie, reproche l’Etat de lui avoir volé 1 million de dollars US.

En effet, une commande de riz d’une valeur de 1 million de dollars a été détournée vers un port privé par des employés de la Banque Nationale de Crédit BNC, dont l’homme d’affaire était le client, sous la présidence de Jean-Bertrand Aristide. Joe a investi beaucoup d’argents pour retrouver son million. Un procès gagné contre la Banque Nationale est resté sans suite. Il a financé presque tous les candidats dans le Nord avec l’espoir (LESPWA) que le nouveau pouvoir lui rendra justice. Aujourd’hui, il est déçu. Les principaux bénéficaires dont le Sénateur Kelly Bastien n’ont pas le temps de l’aider à récupérer son argent.

Qui pis est, le Ministère des finances aidé de la DGI lui fait des exigeances. Il doit verser encore à l’Etat des compléments imaginaires, donc il décide de partir. Déjà plusieurs dizaines d’employés sont livrés à eux mêmes. Ils devront se battre pour survivre. Leur premier combat est de toucher leurs prestations légales que l’Etat-dérobeur doit exiger de l’homme d’affaire qu’il a pillé.

Encore un autre conflit que l’Etat-disfonctionnel de Préval et d’Alexis doit gérer. Le bureau des affaires du Cap-Haitien n’étant qu’un espace ou l’on se « débrouille », un espace ou l’on place les nuls-petits-mangeurs proches du pouvoir pour ne pas troubler les grands-mangeurs.

Depuis l’arrivée du gouvernement Préval/Alexis, le Nord n’a cessé de perdre des emplois : BRANORD une brasserie de la famille Madsen à cause d’une affaire mal gérée par le bureau du travail des affaires sociales , Céramique internationale, Maison Emile OBAS et aujourd’hui Citadelle Plastic pour taxation execive. Avec le chômage que connaissent les jeunes du Nord, nous sommes pas loin d’une explosion sociale. Les forces répressives de l’Etat, la Police Nationale et la MINSUTAH, auront beaucoup à faire pour défendre le pouvoir en place.

Cyrus Sibert
Cap-Haitien, Haïti
28 Novembre 2007

Représailles à Trou du Nord : De la force pour compenser l’irresponsabilité des gouvernants.


Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION
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Cap-Haïtien, Haïti
28 Novembre 2007

Les photos des équipements incendiés par la population de Trou du Nord sont au bas de la page affichée du blog.

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La population de la ville de Trou du Nord est sous les balles de la police. Ce matin du mercredi 28 novembre 2007 des auditeurs de l’Emission AVEC L’OPINION ont appelé pour nous informer de la situation à Trou du Nord. Selon les habitants de la ville, toute la nuit du 27 au 28 novembre 2007, des unités de la Police Nationale d’Haïti venues de Fort-Liberté, le chef lieu du département du Nord-Est ont intervenu au Trou du Nord. Les policiers ont arrêté un jeune homme du nom de Daniel Jean un ancien militant anti-Aristide. Toujours, selon les témoignages, Daniel fut maltraité par les policiers qui l’ont torturé en injectant du vinaigre dans ses yeux.
Toujours d’après les commentaires de plus d’un, le Nord-Est constitue un département de refuge pour des policiers politisés. Des anciens membres du BS (Brigade Spéciale de la PNH) connus pour ses techniques répressives, sont affectés actuellement dans le Nord-Est. Ils n’ont pas les techniques anti-émeutes nécessaires pour faire face à la situation ; de plus ils en profitent pour arrêter des personnes contre lesquelles ils avaient des problèmes politiques.
Au début du mois de novembre 2007, un certain D’HAITI ainsi connu fut arrêté le 10 octobre 2007 par la police et la MINUSTAH pour ses implications dans des cas de vols à main armée. Un mois plus tard, soit le 8 novembre 2007, alors que le dossier était au cabinet d’instruction, il fut libéré par Lucien Délince Pierre Louis, l’ami du président René Préval. La libération de D’HAITI est faite en prévision des prochaines élections. D’HAITI est actuellement en République dominicaine. Il a obtenu un visa en ce sens grâce à l’intervention du nouveau consul haïtien à Dajabon le nommé Jean-Ba ainsi connu.
Le fait par le gouvernement de laisser à son cacique Lucien Délince Pierre Louis, un fanatique d’Aristide, la gestion des conflits dans le Nord-est, diminue considérablement sa crédibilité face à la population. Par exemple, Gabriel Météllus dit Zabulon, un ancien candidat au sénat sous la bannière du Parti Fanmi Lavalas, fait partie de ceux qui actuellement organisent la répression au Trou du Nord. Zabulon est un ancien chef de gang. Il avait incendié les locaux de Radio Hispaniola avec l’assistance de plusieurs policiers politisés venant de Cap-Haïtien qui aujourd’hui encore travaillent dans le Nord-est. En tant que Chargé d’affaire dans le Nord-est, un nouveau poste créé par le pouvoir central pour court-circuiter les délégations et gérer directement les dossiers. Ils sont généralement incompétents et traitent les dossiers en fonction de leurs ambitions politiques.

Aujourd’hui le gouvernement demande à la police et ses sbires de gérer un dossier complexe comme la revendication de la population de Trou du Nord sur la construction de la route Cap-Haïtien/Ouanaminthe. Même quand nous condamnons et déplorons la destruction du matériel de la compagnie GHELLA, nous sommes convaincus que la situation de violence au Trou du Nord est le résultat d’une mauvaise politique gouvernementale qui consiste à abandonner les départements reculés aux amis du Président, aux anciens sbires lavalas qui en profitent pour persécuter leurs adversaires et à des maires transformés en agents du Palais National. Une question comme la route Cap-Haitien--Ouanaminthe devrait être traitée par des autorités compétentes de l’Etat Central.

La répression aveugle n’arrangera rien. Au contraire cette façon de tirer à hauteur d’homme peut aggraver la situation et mettre le gouvernement dans une mauvaise posture. Cette revendication quantitative pourrait devenir qualitative, les politologues de l’approche systémique peuvent en dire mieux. De plus, comment demander à une compagnie de travailler dans une zone hostile ? La PNH ne pourra pas sécuriser chaque espace sur lequel GHELLA aura à intervenir. La force n’a jamais compensé l’irresponsabilité des gouvernants. En démocratie les populations ont leur mot à dire. Alors, messieurs les petit homme* dirigeants, souvenez vous de cette citation de Napoléon : on peut tout faire avec une épée sauf s’asseoir dessus.

Cyrus Sibert
Cap-Haitien, Haïti
28 Novembre 2007

* Tiré du livre de Dr Wilhelm Reich, Ecoute petit-homme ! , Paris, Petit Bibliothèque Payot, 1948, Trad. Française 1972.

mardi 27 novembre 2007

Ghella, menace de suspendre la construction de la route Cap - Ouanaminthe et de quitter Haïti.

Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Radio Kontak Inter 94.9 FM
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Cap-Haïtien, Haïti.
27 Novembre 2007

La Compagnie Ghella qui exécute un contrat de construction de la route Ouanaminthe – Cap-Haïtien menace de plier bagages si le gouvernement ne gère pas ses différends avec la population de Trou du Nord.

Un conflit opposant la population de Trou du Nord au Ministère des TPTC Travaux publics a coûté à la Compagnie plusieurs centaines de milliers de dollars US. La population de la zone demande à ce que la route passe à l’intérieur de la ville du Trou du Nord pour ne pas tuer ses activités économiques. La compagnie Ghella avec l’Etat haïtien avaient décidé autrement c’est-à-dire faire passer la route par une plaine jugée financièrement plus avantageuse. Les autorités de l’Etat au lieu de jouer leur rôle, de rassurer la population, en un mot : gérer le conflit, ont minimisé les revendications de la population.

Comme conséquences, le 25 novembre 2007, plusieurs matériels du consortium Dominicano-italienne (Ghella) ont été incendiés. La route Cap-Haïtien /Ouanaminthe fut barricadée. Et ce n’est que le lundi 26 novembre 2007 que l’Etat central décida d’envoyer une unité de police héliportée pour débloquer la circulation.

Suivant nos sources, les responsables de la compagnie ont peur, ils n’écartent pas la possibilité de fermer le chantier. Ils ont peur d’être kidnappés ou d’être pris en sandwich dans une situation de confrontation entre le gouvernement et des activistes de la zone.

Faut-il signaler que les habitants des localités avoisinantes condamnent les violences perpétrées par la population truvienne. Car beaucoup de personnes de la région travaillent grâce à la construction de cette route. Le lundi 26 novembre 2007, tôt dans la matinée, les habitants de Limonade avaient manifesté leur colère en érigeant des barricades contre les camions venant de Trou du Nord, une façon de punir ceux qui ont incendié les équipements de Ghella. Les habitants de Caracol, de Terrier-Rouge et de Ouanaminthe qui avaient réagi et protégé des matériels de la compagnie Ghella qui se trouvaient dans ces trois localités menacent d’attaquer les truviens si par leur faute la construction s’arrêterait.

Cette situation met à nu la politique irresponsable de balkanisation de René Préval et de Jacques Edouard Alexis. Lucien Délince Pierre Louis, un ami du président René Préval, est responsable de la gestion de faite du Nord-est. Tout est géré par lui et l’Etat central préfère exclure les élus locaux ou rentrer en conflit avec des leaders comme Rudy Boulos au lieu de créer un espace régional capable de résoudre les problèmes.

Ce conflit simple sur le tracé de la route Cap-Haïtien--Ouanaminthe est facilement abordable. La population de Trou du Nord ne cherche qu’à avoir des garanties que sa ville ne deviendra pas comme Fort-Liberté : une ville morte parce qu’elle est exclue du circuit routier Cap-Haitien – Ouanaminthe.

Il y en aura d’autres conflits de ce genre à gérer dans le pays. L’habilité du pouvoir central à les désamorcer dira si Préval et Alexis ont la capacité de sortir Haïti de l’instabilité.

Aux pays amis, nous disons : La MINUSTAH, la Police Nationale d’Haïti, ni le gouvernement en place ne pouvaient éviter l’incendie des matériels de la compagnie Ghella. La répression n’est pas une solution. Il faut des dirigeants responsables pour prendre en considération les revendications de la population et résoudre les crises. Donc, tolérer Préval et Alexis dans l’anarchie et l’irresponsabilité n’est pas une politique.

Cyrus Sibert,
Cap-Haïtien, Haïti
27 Novembre 2007

samedi 24 novembre 2007

Propositions pour un Débat sur un Plan de 25 Ans

(Le Chemin de l’Avenir)

SOMMAIRE

1- Décentralisation, Modernisation et Gestion Participative

2- Croissance Economique accélérée, Création d’Emplois et Bonne Gouvernance

3- Renforcement du Système Sécuritaire et Retour Progressif à la Souveraineté Nationale

La Problématique :

- La concentration de la capitale est la source de beaucoup de malheurs, même quand ceux qui profitent de ces malheurs ferment leurs yeux pour ne pas voir, et bouchent leurs oreilles pour ne pas entendre les cris de souffrance de frères et sœurs qui vivent dans les cités en cartons et en fer-blanc tirés de bidons usagés. Les enfants dorment dans les rues, crevant de faim, jusqu'au jour où ils seront suffisamment grands pour se livrer à la prostitution ou suffisamment fort pour porter une arme et devenir un détrousseur ou un kidnappeur qui tuera de sang-froid ; jusqu’au jour où lui ou elle sera tué à son tour. Ce sort réservé aux jeunes du pays est déshumanisant pour toute la nation qui l’accepte en se taisant.

- La croissance de la misère qui peut déboucher sur une crise de la faim avec nos voisins qui aujourd’hui nous tiennent par le ventre. (En terme clair, les Dominicains nous ont dit que si nous voulons manger des œufs frais nous ne devons pas nous plaindre du traitement qu’ils infligent à nos ressortissants ou à nos représentants officiels.) Et il semble que cela n’a pas frappé notre sens de dignité qui porterait tout patriote à prendre la décision d’éviter de manger des œufs pendant un certain temps jusqu'à ce que les œufs qu’on mange soient produits, chez nous, en Haiti.

- Aujourd’hui, en l’An 204 de notre indépendance, notre budget national dépend à plus de 60% de l’aide internationale. Si un jour ces donneurs décidaient de couper cette aide (comme les Dominicains l’ont fait en ce qui concerne les œufs) et nous demande de faire en sorte de vivre avec nos propres moyens, est-ce que le peuple Haïtien devrait mourir pour autant et le pays disparaître ? Il est grand temps de nous remettre de cette léthargie et faire œuvre qui vaille de ces prochaines 25 années. Plusieurs grandes lignes du plan que nous proposons sont déjà consignées dans le « Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP) » que le gouvernement se prépare à soumettre à l’appréciation des bailleurs de fonds internationaux. Ce plan nous parait trop timide. Il ne pourra que continuer la croissance de la misère, et est condamné à échouer sur le plan de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui vise à réduire la misère de moitié d’ici 2015. En effet, si nous prenons en compte qu’il existe 4.6 millions de citoyens en âge de travailler, seulement 800 mille d’entre eux ont des revenus qui les placent au dessus du seuil de la pauvreté. Donc, pour résorber de moitié la pauvreté des couches sociales les plus défavorisées, il faudrait un plan de croissance économique capable de créer 300 milles emplois au moins l’an pour les 7 prochaines années. Un tel effort exige une mobilisation nationale, sans préjugé et sans malice des malicieux traditionnels de la République. Mais, que propose le DSNCRP en termes d’emplois? Nous préférons laisser à d’autres le soin de vous vendre ce produit. Concentrons-nous sur la proposition alternative qui suit:

A- Décentralisation, Modernisation et Gestion Participative

1- Procéder au réaménagement territorial et à la redistribution du Budget National en fonction de la déconcentration des rôles au sein de l’appareil d’Etat ; reparti le pays en 3 pôles principaux de développement s’articulant sur le Grand Nord, le Grand Centre et le Grand Sud ; lancer un grand effort pour résorber les bidonvilles dans les principales villes du pays et établir des normes rigoureuses à suivre sur le plan de l’écologie urbaine; dynamiser le processus de la déconcentration et de la décentralisation en renforçant les capacités et les fonctions des instances locales, tout en modernisant les infrastructures et les services publics tant du point de vue quantitatif que qualitatif ; un programme principal, à ce niveau, serait la création et la mise en fonction d’un Bureau National du Cadastre avec le rôle de recenser et d’enregistrer les titres de propriétés et distinguer l’appartenance des propriétés privées de celles de l’Etat, dans le but de lancer un programme de construction de trois nouvelles capitales régionales, l’une pour le Grand Nord, une autre pour le Grand Centre et la troisième pour le Grand Sud.

2- L’établissement d’un système de contrôle administratif à trois niveaux, local, régional et central, et la réorganisation et la modernisation de différentes instances du gouvernement central qui devront apprendre à fonctionner harmonieusement avec les structures déconcentrées et décentralisées, et répondre efficacement aux nouvelles exigences de la gestion décentralisée ; et institutionnaliser le financement des partis politiques sur une base proportionnelle, afin qu’ils puissent avoir les moyens de participer à la modernisation de l’appareil d’état.

3- La création et le lancement de toute une série de programmes qui mettent l’accent sur la décentralisation, la modernisation et la gestion participative. Ces programmes porteront des projets dans le cadre d’un effort national engageant tous les segments de la nation sur le territoire et dans la diaspora, en démocratisant le crédit financier et l’éducation à tous les niveaux ; pour éliminer la pauvreté, créer des entreprises et multiplier les emplois et la richesse à travers le pays, afin d’améliorer les chances de réussites des individus aptes des couches sociales les plus défavorisées qui vivent surtout dans l’arrière pays ; un programme devrait fournir des crédits aux jeunes qui ont travaillé dans des programmes d’alphabétisation, de reforestation lancés par les mairies du pays. Ces crédits donneraient accès à l’acquisition de terrain appartenant à l’état, et au financement pour des études techniques et universitaires, ou offrirait une ligne de financement pour l’ouverture d’une petite entreprise. Ces programmes auraient la vertu de redonner confiance à nos jeunes, et à la nation la certitude que nous sommes formés d’un seul peuple qui a renoué avec son idéologie fondatrice, laquelle préconise « L’Union Fait la Force » ; un peuple digne de son histoire et aspirant à un avenir meilleur, en observant les normes de la société contemporaine.

4- Ce plan s’étendra sur une période de 25 ans, et sera réalisé de concert avec l’apport de tous les secteurs de la société civile sans discrimination, et avec la participation des secteurs organisés, comme les syndicats, les coopératives à tous les niveaux, et les associations de jeunes qui devront se mobiliser pour le travail de la régénération du pays, et avec tous les secteurs politiques qui devront respecter les normes de la pluralité démocratique prévues par la constitution ; discuté avec les pays amis et les partenaires du système de coopération internationale ; sous le Haut patronage du Président de la République, ce Programme de Renaissance Nationale serait lancé.

B- Croissance Economique accélérée, Création d’Emplois et Bonne Gouvernance

1- Grace aux nouvelles responsabilités des instances locales, progressivement le rôle des instances centrales se réduira, mais le gouvernement central doit devenir aussi plus efficace et plus moderne et compter beaucoup sur des encouragements et des garde-fous pour inciter les autorités municipales à développer et protéger les ressources naturelles locales. Graduellement, le développement des municipalités impliquera le recrutement de nouveaux cadres pour la fonction publique décentralisée. Le rôle de l’administration publique ne sera pas, pourtant, de créer de l’emploi, mais plutôt d’offrir des services de qualité aux individus, aux ménages, et aux entreprises. Donc, il y aura lieu de mettre en place des programmes de formation continue pour les cadres de la fonction municipale.

2- Dynamiser les filières de production et de services en éliminant les barrières et en liant les communautés rurales, les villages et les villes par des réseaux de communication viables en toute saison. La structure décentralisée devra permettre à tout Haïtien, quelque soit l’endroit où se trouve son lieu de résidence, de contribuer de façon effective à la croissance de sa localité d’origine et à l’économie de son pays. Cette croissance devra être accélérée pour atteindre 10% en moyenne l’an, sur une période de 25 années. Ce qui devrait nous permettre d’atteindre le niveau de développement que connaît aujourd’hui notre voisin. Sinon, dans l’état ou évoluent les choses, nous finirons bien par disparaître comme nation indépendante, tout au moins perdre ce qui nous reste de cette indépendance. Nos préoccupations seraient de faire en sorte que la croissance économique crée des emplois décents, réduise la misère, et mette fin au processus de destruction de notre écologie. Somme toute, nous pouvons devenir un modèle sur le plan du développement durable, car nous sommes la Génération de l’Espoir et du futur de ce pays.

3- La création d’emplois sera un rôle principalement réservé aux entreprises privées. L’Etat se réservera le droit d’intervenir ou de maintenir sa présence sur le marché du libre échange quand cela sera dicté par les intérêts nationaux. Mais, il devra concentrer ses ressources et son effort à accomplir sa fonction cardinale d’être un arbitre impartial qui veille et garantit le bien-être de la collectivité, pendant qu’il protège les éléments les plus faibles de la société. Le gouvernement travaillera en harmonie avec les autorités locales pour créer un climat favorable à l’investissement public et privé, et donner des incitatifs pour encourager la création d’entreprises de production et de services dans tout le pays, afin qu’elles deviennent prospères et offrent des emplois décents à nos jeunes, à nos femmes, aux mères et aux pères de familles, et aux différents membres de la société, lesquels devront gagner leur vie dans la dignité et dans le respect de leur droit au travail, sans abus ni discrimination.

4- Nous devons transformer le pays en une vaste entreprise orientée vers la production de biens et la distribution de services qui devront être classés parmi les meilleurs du monde. Nous ne pourrons pas nous engager dans la fabrication de tous les biens dont nous aurons besoin, ni développer tous les services que nous utiliserons. Mais, nous devons être en mesure de produire nos œufs ; et, tout ce que nous choisirons de produire doit porter l’emblème de la qualité.

5- Un certain nombre de secteurs seront prioritaires au niveau central tel que la Justice et la Sécurité, les Infrastructures de transport routier, maritime, aérien ; l’Energie électrique, (la production et la distribution des énergies renouvelables); l’éducation, l’industrie, le tourisme, l’agriculture, l’artisanat et la pèche ; l’Environnement, le Transport, la Santé. Le fait de distinguer de grandes priorités sectorielles n’implique pas que l’Etat devrait se désengager des autres secteurs courants. Le gouvernement central devra inciter les gouvernements locaux à le suivre dans cette voie.

C- Renforcement du Système Sécuritaire et Retour Progressif à la Souveraineté Nationale

1- Nous devons construire une nation solidaire et cohérente à l’intérieur du pays, en mettant l’accent sur nos enfants, nos jeunes, nos femmes ; en établissant un climat de sécurité pour tous et le respect de la loi à tous les niveaux; en luttant contre la violence, la contrebande, le trafic de la drogue, la corruption sous toutes ses formes, et le terrorisme international. Notre territoire ne peut servir de refuge aux bandits. La sécurité est la première fonction de l’Etat.

2- Nous devons protéger notre environnement, notre frontière et reprendre le contrôle progressif de notre sécurité publique, et graduellement réduire la proportion de l’aide humanitaire dans notre budget, grace à une économie dynamique et une gestion efficace de notre assiette fiscale, dans l’ordre de quoi, chaque citoyen devra contribuer selon ses possibilités ; nous devons renforcer la solidarité entre nous tous Haitiens en protégeant les droits de ceux d’entre nous qui vivent à l’extérieur de nos frontières, et les encourager à investir dans le pays, quand ils ont les moyens, en adoptant des mesures qui montrent que nous sommes tous les enfants d’une seule Mère Patrie, HAITI.

3- Nous devons faire un effort constant pour vivre en paix avec nos voisins et tous les pays étrangers, et continuer à maintenir des relations amicales et de coopération avec la communauté internationale, tant sur le plan culturel et sportif, économique que sécuritaire; et aussi contribuer, autant que nous pouvons, au progrès et à l’épanouissement de la Communauté Humaine.

Le vœu solennel que chacun de nous devait faire, cher compatriote, est de travailler dur, tous les jours, à la réalisation de ce programme et à mériter des héros de 1804 et des générations futures. Car, Haiti doit Renaitre.

QUE LE DIEU TOUT PUISSANT NOUS GUIDE ET BENISSE NOS ACTES. MERCI !

PAUL G. MAGLOIRE

PRESIDENT/CEO – PROSINT

www.prosint.net

La Direction Générale de la Police Nationale , un exemple de bonne gouvernance?

Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Radio Kontak Inter 94.9 FM
reseaucitadelle@yahoo.fr
www.reseaucitadelle.blogspot.com

Cap-Haïtien, Haïti


N’était-ce l’opinion négative de policiers affectés dans des villes de province, nous aurions titré ce texte par l’affirmative. Car avec les promptes réactions de la DGPNH pour corriger la majeure partie des disfonctionnements dénoncés, on avait l’impression que les choses étaient sur le point d’être changées irréversiblement. Malheureusement les témoignages de policiers des villes de province et surtout ceux de la zone frontalière tant à jeter un nuage septique sur notre perception de l’avenir de la Police Nationale d’Haïti.
L’institution que dirige Mario Andrésol fonctionne suivant deux approches discriminatoires : La police de la zone métropolitaine et la police des villes de province. Selon que vous soyez un policier affecté à l’intérieur ou à l’extérieur de la zone métropolitaine votre traitement et votre avenir dans l’institution seront différents.
Une grande majorité de policiers se sentent exclus et marginalisés. Les grades et promotions restent à Port-au-prince. En province il n’y a presque pas de frais pour le fonctionnement des Commissariats. En terme de traitement, le policier affecté en province a un traitement différent de celui qui travaille à Port-au-prince. La PNH n’a pas un système permettant d’informer les policiers des villes de province sur les opportunités. Les bourses d’études sont octroyées sans concours. Les policiers de la province ne sont pas informés quand il y a concours pour des postes et grades supérieurs.
Toujours d’après le témoignage de policiers affectés en province, le plan de promotion n’est pas en vigueur ou du moins, si le Haut Commandement l’applique, ils ne sont pas au courant. Des bourses de formation pour le Chili ont été octroyées à leur insu. Ce n’est qu’après le recrutement qu’ils ont reçu un avis périmé.
On se demande s’il y a deux forces de police en Haïti ? Comment motiver les policiers qui travaillent en province s’ils n’ont pas le sentiment d’appartenir sans discrimination à une institution nationale ? Le DGPNH oublie t-il la leçon du 22 février 2004 ?
La prise de la ville du Cap-Haïtien avait sonné le glas du départ de Jean-Bertrand Aristide. Alors que le régime Lavalas concentrait toutes ses forces à la capitale, les villes de Gonaïves, de Saint-Marc et de Cap-Haïtien ont interrompu son plan de garder le pouvoir durant 50 ans.
Aujourd’hui, les kidnappeurs utilisent la province pour garder leurs victimes et réclamer rançons. Aux dires d’une des victimes, il a été emmené dans les bois du Nord-est. Gardé dans une région inhabitée à même le sol. Durant deux jours, les bandits l’ont maintenu par terre, les yeux bandés et eux assis dans sa voiture négociaient avec la famille. On peut avec ce témoignage constater le déplacement des activités criminelles vers la province. L’effectif de policiers y est très faible. On concentre toutes les ressources humaines et financières dans la zone métropolitaine, abandonnant les villes de province aux bandits. Toujours pas de police rurale. Les sections communales sont livrées à elles même. Comment relancer la production agricole quand les paysans sont continuellement attaqués par des bandits venant de Port-au-prince ?
Absence de moyens de communication, véhicules insuffisants et en mauvais état, policiers démotivés, la sécurité des villes de province chute. La bonne foi de responsables départementaux ne suffit pas, il faut les moyens.
Nous sommes un peu déçu ! Car après avoir affronté le DGPNH dans notre réplique à l’internaute de la Police connu sous le pseudonyme Dekabess, nous avions observé une volonté de changer les choses. Nous étions tenté d’écrire un texte dans lequel la nouvelle direction de la PNH serait montrée comme exemple de bonne gouvernance.
Le Haut Commandement de la PNH semble imiter les autres administrations de l’Etat. Il est en train d’appliquer les mêmes approches de l’Etat central : Tout pour et à Port-au-prince. Un Etat, deux Républiques. Il n’est pas encore un modèle de bonne gouvernance.


Cyrus Sibert,
Cap-Haïtien, Haïti
23 Novembre 2007

vendredi 23 novembre 2007

Questions aux dirigeants du Parti Libéral Haïtien

Il semble qu’il y a matière à débattre avec les responsables du PLH.

J’aimerais qu’ils répondent aux questions suivantes.

1- Où est le chiffrage des propositions émises, c’est-à-dire le coût estimatif de la mise en œuvre de ces propositions ?

2- Pourquoi la privatisation est-elle la seule solution alternative ?

3- Ne craignez-vous pas qu’on vous accuse de vouloir privatiser les bénéfices et nationaliser les pertes? Pourquoi EDH n’est pas figurée sur la liste des entreprises à privatiser ? Peut-il y avoir de développement économique sans une politique énergétique solide ? Aujourd’hui la part du courant électrique dans le bilan énergétique haïtien est très faible. Que faut-il faire pour augmenter l’énergie électrique au niveau national ?

4- Comment porter le taux de prélèvement fiscal à 15 % du PIB par l’introduction d’une fiscalité écologique ? Haïti doit-elle appliquer le principe pollueur/payeur ?

5- Où est et quelle est la part de l’éducation/formation dans vos propositions ? Peut-on développer le tourisme en Haïti sans des centres de formation sérieux délivrant des titres et diplômes dans les différentes palettes des métiers du tourisme ?

6- Capital humain oui, mais à quel niveau doit-on agir tenant compte des contraintes financières de l’Etat, de la variable démographique (plus de la moitié de la population à moins de 20 ans) et moins de 1% de la population fréquente l’université ?

7- Où est le BTP dans les propositions étant donné qu’il est considéré comme un secteur créateur d’emploi pour des catégories socioprofessionnell es diversifiées du manutentionnaire à l’ingénieur ?

8- Où sont les investisseurs de la diaspora et la finance dans les propositions ? La diaspora représente selon le sénateur Boulos un capital de $ 200 milliards. Sa valeur marchande est inestimable. Certains pensent, dans un effort national, qu’il est nécessaire de donner à la BNC le monopole des comptes d’épargne pour pouvoir démocratiser le crédit dans le pays, interdire toutes les transactions en monnaie étrangère sur le territoire national et convertir tous les comptes en dollar en gourde, parce qu’une devise est une arme stratégique. Qu’en pensez-vous ?

Merci pour vos réponses

Guichard DORE

Propositions du Parti Libéral Haïtien pour le sauvetage national.

Vingt Propositions Concrètes pour Lutter

contre La « Vie Chère » et le Chômage

Le PLH considère le quinquennat du Président Préval comme une période de transition entre le règne des fabricants de misère et l’arrivée des créateurs de richesses. Que le Gouvernement en place ait du succès dans ses interventions de sauvetage national, c’est donc une bonne chose pour le PLH et le Peuple Haïtien. Dans le but de faciliter cette réussite collective, le PLH estime qu’il convient de faire cesser la campagne orchestrée contre la Constitution de 1987, de confier le mandat au CEP d’organiser , en toute indépendance, les élections indirectes, via les collectivités territoriales et les élections prévues pour le renouvellement du tiers du Sénat et de mettre en œuvre un Programme National de Sauvetage Collectif (PNSC) pour lutter contre la vie chère et le chômage révoltant qui sévissent dans notre pays. En vue de contribuer à l’élaboration de ce PNSC qui doit être simple et immédiatement opérationnel, le PLH formule vingt propositions concrètes réparties de la manière suivante :

Agriculture et Environnement

  • faire appliquer la loi du 31 juillet 1975 sur l’obligation du propriétaire foncier de mettre sa terre en valeur. Ce faisant, on pourrait mettre en culture plus de 25 000 ha (vingt cinq mille hectares) de terres cultivables actuellement non cultivées afin de faire baisser le prix des produits vivriers.

  • mettre en production 10 000 Ha (dix mille hectares) de forêts énergétiques sur les terres non agricoles appartenant à l’Etat et aux particuliers concernés. Question de réduire la pression sur les ressources naturelles et le prix du charbon de bois

  • établir, à l’entreprise, 5 000 (cinq mille) bassins piscicoles de tilapia standardisés pour gestion manuelle à raison de 500 par département géographique en vue de produire des protéines à moindre coût.

  • appuyer, sans discrimination aucune, les associations de pêcheurs, les projets et entreprises de production nationale de lait, de viande et des œufs à partir de matières premières locales en leur accordant des crédits bonifiés à 4% d’intérêt sur une période de 10 ans supportés par l’Etat Haïtien et non par l’Agence d’Exécution de l’Opération de Crédit.

  • interdire l’agriculture sarclée dans les portions critiques des bassins versants stratégiques où seront mis en culture 2 000 Ha (deux mille hectares) de vergers améliorés de citrus , de mangues et d’autres arbres fruitiers dans le cadre d’un programme de crédit supervisé exécuté par la Banque Nationale de Crédit (BNC).

Industrie et Infrastructures

· Privatiser la gestion de tous les ports ouverts de la République par appel d’offre international selon un cahier de charges présenté par le Ministère de tutelle en vue de créer des emplois durables en lieu et place des postes de complaisance.

· Encourager la mise en œuvre de la loi Hope en adoptant des mesures incitatives à la fois concrètes et cohérentes telles que conditions de sécurité à la carte, fourniture d’électricité préférentielle, amélioration du réseau routier et de la circulation automobile, exemptions fiscales modulées en raison de l’investissement consenti dans le reboisement , etc.

· Etablir un partenariat avec le secteur privé pour créer des emplois /Jeunes en liaison avec la mise en route du Service Civique National et accorder aux entreprises industrielles un régime préférentiel en ce qui concerne la fourniture d’énergie électrique.

· Voter une loi sur les biocarburants réglementant la production, la transformation et le commerce des biocombustibles créant ainsi de nouvelles opportunités d’emploi et dans le milieu rural et dans le milieu urbain.

· Déclarer le secteur agro-industriel d’intérêt public en exigeant des entreprises qu’elles investissent une part de leurs bénéfices dans la production de la matière première et en leur fournissant un traitement préférentiel comparable au régime adopté pour la mise en œuvre de la loi Hope.

Tourisme et Environnement

  • Déclarer toutes les îles adjacentes zones Ecotouristiques Prioritaires avec interdiction de produire du charbon de bois et d’utiliser des pesticides tout en encourageant la compétition entre les multinationales pour la mise en route de macro-projets de développement touristique

  • Privatiser la gestion de la Citadelle Henry Christophe, celle de la Forêt des Pins, celle du Parc La Visite et celle du Parc Macaya en élargissant les limites physiques des aires protégées pour en faire des unités de gestion durables de la biodiversité.

  • Ouvrir une ligne de crédit préférentielle pour les opérateurs qui investissent en provinces dans la construction de gîtes, de bungalows et d’hôtels de toutes catégories ainsi que dans la valorisation de produits touristiques basés sur le patrimoine naturel et culturel.

  • Aménager, réaménager et convertir en produits touristiques tout le système national de forts et de redoutes dont la gestion sera confiée à des opérateurs privés.

  • Mettre à la disposition des touristes Haïtiens vivant à l’étranger un système de facilité incluant sécurité garantie depuis l’aéroport jusqu’au point de chute, prise en charge par les mairies concernées de la sécurité des zones de fréquentation touristique et remise de Certificats de Reconnaissance pour inscription au Tableau d’Honneur de la République.

Secteur Social

  • Accorder gratuitement aux agriculteurs qui exploitent plus que la superficie minimum envisagée dans la Constitution ( à préciser) une police d’assurance couvrant les risques liés aux catastrophes naturelles et aux pertes imputables aux défaillances du système de quarantaine animale et végétale.

  • Privatiser la gestion de l’ONA (Office National D’Assurance Vieillesse) en lui permettant de remplir les fonctions pour lesquelles il a été créé. Ce qui évitera la pratique de détournement des fonds de l’institution au préjudice des gagne-petit.

  • Instituer le Service Civique comme prévu dans la Constitution selon un partenariat avec les Eglises dotées de facilités physiques et logistiques pouvant se prêter à une telle fonction.

  • Renforcer le système de cantines scolaires et le confier aux opérateurs privés de l’éducation sous la supervision du Ministère concerné qui doit prioriser le pain de l’instruction en lieu et place du pain de blé et de froment.

  • Etablir un système d’hôpitaux de référence (public/para-public/et privé) chargés de fournir gratuitement les premiers soins à tout malade en difficulté moyennant un protocole d’accord adopté à cet effet.

Voies et Moyens

La mobilisation de ressources nationales pour le financement de ces vingt propositions passe, le cas échéant, par les mesures suivantes :

  • Réduction des dépenses somptuaires (cadeaux princiers – voyages avec de fortes délégations au mandat mal défini- subventions de complaisance – lobbying excessif-etc)

  • Fermeture des ambassades non indispensables en les regroupant en unités diplomatiques de développement

  • Cessation des activités d’entités publiques inefficaces, inutilisées et\ou inutilisables comme l’INARA, l’OSAMH, le Conseil National de Sécurité Alimentaire et autres bureaucraties du genre et recycler leur personnel dans le PNSC.

  • Fusionner les ministères du Tourisme et de la Culture et arrêter le flux des subventions non essentielles.

  • Porter progressivement l’effort fiscal à 15 % du PIB et introduire la fiscalité écologique.

  • Réduire les dépenses pour les élections en mettant à profit le Service Civique National

  • Faire des carnavals et des grandes manifestations culturelles une source d’opportunités économiques.

Conditions d’application

Quatre conditions majeures d’application sont nécessaires pour la mise en œuvre du Programme National de Sauvetage Collectif.

  • La dépolitisation de l’administration publique où doivent fleurir le mérite et la compétence en lieu et place du clientélisme politique. Le PNSC sera confié en partie aux opérateurs privés par appel d’offre national et/ou international selon au moins quatre lots séparés.

  • La professionnalisation croissante de la PNH et la mobilisation effective de la justice dans la lutte contre la corruption, la drogue et l’impunité pour le triomphe de l’Etat de Droit.

  • Le renforcement du régime de séparation des pouvoirs en encourageant le fonctionnement harmonieux des trois pouvoirs (Exécutif, Législatif et Judiciaire) et en faisant respecter les compétences des institutions indépendantes.

  • La mise en œuvre d’une politique effective de population et de renforcement des capacités en vue de mieux valoriser le capital humain.

Conclusion

Le Gouvernement en place est libre d’accepter ou de ne pas accepter Les Vingt Propositions qui sont, d’ailleurs, interdépendantes et inter- reliées. A noter que le PNSC n’exclut pas les autres programmes du Gouvernement supportés par la communauté internationale. Celle-ci est là pour nous aider mais l’aide ne peut donner les résultats escomptés si nous refusons le travail de fond et l’engagement responsable.

En prenant l’initiative de formuler de telles propositions au peuple Haïtien, le PLH veut montrer que ‘’ la vie chère ‘’ et le chômage ne sont point des fatalités et qu’il est possible de les terrasser en utilisant une autre forme de gouvernance économique et politique. L’Histoire jugera.

Novembre 2007.