mercredi 28 novembre 2007

Cap-Haïtien : Une usine ferme ses portes et s’installe en République Dominicaine.


Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
reseaucitadelle@yahoo.fr
www.reseaucitadelle.blogspot.com

Radio Kontak Inter 94.9 FM
Cap-Haïtien, Haïti
28 Novembre 2007

Plusieurs dizaines de travailleurs des couhes défavorisées de la population ont été mis à pied par la Compagnie Citadelle Plastic. Le propriétaire de la compagnie, Joe ainsi connu, les a mis en disponibilité dans le cadre de son projet de quitter Haiti et d’aller installer son entreprise en République Dominicaine. Vu qu’ils n’arrivent pas à toucher leurs prestations légales conformément à la loi, les employés de Citadelle Plastic sont sans défense dans cette affaire.

Selon les déclarations de ces employés au micro de Radio Kontak Inter, des équipements de la compagnie ont déjà traversé la frontière haitiano-dominicaine. Les multiples lettres envoyées au propriétaire de l’entreprise sont restées sans réponse. Même le Ministère des affaires sociales n’arrive pas à convoquer les responsables de Citadelle Plastic. Le dossier est enfin renvoyé au parquet du Cap-Haitien. Au bureau du commissaire du gouvernement, on leur demande de consulter un cabinet d’avocat alors qu’ils n’ont pas d’argent.

Toujours d’après les déclarations des travailleurs journaliers de l’entreprise, l’un des responsables de la compagnie leur a déclaré qu’ils perdent leur temps. Pas moyen d’avoir gain de cause face à Citadelle Plastic. Ses capacités économiques lui donne une influence certaine sur la justice locale.

Ils demandent à l’Etat d’intervenir afin que la Compagnie respecte ses engagements envers eux. De son coté, Joe, le propriétaire de la compagnie, reproche l’Etat de lui avoir volé 1 million de dollars US.

En effet, une commande de riz d’une valeur de 1 million de dollars a été détournée vers un port privé par des employés de la Banque Nationale de Crédit BNC, dont l’homme d’affaire était le client, sous la présidence de Jean-Bertrand Aristide. Joe a investi beaucoup d’argents pour retrouver son million. Un procès gagné contre la Banque Nationale est resté sans suite. Il a financé presque tous les candidats dans le Nord avec l’espoir (LESPWA) que le nouveau pouvoir lui rendra justice. Aujourd’hui, il est déçu. Les principaux bénéficaires dont le Sénateur Kelly Bastien n’ont pas le temps de l’aider à récupérer son argent.

Qui pis est, le Ministère des finances aidé de la DGI lui fait des exigeances. Il doit verser encore à l’Etat des compléments imaginaires, donc il décide de partir. Déjà plusieurs dizaines d’employés sont livrés à eux mêmes. Ils devront se battre pour survivre. Leur premier combat est de toucher leurs prestations légales que l’Etat-dérobeur doit exiger de l’homme d’affaire qu’il a pillé.

Encore un autre conflit que l’Etat-disfonctionnel de Préval et d’Alexis doit gérer. Le bureau des affaires du Cap-Haitien n’étant qu’un espace ou l’on se « débrouille », un espace ou l’on place les nuls-petits-mangeurs proches du pouvoir pour ne pas troubler les grands-mangeurs.

Depuis l’arrivée du gouvernement Préval/Alexis, le Nord n’a cessé de perdre des emplois : BRANORD une brasserie de la famille Madsen à cause d’une affaire mal gérée par le bureau du travail des affaires sociales , Céramique internationale, Maison Emile OBAS et aujourd’hui Citadelle Plastic pour taxation execive. Avec le chômage que connaissent les jeunes du Nord, nous sommes pas loin d’une explosion sociale. Les forces répressives de l’Etat, la Police Nationale et la MINSUTAH, auront beaucoup à faire pour défendre le pouvoir en place.

Cyrus Sibert
Cap-Haitien, Haïti
28 Novembre 2007

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