mardi 4 décembre 2007

Michel Saint-Croix, maire de Cap-Haitien, organise le siège du port de la ville.


Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Radio Kontak Inter 94.9 FM
Cap-Haïtien, Haïti
48, Rue 23 -24 B

reseaucitadelle@yahoo.fr
, reseaucitadelle@gmail.com
www.reseaucitadelle.blogspot.com

A l’occasion du premier anniversaire de son élection à la tête de la Mairie de Cap-Haitien, Michel Saint-Croix et son cartel lancent une nouvelle offensive contre le Port du Cap-Haitien. Depuis le lundi 3 décembre 2007, une situation de tension existe au Cap-Haitien. Le port est paralysé. Le syndicat de l’APN (Autorité Portuaire Nationale) y organise une série de protestations contre l’administration du port. Il reproche au directeur Jean-Renet Latortue de n’avoir pas pu octroyer trois augmentations de salaire, soit 65%, depuis son installation à la tête de l’administration. Le Capitaine du Port, Ronald Valmyr, quant à lui, exige des équipements de navigation pour mieux gérer le transport des navires qui fréquentent la baie du Cap-Haitien.

Le personnel est ainsi divisé entre ceux qui voient la solution dans le départ du Directeur et d’autres qui sont prêts à négocier une amélioration de leur situation avec la Direction centrale vu que le port, d’après eux, ne dispose pas d’assez de fonds pour supporter une augmentation de salaire à cause des travaux de sûreté imposés par le code ISPS sur la sécurité internationale des installations portuaires.

Michel Saint-Croix, qui avait, dès son élection à la tête de la Mairie de la Ville, engagé un duel avec le Directeur Jean-Renet Latortue pour le contrôle du port, mobilise aujourd’hui, activement, ses sympathisants Lavalas pour mettre la main sur l’administration de l’APN. Rémy Saint-Juste, le garde du corps qui avait pointé son révolver en studio de Radio Kontak Inter, lors de la descente des lieux du Maire Saint-Croix, en aout 2007, a déclaré au micro des journalistes : il s’agit de ‘‘déchoucage’’. Tout le monde doit partir. Le parti Fanmi Lavalas, majoritaire, doit avoir le contrôle de l’APN.

Le mouvement de revendication des employés de l’APN qui est légitime dans une démocratie et était soutenu par une grande partie de l’opinion, représente aujourd’hui une infiltration de plus du Maire Michel Saint-Croix afin de prendre contrôle du Port de la ville. Après un an, il arrive à infiltrer le personnel administratif. Avec des fonds de la Mairie, il finance le désordre dans le port de la ville. Ses sbires auraient reçu l’ordre de supporter le mouvement. Certains employés comme Ronald Célicourt ont été jusqu’à dénoncer Madame Lange, une dame de l’administration très influente dans le passé. Aujourd’hui, à travers son cousin Maire Michel Saint-Croix, elle planifie la rébellion de l’intérieur.

Nous étions très tolérants à l’égard de ce mouvement. Nous sommes allés jusqu’à recevoir dans notre émission AVEC L’OPINION des membres du syndicat. Mais avec cette nouvelle évolution de la situation, nous alertons l’opinion publique nationale et internationale.

Michel Saint-Croix organise le désordre dans la ville du Cap-Haitien. Il utilise les fonds de la mairie pour financer le parti Fanmi Lavalas et supporter des bandits recherchés par la police. On nous signale que dans la ville, plusieurs individus venus de gangs de Port-au-Prince, vivent tranquillement grâce aux fonds de la Mairie. Ils sont au service de Saint-Croix qui les finance. Il les utilise pour inscrire des graffitis sur les murs de maisons de la ville dont la SOGEBANK récemment restaurée. Jacques Edouard Alexis qui avait conclu un pacte politique avec ces hommes violents dans l’espoir de prendre le contrôle du mouvement Lavalas et d’arriver au Palais National, abandonne les capois à leur sort.

De plus, les criminels proches de la drogue qui avaient aidé Nawoon Marcellus à financer la campagne électorale de Michel Saint-Croix attendent le port de la ville depuis environ un an. Les élections étant proches, on cherche à contrôler l’APN, une vache laitière et une voie stratégique pour relancer les ‘‘affaires’’. C’est ce qui explique l’entêtement du Maire à infiltrer tout mouvement interne de l’APN. Il cherche à avoir le contrôle en vue de pouvoir imposer à tout nouveau dirigeant sa volonté avec la menace : si tu refuses de marcher comme je veux, tu partiras.

Péremptoirement, le Maire de la ville a déclaré, le dimanche 2 décembre, sur Radio Télé Vénus, son engagement contre l’administration du port. Il a affirmé sur les ondes qu’il a le soutien plein et entier du Premier Ministre Jacques Edouard Alexis. Depuis, le Maire Michel Saint-Croix, peut être facilement perçu aux abords du port, mobilisant ses partisans. Une situation qui met en déroute l’autorité de l’administration et fragilise la sureté des ports sous contrôle de l’APN/Nord dont le site Labadie. Il n’y a pas de sureté dans un port quand, à l’intérieur, des employés manifestent et à l’extérieur le maire et plusieurs dizaines de sympathisants, pour la plupart membres armés de son corps personnel de sécurité, agressent les gardiens et érigent des pneus enflammés devant.

En conséquence, le gouvernement doit agir afin de calmer le Maire Michel Saint-Croix dans ses prétentions. Obstruction à la justice, conflit avec le Service de la circulation des véhicules de la PNH, violence contre des marchands et des chauffeurs de taxi, violation systématique des droits humains, agression contre la presse, tentatives d’invasion contre le port, injures sur les ondes contre le Délégué et le Directeur Départemental des travaux publics, un gouvernement sérieux devrait réagir.

Une situation d’irresponsabilité gouvernementale met la ville de Trou du Nord dans la violence. A moins que Jacques Edouard Alexis, dans son entêtement à présider Haïti, ne planifie un désordre généralisé, il devrait revoir sa stratégie.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
4 Décembre 2007

Aucun commentaire: