samedi 31 mai 2008

SOS Kidnapping au Cap-Haïtien... Silence! Les criminels sont à l’œuvre !



Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Radio Souvenir FM
Cap-Haïtien, Haïti


Comme un esprit démoniaque, le kidnapping s’abat et s’étend sur la ville du Cap-Haïtien. En moins d’un mois, plus d’une vingtaine de personnes ont été enlevées puis libérées contre rançons. On rapporte qu’une jeune prostituée a été retrouvée morte suite à sa disparition. Elle aurait été kidnappée, violée puis mutilée par ses ravisseurs. Récemment, soit le samedi 30 mai 2008, le comptable de l’Ecole Professionnelle Saint-Esprit du Cap-Haïtien, a été enlevé au beau milieu de la ville.

Si dans le temps le kidnapping au Cap-Haïtien était un fait isolé, lié aux règlements de comptes, circonscrit ou endigué par les forces de sécurité, depuis le mois d’avril 2008, il est généralisé. Les criminels frappent tout le monde sans discrimination. Les femmes sont en majorité les premières victimes. Parmi les cas connus, elles représentent plus de la moitié. De source hospitalière, on signale plusieurs cas de femmes violées sans répits par des hommes de gangs. Elles ont été sodomisées à longueur de journée. Dans un état grave, elles ont été signalées à l’Hôpital se faire soigner contre une possible infection au VIH/SIDA.

La majorité des cas de kidnapping n’a pas été déclarée au service de police. Les familles ne font pas confiance aux agents de la force publique. Au sein de la population civile, des rumeurs circulent sur la possible implication de policiers dans le kidnapping. On se pose des questions sur la Direction Départementale de la Police du Nord-Est vu que les personnes kidnappées au Cap-Haïtien sont, comme rapportés par les victimes eux-mêmes, gardées dans des champs du département du Nord-Est. Des policiers seraient liés à des gangs de Ouanaminthe et de Port-au-prince. La semaine du 19 mai 2008, un informateur de la police sur la frontière haitiano-dominicaine a été abattu par un kidnappeur évadé de prison à la faveur de la complicité active des geôliers. Le fugitif est connu sous le nom de Willy.

La police quant à elle critique la passivité de la population qui coopère sans la moindre résistance avec les bandits. Elle reproche aux familles victimes le fait de ne pas porter plainte, ni faire une déposition au registre de la PNH.

De source policière, on nous apprend l’arrestation d’un des criminels impliqué dans la vague de kidnapping qui secoue la ville du Cap-Haïtien. Il s’agit de Antoine Jean-Robert alias Ti Doudou. Un complice est aussi arrêté pour détention illégale d’arme à feu. Ti Doudou est originaire de Vaudreuil (entrée sur de la ville du Cap-Haïtien sur la Nationale #1). Il s’était évadé de la prison civile du Cap-Haïtien avec la complicité d’agents pénitentiaires au mois de mars 2008. Toujours, selon les informations, les kidnappeurs qui opèrent au Cap-Haïtien viennent de Port-au-prince. Un contact dans le Nord ayant assuré la logistique et l’armement, ils frappent, séquestrent les victimes dans des champs de canne du Nord ou du Nord-est, récupèrent la rançon avant de regagner Port-au-prince comme un citoyen paisible dans un bus de transport public.

Les vêtements de l’homme d’affaire Lavaud Géhu ont été retrouvés dans un champs de canne entre Lory et La suisse. Le déficit de contrôle effectif du terrain par la Police Nationale pose de grand problème. Les bandits utilisent les territoires non couverts par les forces de l’ordre pour séquestrer en pleine air leur victimes. Il faudra penser à une police rurale capable de combler le vide laissé par l’absence des Chefs de section. Les champs de canne qui sont aux environs de Cap-Haïtien (Lory, Dubré, Carrefour père, Carrefour Laguerre, la suisse, Fossé Capois) et dans le Nord-est posent problèmes. D’ailleurs un bandit peut parcourir tout le pays sans être inquiété. Il peut s’arrêter dans une localité, exercer à partir de ce point focal provisoire des actes criminels, sans être questionné par une autorité locale.

Les leaders politiques quant à eux établissement un lien entre l’insécurité, le renouvellement du mandat de la MINUSTAH. Elusca Charles de l’OPL exige une enquête internationale sur ces violences à répétition, chaque fois que le Conseil de Sécurité doit se pencher sur le renouvellement du mandat de la MINUSTAH. Sommes nous victimes d’initiative criminelle de la part de corrompus de l’ONU qui font fortune en Haïti ? De plus, les manœuvres politiques liées à la crise actuelle sur la nomination d’un nouveau premier Ministre peuvent encourager la délinquance. L’annonce des élections sénatoriales créée un besoin d’argent qui, pour plus d’un, doit provenir d’actes illicites. Aussi, depuis le départ d’Aristide, à l’approche des fêtes patronales d’été, nous observons une vague d’insécurité et de spoliation. S’agit-il d’une initiative de partisans pour maintenir au sein de la diaspora haïtienne l’idée qu’Haïti est ingouvernable sans Aristide.

En tout cas, la police semble être dépassée par la situation. La MINUSTAH ne nous parait utile à grand-chose. La peur semble s’installer au Cap-Haïtien. Avec moins de moyens logistiques les policiers de bonne foi font de leur mieux. D’ailleurs c’est logique que les kidnappeurs pressurés par la présence policière de la zone métropolitaine quittent le département de l’Ouest en direction du Nord jusqu’à hier paisible. Si la terreur qui endeuille les familles au Cap-Haïtien aujourd’hui peut servir à rendre indispensable la validation de ‘‘Monsieur Sécurité’’ à la primature, elle pourrait aussi provoquer un mouvement de révolte sociale car les capois n’accepteront pas de rester chez eux, otages passifs de la peur. Aux autorités de solutionner ce problème urgent car le capois vit dans sa ville, sur son trottoir, dans son quartier, sur sa place publique. Cela restera ainsi ! Pas question de devenir une ville carcérale comme Port-au-prince, assiégée tout azimut par des criminels de tout poil! Ceux qui prétendent nous diriger doivent apporter une solution pertinente à ce mal systémique qui menace de détruire le tissu social.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
31 Mai 2008

SOS Journalistes appelle les USA à s'expliquer...

Guyler C. Delva,président de la CIAPEAJ et S.G. de SOS Journalistes, lors d'une conférence de presse ce jeudi au local de son organisation

L'organisation haitienne de défense des droits des journalistes, SOS Journalistes, a appelé jeudi l'ambassade américaine et le gouvernement des Etats-Unis à fournir des explications sur les circonstances du meurtre du journaliste Espagnol, Ricardo Ortega, perpétré le 7 mars 2004 par des soldats américains de la force multinationale intérimaire déployée en Haiti au lendemain du départ du président Jean-Bertrand Aristide, selon un rapport du juge d'instruction, Bernard Saint-Vil.
Les dépositions de témoins et les informations recueillies lors du transport sur les lieux des évènements ont établi que ce sont les militaires étrangers qui ont tiré à hauteur d'homme et qui sont responsables de la mort du journaliste espagnol, Ricardo Ortega, selon le rapport du juge instructeur dont SOS Journalistes a obtenu copie. Or, plusieurs témoins, y compris des journalistes étrangers qui étaient sur place ou qui s'étaient précipités sur les lieux des incidents mortels à l'annonce de la nouvelle, ont pu confirmer que ces militaires étrangers n'étaient autres que des soldats de l'armée américaine.


Le journaliste Ricardo Ortega a trouvé la mort alors qu'il couvrait, le 7 mars 2004, une manifestation de réjouissance organisée par les opposants du président Aristide, contraint à l'exil quelques jours auparavant. Au moins six autres personnes avaient également été tuées, selon les témoignages.


Des hommes armés réputés proches du leader déchu étaient remarqués du haut de Bel-Air (des coups de feu auraient même été entendus de ce côté-là), tandis que le confrère a été mortellement atteint jusqu'au bas de la rue Lamarre, dans une cour protégée (contre les tirs éventuels de bandits postés au haut de Bel-Air) par le building abritant le Petit collège St Martial, selon le rapport qui cite des témoins.

Des confrères espagnols, voire des enquêteurs spécialisés venus d'Espagne, avaient mené une enquête sur le terrain et sont parvenus à la conclusion que Ricardo Ortega avait été atteint de projectiles provenant des armes détenues par des militaires américains.


A la lumière de l'ordonnance du juge instructeur, le secrétaire général de SOS Journalistes, qui préside également la Commission Indépendante d'Appui aux Enquêtes relatives aux Assassinats de Journalistes (CIAPEAJ), Joseph Guyler C. Delva, a appelé le gouvernement américain à fournir des explications sur ce meurtre.¨Le gouvernement américain doit des explications à la famille de Ricardo Ortega, ainsi qu'à la grande famille de la presse mondiale que nous constituons, sur les circonstances de ce meurtre perpétré par ses agents,¨ a déclaré Guyler C. Delva, lors d'une conférence de presse au local de son organisation où il rendait compte de l'état d'avancement des différents dossiers d'enquêtes sur les meurtres de journalistes en Haiti.¨


Nous n'avons aucune indication que ces soldats américains ont voulu délibérément attenter à la vie d'Ortega, mais cela n'empêche que les circonstances de ce meurtre doivent être définitivement élucidées,¨ a martelé M. Delva.

¨ Et pour ce faire, les autorités du gouvernement des USA et de l'armée américaine doivent identifier les soldats ayant fait partie de la patrouille qui était dépêchée sur les lieux de la manifestation le 7 mars 2004 et mener une enquête en vue de déterminer s'il y a eu négligence ou intention criminelle et, le cas échéant, prendre les sanctions qui s'imposent contre les auteurs de ce meurtre,¨ a exigé Guyler C. Delva.¨


Notre confrère Ortega n'était pas un objet ou un rat qu'on pouvait écraser sans aucun souci ni aucun risque d'avoir à rendre compte,¨ a lancé le secrétaire général de SOS Journalistes. ¨C'était un être humain qui avait droit à la vie et ses proches, ses collaborateurs et ses confrères ont droit à des explications,¨ a insisté M. Delva, président de la CIAPEAJ.


Cependant, un rapport de police anonyme et monté de toutes pièces avait accusé des militants Lavalas, dont Jean-Marie Samedi et Yvon Antoine dit Yvon Zap Zap, d'avoir planifié l'assassinat d'Ortega. L'enquête a montré le contraire.


Menaces et intimidations contre des journalistes


Le défenseur des droits des journalistes a également dénoncé les agressions, menaces et actes d'intimidation dont plusieurs professionnels des médias ont été l'objet au cours de ces derniers mois et de ces dernières semaines dans différents endroits du pays.


Le responsable de SOS Journalistes a fustigé le comportement de certaines autorités judiciaires et municipales qui menacent des journalistes, notamment à Jérémie dans Grande-Anse et à Saint-Marc dans l'Artibonite.


Frantz Augustin (correspondant de Radio Caraibes FM à St-Marc), Nixon Dénéus et Marc Antoine Aldolphe (Radio Tèt-A-Tèt), Philostène Manacé (Radio Dynamic FM), Mario Charles (Radio Delta),Gérald Guillaume (correspondant de Mélodie FM à Jérémie) et Pedro Edouard (caméraman de la TNH à P-AU-P), pour ne citer que ceux-là, ont été victimes d'actes d'agression, de menaces ou d'intimidation de la part de certains officiels ou policiers.


L'organisation de défense de la liberté de la presse a condamné l'attitude notamment du maire de Saint-Marc, Bonard Charles, et de son chef du personnel, Spriclane Petit-Frère, ainsi que celle du suppléant juge de Paix, Emile Jean-Pierre, qui se sont adonnés à des manigances pour faire emprisonner des journalistes sous de fallacieuses accusations de diffamation. La sécurité de ces journalistes demeure menacée. SOS Journalistes rappellent que les autorités seront tenues pour responsables de tout ce qui peut bien arriver à ces confrères.


M. Delva, lui-même, fait l'objet de poursuites, sous prétexte qu'il aurait commis une diffamation contre l'ancien sénateur Rudolph Boulos dont il a dénoncé le refus de se présenter par-devant le juge Fritzner Fils-Aimé qui enquête sur l'assassinat, le 3 avril 2000, du plus célébre journaliste et commentateur politique et directeur de Radio Haiti Inter, Jean L. Dominique. ¨Ces soi-disant actions en justice ne sont que des actes d'intimidation et de persécution qui cachent des intentions encore plus macabres,¨ a dénoncé Guyler C. Delva.


Tout en prônant l'adoption d'un code d'éthique pour responsabiliser davantage les journalistes et les médias haitiens, M. Delva promet de lancer un véritable plaidoyer auprès des institutions compétentes, dont le Parlement, en vue de décriminaliser la diffamation qui sert souvent de prétexte aux ennemis de la démocratie et des libertés individuelles pour brimer la liberté de la presse et d'expression.

Analyse de ROBERT BENODIN


Thèmes de l’Emission de la semaine

Orlando le 30 mai, 2008

Actualités Politiques : Grandes Lignes

L’irruption des émeutes de la faim, est issue de l’indifférence du gouvernement Préval/Alexis, pendant de longs mois, envers tout une multitude de problèmes,. N’étant pas à l’écoute des masses et ayant un mépris manifeste pour leur misère, le gouvernement ne s’est pas soucié du fait, qu’elles avaient atteint leur seuil de tolérance. Qu’il suffisait d’un simple déclic pour les mettre en branle, ventilant leur insatisfaction, leur mécontentement et leur frustration. Bien qu’il y ait eu infiltration pour en augmenter la violence, il ne reste pas moins vrai que ces manifestations ont été fondamentalement l’expression légitime du mécontentement et de la frustration des masses. Comme solution politique, Prévale nous a offert la tête d’Alexis. Le corollaire à cette manœuvre politique, est devenu lui-même une autre crise, les difficultés pour la confirmation du nouveau premier ministre. Il ne faut pas confondre cette trêve après les émeutes de la faim, à une période de paix. Quand on interroge les masses sur leurs vraies opinions et leur état d’âme, par rapport à la situation, on se rend compte du fait que malheureusement rien n’a été fait pour améliorer leur sort. Au contraire, les revendications et les ressentiments ont augmenté d’intensité, proportionnellement au désir et au besoin de les manifester. En d’autres termes, du train que ça va, les masses sont prêtes à sortir de leurs gonds. Un peuple qui a faim, n’a aucun intérêt dans la stabilité politique. Dans leur vernaculaire, elles décrivent, de manière très imagé, leur attitude par rapport à la situation : « Mamite la ap bouilli ». La question qui vient automatiquement à l’esprit, quand est-ce que cette marmite sautera ? Quel sera l’effet ou l’envergure de cette nouvelle irruption ? La répression militaire pourra-t-elle la contenir, cette fois-ci ? Si Lula n’accepte pas que ses soldats soient placés en première ligne, la PNH pourra-t-elle seule, contrôler les prochaines émeutes ? Voilà les questions qui prioritairement préoccupent les esprits.

Les éléments de cette crise multiforme, ayant été examinés, disséqués et analysé à l’infini, l’incompréhension des différents aspects et facettes de cette crise, ne peut pas être l’élément de blocage. Il ne s’agit pas non plus, ni de l’inexistence, ni de l’impossibilité de trouver et de mettre à exécution des mesures adéquates. Mais le fait reste et demeure qu’aucune mesure n’a été prise pour trouver et exécuter des éléments de solution aux différents aspects et facettes de cette crise multiforme. Ce n’est pas sans raison que ces questions persistent : Pourquoi cette indifférence d’un gouvernement formé de partis de masse, envers le sort des plus vulnérables ? Pourquoi ce laxisme, cet immobilisme de la part de ce type de gouvernent ?

Certes, on l’attribue surtout à la forme, un gouvernement de coalition, à l’absence de synergie entre les ministères, et à une espèce d’autonomie de facto, de chaque parti politique titulaire d’un département ministériel, par rapport aux autres. On l’attribue aussi à l’absence de coordination à partir du sommet etc. Si gouverner, c’est surtout prévoir, qu’est-ce qui a empêché à ce gouvernement de voir venir les émeutes de la faim, quand les gémissements et les hurlement des plus vulnérables, se faisaient entendre clairement des quatre coins du territoire, depuis des mois (Grangou Clorox) ? Qu’est-ce qui a empêché à ce gouvernement, si non de résoudre, mais au moins d’améliorer la situation pour éviter cette irruption de mécontentement d’avril dernier et de l’autre qui ne tardera pas à se manifester sous peu ? Quel est l’élément de blocage qui a maintenu, ce laxisme, cette immobilisme et cet état de léthargie du gouvernement ? Certes, le ministre Marie Laurence Lassègue n’a fait qu’illustrer le dysfonctionnement du pouvoir exécutif, mais post mortem. Tenant compte des négociations et tractations qui se font pour la confirmation du premier ministre, qu’en sera-t-il du prochain cabinet ministériel, si on maintient le même scénario, la même formation de coalition des partis de masse titulaires des départements ministériels ? A quoi peut-on s’attendre ?

On est tous d’accord sur le fait, que seul le changement d’homme à la primature et au cabinet ministériel, venant de la même moule, ne sera d’aucun effet. Certes, la clique de Robert Manuel s’est embarquée tambour battant dans le financement d’une campagne pour briser la cohésion du groupe parlementaire le CPP. Robert Manuel s’est assis avec Sô Anne et René Civil pour négocier une trêve. En d’autres termes pour éviter un réchauffement prématuré ou immédiat du béton, avant, pendant ou après sa confirmation. Cependant ce qui nous inquiète au sujet de la viabilité ou de la longévité de cette trêve, est la suivante ; où se situent les commanditaires par excellence de carnages, tel que Gérard Jean Juste et Jean Bertrand Aristide par rapport à cet accord ?

Le projet de loi électorale a été retourné au parlement par l’Exécutif. En d’autre terme, Préval fait duré le jeu pour ne pas renouveler le mandat des 3e sénateurs. Après le sacrifice odieux du jeune Kareem Gaspard, les gens commencent à se rendre compte du fait que le kidnapping est politique. Et que le CNDDR, est en train de construire sa propre base d’OP armées pour le compte du gouvernement, qui est directement engagée dans, et est responsable de, cette recrudescence de kidnapping et d’insécurité. Qui est donc le compositeur et le chef d’orchestre de cette symphonie déconcertante ? Qui est donc le boulanger qui est en train de pétrir ce pétrin qui ne pétrit plus ?

Perplexe, on est forcé de se poser la question : Qu’est-ce qui constitue donc l’élément de blocage, responsable de la stagnation économique, de l’immobilisme, et du laxisme gouvernemental ? Qui mène cette politique de centralisation et de contrôle absolu de l’appareil d’Etat ? Qui est envoûté manifestement par la hantise de l’omnipotence présidentielle, qui ne se gène pas de la clamer publiquement et en présence du premier ministre ?

Certains pensent, que dans cette deuxième tentative de confirmation de premier ministre, Préval gagne à tous les coups.

-Si d’une part, Robert Manuel est rejeté par l’une ou l’autre chambre du parlement, ça offre à Préval l’opportunité de faire durer le jeu, de diaboliser encore plus un parlement dysfonctionnel et de justifier autant que faire se peut sa dissolution.
-Si d’autre part, Robert Manuel est confirmé, il a l’exécuteur de basses œuvres qu’il se cherche pour, contrôler l’appareil d’Etat, contrôler les élections, centraliser encore plus le pouvoir politique et gérer la cohésion sociale par la force et l’internalisation de la peur.

Indépendamment du scénario qui garantit à Préval de gagner à tous les coups dans le cadre spécifique de la confirmation du premier ministre, il y a malgré tout à l’avant-scène politique une réalité truffée de tout un ensemble de problèmes auxquels Préval n’a jamais accordé aucune priorité. Certes, après les émeutes de la faim, Préval a commencé à accumuler des fonds pour parer aux difficultés de la rentrée des classes en septembre. Ce qu’il n’a pas encore compris, est qu’un problème, peu importe son importance relative, ne remplace pas un autre, il s’additionne aux autres pour en augmenter la pression. N’ayant rien fait pour augmenter la production nationale. N’ayant rien fait pour stimuler l’économie. N’ayant rien fait pour réduire le chaumage. N’ayant rien fait pour réduire la cherté de la vie. N’ayant rien fait pour réduire l’insécurité etc. Les problèmes de la rentrée des classes viendront donc s’ajouter à toute cette liste de problèmes pour augmenter la pression de la crise. Cette problématique a déjà fait les preuves de sa volatilité, l’irruption des émeutes de la faim.

Il est évident que depuis 2 ans que Préval est retourné au pouvoir, que le pays est à la dérive, sans programme de gouvernement, sans plate-forme politique, sans aucun sens de direction. Préval a refusé délibérément, dès le début de sa compagne électorale, d’avoir un programme de gouvernement, par respect pour la notion que préconise la Théologie de Libération : Avoir un programme de gouvernement est une attitude et une position élitiste par rapport aux masses. Il faut être constamment à l’écoute des masses.

On se rappelle, tout au début de son retour au pouvoir, que Préval avait fait semblant, pendant des mois, de ne pas être intéressé, ni au pouvoir, ni à son exercice. Il aurait dû, à cause de la nature de son gouvernement, réaliser le besoin de saisir cette opportunité pour établir un leadership fort, créant rapidement la synergie nécessaire, pour donner un sens de direction à ce groupe de ministre venant de différents instruments et de formations politiques. Plus intéressé au dialogue et à la négociation avec les bandits, il a raté cette opportunité. Il a ratée l’impératif du moment, par négligence, par une absence totale de compréhension de son rôle historique et par manque de vision.

Certains pensent que bien qu’envoûté par l’appas du pouvoir et dominer par la hantise de l’omnipotence présidentielle, que le vrai Préval, le Préval sui generis, n’a aucune qualité d’un leader, ni dans ses manières, ni physiquement, ni mentalement. Cependant, ayant pris goût au pouvoir et ayant certains handicapes et blocages psychologiques, pour compenser son complexe d’infériorité, il adopte dans son entourage, où il se sent à l’aise, des airs de mégalomane, mais est certainement un introverti. Force est de constater et surtout de comprendre que Préval n’a jamais été responsable de la conquête de son pouvoir. Il a toujours été catapulté au pouvoir par quelqu’un d’autre. Il l’a été en deux fois, sans aucun effort de sa part, d’abord par Aristide et ensuite par Alexis. Voilà un homme qui se trouve dans une position de chef d’Etat qui n’est pas équipé, ni physiquement, ni mentalement pour assumer une telle responsabilité.

C’est un fait connu, qu’il est constamment forcé de frapper du poing sur la table pour imposer son opinion, parce qu’il ne peut pas convaincre par son argument, par son panache, ou par son aura présidentiel. Il n’inspire pas le respect dû à son titre et à son rang. Son complexe d’infériorité se manifeste par un certain cynisme. Il est plutôt rusé qu’intelligent. Il a aussi des fixations. C’est ce qui explique que sa stratégie préférentielle, est plutôt l’usure.

C’est un fait irréfutable que, malgré la présence manifeste à l’avant-scène politique d’une multitude de problèmes graves, en dépit des possibilités de catastrophe qu’ils peuvent provoquer, Préval préfère donner la prépondérance à l’omnipotence présidentielle et au contrôle de l’appareil étatique, pour augmenter son assurance personnelle et la confiance en soi (self confidence). On a à la présidence un handicapé, inadéquat pour remplir ce rôle. Sa présence au pouvoir est un élément de blocage. Peu importe qui est confirmé premier ministre, la hantise de l’omnipotence présidentielle, portera Préval à prendre ombrage de toutes initiatives prises par un premier ministre, qui ne vient pas personnellement de Préval. Il les interprétera comme un empiétement sur la sphère de son autorité. L’élément de blocage qui a empêché au pays d’avancer sous Aristide, comme sous Préval, c’est précisément cet handicape psychique. C’est cette psychose. Evidemment, ce n’est pas au pouvoir dans des circonstances aussi difficiles que l’on peut traiter cette psychose. Au contraire le pouvoir aggrave cette psychose. Le prépondérance de l’omnipotence du pouvoir politique, voilà l’élément de blocage qui perdure depuis un demi-siècle, qui a fait d’Haïti le pays le plus pauvre et le plus corrompu du monde !

Opion de Stanley Lucas sur Robert Manuel

Nous vivons l'absurde. On dirait le monde a l'envers. L'homme qui depuis vingt ans a travaille pour créer les kidnappeurs est désigné par le président comme Premier Ministre. Robert Manuel a Saint Jean Bosco, au palais national, au ministère de la justice a passe son temps à créer les chimères de la république transforme aujourd'hui en kidnappeurs. L'homme a semé l'insécurité en Haïti pendant plus de deux décennies. Les chimères et les kidnappeurs et le monopole de bourdon sont les seuls a être enchante de cette nomination.

J'écoutais le directeur du service des pompiers dans l'émission ranmase de ce Samedi. C'est vraiment grave, son service n'a ni les camions, ni les équipements nécessaires lui permettant de faire son travail malgré les rapports envoyés a ces supérieurs hiérarchiques pendant plus de quinze ans. Ce service n'a même pas un téléphone qui permettrait aux citoyens de téléphoner quand le feu éclaté. C'est un exemple concret pour vous montrer que Manuel n'a rien règle en vingt ans pour la sécurité nationale de notre pays. Le service des pompiers n'est pas structure, la police nationale non plus, nous n'avons aucune force pour protéger le territoire national, au lieu d'opérer les reformes nécessaires et créer une armée au service de la démocratie, ils ont détruit l'armée. De 1990 a 2008 Manuel a occupe toutes les fonctions possible au niveau de la sécurité nationale d'Haïti et n'a rien fait comme récompense le kavalye polka est nomme premier ministre. L'absurdité a son paroxysme. Ce monsieur n'a rien institutionnalisé: neg tap kale plis chimères andedan peyi a, neg tap kale kidnapeu. Neg pat peye polisye, neg pat ekipe lapolis pou pwoteje kidnapeu. Samba Boukman ki touye 199 polisye yo remersye li Manuel nommen li nan palais. Samba Boukman ki kidnappe plis pas 500 moun, ki vyole, fe kadejak sou plis pase 400 fanm ap kale ko li nan palais. Se sa ki politik sekirite neg yo. Neg yo nommen nan palais yon zenglendo tankou Patrick Elie ki pas twa zan prizon isit Ozetazini. Zenglendo ap byen mennen. Fok sa chanje, fok nou chanje sa.

Stanley Lucas

vendredi 30 mai 2008

Décès de Me. Constantin Mayard Paul.

Nous avons apprit avec beaucoup de tristesse le décès de Me. Constantin Mayard Paul. Nous présentons nos sincère condoléances a la famille Mayard Paul. Constantin était un homme très aime de toute sa communauté et qui a fait du bien toute sa vie. Juriste d'une triture sans pareille Constantin partageait en prive ou en public le mot du droit. Il a été un modèle pour plusieurs générations de juristes Haïtiens. Je présente mes condoléances a sa femme, a sa fille Judith Mayard Paul et ses trois fils. Que la terre lui soit légère

Stanley Lucas

De recul en recul, en l’absence de gouvernance, nous attendons Godot… !

Le président ne peut pas faire de Miracles.

Sénateur Rudolph Henri Boulos


Le Premier Ministre Jacques Edouard Alexis n’a pas pu offrir de solutions. La cherté de la vie augmente davantage chaque jour et dénie à la population Haïtienne toute forme de bien-être, même l’accès à la nourriture de base, et déjà des signes de famine font leur apparition dans certains endroits du pays. L’insécurité s’accroît davantage avec comme corollaire une augmentation du chômage dans une population déjà frappée par un taux de chômage de plus de 70%. La rentrée scolaire s’annonce chaude, très chaude. Il est donc clair, qu’en lieu et place de progrès, nous allons de recul en recul.


Force est de constater que le niveau prohibitif des prix des produits de première nécessité n’est pas un problème conjoncturel mais traduit plutôt un profond malaise politique et économique qui risque de conduire à une catastrophe humanitaire si des mesures appropriées à court, moyen et long termes ne sont pas appliquées. Les responsables politiques n’ont, jusqu’à présent, pris aucune action corrective sérieuse ; ils ont, une fois de plus, tendu leur « kwi » à la communauté internationale qui a encore exprimé sa solidarité envers notre pays en octroyant une aide alimentaire d’urgence. Cependant, l’impact sera de courte durée et n’aura d’effet bénéfique que si le gouvernement accompagne cette aide de mesures économiques adéquates pour augmenter la production agricole dans le moyen terme. Déjà, en janvier 2008, le Sénateur Boulos avait sonné la sonnette d’alarme suite à une visite dans le département du Nord Est, mais les autorités n’ont pas jugé bon d’y répondre.


Malgré ce constat d’échec, le gouvernement de la République s’enorgueillit de sa bonne performance en mettant l’accent sur l’équilibre macroéconomique et un surplus budgétaire au niveau des finances publiques. D’entrée de jeu, il faut souligner que l’équilibre macroéconomique est une condition nécessaire, mais non suffisante pour l’investissement et la croissance économique. Cet équilibre n’a de valeur que s’il engendre une augmentation des investissements dans l’économie qui se traduit par une croissance de la production nationale, la création d’emplois et une amélioration du standard de vie de la population.


Ce gouvernement semble ignorer que l’investissement est une fonction du risque et de la rentabilité. Une analyse objective de la situation politique, sociale et économique nous conduit à conclure que la mauvaise gouvernance aggrave la situation du pays et augmente le risque d’investissement en Haïti. De fait, La perception du risque d’investissement est telle que les investisseurs nationaux ou étrangers se refusent à risquer leur capital dans un environnement aussi volatile. Cette gestion irresponsable de la chose publique peut conduire encore à des troubles sociaux qui peuvent même mettre en danger les acquis démocratiques de l’année 2006.


De retard en retard, de crise en crise, créés de toute pièce ; la situation politique et sociale s’est empirée.



Un observateur avisé de la situation Haïtienne ne peut ignorer l’extrême degré d’insatisfaction générale qui prévaut dans tous les secteurs de la vie nationale, malgré les déclarations de satisfecit du gouvernement et de la communauté internationale. Plutôt que d’affronter les problèmes et de trouver des solutions appropriées, le gouvernement préfère détourner l’attention vers des points non prioritaires ou d’aller de dilatoire en dilatoire, évitant ainsi les questions prioritaires.


Au début de l’année dernière, qui a encouragé le CEP de Max Mathurin à ne pas publier les résultats des élections des ASECs et des Délégués de ville pour empêcher que les élections indirectes devant mener à la formation du Conseil Electoral Permanent ne se réalisent ? En réaction contre cet accroc à la démocratie, des Députés et des Sénateurs ont pris l’initiative d’organiser une journée de réflexion au Kaliko Beach Hotel le 28 Juillet 07 pour contraindre le pouvoir central à publier ces résultats. Ce qui est certain, c’est que l’Exécutif, à l’étonnement de tous, a lancé entre-temps tout un débat sur la réforme constitutionnelle qui a fait couler beaucoup d’encre, mais n’a abouti à aucun résultat concret. Puis, vint le tour des convocations illégales des membres du CEP par devant le Commissaire du Gouvernement et toutes la série de discussions sur le tribunal compétent pour entendre le cas. Serait-ce la Haute Cour de Justice ou le Commissaire du Gouvernement ? Encore une fois, aucune décision n’est sortie de ces débats. L’exécutif s’est alors lancé dans de longues consultations avec les différents secteurs de la société pour la formation d’un nouveau CEP qui a vu le jour vers la fin de l’année 2007. Sur la demande de plusieurs secteurs et pour palier à la déficience totale de ces nouveaux conseillers en matière électorale, l’Exécutif a, de nouveau, nommé Mr Jacques Bernard qui a démontré ses capacités lors des trois tours d’élection de 2006 comme Directeur Générale. Mais l’Exécutif a jugé bon de changer les règles du jeu au beau milieu du jeu. Il a décidé de changer les règlements généraux du CEP alors que la condition d’acceptation de Monsieur Bernard était le maintien de ces règlements puisqu’ils ont été testé en 2006 et se sont prouvés efficaces. Monsieur Bernard alors démissionne avec pour conséquence un long retard anticipé des élections pour le renouvellement du tiers du Sénat et la crise politique qui s’en suivit car dix Sénateurs ont du quitter leur poste à partir du 8 Mai 2008, sans que des élections n’aient eu lieu. Personne ne peut prévoir la durée de temps nécessaire à un CEP totalement étranger aux affaires électorales pour l’organisation des élections. Une fois de plus, l’attention est détournée sur la question de la double nationalité, comme si c’était la priorité du moment, pour permettre au Palais National de perpétrer un coup d’état contre le Parlement et la Constitution en contraignant un Sénateur de six ans à partir en exil pour des raisons de sécurité personnelle. Comment alors comprendre toutes les promesses faites à la diaspora haïtienne par ce gouvernement sur cette question ?


L’on ne peut s’empêcher de penser que ce gouvernement, incapable de gouverner, se tourne de préférence vers une succession de petites crises au lieu de s’attaquer de front aux urgents problèmes qui ravagent notre pays. Il serait irréaliste de croire que la situation sociopolitique va s’améliorer, vu la tendance d’un gouvernement qui n’a fait que tergiverser pendant deux ans et qui, par ses propres actions (retard des élections indirectes et le tiers du Sénat, coup d’état contre le Sénat et la Démocratie,) mise en place d’un CEP sous le contrôle total de l’exécutif pour faire une sélection a un moment qui leur sera favorable,) nous conduit à une crise politique qui va s’agrafer sur une crise économique grandissante.


La situation économique


La situation économique du pays ne peut être plus désastreuse qu’elle ne l’est aujourd’hui. Depuis deux ans, les agronomes au pouvoir n’ont pris aucune mesure sérieuse pour encourager la production nationale dans les différents secteurs de l’économie, particulièrement l’agriculture.


Le secteur primaire (agriculture, élevage, pêche, industries extractives) représenté à plus de 90% par l’agriculture qui contribue à 25% du Produit Intérieur Brut (PIB) continue son déclin, car le gouvernement n’a établi aucune politique agricole pour renverser la tendance et augmenter la production. Il y a un besoin urgent de moderniser l’agriculture en Haïti avec l’introduction d’un système d’accompagnement des cultivateurs et de projets d’irrigation particulièrement dans les plaines du Nord Est, du Nord Ouest, dans la plaine des moustiques et de l’arbre, dans la plantation dauphin. Tous ces projets peuvent être rentabilisés à court et moyen termes avec un investissement de l’ordre de US 40 Million de dollars. Il y a aussi un besoin urgent de moderniser l’agriculture en Haïti avec l’introduction d’équipement mécanisé car notre productivité et notre rendement par hectare sont parmi les plus faibles au monde. Combien de kilomètres de canaux d’irrigation ce gouvernement a-t-il nettoyé, élargi ou créé en deux ans? Le gouvernement a-t-il en collaboration avec le secteur privé introduit des engrais appropriés dans toutes les zones agricoles pendant ces deux dernières années ? Alors, comment pouvons nous être compétitifs même sur notre marché interne ? Il n’est donc pas étonnant que les denrées traditionnelles de consommation soient importées à un rythme de plus en plus alarmant. En fait les importations de produits agricoles se chiffrent à près de US$ 400 millions et atteignent près de 30% de la valeur de nos importations globales. Cette fuite importante de devises est presque l’équivalent de ce que nous payons pour la facture pétrolière alors qu’une bonne politique agricole pourrait nous doter de la capacité d’augmenter notre production et ramener nos importations de produits agricoles à un niveau négligeable. Cette économie de devises nous permettrait d’augmenter nos importations de matériels et d’engins lourds dont nous avons grand besoin pour le développent de notre pays. (On n’aurait plus besoin d’emprunter 50 millions de dollars pour racheter des engins qui ont déjà été acheté en 98). D’autre part, une relance profitable du secteur agricole créerait des centaines de milliers d’emplois au niveau des sections communales. L’introduction simultanée de certains services de base diminuerait la migration vers les milieux urbains et allégerait la pression sur les infrastructures déjà inadéquates des municipalités.


Dans le court terme cependant, et pour alléger la souffrance de la population, des actions ponctuelles devraient être prises. En plus de l’aide alimentaire consentie par la communauté internationale, Il est urgent d’éliminer toutes les taxes directes sur certains produits agricoles importés tel le riz, le maïs, le blé, l’huile et réduire les taxes indirectes substantiellement, comme les charges portuaires sur ces produits et autres qui constituent l’assiette alimentaire. Ces actions ne constituent en rien une subvention car aucune ressource financière générée à partir d’autres sources ne sera utilisée pour baisser le prix de ces produits. Ceci ne correspond qu’à une réduction d’une taxe qui fera partie de la politique fiscale du gouvernement, dans le même esprit que tous les produits ne sont pas taxés au même niveau. Mais ce gouvernement a refusé de prendre de telles dispositions sous le fallacieux prétexte qu’elles seraient en violation de certains accords. Contrairement à ce que le gouvernement avance, cette stratégie reflèterait le cours normal de mesures économiques ponctuelles que tout gouvernement responsable se doit de prendre au bénéfice de son peuple, comme d’autres gouvernements à travers le monde l’ont fait. Quand le Sénateur Boulos avait proposé les trois points suivants en Janvier 08 a savoir : réduction de la taxe sur le riz, un programme de micro crédit aux petites marchandes qui servent de courroie de transmission des cultivateurs aux marchés, « Boutik Agricol », pour fournir des intrants agricoles aux paysans, le gouvernement avait systématiquement refusé car il estimait la proposition trop coûteuse. Aujourd’hui, l’USAID, est en train d’investir plus de 60 million de dollars pour donner a manger a ceux qui ont faim alors que le Venezuela apporte une contribution en engrais en don. Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas agi plus tôt ?


Le secteur secondaire (industries manufacturières, eau, électricité, bâtiments et travaux publics) ne représente que 16% du PIB, mais joue un rôle important dans la création d’emplois surtout au niveau des industries de sous-traitance. Le gouvernement n’a adopté aucune nouvelle initiative pour optimiser les retombées de la loi HOPE sur le chômage endémique qui sévit dans notre pays. Les contraintes du développement de cette industrie sont encore plus aigues aujourd’hui : La pénurie d’espace industrielle, le manque d’électricité, le coût excessif du port ne constituent que quelques exemples de facteurs limitatifs que le gouvernement aurait du commencer à résoudre dès le lendemain du vote de la loi. Des démarches sont entreprises pour prolonger dans le temps la durée de la loi HOPE alors que le gouvernement n’a pris aucune disposition pour s’assurer de la mise en place d’infrastructure adéquate pour accueillir ces nouveaux investisseurs potentiels.


Le secteur construction peut lui aussi constituer une source importante d’activité économique et un grand pourvoyeur d’emplois, d’autant plus qu’il existe une grande demande au niveau de l’habitat. La pénurie de logements a atteint des proportions alarmantes et là encore, le gouvernement a négligé de formuler une politique d’incitation financière à la construction. Les taux d’intérêt sont trop élevés, et l’accès au prêt hypothécaire est presque non existant. Encore une fois, ce secteur devrait recevoir un traitement fiscal privilégié pour satisfaire un besoin fondamental de la population haïtienne.


Quant aux travaux publics (construction de routes ou autres) Il est quant même surprenant de constater que, malgré les différentes sources de financement disponible, ces projets tardent à se concrétiser ou avancent trop lentement pour réaliser leur total impact sur l’emploi et le désenclavement des différentes régions du pays. On n’a pas l’impression que ce gouvernement comprend l’urgence d’un développement rapide des infrastructures qui sont tellement nécessaires à la croissance d’autres secteurs de l’économie nationale. Peut être que ce gouvernement vise un second mandat pour pouvoir atteindre sa vitesse de croisière ou le vrai démarrage ?


Le secteur tertiaire (commerce, hôtels, transport, communications et autres services) représente un peu plus de 50% de l’économie et est un pourvoyeur important d’emploi, surtout en milieu urbain. A part certains efforts déployés dans le sous-secteur touristique par le Ministre P. Delatour, il est malheureux de constater qu’il ne pourra jamais réaliser son potentiel tant que dure l’insécurité. Aucune autre politique n’existe qui puisse encourager le développement rationnel des autres composants du secteur tertiaire. Et pourtant, ce secteur peut avoir une croissance accélérée si le gouvernement s’implique avec le secteur privé dans une politique d’accompagnement en réduisant les obstacles à son développement.


La balance des paiements a pu maintenir un équilibre précaire à cause des US$ 1.6 milliards de transfert annuel de la diaspora Haïtienne. Nos exportations de marchandises n’atteignent qu’un peu plus de US$ 500 millions dont la contribution de la sous-traitance dépasse les 80% alors que nos importations sont plus de trois fois plus importantes soit US$ 1.6 milliards. Un tel déficit commercial (US$ 1.0 milliard) en plus d’un déficit net de plus de US$ 400 millions pour les services, ne peut être maintenu trop longtemps pour une petite économie aussi ouverte que la nôtre, d’où la nécessité de diminuer rapidement nos importations à travers une relance moderne de notre agriculture comme indiqué plus haut dans la section traitant de l’agriculture.

Une réponse rapide de la part du gouvernement pour assurer la mise en place des infrastructures nécessaires pour accommoder les investisseurs potentiels de la loi HOPE aurait pu permettre d’ augmenter nos exportations. L’effet combiné d’une diminution de nos importations et d’une croissance de nos exportations réduirait le déficit commercial à un niveau facilement gérable dans un laps de temps assez court. De plus, l’épargne en devise permettrait l’importation d’équipements pour accélérer la croissance économique plutôt que d’être utilises à des fins politique, de corruption des institutions démocratiques dans un pur objectif de maintien de pouvoir épicurien comme le dit si bien Daly Valet.

La Sécurité

L’insécurité est avant tout politique ; elle est manipulée à partir des plus hautes sphères de l’Etat. Pourquoi avoir libéré des Kidnappeurs notoires ? Pourquoi avons-nous un DDR qui réarme et gère les bandits comme des milices politiques pour semer le deuil et la destruction ?

Quelle est la finalité de cette campagne de terreur à travers le Kidnapping et l’exécution d’enfants innocents.

Pourquoi avoir laissé les casseurs infiltrés les émeutes de la Faim pour détruire les entreprises qui sont déjà si difficile à créer.

Il nous faut rétablir la sécurité dans les villes et surtout dans les sections communales pour que les habitants des zones rurales puissent recommencer a investir dans l’élevage.

Tout compte fait, le Gouvernement du Président Préval a échoué. Il lui incombait au minimum de créer les conditions nécessaires pour faciliter les investissements locaux et attirer les investisseurs étrangers puisque l’épargne domestique n’est pas suffisante pour un développement accéléré de notre économie. Croire qu’un environnement macroéconomique stable peut résoudre les problèmes d’un pays qui a surtout besoin de développement équivaut à une démission de ses responsabilité s, comme vient de le prouver l’équipe gouvernementale sortant par dessein ou manque de vision. D’ailleurs, ou est la stabilité macroéconomique dans une économie ou le taux d’inflation dépasse les 10% et les taux d’intérêt gravitent entre 23% et 34%, ou l’investissement privé est quasiment nul et ou les citoyens crèvent de faim ? Le micro crédit déjà difficilement accessible, enregistre des taux d’intérêt qui gravitent aux environs de 45%, taux absolument prohibitif pour toute sorte d’activité commerciale.

Il ne fait aucun doute que nous ne sommes pas encore sur le chemin du progrès réel. Tant que la bonne gouvernance fera défaut, nous continuerons à aller de recul en recul. Pour éviter une catastrophe humanitaire et éradiquer l’instabilité politique, sociale et économique qui menace avec persistance notre pays, il faut à tout prix arriver à mettre sur pied un gouvernement mieux avisé politiquement, doté d’une vision plus claire du développement et plus soucieux du bien-être national.

En attendant Godot, comme nous sommes en plein dans le théâtre de l’absurde, nous osons espérer qu’après la défaite de Mr. Eric Pierre qui n’a pas eu la chance de présenter ses plans de refonte de l’Etat, après la comédie jouée à Mr. Jean Max Bellerive, le prochain larron sera plus heureux et aura le support du Chef de l’Etat. De plus, nous implorons les cieux que le Chef Omnipotent saura reculer d’un pas pour donner à son premier ministre désigné, l’espace nécessaire pour pouvoir fonctionner et délivrer la manne qu’il aura apportée dans son « jakoute ». Messieurs, Pitié, attendez 2010 pour commencer vos joutes, le peuple a faim.

Parlementaires halte-là!


Jean Erich René
30 mai 08

« Comme tous les groupements politiques qui l'ont précédé historiquement, l'Etat consiste en un rapport de DOMINATION de l'homme sur l'homme fondé sur le moyen de la violence légitime » affirme Max Weber. Il n'existe aucun Etat sans une force de coercition qui assure le respect des lois réglementant la vie en société. Toute faiblesse des dirigeants conduit irrémédiablement vers une crise sociétale. La dynamique interne et externe conditionne le niveau et l'intensité de la Force Publique pour maintenir la barque nationale à flot. Il n'est pas question de laisser toute une population à la merci d'un groupe de petits parvenus présomptueux profitant de la décomposition de l'Etat haïtien.

« Tout Etat est fondé sur la force » reconnaît Trotski. Si les citoyens pouvaient s'autogérer on n'aurait pas besoin d'un Président, d'un Premier ministre ni de la PNH. Par contre le laxisme du Chef d'Etat, l'absence d'un Gouvernement depuis le 12 avril 2008, la démission de la Police, le laisser-faire de la MINUSTAH expliquent principalement la recrudescence de l'insécurité dont le kidnapping des écoliers est la consécration ultime Il ne nous appartient pas de juger, mais notre conscience citoyenne nous oblige, sans rien espérer en retour, à braquer nos lampes sur certains coins d'ombre de la scène politique haïtienne.

En analysant la physionomie des civilisations du monde, l'Etat détient le monopole de la violence physique légitime. Si un groupe particulier s'impose par la violence c'est parce que l'Etat le tolère. « L'ETAT EST LA SOURCE UNIQUE DU DROIT A LA VIOLENCE. » (Max Weber : Le savant et le Politique p.125, Edition 10/18). Il y a toujours une lutte constante au niveau de tous les Gouvernements pour la distribution du pouvoir. De l'Etat primitif jusqu'à l'Etat moderne les collaborateurs du Prince, au niveau des postes-clés, sont toujours recrutés dans le cercle de ses amis intimes. Le choix d'un Premier ministre est d'abord politique. La désignation de Robert Manuel par René Préval est légitimée par son dévouement à son chef, son héroïsme et les qualités prodigieuses dont il le croit investi pour sortir le pays du pétrin. Soulignons que Robert Manuel a démobilisé l'Armée Rouge, grâce à l'aide de Guy Philippe, le filleul de Pierre Denizé son cousin qui partageait le même toit que lui à Pétion avec Alix Fils Aimé du DDR. Il faut bien positionner les acteurs pou comprendre comment la toile des événements est tissée.

Le pouvoir charismatique bâti sur la démagogie qu'exerçait le prophète a laissé une structure sociale vermoulue. Il faut rétablir l'autorité de l'Etat selon un statut légal exigeant l'obéissance de tous. Une telle
soumission nécessite la présence d'une force de coercition. Cette approche est privilégiée par la Communauté internationale, de plus en plus inquiète du fiasco de son intervention dans le dossier politique haïtien. Ainsi s'explique le retour de René Préval au Palais National en 2006. Contrairement à ce cliché de frère jumeau d'Aristide, le cordon ombilical s'est rompu. A l'insu du Grand Public se déroule actuellement entre les deux compères un bras de fer très dangereux pour la survie de la nation. Le conflit a éclaté à cause de la détermination de Jean Bertrand Aristide, pressuré de laisser le territoire de l'Afrique du Sud. Jacob Zuma le nouveau favori de l'ANC, le remplaçant de Mbequi, s'est soulevé contre les frais de séjour d'Aristide, au coût de 29 mille dollars par mois, puisés à même les fonds publics.

Le Président René Préval qui a vécu l'enfer, au cours de son Premier Mandat sous la pression d'Aristide et de ses sicaires, refuse de lui jeter un regard compatissant Ingratitude, s'écrient Aristide et ses partisans.
Mais rappelons que la mission secrète de Préval est d'en finir avec le régime totalitaire de Lavalas qui n'a laissé que ruine et désolation. Le principe du vaccin est donc mis à profit en inoculant au malade le même microbe dans son système afin de l'immuniser. Pour combattre l'agent pathogène Préval utilise son droit régalien en faisant appel à un homme d'une trempe d'acier. Mais la faim justifie-t-elle les moyens employés par le Président René Préval. L'insécurité est surtout économique, alimentaire. Le virus politique ne fait qu'exploiter cette porte d'entrée.

Il revient au Chef de l'Etat, mandaté par le Peuple, de choisir son Etat-major administratif compte tenu des priorités de l'heure. La sécurité publique, le faciès le plus important du pouvoir, légitime le choix de
Robert Manuel, l'homme capable de mettre hors d'état de nuire la horde lavalassienne téléguidée par Jean Bertrand Aristide. Cette décision a soulevé un tollé. L'accusation la plus caustique pour le Premier ministre
désigné concerne sa participation à l'assassinat du Colonel Jean Lamy. Est-ce vrai ?

En politique haïtienne le mensonge, la médisance sont des armes efficaces. La lecture du livre de Jean Florival : « La Face cachée de Papa DOC »(Mémoire d'Encrier) inspire le dégoût de la politique haïtienne. Nous sommes vraiment déçus d'apprendre comment Gérard Daumec a causé la fusillade des 19 officiers, pour une simple lutte d'influence auprès du Président. Jean Florival, témoin oculaire rapporte qu'avec une fausse lettre, bourrée d'arsenic, Daumec a pu convaincre Duvalier, déjà très suspicieux, du complot que tramaient certains officiers. Il a même préparé la scène du carnage de Fort Dimanche en dictant certaines consignes. La politique haïtienne fait souvent d'innocentes victimes. Il faut se garder d'avaler n'importe quelle pilule, saupoudrée de sucre, sans tenir compte de la crédibilité de l'ordonnance médicale et de la validité du diagnostic posé.

Nous ne sommes pas l'avocat du diable. Cependant il est malhonnête et immoral de se servir d'un prête-nom pour faire porter des crimes crapuleux concoctés dans un laboratoire politique connu. Guy Malary, Antoine Izmery, Jean Marie Vincent, Jean Lamy, Jean Dominique etc. sont tous victimes du même tueur en série. Sa signature est identifiable par n'importe quel fin limier. Le style est le même. A la fin de son premier mandat en 1999, René Préval était un homme déprimé, défait après la mort de son père d'une crise
cardiaque en apprenant l'arrestation de son protégé Ernest Bennett, la tentative d'assassinat de sa sœur Marie Claude Calvin Préval paralysée, la torture de son chien dont le cou fut coupé et le sang projeté sur les murs du Palais National, laissait lire en filigrane ce message stressant : Le prochain ce sera vous. Robert Manuel dont les nerfs sont à fleur de peau, rouge de colère disait à Préval : C'est fini ! Je vais à Tabarre
pour arrêter Aristide. Le Président René Préval a désisté. Peu de temps après Jean Lamy tombe au coin de la Ruelle Berne. On ne sait sur quels indices se basent le colonel Dany Toussaint, Jean Claude Nord et René Civil pour identifier, de manière précipitée et consensuelle, le criminel en arguant que Jean Lamy allait remplacer Robert Manuel. Bingo! C'était un coup monté pour effacer Robert Manuel de l'Organisation des élections et permettre à la Famille Lavalas de gagner la totalité des postes électifs.
(Voir ARCHER, Edouard : Au rythme trépidant des jours p. 512-513, Presses de l'Imprimeur II, 1998-2000.)

Par une ironie du sort, ce même Dany Toussaint qui avait accusé Robert Manuel fut inculpé à son tour arbitrairement de l'assassinat de Jean Dominique parce qu'au cours d'une émission Jean Dominique dénonçait la présence de Dany Toussaint devant le local de Radio Haïti Inter à Delmas. Dany Toussaint prenait les enfants du Bon dieu pour des Canards Sauvages. Je retournerai en exil avec ma femme et mes enfants, scandait-il sur Haïti Inter. Le tueur en série s'est servi de cet alibi. Il est étonnant de remarquer que tous les suspects retenus dans l'assassinat de Jean Dominique ont été tués soit par la foule devant le Tribunal, soit en prison. Au cours d'une autopsie le cadavre de l'un d'entre eux a même disparu. Crimes
parfaits ! A qui profitent-ils ? Remontons les filières pour mieux reconstituer le puzzle afin de comprendre le panorama politique peint par l'ange du démon pour nous donner le change et détourner notre attention.

En 1999 on préparait les élections et Robert Manuel était le Secrétaire d'Etat à la Sécurité Publique. Le Président René Préval souhaitait que Jean Dominique assurât sa succession. Ainsi fut créé le KOZE PEP dont Charles Suffra servait de Leader comme paravent. Les paysans de l'Artibonite criaient déjà le nom de Jean DO. Une telle percée énervait le prophète qui jetait l'anathème sur cette nouvelle dynamique qu'il
appelait le mulâtrisme populiste qu'il voudrait combattre à tout prix. Les cibles visés sont: Jean Dominique, Robert Manuel, Pierre Denizé. La boucle des Ti Rouge fut bouclée avec l'assassinat de Jean Dominique, l'accusation gratuite de Robert Manuel et son départ pour l'exil, l'insulte faite par un chimère en pleine Cathédrale de Port-au-Prince, en présence de Jean Bertrand Aristide, en lançant au visage de Pierre Denizé, Directeur Général de la Police, un morceau de papier avec lequel il vient juste d'essuyer son cul en baissant son pantalon mais qui par une ironie du sort tombait sur le visage de Mme Aristide. ((Voir ARCHER, Edouard : Au rythme trépidant des jours p. 514, Presses de l'Imprimeur II) Voir Sauveur Pierre Etienne: L'énigme Haïtienne, p. 315-316, Mémoire d'encrier)

Le Parlement ne doit pas tomber dans le piège de l'accusation arbitraire et injustifiée. Robert Manuel n'est pas un enfant de chœur certes, mais dans le cas de Jean Lamy il n'est que le dindon de la farce. Aucune décision judiciaire n'a été prise contre lui. En revanche, le président René Prévale menace de dissoudre le Parlement en agitant le dossier de la drogue dans lequel sont mouillés certains mandataires du Peuple parmi les opposants les plus bruyants. La DEA n'attend que son signal. Parlementaires Halte là ! Prochainement un Premier ministre sera imposé sans vous ni Préval.

Début à la chambre basse du processus de ratification du Premier ministre désigné

Haïti-Parlement-Primature

Une commission de sept Députés doit se pencher sur le dossier de Robert Manuel

Le processus de ratification du Premier ministre désigné, Robert Manuel, a été officiellement lancé jeudi après-midi au Parlement avec la formation d’une commission de ratification de sept membres à la Chambre basse à l’issue de l’ouverture d’une session extraordinaire convoquée par le Président René Préval.

Un membre du bureau, Patrick Joseph et les représentants des quatre blocs parlementaires, Gasner Douze, Clédor Myril et Nelson Pierre-Louis (Concertation des parlementaires progressistes, CPP), Jean Etzer Valentin (UPDN), Joseph Wilbert Deshomme (FUSION) et Lutherking Marcadieu (OPL) composent cette commission. Ils auront la responsabilité de recevoir et d’analyser le dossier de M. Manuel afin de soumettre à l’assemblée un rapport dont les conclusions seront acceptées ou rejetées.

Le bureau de la Chambre des Députés devrait très rapidement inviter le successeur potentiel du Premier ministre sortant, Jacques-Edouard Alexis, à faire le dépôt de ses pièces.

Le président de la commission, Gasner Douze, un dissident de la Fusion, n’a annoncé aucun délai pour la présentation du rapport. Il soutient que la commission doit disposer du temps nécessaire à la réalisation d’un travail satisfaisant.

En revanche, son collègue Lutherking Marcadieu a promis d’accomplir l’étude du dossier du Premier ministre désigné avec la plus grande célérité.

De son côté, le Député Joseph Wilbert Deshomme affirme que la commission entend se mettre à la tâche en vue de permettre à l’assemblée de se prononcer de façon souveraine sur le choix de Robert Manuel. Il en a profité pour souligner qu’au sein des différents groupes parlementaires, il n’existait à ce jour aucun consensus sur le rejet ni l’acceptation de la candidature à la Primature du principal conseiller du Président Préval.

Enfin, un membre du bureau de la Chambre basse, Ronald Etienne, a estimé que pour la première fois une commission spéciale de ratification s’est formée sans heurts. Il croit que ses collègues doivent presser le pas s’ils veulent contribuer à combler le vide laissé à la tête du pays par la destitution depuis près de deux mois de Jacques-Edouard Alexis.

Désigné il y a une semaine environ par le chef de l’Etat, Robert Manuel, 55 ans, s’apprête à engager des discussions avec la CPP, première force politique à la Chambre des Députés et responsable de l’échec, le 12 mai dernier, d’un autre Premier ministre désigné, Ericq Pierre. Spp/Radio kiskeya

ANALYSE HEBDOMADAIRE DU DOYEN GERARD ETIENNE

LA REVOLUTION (TRANQUILLE) HAITIENNE (182)

HAITI : LE JOURNALISME DE L’INDIGENCE, (VF)

HAITI OBSERVATEUR. SEMAINE DU 27 MAI 08.

Dr Gérard Etienne.

Haïti, le journalisme de l’indigence. C’est la manchette d’un article rédigé par Mad. Murielle Chatelier, journaliste pigiste. Le texte a été publié dans l’édition du journal LE TRENTE, vol.32, no5, 8 mai 2008. De retour d’un stage de six mois dans les médias de son pays d’origine, la journaliste constate un profond malaise dans lequel vit la presse haïtienne. J’ai beaucoup hésité à réagir à l’argumentation de la pigiste, moins pour quelque sentiment de solidarité, que pour la manière de charger contre une profession qui, à en croire la professionnelle, serait à l’image du sous-développement .Il serait important pour nos jeunes lecteurs et nos lectrices de bien situer le sujet afin d’éviter la sentence trop rigoureuse d’une étrangère.

Car indigence connote détresse, misère, pauvreté, privation .Nous serions donc à des années lumière du vrai journalisme, tel que pratiqué au pays de Québec. Tel n’est pas le cas. La Télévision QUATRE SAISONS vient de fermer les portes de toutes les salles de nouvelles aussi bien de Montréal que dans toutes les régions du Québec. Ainsi à partir de septembre 270 journalistes connaîtront les affres du chômage. Cette mesure draconienne aura des conséquences dramatiques puisque toutes les régions de la province seront privées de nouvelles tant régionales que nationales (étant donné la fermeture des stations).Quant à la presse écrite, elle serait, toutes proportions gardées, dans le même état de privation que celle d’Haïti. A l’exception des médias des grandes villes Montréal, Toronto, Vancouver, Québec (le journal de Québec est toujours en grève pour raison salariale) la profession de journaliste ne se déroule pas dans l’huile. Pour avoir été chroniqueur et éditorialiste à LA VOIX GASPESIENNE, AU PETIT MONITEUR, AU MATIN et au VOILIER (obligé d’interrompre ses livraisons faute d’argent) je peux affirmer que les journalistes recevaient un salaire de misère et ne pouvaient pas respecter les normes les plus élémentaires de la profession. Quand j’avais fondé en 1986 le module INFORMATION / COMMUNICATION de la Faculté des Arts de l’Université de Moncton, le seul bon employeur pour nos diplômés était Radio- Canada alors que dans le programme le cours de journalisme écrit était mieux représenté que les autres cours. La situation n’est guère brillante dans les pays francophones du monde. Au cours d’un congrès international de journalistes que j’avais organisé à l’Université, tous les journalistes, hors le Canada, déploraient leurs conditions de travail et les pressions qu’ils ont sur les épaules face aux exigences des politiciens

Ce bref coup d’œil sur la presse francophone nous permet de commenter l’article de Murielle Chatelier. Cette femme, dès les premières heures au Nouvelliste aurait dû retourner chez elle, faire son stage soit à la PRESSE, soit au DEVOIR, soit au TORONTO STAR. Elle écrit : « Pendant cinq mois j’ai exercé ma profession de journaliste en Haïti au quotidien LE NOUVELLISTE, à Port-au-Prince. Après avoir vu certains collègues emprunter des piles pour leurs caméras—trop chères, surtout quand l’employeur rechigne à les rembourser—j’ai vite compris que je serais livrée à moi-même dans cette aventure » Et plus loin : « Les supermarchés en Haïti sont des lieux de haut luxe qui ne sont fréquentés que par les privilégiés. La bouteille de jus Oasis s’y vend près de 2,50$ comparativement à 1,25$ ici. Les 150$ de salaire ? Le loyer varie entre 200 et 400$ sans compter le téléphone, qui coûte une centaine de dollars, et la nourriture, trois fois ce prix. Chaque mois, mon déficit oscillait entre 700 et 1700 dollars »

Voyez le mécanisme de la désinformation. Quand elle ne repose pas sur le colonialisme, elle va chercher à provoquer la pitié des personnes lectrices. Murielle Chatelier aurait rendu un grand service à la profession si sitôt rendue au NOUVELLISTE elle avait noté cette espèce de privation et alerté immédiatement l’Ambassade de son pays qui j’en suis persuadé aurait fait le nécessaire. Non. La jeune journaliste ne connaît pas l’abc de sa profession. On est ici dans le domaine du journalisme écrit. Les caméras ne sont pas indispensables aux reportages voire aux chroniques (lisez les chroniqueurs de chez vous; leurs textes ne sont pas illustrés.) Et puis Haïti n’est pas le Québec. Quand je faisais du bénévolat au PETIT MONITEUR en Acadie, il n’y avait même pas de chaise dans le petit carré où nous faisions nos réunions. Et le journal, faute de moyens financiers est à la veille de fermer les portes malgré l’intervention à Radio Canada du professeur Marie Linda Lord qui sollicite l’aide du public. Encore un peu nous dirions que Murielle Chatelier n’a jamais suivi aucun cours de sociologie structurale qui se méfie des métaphores pour cerner, étudier, comprendre un fait par lui-même et non par comparaison avec d’autres placés dans un contexte tout à fait étranger. Ecoutez-la :« Dans les médias, le traitement salarial est au cœur des réflexions. Les journalistes sont si mal payés qu’il leur est presque impossible de se contenter d’un seul emploi. En choisissant de devenir journaliste en Haïti, il ne faut pas s’attendre à pouvoir se nourrir, déclare d’entrée de jeu Clarens Renois, chef du bureau de l’Agence France Presse en Haïti » Nous sommes persuadés que la journaliste n’a jamais demandé aux propriétaires des « boîtes » où elle a travaillé de mettre sur sa table de pigiste leurs livres de comptabilité. Elle aurait remarqué que pas mal de journaux sont frustrés au niveau de la publicité qui elle fait vivre dans l’abondance tous les médias écrits et électroniques au pays de Québec. Murielle Chatelier n’a jamais tenu compte de ce facteur sans lequel le journalisme privé ne peut exister. Elle écrira dans son texte : « Pénurie de stylos, de cartes d’appel, de postes téléphoniques, d’ordinateurs, d’accès Internet, de ressources documentaires, de moyens de transport, de matériel technique, la liste est sans fin. Plusieurs journalistes de la radio rédigent les bulletins de nouvelles à la main et utilisent encore des magnétocassettes au son effroyable en ondes»

Ce qui nous dérange dans ce texte c’est une critique par-delà les réalités objectives de la profession.On tire à boulets rouges sur le moindre fait qu’une bonne professionnelle aurait associé au métier qui suppose moult difficultés. Cette fille est allée tellement loin qu’elle s’en prend aux journalistes qui tentent de gagner leur « croûte » de la même manière qu’on le fait dans certaines régions du Canada. Sous le titre ronflant de publi-reportage, elle écrit : « Les journalistes deviennent malgré eux des porte-parole. Des organisations non gouvernementales ou dépendantes de l’état les invitent parfois à couvrir des conférences de presse rémunérées. Au quotidien les organisations ou les acteurs économiques offrent des ristournes à ceux qui couvriront leurs nouvelles. Soulevant la question du conflit d’intérêts et de l’impartialité des journalistes (…) Les journalistes sont donc sollicités directement sur leur lieu de travail pour produire des articles à saveur de publireportage » Ouf. Alors cela n’existe pas ni en Afrique noire ni dans le Maghreb ! Nom de Dieu. Cela n’existe pas non plus en République dominicaine! Pourtant cette femme a perdu la meilleure occasion de rendre service à ses confrères et à ses consœurs en rédigeant un rapport adressé à l’Agence canadienne de développement international (l’ACDI) demandant soit l’ouverture d’une station de radio soit la fondation d’un journal que l’Agence aurait financé elle-même pour un fonctionnement selon les normes professionnelles du Québec. Au lieu d’envoyer le journaliste québécois André Lachance former les journalistes haïtiens sous les auspices du projet Réseau liberté financé par l’ACDI. ,ce journaliste se désole de voir tant de talents se perdre : « J’ai côtoyé bien des journalistes talentueux, mais ce sont les difficultés avant tout qui entravent le travail»

Difficultés bien sûr. Mais nous sommes là devant un problème de société. Sous le régime de Maurice Duplessis le journalisme au Québec n’avait pas connu l’influence qu’il exerce actuellement sur le public. Il a fallu LA REVOLUTION TRANQUILLE pour que la profession devînt un instrument moderne d’éducation et de professionnalisme. Et même là encore il faudrait relativiser. On n’entend plus des reportages à Radio Canada. Ou plutôt on écorche les oreilles de l’auditeur avec des textes éditorialisés. On suit la même méthode d’exposition dans le journalisme écrit.

Et pourtant.

Je recevais un maigre salaire au NOUVELLISTE et à PANORAMA .Cependant j’avais la pleine liberté d’expression au point de soulever la colère de François Duvalier le jour où j’ai rédigé un reportage sur la grève des employés de la compagnie de tabac COMME IL FAUT. Dans la jeune vingtaine j’étais devenu, sans le savoir un leader d’opinion, et mes critiques littéraires étaient bien appréciées du public. Tout cela parce que j’étais bien encadré par Lucien Montas, Joseph Thé venin du Nouvelliste qui m’ont enseigné les techniques du reportage et à PANORAMA Paul Blanchet, Jules Blanchet, Jean Montas Lefranc m’ont appris les techniques de l’éditorial. C’est avec cette formation que débarqué au Canada j’étais tout de suite engagé a« Quotidien Métro Express, à l’hebdomadaire QUARTIER LATIN, que par la suite je suis devenu professeur de journalisme tellement reconnu par l’Administration de mon université qu’elle m’a donné le feu vert pour fonder l’un des plus grands départements à la Faculté des Arts de l’Université de Moncton, soit le département d’Information/ communication.

Oui quelque chose doit changer dans l’exercice du métier en Haïti. Mais pas avec ce type de sermon de la pigiste. Qu’elle lise Cyrus Sibert du Réseau citadelle. Elle se rendra compte que la liberté d’un journaliste vaut mieux que quelques piles pour caméras, que des cartes d’appel voire de ressources documentaires.

Dr Gérard Etienne

mardi 27 mai 2008

Aux portes de l’enfer

Jean Erich René

La désignation de Robert Manuel comme Premier ministre traduit l’intention manifeste du Président René Préval d’instaurer un régime de fer. Pris sous les feux croisés des acteurs, le durcissement c’est l’exit qu’envisage le Chef d’État. Son problème capital c’est la menace constante de Jean Bertrand Aristide, confronté à des problèmes de résidence en Afrique du Sud. Sa famille est effrayée par les violences xénophobes de Johannesburg. Il en résulte au moins 50 morts et des centaines de blessés. Les immigrants sont mal vus. L’opposition au Président Thabo M'Beki, le protégé d’Aristide, ne tolère pas non plus sa présence. Cette situation désole Minouche qui envisage le divorce afin de regagner la terre américaine interdite à son mari. Coincé comme une souris dans une souricière, Aristide nourrit les projets les plus achiavéliques pour rentrer en Haïti.

René Préval a toujours dit qu’il n’a pas de programme politique. Il n’a pas de solution à la famine qui sévit en Haïti. Que personne ne lui demande compte de sa gestion de la crise : IL N’EN A PAS! L’issue la plus évidente c’est de démissionner afin de regagner Marmelade. Une telle décision inquiète ses partisans qui tirent de grands avantages économiques. Aussi partent-ils à la recherche d’une solution pour garder René Préval au Palais National. Leur dévolu tombe sur Robert Manuel, un chevalier sans peur qui ne recule devant aucun danger même au péril de sa vie. Il a participé à la démobilisation des soldats des FAD’H. Dans le cercle de ses amis, à cause de son attitude de sapeur pompier, on le surnomme : « Pa pè chay ». Le Tribunal Pénal nternational ne l’inquiète pas. Son livre préféré c’est le Code Pénal. La répression policière est sa solution favorite.

Pour mieux saisir le profil de l’homme, rappelons qu’après l’attaque de la voiture de la Sœur de Préval à la rue Magloire Ambroise, Robert Manuel a accusé Jean Bertrand Aristide. Marie-Claude Préval Calvin, secrétaire du Président était fâchée contre l’arrestation de Ernest Bennet qui avait l’autorisation d’entrer en Haïti, sur la demande de son Père mort d’une crise cardiaque en apprenant la nouvelle. Rouge de colère elle aurait invectivé Aristide au téléphone tout en demandant à Préval : qui est le Président? Elle a eu tout de suite la réponse en sortant de son bureau, quant sa voiture fut criblée de balles. Son chauffeur fut tué et aujourd’hui elle se déplace sur une chaise roulante.

De tels affronts ne sont pas digérés par Robert Manuel qui voulait procéder à l’arrestation d’Aristide. Préval s’y opposait pour ne pas déchaîner la furie lavalassienne. Lors de la rébellion de l’Armée Rouge à Cité Soleil, navré de constater la mollesse du Gouvernement, Robert Matador Manuel, s’est présenté seul sur le front pour rencontrer les belligérants et leur a exprimé sa façon de penser. A son retour au Palais National, on lui a appris qu’il vient de frôler la mort. « Qu’importe » répondit-il. En octobre 1999 c’est l’ambassadeur américain qui a dû accompagner Robert Matador Manuel, en partance pour l’exil, au pied de l’avion. Il prétend avoir autant de graines qu’un melon de St Marc. On doit s’attendre à de vives réactions. Haïti est aux portes de l’Enfer.

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'echec de Rene Preval (Part XI) Ti Bob Manuel, la provocation

Stanley Lucas: centurionlucas@gmail.com

C'est le droit du president de la republique de choisir son Premier Ministre. C'est aussi le devoir du president Preval de choisir un candidat credible, competent capable de recevoir la ratification du parlement. Le president Preval est paye par les contribuables pour bien faire ce travail ce qui n'est pas le cas pour le moment. Quarante huit jours apres le renvoi de Jacques Edouard Alexis par le Senat les souffrances des familles haitiennes et la vie chere ne semblent pas etre une urgence face a la lenteur calculee de Rene Preval . La priorite semble plutot etre la consolidation de son pouvoir au detriment des institutions nationales.

Rene Preval et le groupe de bourdon, le secteur des monopoles, continuent leur jeu d'echec. Preval et ses allies ont designe comme premier Ministre un (kavalye polka) Robert Manuel. C'est une provocation! Des parlementaires avaient informe Rene Preval en prive que Robert Manuel etait lie a des dossiers politiques compromettantes des vingt dernieres annnees en plus de sa gestion desastreuse de la Police Nationale lorsqu'il etait Secretaire d'Etat de la Securite Publique. Quelques parlementaires et membres de partis politiques prealablement avaient averti le president que Robert Manuel en cas de designation ne sera pas ratifie par le parlement pour des raisons multiples. Rene Preval comme d'habitude a ignore les suggestions des autres acteurs politiques. Pour justifier la nommination de Robert Manuel, Preval aurait avance en prive plusieurs raisons:

Robert Manuel est un expert de la securite et peut combattre l'insecurite: La gestion de Robert Manuel comme Secretaire d'etat de la Securite publique a ete une catastrophe. C'est sous son leadership que la Police Nationale a ete politisee en faveur du parti politique lavalas. Sous le leadership de Robert Manuel la cocaine qui rentrait aux Etats Unis etait passee de 5% a 19%. Les commissaires de police etaient des elements politiques qui manipulaient les elections, persecutaient les opposants du secteur democratique. Manuel a chimerise la police nationale. A l'epoque, Manuel dans ses responsabilites n'a jamais prepare une strategie de securite nationale.

Robert Manuel recoit le soutien d'Edmond Mulet comme Premier Ministre: Les Nations Unies n'ont aucune responsabilite dans la designation d'un Premier Ministre en Haiti. Ils ont interet a la mise en place d'un gouvernement garant de la stabilite politique et capable d'apporter des solutions aux problemes des Nations Unies. Haiti a enterre la carriere de beaucoup de fonctionnaires etrangers qui ont voulu remplaces les haitiens, M. Mulet ne prendrait jamais le risque d'avoir un agenda personnel d'appuyer Manuel ce qui serait contraire aux normes des Nations Unius. Une telle initiative metttrait immediatement fin a sa carriere. Il est en est de meme pour madame Jean Dominique qui est un porte parole des Nations Unies.

Robert Manuel est un protege personnel de l'ambassadeur des Etats Unis en Haiti, Mme Sanderson: C'est encore faux, l'ambassadeur des Etats Unis en general n'a pas de poulain dans cette bataille. L'assistance americaine a Haiti est en support au peuple Haitien, a la democratie et non a un homme. Les declarations publiques de l'ambassadeur sur Metropole mettent plutot l'accent sur le retard pour la mise en place d'un gouvernement competent et credible en Haiti. Deja a Washington des elus americains n'ont pas oublie le role de Robert Manuel dans les persecutions d'une citoyenne americaine residant en Haiti en Avril 1998. J'ai recu des appels d'elus americains tres concernes par la nommination de Manuel. Les Etats Unis ont toujours respecte les droits constitutionnels du parlement qui ont le droit de rejetter un candidat que les parlementaires jugent inacceptables.

Robert Manuel est un tres bon negociateur: Ce qui est encore faux. Robert Manuel a roule l'OPL en 1998-99. Il a participe a la dissolution du parlement le 11 Janvier 1999. Robert Manuel a roule les socialistes du PANPRA, du KONAKOM et de Ayiti Kapab apres l'accord du 4 Mars 1999. Les membres socialistes du gouvernment furent renvoyes a moins de deux mois apres la signature de l'accord. Ti Bob promet toujours mais ne delivre jamais.

Robert Manuel est un proche de Carl Braun, Edouard Baussan de la UNIBANK: Beaucoup d'analystes parlent de Baussan et de Braun comme les cerveaux politiques et economiques de Rene Preval. Robert Manuel semble-t-il jouit de la confiance de ces deux hommes qui semble-t-il ont un poids politique de taille au niveau de la presidence.

Dans son calcul et son manque de discernement Preval croit la communaute internationale n'a qu'un choix, le soutenir dans ses decisions irresponsables et antidemocratiques. L'objectif de Preval n'a pas change: la mise en veilleuse de la constitution de 1987,le renforcement d'un conseil electoral provisoire partisan, la manipulation des elections senatoriales, la mise en place d'un gouvernement de proches garantissant la perenite de Preval et protegeant les interets economiques des hommes d'affaires du groupe de Bourdon. Ils sont aussi a la recherche de moyens pour dissoudre illegallement le parlement . Ce plan n'aboutira, ce plan n'a aucun support national ou international. L'aspiration du peuple Haitien est la democratie et le developpement economique. La communaute internationale est presente en Haiti sur demande de Preval pour renforcer les institutions democratiques et non un individu.

Conclusion: Les parlementaires doivent changer de tactique pour arreter le comportement irresponsable de la presidence et garantir la stabilite politique. Les parlementaires doivent aussi proposer. Pour eviter cette file de candidats qui ne seront pas ratifies et le chaos, je suggere que les parlementaires de concert avec les partis politiques proposent au president Preval une liste de trois citoyens competents, honnetes et credibles que le parlement serait pret a ratifie immediatement comme Premier Ministre designe.
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Mardi, 27 mai 2008 10:37

Plusieurs députés affichent leur opposition au choix de Robert Manuel
La désignation de Robert Manuel au poste de premier ministre ne bénéficie pas d’un accueil favorable auprès des députés. Nombre d’élus, membres du bloc majoritaire, Concertation des Parlementaires Progressistes qualifient cette désignation de provocation.
Le député de Grand Goave, Jean Marcel Lemeran, assure que M. Manuel ne correspond pas au profil du premier ministre défini lors des consultations. Son collègue de Thomonde, Enel Appolon, affirme que si le vote a lieu aujourd’hui le choix de M. Manuel aurait été rejeté par les parlementaires.
Le député de Carrefour, Fabien Esdras, se déclare surpris par le choix du chef de l’état. " Le président Préval aurait mieux fait de choisir une personnalité ayant de forte chance d’être ratifié par le parlement", déclare t-il craignant que ce choix ne contribue à aggraver la crise.
Le député de Jacmel, Patrick Domond, révèle que de nombreux députés ne sont pas favorables au choix de Robert Manuel. " La tache ne sera pas facile pour M. manuel à la chambre basse", dit-il soulignant que les élus le considèrent comme un technicien en sécurité publique.
Cependant, le coordonnateur du bloc CPP, Lucas Saint Vil, se montre beaucoup moins virulent. Il estime nécessaire l’analyse du choix de M. Manuel pour voir s’il répond au profil adopté. " Nous représentons la population, nous voulons éviter toute précipitation", dit-il qualifiant d’émotionnelle les réactions de certains députés de la CPP.
Par ailleurs, le président du sénat, Kelly Bastien, n’était pas en mesure de dire si le choix de Robert Manuel pourrait être ratifié par les sénateurs. M. Bastien soutient que le nom de Robert Manuel a été proposé par le chef de l’état en tenant compte du profil présenté par les chefs de file des partis politiques. " Il était question d’une personne ayant une sensibilité sociale et pouvant combattre l’insécurité", rappelle t-il.
Le président du sénat croit que le choix est cohérent par rapport aux propositions formulées lors des consultations entre le chef de l’état et les différents acteurs politiques.