mardi 25 mai 2010

Cinglante réplique de Evans Paul (KID, ALTERNATIVE) à de récentes diatribes lancées contre lui par le sénateur Joseph Lambert (Sud-Est, INITE).

Haiti-Politique

Cinglante réplique de Evans Paul (KID, ALTERNATIVE) à de récentes diatribes lancées contre lui par le sénateur Joseph Lambert (Sud-Est, INITE)

Le dirigeant politique affirme n'être pas en quête d'immunité


Le secrétaire général de la Confédération Unité Démocratique (sigle créole KID), ex-maire de Port-au-Prince et porte-parole de la plateforme politique Alternative a administré samedi une cinglante réplique aux diatribes lancées contre lui mercredi dernier par le sénateur du Sud-Est Joseph Lambert, ex-président du Senat et membre du directoire de la plateforme présidentielle « INITE ».


Lambert s'en était pris au dirigeant de l'opposition pour sa hargne contre le président René Préval, l'accusant de se sentir frustré du fait qu'il ne bénéficie plus des faveurs du pouvoir depuis le départ du ministre de son parti du gouvernement. De façon imagée, Lambert s'était référé au symbole du parti KID, qui est un cheval au galop, pour ironiser sur le fait que l'animal est devenu furieux du fait de ne plus avoir d'herbes à brouter.


Il avait aussi qualifié Paul d'inconstant dénonçant le fait que lui, et d'autres dirigeants de l'opposition, appellent aujourd'hui au retour de l'ancien président Aristide qu'ils avaient eux-mêmes, en compagnie du chef rebelle Guy Philipe, renversé et envoyé en exil.


Enfin, le parlementaire a rappelé à Paul qu'il s'était montré très pro-Préval quand ce dernier avait initié les consultations autour de l'élaboration d'un plan de gouvernance s'étalant sur au moins 25 ans.


Dans une interview accordée samedi à Radio Kiskeya en réponse à ces attaques, Evans Paul a déclaré qu' « il serait plus anormal qu'un cheval consomme de la drogue plutôt que des herbes ». Il a d'autre part lancé un défi pour qu'on démontre qu'il ait eu à bénéficier d'une quelconque faveur du pouvoir.


Il explique avoir de bonne foi voulu collaborer avec M. Préval quand il s'est montré intéressé à construire quelque chose. « Mais sitôt que je me suis rendu compte qu'il n'en était rien, j'ai pris mes distances, avec la liberté que m'autorise ma non compromission ». « Ceux qui jouissent des bienfaits du pouvoir n'ont ni l'autorité ni la moralité pour adopter pareille attitude, avec autant de facilité », a-t-il ajouté.


Réclamant encore une fois le départ du président René Préval, Evans Paul a enfin précisé n'être pas de ceux qui, pour une raison ou une autre, cherchent à conquérir des postes qui garantissent l'immunité. [jmd/Radio Kiskeya]


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