lundi 22 novembre 2010

L'ONU reprend ses services dans la ville du Cap-Haitien.

Il est 15 heures 45, deux chars de l'ONU viennent de traverser la rue 23 A.

Deux chars chargés de soldats armés jusqu'aux dents mènent ainsi une patrouille de reconnaissance dans le but de tester le terrain.

Avec l'approche des élections de dimanche prochain, l'ONU doit se dépêcher, car il a un rôle déterminant dans le transport de bulletin et des procès-verbaux, il est une force dissuasive pour la sécurité.

A chaque coin de rue, des passants et groupes de jeunes ne cachent pas leur étonnement : Ki sa neg sa yo ap chache! Nou tounen anko ban sanwont! Des remarques en créole auxquelles les soldats répondent par des salutations a la main.

Quelques minutes après, trois camions de soldats Brésiliens et chiliens passent par la même rue: Tonnerre ki k k sa. Un jeune homme lance des injures en créole pour exprimer son indignation. Car, pour plus d'un, la Minustah c'est du passé.

La Minustah essaie de s'imposer sur le terrain, il cherche sa visibilité, sur demande du pouvoir en place elle cherche a se réconcilier avec le peuple, une réconciliation difficile qui exige prudence et savoir-faire.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
22 novembre 2010
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