jeudi 16 décembre 2010

Le Nouvelliste en Haiti - Malaise à la CIRH

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-----Original Message-----
From: fouche harry <HJF1954@yahoo.com>
Sender: HaitiConnexion@yahoogroups.com
Date: Wed, 15 Dec 2010 15:50:04
To: Deba Nasyonal<debanasyonal@yahoogroups.com>; <grandsdebats@yahoogroups.com>; <haiti-nation@googlegroups.com>; haiti connexion<haiticonnexion@yahoogroups.com>; Haiti Forum Culturel<forumculturel@googlegroups.com>; echodhaiti1@yahoo.com<echodhaiti1@yahoo.com>
Reply-To: HaitiConnexion@yahoogroups.com
Subject: [HaitiConnexion] Le Nouvelliste en Haiti - Malaise à la CIRH

Membres

Un reportage assez interessant du Nouvelliste sur le fameux CIRH et la reunion
de Saint Domingue.
Clinton a eu du mal a convaincre PJ Paterson ancien Premier Ministre de la
Jamaique que les choses allaient bien compte tenu qu'apres un an rien n'a ete
fait pour ameliorer les conditions de vie de la population affectee.
Un membre de la delegation Haitienne Mme Suze Perci Phillipini designee porte
parole des Haitiens membres du CIRH, a exprime leur colere, vu que les
Haitiens ne sont pratiquement pas informes des activites en cours.  Mme
Phillipini un haut cadre du Ministere des Affaires Etrangeres represantant
l'executif s'est vu insultee par Bellerive.
Il faut noter que le directeur executif du CIRH Gabriel Verret employe de la
USAID et conseiller de Preval ne figure pas parmi les 12 Haitiens membres de la
composante haitienne de la CIRH qui protestaient, en fait Verret semble
cautionner la mise en quarantaine de ses congeneres traites en figurants ou de
figurants.

Bonne reception

Harry Fouche




Dernière mise à jour: 5:46 PM
 

F o n d é    e n    1 8 9 8  
 
Recherche:  [          ] (X)Le Nouvelliste  ( )Google  [Trouver] Typographie: 

 
 
National    14 Décembre 2010  
Une vue panoramique de la réunion
(Photo: Robenson Geffrard)
 
 
 

 
 
 

 
 
 
   
     
  Malaise à la CIRH


Sept mois après sa création, la CIRH tarde à être efficace. Les donateurs ne se
bousculent pas aux portillons malgré les efforts assidus de l'ex-président
américain Bill Clinton. En plus de ce bilan mitigé, les craintes d'un échec et
l'isolement de la partie haïtienne, confinée à un rôle de figurant, éclatent au
grand jour. Le directeur exécutif de la Commission, Gabriel Verret ,peu
convaincant, peu diplomatique, est dans l'oeil du cyclone. Récit de la quatrième
réunion de la CIRH.



Haïti: 7 heures 33. Le ciel est gris et la brise glaciale. Les 12 membres de la
« partie haïtienne de la CIRH » commencent à arriver. Des ministres du
gouvernement aussi. L'avion qui doit les emmener à la quatrième réunion de cette
commission à Santo Domingo fait le plein sur le tarmac de « Log base », la plus
importante plateforme de la MINUSTAH en Haïti, non loin de l'aéroport
international Toussaint Louverture, sur la route de Mais Gâté. L'ambiance est
amicale. « Carte d'embarquement, s'il vous plaît ! ». L'exclamation traverse la
petite salle d'attente. L 'hôtesse, forte, athlétique, un anglais imprégné de
l'accent hindou, attire l'attention et met un terme aux bruissements des
groupuscules immergés dans leurs discussions. Deux heures d'attente ! Rien de
grave, même sans le café matinal, compensé par des cigarettes tranquillement
grillées par des accros à la nicotine. On ne fait pas la tête.


Les pires craintes de turbulence sont dissipées malgré les nuages et une météo
affreuse, ce mardi 14 décembre 2010. Le vol est agréable jusqu'à l'aéroport
international Las Américas. La navette, après l'atterrissage, tant bien que mal,
emmène tout le monde, journalistes compris, à l'immigration où 10 dollars US
pour le permis de séjour sont exigés à ceux n'ayant pas le visa dominicain.
Aucun statut particulier pour ces membres de la CIRH qui, en principe, «
analysent » et « valident » des projets dont les enveloppes atteignent dans
certains cas des dizaines de millions de dollars.

L'immigration et les douanes franchies, le pied de grue s'impose. Une dizaine de
minutes seulement. Suffisant pour constater l'étalage ostentatoire et fier de la
réussite du voisin dont les infrastructures témoignent du progrès, de la
stabilité politique et économique des dernières décennies.


« Délégation d'Haïti » gravé sur un bout de carton par un Dominicain signale la
fin de l'attente. On s'engouffre avec les sacs de voyage dans un vieux bus. Le
sourire radieux, les lèvres roses articulant le « Buenos dias » d'une jeune
dominicaine ayant un faux air de Jennifer Lopez, l'histoire de Mariella sur le
pylône occultent l'inconfort dans le bus jusqu'à l'hôtel Hilton où, surpris, on
apprend que la réunion se tiendra à cinq heures. La météo fait des siennes aussi
dans le « Big Apple ». Clinton est empêché et le Premier ministre Jean-Max
Bellerive interviendra depuis Port-au-Prince par vidéo conférence.


Une fois le check-in terminé, la sixième étage est rapidement envahi. Le lunch y
est. Salades, pâtisseries. Régal. Paradoxalement, les premiers signes
d'inconfort sont décelés. « Je ne vais pas avaliser n'importe quoi. Nous sommes
comme le Parlement, c'est de notre responsabilité de jouer effectivement notre
rôle », crache un membre de la partie haïtienne de la CIRH. Malaise ? Peut-être.

Trois heures nous séparent de la réunion et on a le temps de faire la sieste,
visiter l'hôtel, reprendre un bain.

Une trentaine de minutes après cinq heures, Bill Clinton entre dans la salle,
kleenex en main. Les représentants de la partie haïtienne ont déjà pris siège.
Vilaine grippe et tristesse à cause de la disparition de M. Richard Holbrooke,
ambassadeur, envoyé spécial de Obama pour le Proche-Orient. La réunion démarre,
Clinton situe le cadre : « Il faut poursuivre les efforts pour la reconstruction
d'Haïti, peu importe le gagnant de l'élection présidentielle. » « Malgré le
choléra, enchaîne-t-il, nous avons fait des progrès et nous devons poursuivre.
C'est important. Si le peuple haïtien voit des projets tangibles, il croira que
le travail peut être fait », ajoute Clinton qui souligne que des projets pour un
montant de 2. 6 milliards de dollars ont déjà été approuvés par la CIRH.


Petite discussion pour changer le menu de la réunion entre l'ex-Premier ministre
jamaïcain Perceval Patterson, représentant de la CARICOM, et Bill Clinton.
Patterson se plie. Le président dominicain Leonel Fernandez arrive. Comme
Clinton, il exprime sa foi dans l'avenir d'Haïti.

Fernandez, proactif depuis le tremblement de terre du 12 janvier, insiste sur la
nécessité d'une conjugaison des efforts afin d'aider au relèvement d'Haïti en
proie à une épidémie de choléra et aux prises à des élections ayant donné lieu a
des actes de violence. « Ce sont des défis qu'il faut surmonter avec l'effort de
chacun », explique-t-il en appelant les donateurs à poursuivre avec le versement
des fonds promis.

« Beaucoup de travail doit être fait pour enlever les déblais, construire des
logements, créer des emplois et permettre à nouveau la croissance de l'économie
d'Haïti. Il faut avoir un agenda ambitieux non seulement pour permettre à Haïti
d'être comme elle était avant le tremblement de terre du 12 janvier, mais
surtout pour garantir son développement durable », ajoute-t-il avant un moment
d'émotion provoqué par des flash-back. Une vidéo projetée sur un écran en face
du siège du chairman montre des scènes insoutenables du tremblement de terre.
Parmi elles, celles de deux hommes fuyant l'effondrement du Palais national et
des actions menées sur le terrain pour enlever les déblais et la pose de la
première pierre d'un hôpital qui sera construit à Mirebalais.  Continuer >  

     
 
 
  Gabriel Verret, directeur exécutif de la CIRH, sept mois après la création de
cette commission présente le plan d'action. Huit secteurs prioritaires, les
objectifs, comment trouver des fonds et l'urgence d'appliquer des politiques
publiques notamment dans le domaine foncier. « Je ne rentre pas dans ces détails
», lâche M. Verret, ex-conseiller économique du président René Préval. Des
redites par rapport à la deuxième réunion de la commission au Karibe, à
Port-au-Prince.

« Ce plan n'est pas les dix commandements. Je pense qu'il peut-être revisité »,
nuance Clinton dont le prestige a jusqu'ici servi de garant à cette commission.

Patterson revient à la charge

Au terme de l'identification d'une série de failles organisationnelles,
d'opacité, de non transmission d'information à temps aux membres de la CIRH par
le comité exécutif, Perceval Patterson rappelle la responsabilité commune et le
devoir de reddition de comptes. Comment les contrats sont-ils signés ? Quelles
sont les critères d'évaluation des projets approuvés ?, s'interroge l'homme
politique caribéen en affichant son scepticisme.


« Je sonne désespéré. Je suis désespéré. La situation réclame de la célérité.
Nous n'avons pas de temps à perdre », confie-t-il en ajoutant qu'il sait « que
le peuple haïtien n'attendra pas indifférent la réalisation d'actions tangibles
comme le ramassage des déblais, la construction de logement ».

« Les gens ne doivent pas vivre dans cette situation, presqu'un an après le
tremblement de terre », indique Perceval Patterson qui invite à prendre en
compte la charge émotionnelle de cette date.

Clinton, diplomatique, encaisse, explique avec au début une nervosité à fleur de
peau. Gabriel Verret explique également. Sans convaincre. Le stock des excuses
semble avoir été épuisé avec le temps et les mises en place que l'on ne saurait
ne pas avoir fait.

Gabriel Verret passé à la moulinette

Mme Suze Perci Filippini, représentante de l'Exécutif à la CIRH, demande la
parole. Contre toute attente, elle annonce qu'elle va donner lecture de « la
position de douze membres de la partie haïtienne de la CIRH et du mode de
fonctionnement de la commission ».

« Les douze membres de la partie haïtienne ici présents se sentent complètement
débranchés de la vie de la CIRH. A l'heure des TIC, il existe un déficit crucial
de communication et d'information de la part du secrétariat exécutif et encore
plus du comité exécutif. En dépit de notre fonction dans la structure de
l'institution, nous n'avons à ce jour reçu aucun rapport de suivi des activités
de la CIRH. Les contacts s'établissent seulement à la veille des réunions du
conseil d'administration. Le conseiller n'a ni le temps de lire, ni d'analyser,
ni de comprendre et encore moins de réagir intelligemment aux projets qui lui
sont soumis à la dernière minute, malgré toutes les doléances formulées et
toutes les promesses faites à ce sujet », révèlent les signataires de cette
déclaration.

« Les projets sont transmis au Conseil sous forme de tableau de synthèse, la
veille des réunions. Les changements de procédures dans les formalités de
soumission de projets online varient sans aucun avis. Le recrutement et le choix
des firmes conseils se sont réalisés à l'insu de la partie haïtienne du conseil
d'administration. Aucun document n'est venu informer le Conseil sur les critères
d'embauche et sur le profil des candidats », poursuit les signataires de cette
déclaration dont les démarches pour « faire le point sur le mode de
collaboration entre les deux instances » ont été « ignorées ».

Verret répond. Mélodrame

« J'accepte la critique. Ce n'est pas nécessairement utile et constructif de
répondre ici à certaines questions soulevées », répond M. Verret, hésitant et
visiblement embarrassé. Clinton, subtilement, détend l'atmosphère en expliquant
qu'il est de la responsabilité de la partie haïtienne de veiller au grain, avant
le dérapage verbal ou la boulette de Jean-Max Bellerive qui souligne qu'il n'est
pas toujours facile pour que des "individus" d'horizons différents puissent
travailler sans difficultés.


Remontée, un sanglot dans la voix, Mme Filippini s'est montré indignée à cause
du qualificatif « individu » utilisé par le Premier ministre Jean-Max Bellerive.
Un mot attentatoire à sa personne et à la professionnelle qu'elle est, dit-elle,
alors que M. Verret, peu attentionné à la formulation de la proposition de M.
Clinton et de Ricardo Seitenfus, représentant de l'OEA en vue de tenir des
consultations rapprochées sur l'avancement des dossiers entre la partie
haïtienne et le comité executive, continue de pianoter sur son Blackberry. On
dirait que Veret avait une reunion plus importante sur son smartphone.
Au terme de la réunion, le Premier ministre Jean-Max Bellerive s'est excusé du
fait de sa maladresse en utilisant le mot « individus ».

Selon les infos, la prochaine réunion de la CIRH est fixée au mois de janvier
2011, un an après le séisme. Entre-temps, sept mois après la création de cette
commission, les résultats sont minces et les défis énormes. Clinton perdra-t-il
la face ? Gabriel Verret, plus sensible aux sollicitations des donateurs que des
nationaux sera-t-il à la hauteur ? Seul le temps le dira face au spectre de ce
géant en papier mâché, comme le disent les détracteurs de cette structure...

La reunion s'est achevée vers minuit, heure dominicaine. Elle aura duré plus de
deux heures de plus que prévu. Elle s'achève sans une declaration finale ni
grande annonce. Un fait est certain, la CIRH doit corriger le tir.  

  Roberson Alphonse  
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