samedi 26 mars 2011

INITE aura la majorité au parlement, selon Jasmin.

INITE aura la majorité au parlement, selon Jasmin

http://lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=90651&PubDate=2011-03-25

Les responsables de la plateforme politique INITE sont confiants. L'organisation politique- qui a perdu son candidat à la présidence- aura la majorité au Parlement, selon l'un de ses dirigeants. S'appuyant sur les procès-verbaux dont il dispose, Joseph Jasmin voit déjà INITE en train de négocier avec le président élu le poste du chef de gouvernement. Invité vendredi à l'émission Panel Magik sur radio Magik 9, le leader politique n'a pas nié que des candidats ou partisans de son parti puissent être impliqués dans des dérapages. Cependant, ils les considèrent comme des victimes. Haïti: Les élections du 20 mars se sont déroulées dans une atmosphère bien meilleure que celles du 28 novembre, a reconnu le ministre chargé des relations entre le pouvoir et le Parlement, Joseph Jasmin, qui est aussi membre du directoire de INITE. « Mieux passé dans la mesure où la population et les candidats avaient moins de frustrations...On sent qu'ils avaient besoin d'exprimer leur droit de vote. Les actes de violences enregistrés lors du premier tour ont diminué, malgré des dérapages sporadiques et regrettables dans certains endroits du pays », a-t-il expliqué. Les accusations fusent de toute part contre les candidats au Sénat et à la députation de la plateforme présidentielle INITE. Leurs noms sont cités dans plusieurs actes répréhensibles pendant le jour du vote et même après. Cette semaine, une trentaine de candidats au Sénat et à la députation de la plateforme politique Alternative sont montés au créneau pour dénoncer le parti au pouvoir qui voudrait s'accaparer les élections en utilisant violence et intimidation. Partout à travers le pays, des candidats s'en plaignent. Interrogé sur ces nombreuses accusions de violence portées contre les candidats de INITE, Joseph Jasmin a répondu ceci : « Si nous autres à INITE devions dénoncer les actes subis par nos candidats et nos partisans, nous aurions beaucoup à dire. Nous avons fait le choix de ne pas envenimer la situation. D'ailleurs, l'une des politiques adoptées par le président Préval, c'est la stabilité. C'est vrai qu'un peu partout, on querelle les candidats de INITE...Je peux dire que c'est une forme de guerre qui s'explique par le fait que la plateforme politique est considérée comme liée au pouvoir en place. » Tous les griefs contre le pouvoir en place sont répercutés sur INITE, a-t-il déploré. « Dans le cadre de ces élections, a poursuivi M. Jasmin au micro de Magik 9, je ne vais pas dire qu'il n'y a pas des partisans ou des candidats de INITE qui soient impliqués dans des dérapages. Mais globalement, INITE est victime en divers endroits. Cependant, on a décidé de ne rien dire. Réagissant aux récentes déclarations du sénateur élu Steven Benoît, selon lesquelles la plateforme INITE chercherait à prendre d'assaut le Parlement avec des manoeuvres peu loyales et peu orthodoxes, M. Jasmin a déclaré que l'ancien député de Pétion-ville est libre de ses opinions et de ses actions. « C'est vrai que INITE, comme plateforme électorale, a perdu son candidat à la présidence. Elle n'avait pourtant pris parti ni pour Michel Martelly ni pour Mirlande Manigat. Cependant, son objectif est d'utiliser toutes les forces politiques sur le terrain afin d'avoir une majorité parlementaire... » Selon le leader politique, INITE cherche effectivement à avoir cette majorité dans les deux Chambres du Parlement depuis toujours. Et c'est ce qui expliquerait les bonnes relations qui existaient entre l'exécutif et le législatif. « Nous avons fait une politique de carrière parlementaire et une politique d'appui aux communes, ce qui a permis d'avoir aujourd'hui des résultats », a-t-il dit. Pour Steven Benoît, le plan de la plateforme INITE est très simple. Elle laisse les candidats Martelly et Manigat se battre pour le Palais national; entre-temps, tranquillement, à travers les délégués et les vices-délégués, les commissaires de gouvernement, les juges de paix, les commissaires de police nommés spécialement pour ces élections, elle se prépare à s'emparer du Parlement. » Par ailleurs, à la question : M. Jasmin est-il toujours possible d'avoir la majorité au Parlement après analyse des procès-verbaux dont vous disposez ? Le ministre de répondre en nuançant ses propos : « Il y a ce qu'on appelle la majorité constitutionnelle et la majorité construite et fonctionnelle. Le premier, c'est lorsque l'ensemble des candidats du parti politique est en majorité élu et dispose à la Chambre des députés 50 élus ou plus et 16 ou plus au Sénat. A ce moment-là l'organisation a droit au Premier ministre. Pour la majorité construite, le parti politique fait des alliés... » « Les deux cas de figure, a-t-il ajouté, restent encore possibles. Nous suivons le processus. C'est sûr qu'avec ce dont nous disposons comme procès-verbaux, nous aurons une majorité au Parlement. » Environ 13 candidats à la députation de INITE avaient déjà été élus dès le premier tour et 3 au Sénat. Actuellement, l'organisation politique dispose de la majorité au Sénat, soit 11 sénateurs en fonction. Selon M. Jasmin, le directoire de INITE n'a pas changé. Il est donc resté le même et l'organisation politique se réunit régulièrement. « Notre local à la ruelle Rivière a été incendiée, l'organisation se réunit maintenant régulièrement aux locaux du parti Konba à la rue Chériez », a-t-il précisé.

Robenson Geffrard rgeffrard@lenouvelliste.com

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"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi"
Margaret Mead (1901-1978)

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