lundi 11 juillet 2011

Cinquante millions d’euros de l’Espagne au commerce et aux PME en Haïti

Constitution d'une équipe de dignitaires internationaux pour promouvoir l'image d'Haïti et attirer des investissements

Publié le dimanche 10 juillet 2011

Le président Michel Joseph Martelly informe que le gouvernement de José Luiz Rodriguez Zapatero, 3ème plus grand bailleur du pays depuis le séisme du 12 janvier 2010, a décidé de constituer, via la Banque Interaméricaine de Développement (BID), un fond de 50 millions d'euros destiné à financer le petit commerce, les petites et moyennes entreprises en Haïti.

Madrid projette également d'ouvrir en Haïti une école de formation de maitres, en vue du relèvement du niveau de l'enseignement dans le pays.

Commentant cette dernière promesse du gouvernement espagnol, Martelly a de nouveau annoncé l'école gratuite, dès septembre prochain, pour 100.000 enfants.

Il a fourni des détails sur les rencontres et discussions qu'il a eues avec les autorités espagnoles, dont le roi Juan Carlos et les responsables des puissants clubs de football Real Madrid et Barcelone FC.

M. Martelly indique avoir clairement précisé à ses différents interlocuteurs qu'il s'opposait à l'assistanat envers Haïti et à l'octroi systématique de dons. Il affirme avoir plutôt préconisé les investissements directs étrangers, et notamment espagnols.

Il a annoncé la visite prochaine en Haïti de la reine Sofia d'Espagne qui avait visité le pays une première fois en janvier 2009.

Michel Joseph Martelly a par ailleurs annoncé la constitution d'une équipe de dignitaires internationaux chargés de promouvoir l'image du pays et attirer des investissements. Selon le chef de l'Etat, en attendant la nomination de personnalités haïtiennes au sein de ladite équipe, l'équipe est pour le moment composée de l'ancien président américain Bill Clinton, de l'ancien président du gouvernement espagnol Jose Maria Aznar, de l'ex-premier ministre jamaïcain Perceval J. Patterson et du PDG pour Haïti de la firme de téléphonie mobile DIGICEL.

A noter que deux de ces personnalités (Clinton et Patterson) font déjà partie de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti.

Contemplant les perspectives de la coopération avec l'étranger, M. Martelly a de nouveau déploré que plus de 4 milliards de dollars de l'aide promise après le séisme ont été dépensés sans que des résultats concrets aient été enregistrés.

En tout état de cause, il considère que, par rapport aux perspectives de la coopération internationale, la balle est désormais dans le camp des haïtiens. L'avenir du pays dépend des actes qu'ils poseront aujourd'hui, déclare-t-il.

Interrogé sur les raisons et le cout de ses fréquents voyages à l'étranger à bord de jets privés, M. Martelly a référé les journalistes à l'administration de la présidence pour avoir des précisions. Il soutient que, dans certains cas, il est moins couteux pour un groupe d'officiels de voyager en avion privé qu'en première classe à bord des lignes commerciales. [jmd/Radio Kiskeya]

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