jeudi 11 août 2011

Martelly dénonce une dictature du Parlement


Le président Martelly dénonce une dictature du Parlement

Le président haïtien, Michel Martelly, est visiblement inquiet en ce qui a trait à la formation d'un gouvernement légitime. Réitérant sa détermination à collaborer avec la majorité parlementaire, M. Martelly estime que le pays vit une dictature du pouvoir législatif.

Trois mois après son investiture le président Martelly est toujours privé de gouvernement en raison du rejet de deux Premiers Ministres désignés par la majorité parlementaire de l'Inité.

Dans une interview à radio Canada, le chef d'Etat a fait valoir que la constitution a favorisé l'émergence de cette dictature du Parlement à cause de la volonté d'empêcher une dictature de l'exécutif. Ratifiée après la chute des Duvalier, la constitution accorde d'énormes pouvoirs aux deux branches du Parlement.

En début de semaine le vice président du sénat, Anacacis Jean Hector, (Inité) avait attiré l'attention sur l'inefficience d'un chef d'Etat privé de gouvernement. Sans Premier Ministre il n'y a qu'un président / portrait explique M. Jean Hector.

Une des pièces qui nous empêche d'avancer est cette constitution rétorque le président Martelly qui revendique la prérogative constitutionnelle, celle de designer " son Premier Ministre en consultation avec les présidents des deux chambres.
Même s'il se réjouit que l'absence de gouvernement ne l'empêche pas d'agir dans le domaine de l'éducation, M. Martelly admet que cette absence est néfaste pour l'administration. " Le fait de ne pas avoir un gouvernement, ça nous tue, parce que c'est comme si on avait la tête, mais les mains coupées", insiste t-il.

En dépit de tout Martelly se dit prêt à travailler avec les parlementaires pour la formation d'un gouvernement. Il a demandé à ses conseillers de poursuivre les consultations durant son voyage en Argentine et au Chili dans la perspective de la désignation d'un troisième Premier Ministre.

LLM / radio Métropole Haïti

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