Le président du Conseil Electoral Provisoire (CEP), Gaillot Dorsinvil, a réalisé depuis deux semaines son deuxième " come back" au sein de l'organisme électoral. En cavale depuis l'émission d'un mandat d'amener par l'ex commissaire du gouvernement, M. Dorsinvil avait soutenu qu'il a obtenu une ordonnance qui l'habilitait à faire son travail.

Cependant l'argumentaire de M. Dorsinvil a été rejeté par le chef du Parquet, Félix Leger, résolu à assurer le suivi du dossier de son prédécesseur. Le Parquet avait émis des mandats contre trois conseillers électoraux qui avaient refusé de répondre à une convocation dans le cadre de l'enquête sur les fraudes électorales.

Le commissaire Félix Leger demande à la police judicaire d'appréhender le président du CEP. Selon le chef du Parquet la direction centrale de la police judiciaire doit appréhender M. Dorsinvil afin qu'il réponde aux questions du Parquet.

M. Dorsinvil, qui avait également boudé une convocation d'une commission sénatoriale, inaugure une nouvelle forme de cavale, celle qui se déroule sous l'œil bienveillant des policiers. Quelques semaines après l'émission du mandat d'amener des policiers avaient fait irruption au local du CEP afin de rechercher M. Dorsinvil.

Seulement 4 conseillers électoraux sont disponibles au sein de cet organisme décrié et dysfonctionnel. La majorité des conseillers sont décédés, démissionnaire ou en cavale.

Ce rebondissement dans le dossier du CEP intervient alors que des acteurs ont mis l'accent sur la nécessité de préparer les élections pour le tiers du Sénat.

LLM / radio Métropole Haïti