mercredi 27 juin 2012

Haïti : Possible réouverture de la mine de cuivre de Mémé aux Gonaïves

Haïti : Possible réouverture de la mine de cuivre de Mémé aux Gonaïves

http://www.alterpresse.org/IMG/rubon52.gifCorrespondance Mergenat Exalus

Gonaïves, 25 juin 2012 [AlterPresse] --- Le cuivre du sous-sol de Mémé, localité située à 30 km au nord-ouest des Gonaïves (Nord), dans la 2e section communale Bassin Magnan, pourrait être à nouveau exploité, apprend AlterPresse.

Le gouvernement actuel a affiché sa volonté d'ouvrir bientôt la mine qui avait auparavant été exploitée par une compagnie canadienne, la Société d'exploitation et de développement économique et naturel (Sedren, filiale locale du groupe canadien Consolidated Halliwll) entre 1960 et 1971. Durant cette période, 1,5 million de minerais de 2% de cuivre ont été extraits du gisement de Mémé.

L'annonce a même été faite à la population locale le week-end écoulé par une délégation conduite par le directeur général du Bureau des mines et de l'énergie (Bme) Ludner Remarais, accompagné de cadres du Bme, du maire des Gonaïves, Jean Osner Amisial, et du délégué du département de l'Artibonite, Jean Michel Auguste.

La délégation était aussi venue constater l'état de la mine qui a conservé des vestiges des infrastructures d'exploitation mises en place par la compagnie Sedren.

Le coordonateur du Conseil d'administration de la section communale (Casec) de Mémé, Pierre Legros, qui a accueilli les membres de la délégation, s'est montré content à propos de cette réouverture, qui, dit-il, sera bénéfique pour la section.

« Trop longtemps les habitants de Mémé ont mené une vie difficile à cause de l'absence d'infrastructures de base dans la zone : pas d'écoles pour les enfants, pas d'eau potable, pas de routes ni de centres de santé », déplore le coordonateur de Casec, espérant que cela va changer.

Le maire des Gonaïves, Jean Osner Amisial dit souhaiter que dans le cadre des négociations en cours et du contrat qui devra être signé entre les autorités et la nouvelle compagnie exploitante, les besoins de Mémé seront pris en compte de façon prioritaire.

L'ancienne compagnie canadienne, la société d'exploitation et de développement économique et naturel (SEDREN) avait conduit ses opérations sans rien apporter à la localité, déplore le maire Amisial appelant les habitants de Mémé à la vigilance.

Pour sa part, le directeur général du Bureau des mines et de l'énergie (Bme) , Ludner Remarais a déclaré que l'État a déjà tout prévu en ce qui concerne l'étude de double impact physique et social que l'exploitation de la mine de Mémé doit avoir sur la zone et ses habitants.

« On ne doit pas exploiter pour exploiter, on exploite pour créer la richesse et pour améliorer les conditions de vie », déclare Remarais qui voit en ce projet, une opportunité économique pour la zone et pour l'État haïtien.

S'agissant de l'étude d'impact environnemental, le directeur du Bme pense que la réouverture permettra la réhabilitation et la protection du bassin versant de Magnan en vue de réduire son impact négatif sur la rivière La Quinte.

Les travaux d'extraction des richesses minérales de Mémé favoriseront en plus la création d'emplois dans la zone, mais aussi la mise en place des infrastructures de base souhaitées par les autorités locales, assure Remarais.

Il exhorte les habitants de la 2e section communale des Gonaïves « à prier Dieu » pour que les négociations qui sont en cours entre les autorités et la société d'exploitation aboutissent.

La réouverture de la mine de cuivre de Mémé est un projet qui tient le président Michel Joseph Martelly et le premier ministre Laurent S. Lamothe à cœur, conclut le DG des mines et de l'énergie. [me kft gp apr 25/06/2012 10 :40]

http://ads.protore.net/www/delivery/lg.php?bannerid=213&campaignid=47&zoneid=125&loc=1&referer=http%3A%2F%2Fwww.alterpresse.org%2Fspip.php%3Farticle13024&cb=fea6c428a3

Alterpresse,

 

____________________

"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

 

 

Aucun commentaire: