Le président haïtien Michel Martelly a pour la première fois évoqué le dossier du retour des forces armées d'Haïti lors de son séjour à Panama. Il assuré vendredi qu'il comptait créer une nouvelle armée en Haïti avant la fin de son mandat en 2016 pour assurer la sécurité et le développement économique du pays. 

Près de deux mois après l'opération des forces de l'ordre ayant permis de déloger les militaires démobilisés regroupés dans quelques sites publics dont le camp de Lamentin, le chef de l'Etat a assuré qu'il accorde une grande importance à ce dossier. "C'est mon projet de mettre sur pied l'armée haïtienne avant la fin de mon mandat, c'est très important pour moi", a-t-il soutenu. 

Le président Martelly et son Premier Ministre Laurent Lamothe s'étaient réjoui de l'intervention des unités spécialisées de la PNH bénéficiant de l'appui de la Minustah. Il s'était opposé à un retour en force des militaires démobilisés faisant valoir qu'il entendait créer une armée moderne. Une fois de plus le chef de l'Etat a précisé qu'il veut que l'armée soit » une force de sécurité, de protection de notre économie et du développement". 

Selon le premier mandataire de la nation la démarche de création d'une nouvelle force armée est inéluctable puisque les haïtiens devront prendre en charge la sécurité publique après le départ de la Mission des nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah). "Nous aurons un problème. Quand la MINUSTAH s'en ira, qu'allons-nous faire, si nous n'avons pas une autre force", s'est-il interrogé. 

Le dossier des militaires démobilisés est géré par le bureau des militaires qui a été rattaché au ministère de la défense nationale. Le responsable du bureau avait indiqué que plus de 7 000 militaires avaient été répertoriés par les autorités. 

LLM / radio Métropole Haïti