mardi 29 octobre 2013

Laurent Lamothe lavé des soupçons et accusations qui pesaient sur lui dans l’affaire de la Haitel. Sans acheteur etsans vendeur, toute l'affaire de vente de la Haitel et les allégations du journaliste Léo Joseph et Haïti Observateur s'écroulent.

Laurent Lamothe lavé des soupçons et accusations qui pesaient sur lui dans l'affaire de la Haitel. Sans acheteur et sans vendeur, toute l'affaire de vente de la Haitel et les allégations du journaliste Léo Joseph et Haïti Observateur s'écroulent. Directe Infos publie, in extenso,l'article du journal Le Nouvelliste sur ce dossier : http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=123214
 
 
Tribunal à Miami/Nord Citadel

Haitel : Il n'y avait ni acheteur ni vendeur

 
Devant un tribunal de Miami la semaine dernière, l'homme d'affaires américain d'origine haïtienne Michael Charles a démenti sous serment avoir rencontré les autorités haïtiennes autour de l'achat de la Haitel. « Je n'ai jamais rencontré le Premier ministre Laurent Lamothe ni le président Michel Martelly », a-t-il soutenu.
 
Cette déposition lave Laurent Lamothe, le Premier ministre d'Haïti, des soupçons et accusations qui pesaient sur lui dans cette affaire. Sans acheteur et sans vendeur, toute l'affaire « vente de la Haitel » s'écroule. Lamothe avait d'ailleurs assigné devant un tribunal de Miami l'hebdomadaire qui avait relayé les accusations.
 
« Je ne savais même pas que Laurent Lamothe était le Premier ministre d'Haïti. C'est Franck Ciné qui m'a parlé de lui. Pour le président d'Haïti, je connais surtout Sweet Micky. Mwen poko janm lonje lanmen ba yo », a expliqué vendredi dernier l'homme d'affaires Michael Charles dans une interview accordée au Nouvelliste. Une façon pour ce businessman dans la quarantaine de dire clairement qu'il n'a jamais rencontré les autorités haïtiennes sur un éventuel achat de la Haitel.
 
Devant un tribunal de Miami quelques jours avant, il a déposé sous serment, affirmant n'avoir jamais rencontré les autorités haïtiennes, ni parlé à la presse du dossier de la Haitel, contrairement à ce qui avait été rapporté dans un média aux Etats-Unis.
 
Le fondateur de la compagnie Nord Citadel a avoué au Nouvelliste qu'il a beaucoup cherché à entrer en contact avec le gouvernement haïtien, mais ce fut sans succès.
 
Depuis 17 ans, Michael Charles, homme d'affaires américain de père et de mère haïtiens, achète et vend des actions à Wall Street. C'est dans l'immobilier ou dans les services qu'il investit. Il codirige actuellement deux entreprises ; Nord Citadel et Citadel Equity Partners avec plusieurs investisseurs étrangers. Même s'il n'a jamais vécu en Haïti et ne parle que difficilement le créole, Michael Charles a des rêves pour le pays de ses parents : construction d'un centre commercial, renforcement de l'agriculture, production du sucre font partie des projets qu'il compte y réaliser en suivant le modèle des pays développés.
 
En 2012, ses partenaires de Nord Citadel et lui ont manifesté leur volonté de faire l'acquisition de la Haitel. Selon Michael Charles, c'est son avocat qui l'a mis au courant de la situation de la Haitel alors que l'administration du président Préval avait déjà entamé des poursuites contre l'entreprise de Franck Ciné. Ensuite, il s'est mis à se renseigner sur la première compagnie de téléphonie mobile haïtienne.
 
« J'ai mis toute une équipe à travailler uniquement sur le dossier de la Haitel », a-t-il dit. Selon Michael Charles, il a tenté d'entrer en contact avec le gouvernement, sans succès. « J'ai appelé, mais ils ne m'ont jamais retourné l'appel, a-t-il indiqué. Sans rendez-vous, j'ai décidé d'aller voir le consul d'Haïti à New York. Par chance, je l'ai rencontré en juin 2012 grâce à Rony Délice qui est le designer de Charles A. Forbin... »
 
« Le consul est quelqu'un de très ouvert, il m'a écouté. J'étais étonné de voir qu'il ne disposait d'aucune information sur la Haitel. La première chose qu'il m'a dite, c'est de rencontrer Franck Ciné afin de m'informer de la situation de la compagnie. C'est aussi lui qui, le même jour, a appelé pour moi M. Ciné afin de prendre rendez-vous. » Environ cinq jours plus tard, a-t-il poursuivi, « Franck Ciné et son fils, le consul Forbin, Rony Délice et moi nous nous sommes rencontrés à New York au consulat d'Haïti. « Avant, je n'avais jamais rencontré M. Ciné », a-t-il dit. Michael Charles, tout en envisageant en 2012 de faire l'acquisition d'Haitel, a voulu garder Franck Ciné à la tête de l'entreprise. Parce que, a-t-il dit, Ciné connaît tous les rouages de la compagnie. « Sans lui, on n'aurait jamais acheté la Haitel », a-t-il dit. Dès la signature pour l'achat de la Haitel, l'Etat haïtien recevrait 25 millions de dollars sur les 75 millions que lui doit la compagnie. Dans les cinq prochaines années après l'acquisition, la dette aurait été totalement liquidée, a-t-il dit.
 
Malheureusement, s'est-il désolé, Franck Ciné n'a pas voulu marcher dans cette logique. « Il s'est moqué de nous », a-t-il regretté. Selon lui, ils avaient déjà signé un contrat de confidentialité sur le dossier avec M. Ciné. Mais, a-t-il ajouté, ce dernier n'a pas respecté ce contrat. « Je n'ai jamais parlé de la compagnie à personne, a-t-il dit. J'ai été étonné d'entendre un journaliste dire que j'ai été l'objet de pressions de la part du gouvernement. »
 
Franck Ciné réagit
 
Contacté par Le Nouvelliste depuis les Etats-Unis, Franck Ciné a soutenu que la Haitel est prise en otage par le gouvernement. Selon lui, sa compagnie a été pillée. Il n'a pas mâché ses mots contre les autorités. L'homme d'affaires calcule qu'il ne doit que 22 millions de dollars à l'Etat haïtien, et ce, a-t-il précisé, sans avoir jamais eu droit à la franchise douanière dont bénéficient les autres entreprises. « Moi, je dis que jusqu'à présent, je dois 22 millions », a-t-il lancé, soulignant qu'il ne reconnaît aucun autre montant comme dette de la Haitel. « Les conséquences, a-t-il dit, vont tomber sur les hommes qui se sont mêlés à cette affaire ». Selon lui, il va y avoir arrestations, dédommagement... après le verdict d'un tribunal international. Selon Franck Ciné, « Michael Charles a voulu faire quelque chose avec la Haitel, mais parce qu'il a été mal conseillé, cela s'est terminé en queue de poisson. Il n'était pas question qu'il verse 25 millions de dollars et le reste après ».
 
L'homme d'affaires estime avoir été avili à travers le monde alors qu'il avait investi entre 200 à 300 millions de dollars pour monter la Haitel, la première compagnie de téléphonie mobile du pays avec des partenaires.
 
A la question serait-il prêt à marcher dans la logique de Nord Citadel ? Franck Ciné n'a pas été tranchant. Il a souligné qu'une compagnie a déjà offert 200 millions de dollars pour la Haitel. « Pourquoi les autorités ne l'ont-elles alors pas vendue ? », s'est-il questionné.
 
De son côté, le consul Charles A. Forbin a reconnu que l'homme d'affaires Michael Charles avait effectivement essayé d'entrer en contact avec lui, mais que comme M. Charles n'avait pas bien précisé l'objectif de la rencontre, il n'a jamais pu décrocher un rendez-vous. C'est le designer du consul, Rony Délice, qui lui a enfin facilité une rencontre.
 
Contacté par Le Nouvelliste, Charles A. Forbin a reconnu qu'il avait planifié la rencontre entre Franck Ciné et Michael Charles au consulat d'Haïti à New York. Deux hommes qu'il n'avait jamais rencontrés auparavant. « Je n'ai fait qu'introduire les hommes. Ni le président Martelly ni le Premier ministre n'ont rien à y voir », a soutenu le consul d'Haïti à New York.
 
Alors que les affaires judiciaires de la Haitel prennent une nouvelle tournure aux Etats-Unis d'Amérique, le patron de la Direction générale des impôts (DGI) a confié au Nouvelliste que le processus de vente aux enchères de la Haitel reprendra sous peu.
A la suite d'une opposition de vente suivie d'une assignation en référé le 15 octobre, les avocats de la Haitel ont pu retarder le processus de vente aux enchères de l'entreprise par l'Etat haïtien. L'Etat haïtien et 23 autres créanciers de la Haitel sont déterminés à récupérer les 150 millions de dollars que leur doit l'entreprise en faillite.
 
L'Etat haïtien, représenté par la Direction générale des impôts, est le seul vendeur de la Haitel et pour le moment aucun acheteur ne s'est fait connaître. Certains locaux ont été donnés à la Police nationale d'Haïti ou assignés par les autorités haïtiennes. La licence et les fréquences de la compagnie de téléphonie devraient faire l'objet d'une vente aux enchères par le Conseil national des télécommunications et les autres biens vendus à l'encan.
 
Robenson Geffrard, rgeffrard@lenouvelliste.com
 
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

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