jeudi 26 mai 2016

HAITI : LES MAUVAIS COMPORTEMENTS DES MEDECINS DANS DES CENTRES HOSPITALIERS PUBLICS….

       LES MAUVAIS COMPORTEMENTS DES MEDECINS DANS DES CENTRES HOSPITALIERS PUBLICS, ENTRAVENT LA VIE DES ENFANTS DE ZERO A CINQ ANS AU CAP HAITIEN.
Des médecins Haïtiens ont de mauvais comportements face aux patients des centres hospitaliers publics. Pourtant leurs attitudes sont différentes quand ils se trouvent dans leur propre clinique.  Dans les hôpitaux publics, ils sont impatients à entendre ce que veut dire le malade soufrant ou les parents du patient.  Pourtant, dans leur clinique privée ils sont toute oreille et très attentionnés. Ils sont obstétriciens, internistes, généralistes, gynécologues etc.  
 Danny Edmond rentre du travail à la maison, quand il voit sa fille de 4 ans en méforme.  Ne pouvant même pas attendre sa femme, il décide d’aller voir leur médecin de famille.  Très calme, ce dernier lui donne une lettre an disant.  « Allez à l’hôpital Justinien, remettez cette lettre au médecin de service.»  Arrivant à l’hôpital, le médecin de service jette un coup d’œil sur la correspondance et lui demande de s’assoir.  Après plus d’une heure, il retourne vers le médecin de service. Ce dernier s’installe avec des pieds sur son bureau, jouant avec son téléphone portable.  Après des minutes de dispute, un autre médecin de la salle de pédiatrie demande à voir la lettre.  C’est maintenant que Danny va savoir que sa fille souffre d’une pneumonie intense et qu’on doit la garder pour observation, tout en lui prescrivant une bouteille d’oxygène.   Ainsi, il nous a expliqué. 
« Je me sentais tellement énervé de voir un médecin avec téléphone en main, ne dit rien alors que ma fille ne peut pas respirer.  Et je lui ai dit que si elle touche ma fille pour l’instant, je lui donnerais une raclée.  Il y a deux bouteilles d’oxygène dans la salle appartenant à des patients.  J’ai de l’argent pour en acheter une, ma fille est en danger, je veux négocier le double du prix d’achat car les propriétaires des bouteilles sont non présents et personne ne veut prendre la responsabilité.  Dieu soit loué qu’un parent est arrivé à temps.  La négociation est parfaite. Et c’est maintenant que je dois planifier pour des draps. Car on ne m’a rien expliqué. »

Le docteur Mirlande Pierre, médecin de famille, du Groupe Facilitateur de la Santé (GFS) et de l’Unité des Médecins de Famille, (UMF) se dit préoccupée de la situation des médecins (privée-publique) qui donne une allure amicale et compréhensible dans leur clinique uniquement pour attirer des clients et très différent à l’hôpital.  Pour elle, l’éthique professionnelle est moins importante dans ce cas, car on cherche le surnaturel pour avoir de bonne note aux yeux de son chef.  C’est la formation de base et la personnalité de la personne qui sont automatiques et naturelles.

« La première impression est toujours la meilleure. On est là pour servir d’abord. Nous devons respecter les gens. Nous devons respecter la vie.  Même avant de voir les matériels de service, on doit voir le malade.  Car l’accueil et les conditions hygiéniques sont primordiaux.  Je ne peux pas avancer des chiffres, car aucune étude n’a été faite, mais je connais des cas où nous perdons des enfants à cause de certaines négligences, de mauvais comportements, d’arrogances, et d’irresponsabilités énormes de certains médecins.  Je me demande qu’est ce que nous faisons dans ce domaine ? »

Selon Miss Prudence Louissaint de l’hôpital Bethesda de Vaudreuil, les médecins  parfois se trouvent face à des parents tellement pauvres qu’ils n’ont pas de très grande marge de manœuvre, quand surtout ces parents ne peuvent  pas acheter des médicaments.
«Des enfants de zéro à cinq ans sont parfois décèdes, à cause des parents qui ne peuvent pas acheter des médicaments. Ce qui explique parfois que les médecins se mettent même à oublier leurs cas. »
A l’hôpital universitaire Justinien, une scène peineuse indignait Anne Rose Claudine Dorvilus.  Elle était très jeune et c’était pour la première fois qu’elle voyait de ses propres yeux, le passage de la vie à la mort d’un enfant de moins de 5 ans.  Le petit garçon ne pouvait pas respirer.  On a demandé à sa maman de trouver de l’oxygène.  Les médecins étaient là.  Les infirmières aussi.  Mais personne ne faisait rien pour aider la mère, pour aider l’enfant.
 « J’ai observé un médecin qui prenait même du temps pour donner un rendez-vous à une infirmière.  Au lieu d’essayer de faire quelque chose. Tout le personnel médical était là.  Certains disent à la mère avec un ton ironique même on dirait, qu’ils ne voient quoi dire sinon de la débrouiller pour trouver de l’oxygène.  Cela se passait ainsi jusqu’à ce que l’enfant ait rendu l’âme. » 


En 2010, une pompe funèbre refusait une petite fille en coma, en demandant aux parents de retourner à l’hôpital.  Aucun médecin ne voulait la toucher jusqu’à ce que des chimères les aient obligés à le faire.  
Dans un pays où la santé est un luxe, les médecins Haïtiens sont médecins pour la vie.  Même avec des morts dans leur carrière. 

Telfort Witny Lamartine Gérome. 

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