mercredi 25 mai 2016

#Haiti : Plaidoire pour d’une allocation budgétaire en faveur du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes. —

#Haiti : Plaidoire pour d’une allocation budgétaire en faveur du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes. — à l’avenir, les victimes de ce genre de crimes n’auront pas à s’adresser à un individu, mais à une institution étatique jouissant de la puissance publique.-
Aux noms des victimes de traffic humain et/ou de pédophilie, nous demandons aux parlementaires de la 50e législature d’exiger de l’Exécutif des fonds suffisants dans le budget national en vue de permettre au “Comité National de Lutte Contre la Traite des Personnes” d’être complètement opérationnel pour la PROTECTION ET L’ASSISTANCE AUX VICTIMES ET TEMOINS DE LA TRAITE DES PERSONNES, conformément au Chapitre II de la LOI SUR LA LUTTE CONTRE LA TRAITE DES PERSONNES du 28 mai 2014.
En effet, depuis Aout 2015, par Arrêté Présidentiel, notre pays dispose d’un “Comité de Lutte contre la Traite des Personnes” et contre “l’Exploitation sexuelle” (y incluse pédophilie). Ce qui est une avancée importante pour les victimes de traitre, de pédophilie et pour tous ceux qui les supportent dans leur combat pour la justice. ( L’Arrêté : http://www.slideshare.net/reseaucitadelle/haiti-traite-des-personnes-arrt-de-nomination-12-aout-2015 )
D’expérience nous pouvons affirmer que la prise en charge des victimes de traite et/ou de pédophilie exige des ressources humaines et financières. Face à la capacité croissante des “groupes criminels organisés”, la puissance publique est indispensable.
Ce n’est pas normal que le journaliste enquêteur informé d’une situation de trafic humain et/ou de pédophilie se retrouve coincé par une obligation humanitaire d’entraide ou de prise en charge improvisée qui affecte son travail en termes de temps, de ressources, de campagne de communication et de confrontation avec les supporteurs des prédateurs sexuels souvent bien encadrés et profitant de la faiblesse institutionnelle de l’Etat haitien et des tabous qui paralysent la société toute entière.
La mise en place de ce Comité de Lutte contre la Traite est une bonne décision qui normalement devrait nous libérer du volet prise en charge. Ainsi, l’Etat haïtien doit mettre à sa disposition les ressources nécessaires pour lui permettre d’être réellement opérationnelle pour la lutte et surtout la prise en charge globale (psychologique, réhabilitation économique, assistance juridico-légale…) des victimes. C’est réjouissant de savoir que à l’avenir, les victimes de ce genre de crimes n’auront pas à s’adresser à un individu, mais à une institution étatique disposant des ressources ou des compétences nécessaires pour les encadrer.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
21 mai 2016
reseaucitadelle@yahoo.fr
@reseaucitadelle
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Article : 1.1.17.- L’expression « exploitation sexuelle » signifie l’utilisation de toute personne dans la prostitution, la pédophilie, la servitude sexuelle ou la production forcée de matériel pornographique, la production de matériel pornographique impliquant les enfants, l’offre ou l’acceptation de quoi que ce soit de valeur découlant de la prostitution d’ autrui, ou l’offre ou l’acceptation de toute contrepartie à un acte sexuel pratiqué par autrui résultant du fait d’être soumis à une menace ou à une quelconque contrainte.
Article 8.- La présente loi protège la vie privée et l’identité des victimes et des témoins de la traite des personnes afin de les préserver de toutes représailles, persécutions et/ou intimidations. A cette fin, un système de protection des témoins et des victimes, prenant en compte l’état des personnes vulnérables, particulièrement, les victimes vulnérables telles que, les enfants et les femmes, doit être mis en place. Ainsi, toutes les mesures prises en rapport avec des enfants victimes et témoins doivent s’appuyer sur les principes énoncés dans la Convention relative aux droits de l’enfant et les lignes directrices en matière de justice dont la primauté de l’intérêt supérieur de l’enfant et la prise en compte de son opinion pour toute mesure le concernant.
Lisez : Loi sur la lutte contre la traite des personnes.— Moniteur juin 2014. (Courtoisie de M. Ely Thélot) -

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