dimanche 1 octobre 2017

#Haiti — Face à E-power, Haytrac et Sogener, Jovenel Moise n’entend point baisser la tête : manifs ou autres !

Texte retrouvé sur les réseaux sociaux :

Manu militari, l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe a été éjecté de la Primature en 2014 pour avoir, entre autres, osé faire part de sa volonté de toucher au saint graal des E-power, Haytrac et Sogener : un contrat de plus de 250 millions de dollars américains l’an avec l’Etat haïtien pour la production d’énergie électrique. Ni énergie ni électrique, pour ce montant à 9 chiffres, la population haïtienne dans sa grande majorité se paie, depuis 2001, le luxe des lampes « tèt gridap ».

La réalité « tèt gridap », le président Jovenel Moise la connait parfaitement bien pour avoir vécu pratiquement toute sa vie l’Haïti en-dehors. Il est donc parmi les mieux placés pour savoir qu’il est impossible de faire du développement, le vrai développement, dans cette réalité. Voilà pourquoi qu’aujourd’hui, en président de la République, mais surtout et par-dessus tout, en homme d’Etat et patriote, il mise, au pilori de certains géants, son poste, son statut, sa personne et son avenir pour que, comme dans un pays, chaque famille haïtienne ait accès à l’énergie électrique 24h sur 24 dans quelques mois. 


Cette volonté du président d’électrifier le pays n’est pas que dans le discours, elle est dans les actions agissantes et pertinentes. L’une d’entre elles est de toucher là où Laurent Lamothe ne devait pas : la renégociation, au profit de l’Etat haïtien, des contrats d’E-power, Haytrac et Sogener.

Pour mieux comprendre l’enjeu de cette affaire, il nous faut remonter à sa source. Dans les années 2000, illégalement, comme le rapporte le sénateur Youri Latortue cette semaine, les gouvernements haïtiens avaient retiré à l’EDH le monopole de la production d’énergie électrique au bénéfice principalement de Sogener.

Sans vouloir dénigrer, à l’instar d’autres, une entreprise haïtienne, investissement d’une grande famille haïtienne, il faut cependant signaler que Sogener a pu bénéficier son juteux contrat avec l’Etat par le biais d’un trafic d’influence marquant et d’un positionnement intelligent dont la maestria n’etait autre qu’Elisabeth D Préval, la veuve de l’ancien président René Préval. Elle était l’intelligence économique au côté d’un homme sournois, la constructrice d’une fortune sous-terraine impliquant son allié intime Jean Marie Vorbe et tout l’orchestre qui vient avec : Sogener, Vorbe et Fils…

A ce stade, il faut bien comprendre, si le peuple haïtien, via l’Etat haïtien, sera le principal gagnant d’une renégociation des contrats de production de l’énergie électrique, le plus grand perdant y sera, sans aucun doute, Sogener, étant la compagnie ayant la plus grosse part du gâteau desdits 250 millions de dollars américains : Tout bèt jennen mòde.

La présidence de Jovenel « ap jennen, li merite mòde ». Mais avec la loi et les intérêts supérieurs de la nation comme carapaces, Jovenel Moise n’a peur d’aucune croque et n’entend point baisser ni la tête ni l’échine devant quiconque, quitte à faire des ennemies parmi ses amis, à bien analyser sa posture depuis son investiture. Certains la taxent de posture Kamikaze, d’autres l’estiment courageuse.

En ce sens, signalons que récemment, à New-York, le président a lancé un défi que personne n’arrive à relever jusqu’ici. Il a dit et nous citons : « depi 7 fevriye, ki yès ki ka banm yon aksyon mwen poze ki fèt dèyè do lalwa ? ». A cette question, même l’opposition politique la plus féroce à son encontre autour du budget 2017-2018 n’a encore pipé mot. Kamikaze ou courageux, on ne peut se sentir bien que dans la posture encadrée par la loi.

En effet, si, à raison, le président Jovenel Moise a été critiqué pour avoir dit « point barre » une fois, mais cette fois sur ce dossier précis de l’énergie électrique, dans la perspective d’une Haïti lumineuse et favorable aux opportunités de développement, l’expression doit s’imposer énergiquement. N’est-ce pas ?

Jean Metellus Jr
Sociologue

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