vendredi 15 novembre 2019

Ce qu’il faut retenir de l’Interview ratée de Lyonel Trouillot sur @FranceCulture.-

Ce qu’il faut retenir de l’Interview ratée de Lyonel Trouillot sur France Culture.-

Franchement, je pense que Trouillot a une déformation professionnelle. Comme poète, il fait trop de fiction. Ainsi, dans ses interventions sur la situation politique d’#Haiti, la réalité lui échappe.


1- D’entrée de jeu le journaliste lui rappelle que selon l’ONU, il y a eu des élections en 2017 et que Jovenel Moise est le président légitime;

C’est une façon pour le “blanc français” de lui dire : “Mais, vous êtes pathologiques vous les nègres d’Haïti. Comment voulez-vous renverser un président qui a pris le pouvoir en 2017, parce que vous n’êtes pas d’accord avec lui?”


2- Monsieur Trouillot a parlé de “revendication élaborée”. Là on est d’accord. Les oligarques, les trafiquants de drogue et les corrompus ne cachent pas leur obsession pour le pouvoir en vue de sauver les accords annulés par le Président Jovenel.


3- Il est conscient de “l’indifférence de la Communauté internationale” qui ne cache pas sa fatigue avec ces haïtiens qui n’arrivent pas à suivre le cadre d’une Constitution récemment amendée, les principes démocratiques, la nécessité de respecter les mandats des élus, etc., etc, après 15 années de mise sous telle internationale, administrée par la MINUSTAH.


4- La mobilisation est lancée à partir de juillet 2018.

— Aucune personne sensée ne pourra comprendre le bien-fondé d’une mobilisation lancée un an après l’élection démocratique au premier tour d’un Président, qui a battu ses adversaires à deux (2) reprises, malgré le soutien de la transition — à lui hostile — de Jocelerme Privert.


5- Le rapport de la Cour des comptes, un organisme constitutionnel, a démontré la participation du président de la République dans la corruption.

— Tout d’abord, c’est un mensonge. Le PRÉSIDENT Jovenel Moise n’est accusé de rien.

Des compagnies que dirigeait le CITOYEN Jovenel Moise sont indexées dans un rapport de la Cour des comptes. Mais pas le PRÉSIDENT Jovenel Moise.

Et, sur ces accusations, la loi dit clairement ce qu’il faut faire. Les compagnies accusées ont un droit de contestation. Non seulement, la Cour des comptes n’a pas encore délibéré de façon contradictoire sur lesdites accusations, mais aussi, il y a des recours légaux allant jusqu’en Cassation.

De plus, les rapports de la Cour des Comptes ne sont pas des jugements. Ce sont des observations administratives qui ne prennent pas en compte certains paramètres, comme la traçabilité des fonds.

D’ailleurs, faut-il signaler que durant cette enquête, la Cour des comptes avait choisi pour des raisons occultes de ne pas contacter les personnes concernées en vue d’avoir leur version des faits, des précisions sur ceux qui lui paraissaient irréguliers. Elle a violé un principe élémentaire en matière d’audit. Ainsi, il parait qu'on voulait accoucher ce rapport au plus vite dans le but de construire une perception de corruption contre un groupe de citoyens, les condamner de façon expéditive dans l’opinion publique sans leur donner la chance d’exercer leur droit de défense.

Donc, aller dire aux français très attachés aux principes de liberté, de démocratie et de justice, qu’une personne accusée est déjà condamnée, au mépris du principe de la présomption d’innocence et des garanties judiciaires que la loi et la constitution établissent, c’est étaler ses lacunes, son incompétence et son caractère de “nègre sauvage” non évolué, répressif et tortionnaire.

La vérité est : Depuis, son arrivée au Pouvoir, on ne peut reprocher au Président Jovenel Moise quoi que ce soit. C’est ce qui explique que le 22 août 2019, la Chambre des Députés a rejeté la demande de sa mise en accusation avec 53 votes sur 61 députés présents.


6- Lyonel Trouillot n’a pas caché sa haine et son mépris contre le président Jovenel Moise.

Pour un intellectuel qui se présente comme indépendant, il n’a pas eu l’intelligence de nuancer ni de modérer son langage.

Il accuse le Président de tous les péchés du monde…: la répression, les morts, les massacres. Il y a surtout le nombre de morts, puisque les morts font frémir.

Selon lui, la police est coupable de répression politique; les gangs qui bloquent les routes, qui tirent sur les policiers pour les empêcher de débloquer la voie publique avec comme seule revendication la démission du Chef de l’État, sont liés au Chef de l’État. Quelle absurdité !!!

Le comble, tous les civils innocents tués par des gangs sont des victimes de la Police. Quel rapport d’autopsie ou balistique l’autorise à faire de telle accusation?

Trop excité dans son petit boulot d’agent d’influence utilisant le mensonge, il oublie si la Communauté Internationale possède des rapports détaillés sur tout ce qui se passe en #Haiti, qu’un nombre important de français ont travaillé en Haïti comme missionnaires de l’ONU soit au niveau de la MINUSTAH, de la MINUJUSTH ou actuellement BINUH.

De plus, il y a les réseaux sociaux qui permettent aux citoyens du monde de voir les événements en direct. Les français ont vu ce reportage de France24 sur les conséquences humanitaires de la crise, ces enfants qui n’arrivent pas à aller à l’école, cette fillette qui explique comment des militants violentent les écoliers, déchirent leur vêtement et attaquent les établissements scolaires dans certaines grandes villes d’Haïti.

Le Reportage “Explosion de colère en Haïti : la crise de mal en pis” de France 24: https://youtu.be/tg-z_XIrQV8

Il y a aussi ce reportage de Radio-Canada qui explique clairement comment la population haïtienne ne fait pas confiance aux opposants.

Lisez : “Les Haïtiens se méfient des opposants au président.”- https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1383911/haiti-mefiance-opposants-president-jovenel-moise

Dans ce contexte mondial d’information globalisée, il devient plus difficile pour des intellectuels corrompus du tiers-monde, à la solde des groupes d’intérêts qui fomentent des coups d’État ou des changements de régime quand une politique publique ne leur convient pas, de désinformer l’opinion publique.


7- Lyonel Trouillot ose cracher sur l’augmentation du salaire minimum, malgré les difficultés auxquelles font face les entreprises qui n’arrivent pas à produire dans des grandes villes bloquées par la violence politique. D’après lui, “l’augmentation des salaires est une blague”. Tout de même, il la trouve insuffisante. Une blague insuffisante !!! AlaPay !!!


8- Ce que Trouillot appelle la population, sont en fait des groupes de militants liés à l’opposition qui terrorisent une population, contraignent les gens des bidonvilles à prendre part aux manifestations sous peine de représailles. Car, depuis le président Michel Martelly, des hommes politiques qui ont obtenu moins de 1% des votes lors des élections parce qu’ils sont rejetés par le peuple, utilisent cette stratégie pour exiger l’exercice du pouvoir en dehors des élections, à partir de transitions politiques inconstitutionnelles. Ils pratiquent ouvertement la violence politique avec objectif de faire main basse sur le pouvoir d’État. Une situation inacceptable au 21e siècle.

Après chaque, élection, l’étape première pour les mauvais perdants est de ne pas reconnaitre leur défaite.

Après, ils se regroupent avec l’aide des mafieux de la bourgeoisie, pour semer le trouble, organiser la subversion, paralyser les institutions, empêcher au président élu de gouverner et d’appliquer la politique publique sur laquelle il a fait campagne et qui a été adoptée par les électeurs.

Les gangs leur servent d’instrument pour affaiblir l’État, et contraindre la population à suivre leurs mots d’ordre par la terreur.

Ils accusent la police de toutes les personnes tuées par balles, dont celles éliminées par les gangs; les massacres enregistrés à cause des rivalités entre gangs sont placés sous le compte du pouvoir, sans rapport d’autopsie ni balistique. Et, pour le faire, ils ont leurs ONGs de droits humains, des médias corrompus et des intellectuels sous contrats.


9- Lyonel Trouillot devait dire aux français que sa station de Radio Kiskeya est financée entièrement par les oligarques qui ont vu leurs contrats annulés par le Président Jovenel Moise parce qu’ils appauvrissent l’État et le peuple démunis d’Haïti.


10- Haïti c’est 11 millions d’habitants et 27 mille kilomètres carrés. On ne peut pas la réduire à la capitale haïtienne, ni aux groupes de militants violents, manipulés par une campagne de désinformation, de propagande mensongère orchestrée à dessein et des promesses de récompenses.

Il faut reconnaitre que ce pouvoir a commis certaines erreurs parce qu’il a trop hésité sur certains dossiers, s’est laissé infiltrer par une 5e colonne qui l’a saboté de l’intérieur, et un déficit de communication sur les contraintes auxquelles fait face le président Jovenel Moise; sans oublier l’urgence de faire la lumière, de façon détaillée, sur les allégations ou soupçons qui affectent l’image du Chef de l’État.


11- Après avoir déclaré “Grâce au Président Jovenel, tous les secteurs se sont réunis”, Lyonel Trouillot affirme “Le président Jovenel Moise ne peut pas produire de consentement”.

Tous ceux qui ont une idée de la réalité haïtienne vous diront qu’il est habituel pour les haïtiens de se regrouper uniquement quand il faut renverser un président, quand il faut faire un Coup d’État. Après, c’est la pagaille. On s’entretue pour n’importe quoi, on n’hésite pas à présenter 54 candidats à la présidence, des dizaines de milliers de candidats pour le Parlement, les mairies, les collectivités et après les élections, le pays est sorti plus divisé qu’avant.

Le journaliste de France Culture a fait un point très important : “Si Jovenel Moise démissionnait, cela ne suffirait pas.” La réponse de Trouillot, ce sera “une transition de rupture”. Il revient avec le BLUFF de 2004…le fameux nouveau contrat social — de rêve — que ces mêmes élites avaient promis pour convaincre le peuple à se soulever contre le président Jean-Bertrand Aristide. Après, tout le monde connait la suite…corruption, contrats juteux, évasion fiscale légalisée sous forme de franchises douanières, le tout suivi de violence électorale…

Donc, la présence de Jovenel au Palais National a déjà produit ce consentement au sein de l’opposition. Il faut donc le conserver jusqu’aux prochaines élections de 2022.


12- On ne peut pas demander à des gens sains d’esprit de remplacer Jovenel Moise par un pouvoir qui sera contrôlé par Nenel Cassy, Youri Latortue, Don Kato, Evalière Beauplan, Shiller Louidor, André Michel, groupe black-out, groupe ONA et co. Au contraire, l’isolement du Président par rapport à ces secteurs et tant d’autres, est une opportunité pour amorcer le changement en #Haiti.

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En guise de conclusion, je dirai qu’avec la lecture du livre “LIES my teacher told me” de James W. Loewen, je deviens plus conscient de l’influence déterminante du racisme, de l’eurocentrisme, de l’idéologie “White-Supremaciste” et de l’exploitation de l’homme par l’homme basée sur la race, dans la construction de ce monde.

On nous dit que c’est de l’histoire ancienne! Nous sommes d’accord qu’il existe certaine évolution positive dans les rapports sociaux. Mais, il est aussi vrai que ces perversions de l’esprit ont été refoulées; et, du point de vue psychanalytique, même quand elles sont devenues moins visibles, elles continuent d’exister dans des pratiques institutionnelles, dans certains règlements, ce qui est accepté — le standard, le langage, la mode, l’impérialisme culturel, l’éducation, les coutumes, les mœurs, les traditions, les réflexes homophiles i.e. qui poussent à considérer celui qui parait semblable au détriment d’autres souvent plus performants…, l’intuition.

En bon descendant de marrons qui ont combattu l’esclavage jusqu’à la Bataille de Vertières le 18 novembre 1803, héritier des fondateurs de la Première République Noire Indépendante du Monde, l’unique révolution d’esclaves de toute l’histoire de l’humanité, je me sens assez Grand pour ne pas être affecté par les préjugés racistes de gens que généralement je considère comme inférieurs dans cette posture, vu qu’il est insensé de se vanter ou de s’enorgueillir des choses qu’on n’a pas choisies ni pour lesquelles on n’a consenti aucun effort.

En ce sens, j’ai toujours refusé d’avoir des préjugés contre une personne sur la base des facteurs naturels ou accidentels, indépendants de sa volonté. Ce qui, à mes yeux, compte, c’est sa capacité, ses réalisations, son savoir-faire, son intégrité comme personne humaine, sa vie en soi.

Toutefois, il est important de connaitre l’histoire, de comprendre la réalité, pour éviter la répétition des erreurs, pouvoir détecter les gens de mauvaise foi et éviter d’avoir des comportements qui renforcent leurs préjugés contre nous.

Sur ce point, j’ai éprouvé beaucoup de tristesse à regarder l’écrivain Lyonel Trouillot dans les Studio de "France Culture" pour dire du mal de son pays, du président de son pays — élu en 2017 au 1er tour, pour parler de “chaos en #Haiti”. J’ai honte de ses acrobaties — pour lui dégradantes — afin de mettre les “massacres”, la “corruption” en Haiti, la misère, sur le dos d’un seul homme... Jovenel Moise élu en 2017.

Tout cet étalage s’est fait dans un studio en France, un pays où il existe un mouvement dit de #GiletsJaunes qui organise des manifestations avec souvent des débordements et des casses contre le président Emmanuel Macron depuis un an; cette France où des dirigeants — souvent descendants des colonialistes et de propriétaires d’esclaves — ne sont pas moins corrompus; cette France, la métropole de tout le système de corruption mondiale établi à partir de la colonisation et l’esclavage, pour drainer et aspirer les ressources des colonies et aujourd’hui des pays du Sud.

Platitude !!! Immonde!!!

Lyonel Trouillot fait pitié ! Son comportement participe de cette pratique d’esclaves domestiques, toujours prêts à dire du mal de leurs congénères avec l’espoir de se faire accepter, d’être invité à la table du Maitre comme un élément différent. 
Considérant que l’hypothèse des racistes et des white-supremacistes concernant l’acte d’indépendance réalisé par nos ancêtres était fondée sur l’incapacité des noirs à se diriger, Trouillot n’a fait que leur fournir un argument de plus. L’homme s’est montré limité, en essayant d’utiliser l’arbre (Jovenel Moise) pour cacher la foret (le système). Face à de telle bêtise, le journaliste a repris avec insistance que “selon l’ONU, le président Jovenel Moise est élu président —constitutionnellement et démocratiquement — en 2017”

Une façon de sermonner le nègre têtu, venu de Saint-Domingue, lui rappelant que les nations civilisées, les non-barbares, ne changent pas de président élu démocratiquement, chaque année.



Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
15 novembre 2019
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