mardi 29 décembre 2020

L'émergence d’une Bourgeoisie et d'une classe moyenne Dominicaine est le résultat positif de l’occupation de la partie Est de l’ile par les forces haïtiennes, de 1822 à 1844.- #LeReCit

La classe moyenne dominicaine et sa bourgeoisie ont pu se constituer durant les 22 ans d’occupation de l'Île par les forces haïtiennes, grâce aux réseaux commerciaux internationaux construits par Toussaint Louverture, Dessalines, Christophe et Boyer. #LeReCit

Car, avant l’occupation, la partie Est de l'Île était une terre abandonnée par l’Espagne, où vivaient des créoles méprisés “morenos” ou "prietos" et interdits de commercer avec d’autres pays; un territoire de transite pour les équipements et colons espagnols en route vers l’Amérique du Sud.

Contrairement aux idées révisionnistes des anti-haïtiens en République Dominicaine qui présentent l’occupation haïtienne comme la cause du retard dans le développement de la République, ce pays voisin a pu atteindre le stade national grâce à Haïti qui dans un premier temps y a aboli l'esclavage et ensuite l'intégrer au système haitien, ce qui lui a permis de faire du commerce international et d'atteindre un niveau de conscience nationale.

Cette vérité historique a été révélée dans le livre « La Caraïbe et son histoire, Ses contacts avec le monde extérieur », sous la direction de Lucien Abénon et Nenad Fejic, suivant le Congrès du CARDH - AIP, juin 1999, page 175.

Cyrus Sibert,
#LeReCit @reseaucitadelle
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29 décembre 2020
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lundi 21 décembre 2020

Laënnec Hurbon est mal renseigné de la situation politique actuelle d'Haïti.- #LeReCit

Laënnec Hurbon est mal renseigné de la situation politique actuelle d'Haïti.- #LeReCit

Dans une vidéo publiée sur AJ+, le professeur Laënnec Hurbon, de sa bulle de luxe étant, a relayé les mensonges des comploteurs putschistes qui sèment le deuil et la violence en Haïti dans leur objectif de renverser le président constitutionnellement élu Jovenel Moïse, faute d’avoir questionné les contrats et les entreprises mal-acquis par la bourgeoisie rétrograde, au détriment du peuple haïtien.

Laënnec Hurbon qui, jusqu’à présent, n’a publié aucun article sur la répression policière en France contre les #GilletsJaunes, a accepté le sale boulot de salir l’image de son pays d’origine #Haïti, en répétant les mensonges sans aucune preuve, produites dans les laboratoires des lobbyistes de la classe dominante néo-esclavagiste, dans l’unique but de justifier un coup d’État dans le pays.

Embourgeoisé, l’intellectuel a pris fait et cause pour la réaction. Le professeur-chercheur est en train de se perdre et de gaspiller son capital de prestige. Car, comment un chercheur de la trempe de Laënnec Hurbon peut-il vouloir faire croire que le problème des gangs, des kidnappings en Haïti est de la faute du président Jovenel Moïse?

Or, tout le monde le sait, ses étudiants et collègues le savent, c’est disponible sur YouTube, dans tous les reportages de ARTE, de TF1 et d’autres médias : Les gangs, la drogue, le kidnapping, c’est un problème de toute l’Amérique latine, avec une aggravation en Amérique centrale, dans la Caraïbe, jusqu’au Mexique. C'est d'ailleurs un problème mondial, vu que dans les villes américaines, en France, spécialement dans la ville Marseille, ce phénomène représente un grand défi pour les autorités.

On ne sait pas si cela est dû au confinement, mais nous constatons que Laënnec Hurbon mélange les concepts. Car, il n’y a pas en Haïti une augmentation des gangs sous la présidence de Jovenel Moise, mais une médiatisation des gangs et de leurs forfaits, au moyen des réseaux sociaux et de la téléphonie mobile. C’est différent! On n’a qu’à comparer la liste des gangs entre 2003 et 2020 pour conclure que le nombre a beaucoup réduit.

Alors, pourquoi en faire un acte politique du président haïtien Moise Jovenel, si ce n’est qu’à des fins de lutte pour le pouvoir ou à cause d'une intention malsaine qui risque de discréditer sa posture et sa carrière d’homme de sciences sociales. C’est triste de voir des aînés se laisser traîner dans la boue du conjoncturel pour des raisons inavouées et/ou inavouables.

De plus, l’opposition politique en Haïti n’a jamais accepté son échec électoral en 2017. L'aile modérée de cette dernière n'a pas les moyens de sa politique. Les extrémistes s’associent aux criminels et trafiquants de drogue pour dominer la scène et font preuve de tous les excès. Ces gens n'ont jamais reconnu le président Moise Jovenel et se sont enlisés dans une stratégie de violence permanente quasi-terroriste.

Dès l’investiture du président Jovenel Moïse au pouvoir, en septembre 2017, ces extrémistes ont lancé des manifestations violentes visant à paralyser le pays et à contraindre le président élu de démissionner. Alors, que devrait faire la police si ce n’est que son travail de maintien d’ordre, comme on le voit en France chaque samedi lors des manifestations des #GiletsJaunes?

Certes, comme en France il y a des bavures policières à corriger par l’inspection générale de la police - comme cela se fait en France.

Le président Jovenel Moïse ne dirige pas directement la Police. Alors, pourquoi Laënnec Hurbon qui n’accuse pas le président français Emmanuel Macron pour les fautes de la police française, s’en prend-il au président haïtien Jovenel Moïse?

On connaît le mode opératoire. A un certain moment du processus, pour stimuler le coup d’État, la bourgeoisie rétrograde et l’aile colonialiste de l’international feront appel aux services de certaines personnalités que l'opinion publique croit encore crédibles. Mais, cette fois-ci, nous disons non!

Haïti a aussi droit à la stabilité comme tous les autres États. Nous devons combattre la "stratégie du chaos permanent" décidée par les services secrets de pays hypocrites, d’anciens métropoles ou de groupes d’intérêts transnationaux qui depuis 1804 veulent notre échec en vue de prouver leur théorie eugéniste, eurocentriste et/ou raciste. C’est la raison pour laquelle, #Haïti a une tradition de "violence orchestrée" en vue d'accuser les gouvernants, ses dirigeants, d'alimenter les rapports internationaux de droits humains jusqu’à obtenir des sanctions et l’acceptation de coup d’État à répétition au profit de l’élite la plus répugnante du monde, qui ose aujourd’hui, se présenter comme force “valorisatrice" d’Haïti, comme si la valeur de la première République noire du monde dépendait de leur mauvaise conscience.

Personnellement, depuis 2006, après avoir vécu l'incapacité de la classe politique haïtienne à s'organiser pour présenter un candidat unique face à René Préval — suite à une transition durant laquelle ses leaders firent preuve d'un appétit sans borne pour l'argent, le pouvoir, les femmes et les privilèges de toutes sortes, au détriment de l'intérêt général et des valeurs émancipatrices, oubliant les belles promesses de Nouveau Contrat Social et de bonne gouvernance qu'ils avaient faites, j'ai décidé de combattre toute idée putschiste.

Et je crois qu'un journaliste ne peut pas être neutre face au terrorisme, au kidnapping, au trafic humain, à la pédophilie, ni face à la mise en place d'un coup d’État au profit du statu quo néo-esclavagiste. En ce sens, les gens de bonne foi doivent être prudents. Il leur faut enquêter davantage sur les vrais auteurs de la violence en Haïti.

Enfin, on comprend mal que ceux qui prétendent expliquer la situation haïtienne puissent garder le silence sur les déclarations terroristes des leaders de l’opposition radicale comme Schiller Louidor (Fanmi Lavalas) et André Michel, sur des médias. Ce n’est pas un secret. Ils ont promis de tout faire pour déstabiliser #Haïti par la violence, en vue d’empêcher le président Jovenel Moïse de gouverner.

Le professeur Laënnec Hurbon doit se ressaisir.

Cyrus Sibert,

#LeReCit @reseaucitadelle

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21 décembre 2020

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Lisez notre texte sur la "stratégie du chaos permanent" en Haiti, à partir de ce lien : http://reseaucitadelle.blogspot.com/2020/12/coregroup-ani-agence-nationale.html

lundi 14 décembre 2020

#CoreGroup - #ANI (Agence Nationale d'Intelligence) : Le Droit d’#Haiti d’avoir les mêmes institutions de sa voisine la République Dominicaine.- #LeReCit

[ L'invocation du Droit de la "République d'Haïti" à avoir les mêmes institutions que la "République Dominicaine" peut aider à démasquer les faux “pays amis” et les véritables instigateurs du chaos permanent que connaît le pays. ]

L’arrestation de l’ancien député Arnel Bélizaire donne une idée de l’efficacité des ambassades quand elles sont directement menacées par la violence des groupes armés en Haïti. Cependant, quand c’est la population des quartiers populaires qui est la cible des kidnappeurs et des assassins politiquement motivés, il y a tout un dilatoire. Elles font semblant de ne pas comprendre la réalité, alors qu'elles disposent des moyens de renseignement de pointe et pourraient apporter un support efficient à la police haïtienne avec des drones, des snipers, des véhicules blindés et même du support aérien lors des opérations au sol. 


Comment expliquer de telle passivité, alors qu’Haiti se trouve à la 3e ligne frontalière des Etats-Unis que représente la zone Nord-Ouest de la Caraibe?


Aujourd’hui, des anciens parlementaires, des trafiquants de drogue libérés prématurément par la justice américaine, des membres du secteur privé, l’opposition radicale, certains représentants de l’État et de la société civile, et même du secteur des droits humains entretiennent la violence à travers des gangs armés pour des intérêts divers.


Alors que certains lancent des menaces terroristes ouvertement sur les médias et/ou dans la presse, malgré les armes saisies en provenance des États-Unis ou de pays de l’Amérique latine, le gouvernement haitien est le seul à recevoir les blâmes de la Communauté internationale représentée par le "CORE GROUP". 


On se demande, s’il ne s’agit pas de la fameuse “Stratégie du chaos permanent”, développée par les auteurs Michel Collon et Grégoire  Lalieu dans le livre “La Stratégie du Chaos, Impérialisme et Islam”, entretiens avec Mohamed Hassan, dont les exemples parfaits sont la situation en Libye, en Syrie, au Yémen...


En effet, au 21e siècle, avec le danger des guérillas urbaines improvisées —- ( lisez, "The Accidental Guerrilla" de David Kilcullen, Edition Oxford Press )—-, les puissances occidentales n’ont pas besoin d’envahir des pays pour les contrôler. Il suffit d’attiser les luttes intestines pour le pouvoir et la richesse, d’armer des groupes clandestinement, tout en les protégeant contre les interventions répressives des autorités policières et judiciaires, au moyen de pseudo rapports de prétendues violations des droits humains. 


Dans de telles conditions, aucune nation ne peut s’organiser, aucun État ne peut subsister, c’est le chaos permanent, la descente aux enfers. Le tissu social se déchire, les familles sont disloquées, les investisseurs en fuite. De plus, les jeunes sont isolés au profit des exploiteurs de toutes sortes; les mafieux, les trafiquants humains, d’organes ou de main d'œuvre forcée, la criminalité transnationale, en profitent, grandement.


Si nous considérons que, historiquement, le projet permanent de la Communauté internationale face à #Haiti a toujours été la mise en échec de sa révolution de 1804, suite à l’humiliante défaite infligée à la puissante armée française de Napoléon à Vertières; 

vu l’hypocrisie qui entoure la question des gangs en Haïti;

et tenant compte de l’instabilité entretenue par la Communauté Internationale depuis le départ de Jean-Claude Duvalier, qui n'était pas plus dictateur que Augusto Pinochet et les Généraux dictateurs du Brésil, de l'Argentine, disons de l'Amérique du Sud;

on peut déduire que cette "stratégie du chaos permanent" a été expérimentée en Haïti et en Somalie, puis appliquée ailleurs comme en Libye, Syrie, Yémen...


Ainsi, on peut facilement constater comment Israël est libéré de la menace syrienne, grâce au "chaos permanent" qui existe dans ce pays. 


Donc, après les cyber-attaques, le "chaos permanent" est une arme parfaite, la nouvelle arme de domination. Une arme efficace qui permet de faire l'économie des déploiements massifs de troupes à l’étranger à des coûts économiques et humains exorbitants.



Pour pallier ce problème, les autorités haïtiennes doivent lancer une campagne de réformes visant à "harmoniser les institutions haïtiennes avec celles du voisin et partenaire immédiat qu'est la République Dominicaine. Une République voisine qui dispose de Forces Armées, de plusieurs Agences de Renseignement, d'une Police militarisée, et surtout d'un Régime politique présidentiel. 


Cette Communauté internationale qui blame les autorités haïtiennes pour toute décision visant à les aider à assurer leur obligation souveraine de police et de sûreté, n’a pourtant aucun problème avec les milices civiles qui opèrent en République Dominicaine.


Faut-il rappeler que nos voisins ont aussi connu de longue période de dictature dont la plus sanglante et la plus féroce fut celle du Général Rafael Trujillo, connu sous le nom de El Jefe.  


On n’a pas besoin d’inviter le Canada, l'Organisation de la Francophonie ni la Caricom dans nos affaires internes. Le président Jean-Pierre Boyer avait utilisé la même stratégie quand il fallait doter le pays d’un Code civil. Il avait juste adopté le Code Napoléon, avec quelques changements superficiels. 


Car, il n'y a rien de mal à importer des idées qui marchent, à s’adapter, ni même à suivre son compétiteur — en matière de marketing ou de gestion d’entreprise. Les romains, n'ont-ils pas adopté les idées des grecs? N'ont-ils pas envahi Carthage pour assimiler ses techniques maritimes quand le besoin de renforcer la marine romaine et de dominer la mer était nécessaire?


Au lieu de continuer à nous engluer dans des monstruosités importées d'Europe, comme la Constitution de 1987 qui ne correspond pas à notre réalité caribéenne, nous devons nous harmoniser avec ces voisins avec lesquels nous partageons l'île, les mêmes difficultés environnementales, géopolitiques, sécuritaires, migratoires, sanitaires…


Certes, les institutions dominicaines ne sont pas parfaites; mais, on peut utiliser cette stratégie pour construire des éléments de langage capables de démasquer les hypocrites et leur campagne sournoise anti-haïtienne maquillée en démocratie ou droits humains. Concrètement, cela permettra de développer des institutions haïtiennes comparables à celles qui existent de l’autre coté de la frontière, tout en les améliorant; comme les Romains l’ont fait avec les Grecs et les Carthaginois.


Cyrus Sibert,

#LeReCit @reseaucitadelle

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14 décembre 2020

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samedi 12 décembre 2020

Refleksyon sou ANI (Agence Intelligence Nationale). Eksperyans pèsonèl Cyrus Sibert nan batay kont gang kidnapè Willy Etienne.-

[ Si Japonè yo te konnen Etazini pa te gen yon 3e bomb atomik, yo patap janm aksepte depoze zam devan lame ameriken kite nan denyè limit li. Kidonk, yo te ka pa pedi 2e gè mandyal la. ]

Yonn nan defo pouvwa sa : toujou gen yon seri moun andedan’l pou izole prezidan an, anpeche’l konsilte lòt moun sou yon seri desizyon lap pran. Sa’w tande-a, yo gen espas pou gagote tout jefò kap fèt pou ranfòse leta, mete sekirite, rezoud pwoblem, epi kreye kondisyon pou devlopman. Sa vrèman dekourajan ! Sa fè lontan nap mande kreye yo sèvis ransèyman nasyonal pou peyi d’Haiti. Men, nèg yo sanble ap sabote pwojè sa. W ta di se espyon etranje kap travay, pou pase peyi d’Haiti anba rizib. Pa egzanp, nou goumen anpil pou Leta fè rapò sou evènman yo ak objektif pou enfòme enstans entènasyonal yo ak patnè Haiti sou evenman ki pase yo. Men, nèg yo pa janm fè anyen oubyen yo fè yo twò ta. Rezilta, lè wap li kominike depatman trezò meriken sou dosye LaSaline nan, w ka wè se rapò Pierre Espérance yo ke yo kopye. W santi gen yon travay ki pa fèt sou pwen sa. Nèg yo pa menm kite prezidan an wè si prochen etap la pral li menm. Se akize gwoup blakawout ak Lavalas bwezen akize’l direkteman nan dosye sa. Yo pral atake konseye li jiskaske yo kreye pèsepsyon ke lè se li menm kite bay lòd pou masak la. 5e kolòn nan ap byen travay andedan pouvwa sa. Se tankou plent Henry Ceant te pote a. Pami tout konpayi ki gen plizyè milyon dola vèt #Petrocaribe, se nom ti konpayi Prezidan Jovenel ki te gen yon ti kontra kelke milyon goud ke yo te mete. Epi tout moun t’ap di prezidan an “Kite Ceant frape, sa pa konsène’w!” Konsènan ANI kise (Agence Nationale Intelligence), menm jan Repiblik Dominiken genyen ajans ransèyman li, Haïti dwe gen ajans pa li tou. Okenn peyi, oken oganizasyon tankou OEA, ONU, CORE GROUP paka anpeche sa. Nou gen dwa sa kòm yon leta. Nou ka defann sa! Nou dwe defann sa! Men tout pwoblèm lan, se ki fason pou sa fèt? Kijan pou’l fonksyone? Sa ki ekri nan dekrè a demontre klèman ke yo priyorize entèvansyon. Yo di klèman ke ANI ap ka fè travay lapolis, aloske li te pi enpòtan pou konsantre’l sou kolekte ak analize enfòmasyon. Tou dabò, nap di, gen 2 lekòl panse sou kesyon entelijans : 
1- Yon lekòl ki panse ransèyman se operasyon aksyon, 
2- gen yon lòt lekòl ki panse ransèyman dwe chita plis chache ak analiz enfòmasyon. Wap ka li sa nan liv : La CIA et le culte du renseignements, January 1, 1975, ekri pa Victor Marchetti ak John D Marks. Jan mwen wè arete a fèt la, li plis sanble ak yon bagay tankou FBI. Yon sòt de polis sivil. Nan sans sa nap di, si DCPJ deja ap travay tankou yon polis sivil kap ankete, kidonk nan sans sa, ANI pagen enpòtans. W paka kòmanse yon sèvis entèlijans an Haïti ak lojik aksyon entèvansyon. Paske non sèlman nou gen yon istwa diktati ki fè moun pè, men tou, Leta nou-an fèb, enstitisyon yo fèb, lajistis fèb, Lapolis pa travèse yon kriz Fantom 509, Lame fèb, Palman fèb. Sitou lajistis ak lòt enstitisyon kontwòl yo ki nomalman te dwe kapab kontwole derapaj. Epi tou, yon ajans entelijans fè travay sekrè, operasyon klandestin. Se fòs sekirite ofisyèl ki pou aji ouvètman sou baz enfòmasyon li kolekte. Kidonk, yon sèvis ransèyman pou Haïti dwe kòmanse pa devlope kapasite pou kolekte ak analize enfòmasyon ki kapab gide entèvansyon otorite sivil yo, ede Lapolis oubyen Lame fè travay yo. Nou poko nan stad entèvansyon. Paske stad sa mande yon nivo pwofesyonel, disiplin ak anpil sans resposabilite. Dayè Victor Marchetti ak John D Marks di nan liv yo a ke entèvansyon sa yo konn lakòz gwo pwoblèm diplomatik, ak tansyon, pou yo seri de bagay kite ka regle nan negosyasyon. Yo kritike CIA deske li konplike relasyon Etazini ak anpil peyi paske se moun ki kwè nan operasyon entèvansyon klandestin ki toujou ap dirije. Nan sans sa, yo mete plis lajan nan aksyon epi neglije analiz enfòmasyon ki souvan ka pote anpil rezilta. 99.99% aysyen paka kenbe yon sekrè. Tout desizyon andedan Leta ap sikile sou whatsapp ak facebook. Kidonk, li enpòtan pou mete baz yo, disipline ajan yo. Pou entèvansyon, pi devan, nou kapab kreye inite entèvansyon ak polisye ki detache ak ANI. Sa fèt nan tout peyi. Anpil militè oubyen polisye konn dezafekte pou travay ak sèvis ransèyman yo. Ki vle di, #PNH oubyen #FADH kapab mete osèvis ANI moun ki gen fòmasyon ak eksperyans nan mennen operasyon entèvansyon. Lè arestasyon yo fèt, se polisye kap fè yo. Anpil ansyen polisye oubyen ansyen militè ki pagen move dosye kapab travay ak ANI pou kolekte enfòmasyon. Kapab menm gen jij ki spesyalize pou travay ak sèvis ransèyman. Moun sa yo ap aprann kenbe sekrè Leta sou dosye ki sansib. Anpil polisye nan Palè ki fòme an amerik Latin gen fòmasyon ransèyman oubyen entèlijans. Men se ransèyman militè ki diferans de ransèyman sivil. ANI dwe yon ajans ransèyman sivil. Kap ede pouvwa sivil yo gen bonjan enfòmasyon ak bonjan analiz pou fè previzyon. Lapolis #PNH deja gen “Service Renseignements généraux”, li gen “DCPJ” pou ankèt jidisyè. FADH gen yon ofisye ransèyman militè kap travay anba komandman. La ankò se ransèyman militè. ANI li menm, li pral fè ransèyman sivil. Se menm bagay ak yon Jounalis anketè kap travay pou fòse Lapolis, lajistis ak reskonsab gouvènman aji oubyen reyaji. Pèsonelman mwen reyalize plizye misyon konsa ak PNH, MINUSTAH, elatriye. Yon seri kolaborasyon ki te bay bon rezilta tankou arestasyon kont Chèf gang Willy Etienne ki tap fè anpil kidnapin nan Nord sou prezidan Preval. Travay la te senp. Rezo enfòmatè oubyen “source” ke #LeReCit te genyen te pèmet nou piblye yon seri atik ak presizyon sou mouvman gang Willy Etienne nan. Yon bagay kite anbarase Lapolis nan Nord ki te parèt fèb devan gang yo. Travay #LeReCit te fè MINUSTAH wè pwoblèm lan a klè. Enfòmasyon yo te disponib. Men gen Moun andedan Lapolis ki kache yo, paske yo pa enterese, paske yo parese, paske yo pè pran risk, oubyen paske yo te nan zanmitay ak bandi. Se konsa yo te kontakte nou, voye yon ekip spesyal nan Nord, epi oganize yon rankont ak nou menm pou mande nou pataje enfòmasyon nou kolekte ak yo direkteman. Pagay sa te mete anpil presyon sou Lapolis nan depatman Nord a, polisye UNPOL yo te kenbe DG Andresol kout, jiskaske desizyon te pran pou aji, ekate yon seri polisye, yon bagay kite pèmet bon polisye profesyonel SDPJ/Nord fè travay yo, mete konpetans yo deyò, jiskaske yo arete Willy Etienne nan dat 6 septanm 2010. Komisè Divizyonè Caneus kite DDN te mobilize twoup li yo pou di yo, “mwen pap pote chay pou okenn moun. DG mande Willy, degaje nou pou banm Willy”. Jiska prezan, plizyè polisye kite nan UNPOL gen anpil respè pou polisye SDPJ/Nord yo kite montre yo gen anpil kapasite. Sa nou vle di la : travay #LeReCit ki tap kolekte bonjan enfòmasyon te ede mete presyon sou Lapolis ki tap di li pa konnen, li pa kapab. « Kòman Cyrus fè konnen epi w menm ki reskonsab sekirite ap di w pa konnen? Misye gen enfòmasyon yo ak presizyon. Nou dwe ka jwenn Willy », se repons sa polisye UNPOL/MINUSTAH yo tap bay kòmandman Lapolis #PNH. Finalman, olye DDN Canéus te rayi nou oubyen konbat nou, li te envite’m pale avè’m, epi di’m “monchè nou dwe kolabore pou rezoud pwoblèm sa, se aysyen nou ye.” Misye te mete yon ofisye polis pou asire liyezon avè’m, si’m raple’m se te Komisè Bio. Mwen te reponn li, ke “menm lè yon jounalis pa yon enfòmatè Lapolis, nan yon sans patriyotik, mwen paka NEUTRE devan pil kidnapin kap fèt yo. Mwen pa bezwen anyen nan men Lapolis, map kolabore.” Pagen okenn medya ameriken ki pap pataje enfòmasyon ak fòs sekirite yo si yo konnen yon atanta teroris pral komèt. Rezilta-a te pozitif. Sa te ede’m konprann difikilte Lapolis, tou. Tet kase pou mete gaz, jwen machin, elatriye. Pagen kòb pou peye enfòmatè. Api tou, anpil nan enfòmatè lapolis te genyen yo, te twò close ak bandi yo, oubyen te pè denonse yo paske yo tap viv nan menm katye ak yo. Willy Etienne te terib sou pwen sa. Depi w denonse’l, lap touye’w ak gwo spektak pou fè lòt moun pè. Nou pataje eksperyans sa pou demontre ke nou konnen de kisa nap pale a. Travay nou te fè pou konbat kidnapin nan Nord sete yon sakrifis eksepsyonèl kòm sitwayen kite konsyan de absans yon veritab enstitisyon entelijans nasyonal tankou ANI. Haiti bezwen yon enstitisyon konsa, se li ki pou te akonpaye lapolis nan batay kont gang Willy Etienne. Konsa tou, eksperyans sa demontre ke sepa zam kap bay rezilta ni entèvansyon. Men, bonjan travay kiltive yon rezo enfòmatè, kolekte enfòmasyon, verifye enfòmasyon yo, pou ede otorite yo dirije peyi-a, fè previzyon ak planifye bonjan operasyon ak anpil presizyon. Nou pat gen yon zam nan senti nou pou n’ap kouri deyè bandi, ni mache fè wè, fè djòlè louvri kò nou. Sa pat fèt san danje non plis. Yon jou samdi matin, bandi ak zam te sere anba yon touf zèb bò lakay andedan lakou CACH, epi ap tann mwen soti. Sanble li pat rekonet mwen. Mwen te gen yon kaskèt nan tèt mwen epi mwen te nan machin ak papa’m.
Apre bagay sa, chef polis la mande’m si mwen pa bezwen yon zam. Men, sepa sa ki tap banm sekirite. Mwen te jis chanje abitid, deplase mwens, pa rantre Lakay mwen pandan yon bon bout tan, epi tou mache ak plizyè rad ak chapo nan valiz mwen. Pandan tout tan ankèt la tap vanse. Gen yon jou swa mwen te ale sou teren nan zòn Pont Blanc, wout Robillard ak UNPOL/MINUSTAH, mwen pat gen zam. Mwen te jis mete yon jilè pwoteksyon. Yo te oblije mache avè’m paske enfòmatè a pa’t vle pale ave’k okenn moun, si mwen pat la. Nou te menm pran pann kawoutchou, anba lapli, andedan raje sou wout soti kafou Talès pou ale kafou pè.

Menm apre arestasyon Willy, nou te oblije ak kontwole rezo ki abitye ede misye sove kite prizon. Yon nan fanm misye, kite toujou konn ede’l sove, rive jwenn arestasyon’l nan eseye pote telefon pou li pandan li nan "garde à vue”. Pandan polisye yo tap repoze, rezo sitwayen enfòmatè yo te kontinye ap veye tout sa kap di, sa kap fèt, pou bandi-a pa ale. Ransèyman yo te rive jis sou kontak gang lan andedan APENA, ajan ki abitye resevwa bout siy a meto pou li ke fanm li konn mete andedan pen. Menm lè mwen itilize mo enfòmatè, sete jis yon seri sitwayen ki santi lavi yo, lavi pitit yo menase ak koze kidnapin nan. Yo te oblije voye pitit fi yo al sere lavi’l pou bandi pa vyole yo. Se yon seri senp sitwayen kite vle vle kolabore paske yo te santi lavi yo ak lavi fanmi yo menase ak ensekirite. Sitwayen sa yo toujou egziste. Yo la nan tout peyi-a, nan tout katye popilè. Yo selman bezwen garanti ke Leta gen volonte, ke yo pap abandone yo, ke jamè okenn moun pat janm denonse yo. ANI se enstitisyon ki sa kapab fidelize jan de moun sa yo. Remak nou sot fè sou koze zam l’an pa vle di yon ajan ransèyman pa dwe gen zam pou pwoteje tèt li. Men, souvan, yon zam ka anpeche’w travay byen. Depi w gen zam sou w, w gen tandans pa prudan, moun yo ap wè w yon lòt jan, yo ka pè pale avè’w. Sa ka afekte konfyans e menm atire vyolans sou w. Paske bandi yo bezwen zam. Epi tou, li pi bon lè entèvansyon pa soti menm kote ak ransèyman. Sa pemèt rezo enfòmatè yo pa devwale, epi rete disponib pi lontan. Jiska prezan gen nan efòmatè yo kap ekri’m banm nouvel zòn nan. Pou’m fini, m’ap di nèg yo k’ap sabote Prezidan Jovenel yo, pinga yo kwè tout moun se enbesil. Se chans pa yo pou yo gaspiye pouvwa sa, paske prezidan an refize evalye pèfòmans travay moun ki akote’l yo. Bagay sa lakoz Haïti ap soti lèd sou yon bann dosye. Paske lè nap gade byen, se sou preske tout bagay, neg yo fè espre fè yo mal yon fason pou yo echwe epi pou blan ka imilye nou. Cyrus Sibert, #LeReCit @reseaucitadelle reseaucitadelle@yahoo.fr 12 décembre 2020 WhatsApp : + 509 3686 9669

mardi 8 décembre 2020

#COVID19 : Haïti et la République Dominicaine, le vécu de deux nations sur une ile infectée.- #LeReCit

#COVID19 : Haïti et la République Dominicaine, deux tableaux différents pour une même épidémie.

À Santiago, 22 novembre 2020, 3 heure p.m., un chauffeur de taxi réclame 700 pesos pour nous transporter de l’aéroport à l’hôtel. On peut vite remarquer que le port de masque est obligatoire. On nous signale que c'est sous peine de se faire arrêter par la police.


Dans la soirée, dès 7 heures, c’est le couvre-feu. C'est la fameuse "Toque de queda". Durant la semaine, cela commence de 9 heures du soir à 5 heures du matin. Le week-end, précisément le samedi et le dimanche, de 7 heures du soir à 5 heures du matin. 


En cas de violation du "Toque de queda", l'amende est de 15,000 pesos. Exceptionnellement, certains chauffeurs peuvent faire une demande d'autorisation leur permettant de travailler après le couvre-feu. Cependant, même quand le chauffeur est autorisé, le passager doit avoir un motif valable justifiant son déplacement durant le couvre-feu. 


On nous apprend qu'avant, les autorités  acceptaient des fêtes privées à l'intérieur d'une résidence, durant le couvre-feu. Mais, actuellement, c'est devenu plus strict. Les fêtes privées sont interdites, sous peine d’arrestation de tous les participants qui seront amenés au poste de police, le fameux “cuatel” (caserne).



Nous avons pu assister à l'entrée en vigueur d'un "Torque de queda". C'était un samedi, il était 7 heures du soir. Au bar, on se dépêche d'acheter une bouteille de bière "Presidente", et  après de rentrer chez soi. Une décision qui dérange les maisons de commerce, car la clientèle se bouscule malgré tout. Les gens veulent se détendre, c'est triste de laisser passer une telle opportunité. Mais, on n'a pas le choix. Les autorités sont très strictes. 


Dans la rue, une étudiante haïtienne, originaire de Limbé, qui attendait un taxi nous conseille d'être prudent. "Les autorités dominicaines sont très strictes après le couvre-feu" nous dit-elle.


" Les consignes sont strictes, à l'heure du couvre-feu si tu te fais attraper par la police, tu seras emprisonné pour la nuit, obligé de payer une amende ..... et  condamné à faire des travaux de nettoyage de l'espace publique." a-t-elle ajouté. 


N’étant pas au courant de ce dispositif, nous avons payé 1000 pesos en vue de convaincre un chauffeur de taxi de faire un trajet qui normalement coûte 500 pesos en temps normal. Cela pourrait même coûter encore moins, 50 pesos dans ces voitures assignées à un circuit fixe, et identifiées par des lettres alphabétiques A,B,C,D…M… et qui transportent 6 passagers.


Le chauffeur de taxi nous a précisé qu’il allait prendre le risque de se faire arrêter par la police, car il est déjà 6 heures 45. Nous n'avions pas eu de choix, il fallait regagner notre demeure pour y passer la nuit. Cela nous a coûté 1000 (durs) pesos. Mais, l’essentiel, les autorités dominicaines appliquent un couvre-feu strict dans la ville de Santiago, conformément à leur stratégie visant à combattre l’épidémie. Aussi, toute personne circulant dans la rue doit porter un masque. Dans tous les commerces, dans les restaurants, dans les espaces publics, le masque est obligatoire. Dès que tu sors de chez toi, tu dois porter un masque.


Cette capacité de l'État dominicain dans sa dimension centrale et/ou municipale de faire respecter ses consignes est extraordinaire. 



Un tour dans la zone frontalière de Dajabon.


Port de masque obligatoire sous peine d’être arrêté.


Dans le bus qui nous emmène dans la ville frontalière de Dajabon, tout le monde porte un masque. C'est la règle. Le contrôleur surveille à ce que ce principe soit respecté, de peur de se retrouver en difficulté avec la police qui exerce un contrôle strict.


 « arrangez votre masque jusqu’au nez! », lance-t-il à un passager, avant de nous réclamer 100 pesos pour la boîte dans la soute à bagage.


Partout, les gens respectent le port de masque. On peut voir un peu partout quelques jeunes sans masque autour de marchand de viande frite et de manioc. Car, quand on mange on a le droit de l'enlever. A part cela, globalement, la consigne est respectée.


Brusquement, un marchand de fruits fait irruption, à l'intérieur du véhicule. Des sachets de pommes, de raisins ou de prunes sont proposés aux passagers qui n’ont rien acheté. L’ambiance COVID-19 semble limiter l’envie de consommer les produits proposés par ce marchand ambulant. Le masque qu'il porte n'a pas rassuré les potentiels acheteurs.


Faut-il signaler que les attroupements dans les stations de transport en commun, bus ou taxis, démontrent clairement que la distance sociale est impossible. Aussi, se demande-t-on, si le fait de se concentrer sur le masque et le couvre-feu, ne diminue pas l’un des éléments essentiels de prévention à savoir le lavage régulier et continue des mains? C'est notre constat. Munis de leur masque de protection, les gens ont tendance à négliger le lavage des mains.


Malgré tout, en termes de mesures préventives, les dominicains semblent faire mieux que nous, les haïtiens. Car, on n'a qu'à traverser le pont qui permet de traverser la frontière terrestre, symbolisée dans la partie nord de l'Île par la rivière Massacre pour qu'on puisse constater une autre situation, un autre tableau. En effet, pour les haïtiens, l'épidémie #COVID19 n'existe pas. Pas de masque! Au marché transfrontalier, comme dans les tap-tap (camionnettes de transport en commun), les gens ne portent pas de masque. Notre compagnon de route nous a même conseillé de ne pas porter de masque pour éviter d'attirer l'attention. Car, un masque peut signifier quelqu'un qui vient de l'étranger; surtout le type de masque bleu ciel, made in China. 


Au marché de Ouanaminthe, les gens ne portent pas de masque.


Du côté haïtien de la frontière, ce sont les voyageurs qui reviennent des grandes villes comme Santiago ou Santo Domingo qui font peur. Le bâtiment construit par l'Union Européenne sert de point de dépistage avec une équipe de jeunes portant des maillots MSPP/NE/OIM (Ministère de la Santé Publique du Nord Est et l'Organisation Mondiale pour la Migration) qui posent des questions sur ton parcours en République Dominicaine.


Si tu viens de la ville de Santiago, c'est la quarantaine. Donc, sur la frontière, des jeunes qui se font passer pour des guides volontaires, une façon de vous convaincre de leur verser quelques sous, vous explique l'astuce : "Ne dites pas que vous venez de Santiago ou de Santo-Domingo. Il faut juste dire que tu viens de Dajabon."


Au centre de dépistage, la température de ton corps est contrôlée. Mot de passe : Dajabon. On vous trempe le pouce droit, dans de l'encre bleu, vous êtes autorisé à rentrer en Haïti.


A la question "Pourquoi vous mettez en quarantaine des gens venus de Santiago ou de Santo-Domingo?", l'un des jeunes techniciens du service nous répond : "Ce sont des villes à forts taux d'infection #COVID19. C'est le même protocole pour les voyageurs venus des États-Unis ou d'Europe. Ils doivent-être placés en quarantaine pendant 3 jours, dans un local préparé en ce sens.

Le centre de dépistage MSPP/NE/OIM 


Pourquoi trois (3) jours?

" Parce que les tests sont envoyés au Laboratoire national établi à Port-au-Prince, et cela prend trois (3) jours pour avoir le résultat" explique-t-il.


Et si le test est positif?

"Dans ce cas, la personne sera placée en isolement dans un centre de Fort-Liberté" répond-il. 

“A Ouanaminthe nous avons un centre de quarantaine tandis qu’à Fort-Liberté, il s’agit d’un centre d’isolement. A ne pas confondre.” précise-t-il.


Selon les témoignages de personnes ayant été placées en quarantaine, c’est l'enfer. Il n’existe aucun service pour permettre à une personne de passer 3 jours et parfois plus dans ce centre. Sachant qu’en Haïti les délais sont souvent au taux du jour, 3 jours peut vite devenir une semaine et plus.


Aussi, nous rapporte-t-on qu'un ressortissant haïtien placé en quarantaine a failli se suicider, vu les conditions dans lesquelles il était gardé. Il est apparu à une fenêtre du bâtiment, avec corde au cou menaçant de se jeter, de se pendre et de se donner la mort. De plus, il y a l'histoire de cet homme qui s'est évadé à partir de l'une des fenêtres du centre. 

Un voyageur placé en quarantaine à Ouanaminthe.


Quand on regarde l’absence de distance sociale entre les gens en Haïti, le refus de porter de masque, et surtout la certitude que des milliers d’haïtiens en provenance de la Républicaine Dominicaine traversent la frontière à partir des points de passage clandestins, on ne peut s’empêcher de se demander : A Quoi sert ce programme de dépistage, de mise en quarantaine ou d'isolement?


Plus d’un pense que le véritable but de ce service, c’est le budget qu’il attire et les opportunités d'emplois qu'il offre à quelques jeunes chômeurs.


On peut même se demander si ce service n'est pas contre-productif, quand on considère que la République Dominicaine dans sa stratégie de relance de son industrie touristique ne durcit pas les procédures d'entrée sur son territoire pour les voyageurs venus des États-Unis ni d’Europe, où l'épidémie fait des ravages. Elle s’en remet à la stratégie des transporteurs aériens qui exigent que les tickets soient achetés 15 jours avant le vol. Une approche pratique vu qu’il est extrêmement difficile de voir une personne atteinte de COVID19, acheter un billet d’avion et que dans le cas où exceptionnellement quelqu'un le ferait, il serait facilement signalé par les détecteurs de température dans les aéroports. A moins qu’il soit un porteur sain (personne infectée asymptomatique).


De plus, considérant que les voyageurs arrivés à partir des aéroports d'Haïti ne sont pas placés en quarantaine, pourquoi traiter différemment ceux qui ont transité par la République Dominicaine. Certes, il peut y avoir une explication économique, c’est-à-dire une décision visant à décourager les transits par la République voisine. Là encore, c’est utiliser le service de dépistage covid19 à d’autres fins.


Bref, toutes considérations faites, toutes proportions gardées, ce fut un point d’honneur de voir sur la frontière haitiano-dominicaine pour une fois, sur le pont de la rivière Massacre, les contrôles stricts d'admission se font du côté haïtien. Un fait qui rappelle la ligne que formaient les haïtiens, sur ce pont frontalier, pour se laver les mains avant d’entrer dans la ville dominicaine de Dajabon. 


Le COVID en Haïti reste un mystère. Où est passée l’épidémie? C’est la question qu’on se pose. Le Ministère de la Santé rapporte quelques cas de temps en temps, mais cela est loin des modèles de propagation d’une épidémie au sein d'une population d’environ 14 millions de personnes. Comme l’a fait remarquer un intervenant, lors d’une formation en #DataJournalism, il faudra établir des statistiques de contrôle, comme le taux de mortalité pour l’année 2020, en vue de déterminer si la maladie n’est pas en train de faire des ravages au sein des populations où les structures sont défaillantes où l'informel domine l'institutionnel ou le structurel. En ce sens, on se demande si les mairies sont en mesure de recenser tous les décès? Comment pourront-ils contrôler les 3 millions de personnes (1) qui existent en dehors des registres de l'État haïtien? Comment compter les personnes décédées en milieu rural?


Bref, soyons optimistes, n'ayons pas peur des bonnes nouvelles, restons aux faits !


Selon le site "Worldometers" en République Dominicaine, au 7 décembre 2020, on a recensé 149,138 cas de Coronavirus,  2,346 décès et 117,402 malades guéris. D'après les graphiques présentés, même quand le nombre total de personnes infectées continue d'augmenter, les nouvelles infections restent inférieures à la période de juin et de juillet quand elles avaient atteint un peu plus de 2000 nouveaux cas par jour, pour une moyenne d'environ 1600 nouveaux cas chaque jour. Pour le mois de novembre, la moyenne en République voisine descend aux environs de 700 nouveaux cas par jour. Il y a aussi une diminution considérable des décès. On ne sait pas s'il s'agit d'une meilleure prise en charge ou de la conséquence logique de la diminution du nombre de cas. (2)


Alors que pour Haïti, toujours selon le même site, on peut constater 9,399 cas de Coronavirus; 223 décès; et 8,148 malades guéris. (3)


Le mouvement continue de population entre Haïti et la République Dominicaine, et surtout le retour massif des haïtiens en Haïti lors de la  période de panique de mars, d'avril et mai, n'ont pas provoqué une augmentation considérable du nombre de personnes infectées en Haïti. Un mystère qui peut servir de sujet de recherche pour les scientifiques. 


Cyrus Sibert,
#LeReCit @reseaucitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr
8 décembre 2020
WhatsApp : + 509 3686 9669

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1- Données officielles divulguées lors du lancement de la campagne d'enregistrement des haïtiens non encore identifiés en novembre 2020.

2- https://www.worldometers.info/coronavirus/country/dominican-republic/

3- https://www.worldometers.info/coronavirus/country/haiti/