lundi 11 mai 2020

Haiti - Football - Scandale sexuel : De la plainte intimidante de Dadou Jean-Bart.-



#LeReCit — Une plainte de Dadou Jean-Bart quelques heures avant d’être entendu par le Parquet dans le cadre d’une enquête judiciaire, est une fuite en avant qui ne peut servir qu’à intimider les potentiels victimes et témoins. La justice haïtienne doit corriger ces pratiques abusives et injustifiées, au nom de son obligation de protection des victimes et des témoins.

Avec ce genre de manœuvres, #LeReCit est presque certain que cette affaire ne pourra pas être entendue en #Haiti. Il faudra trouver une fenêtre d’extra-territorialité pour l’introduire aux Etats-Unis où ailleurs.

Car, en décembre 2015, nous en avions fait l’expérience à la Cour d’Appel de Port-au-Prince, où des jeunes victimes qui devaient témoigner contre un missionnaire américain qu’ils avaient accusé d’abus sexuels, ont été persécutées par la partie adverse qui demanda à un agent de Police de leur remettre un mandat à l’entrée de la salle d’audience pour ces mêmes chefs d’accusation :
« Diffamation, injures, subordination de témoins » et bien sûr « accusations mensongère».

La ligne de défense adoptée par Dr Dadou Jean-Bart donne l’impression de vouloir plus intimider qu’à faire la lumière sur les accusations qui pèsent contre lui.

Car, tout le monde connait la puissance de l’homme en #Haiti sur le plan social, financier, grâce aux petits services rendus à plus d’un.

Moi j’ai déjà vu la peur dans les yeux de victimes qui se voient accusées alors qu’ils comptaient témoigner.

Quand je vous dis que la justice d’#Haiti est conçue pour protéger les forts au mépris des faibles, je parle en connaissance de cause.

Les honnêtes juges de la Cour d’appel qui écoutaient l’affaire en cette d’année de 2015 ont empêché l’arrestation des victimes. Mais, la peur a eu ses effets.

A chaque séance, les victimes étaient terrorisées, se demandant quel nouveau tour de magie les avocats de l’accusé utiliseront contre elles. Car vu que la plainte intimidante était déposée au Parquet, c’est tout l’espace logeant le Tribunal civil qui représentait une menace pour elle.

Même quand la Cour d’appel a rejeté l’initiative des avocats de l’accusé qui voulaient les discréditer en les faisant passer pour des « accusés», les démons du système pouvaient facilement les arrêter en absence des juges de la Cour d’Appel pour les empêcher de témoigner.

On oublie trop souvent si la « justice haïtienne » est la fille légitime de la « Justice coloniale de Saint-Domingue ».
Après l’indépendance, le système a résisté et résiste encore à partir du « système judiciaire ».
C’est la justice des affranchis ! La population carcérale en dit long.

Il n’y a pas de descendant d’affranchis en prison. On y trouve rarement quelques uns et tout s’arrange comme d’habitude.
Vous ne trouverez pas de neo-féodaux de la classe moyenne noire ni de la mulâtrie au Pénitencier National.

Si, dans d’autres pays, des mouvements civiques provoquent certains changements au niveau de la justice, en Haiti c’est le statu quo ante.

Aucun mouvement civique n’a jamais questionné la justice haïtienne. On s’occupe seulement de changements de pouvoir; mais la Justice qui détruit les masses, les pauvres et les plus faibles, arrange bien les anciens affranchis, les neo-féodaux noirs embourgeoisés et les mulâtres.

En intimidant les prétendues victimes et les potentiels témoins avec une plainte, au seuil de l’instruction judiciaire, Dr Dadou Jean-Bart adopte la stratégie habituelle de tous les accusés d’abus sexuels cherchent toujours à empêcher que la vérité soit connue à partir de témoignages libres.

Cette plainte est contre-productive et ne peut que
1- renforcer les soupçons qui pèsent contre lui;
2- prouver que la justice haïtienne ne peut pas instruire librement l’affaire;
3- justifier la recherche de caractère extra-territorial pour introduire l’affaire aux #USA et/ou dans d’autres pays où la justice se respecte.

N.B.: A chaque fois que je publie un texte critique sur la Justice haïtienne, des amis « JUGES HONNÊTES » m’écrivent pour me reprocher d’avoir ignoré leurs efforts. Mais, c’est un problème systémique que leurs petits efforts personnels, même appréciables, ne pourront pas changer.

Le CSPJ (Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire) avait pour mission de réformer le système et de l’harmoniser aux principes de justice dans un État de Droit. Mais, jusqu’à présent, il n’a fait que renforcer le statu quo à travers une bureaucratie plus complexe et inefficace, des associations de Magistrats, de Greffiers, d’Huissiers, qui se comportent plus en corporation défensive de type « corsa nostra » au lieu que de faire le nettoyage nécessaire à une bonne image de leur profession.

Comme exemple d’efficacité :
Avec un tweet, nous, #LeReCit, avons provoqué la libération de dizaines de prisonniers en détention préventive illégale et/ou injuste.
Le #CSPJ au sein duquel des organisations de droits humains sont représentés devait exiger cette vague de libération. 🤷🏽‍♀️ Ils ne peuvent pas nous dire qu’ils ne pouvaient pas réaliser ce que nous avons concrétisé avec un Tweet.


https://twitter.com/reseaucitadelle/status/1259903159495004160?s=20

Cyrus Sibert,
#LeReCit @reseaucitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr
11 Mai 2020
WhatsApp : +509-3686-9669
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