mardi 25 août 2020

L’État haïtien contre l’oligarchie des Vorbe : “Persécution” ou “Opportunité politique de poursuite.”? #LeReCit

L’État haïtien contre l’oligarchie des Vorbe : “Persécution” ou “Opportunité politique de poursuite.”? ( Texte de Cyrus Sibert)

Depuis le lancement de la procédure judiciaire contre les Vorbe qui ont bénéficié de l’influence du Président René Préval pour établir une vraie oligarchie en Haïti, un nouvel album est en vente : « Persécution Politique ».

Généralement les autorités rejettent cette accusation.

Bref! Alors, réfléchissant sur ce nouvel élément de langage, je me suis dit : “Et si on acceptait l’idée d’une “Politique de Persécutions contre les personnes suspectées de corruption?” Dans ce cas, cela deviendrait “Opportunité Politique pour la Justice”.

Car, si les Lavalassiens avaient mené une “Politique de Persécution contre les Duvaliéristes corrompus” au lieu de s’en prendre à tous les Duvalieristes pour leur opinion ou appartenance politique, ils auraient évité de prendre part à la corruption de peur de ne pas à leur tour être victime d’une éventuelle “Politique de Persécutés pour Corruption” sous le leadership du prochain régime;

Les hommes de INITE et de TET-KALE auraient été plus prudents avec les fonds #Petrocaribe;

Lors de la transition de 2016, les hommes de Privert auraient eu la trouille avec les fonds du trésor public. Il n’y aurait pas eu de “cadeaux anonymes” ni de dossier Patrick Noramé;

Aujourd’hui, les hommes de Jovenel seraient en train de prendre beaucoup plus de précaution. Car, ils sauraient que le prochain régime ira à leur trousse s’ils lui donnent un prétexte.

Bref, ce qu’on appelle “Persécutions Politiques pour corruption” n’est rien d’autre qu’une “Politique de persécution des corrompus” ou “Opportunité Politique de Poursuite” pour des faits et/ou des actes illégaux VRAIS. Dans ce cas, c’est une bonne chose pour l’avenir du pays.

Ce que les critiques doivent prouver : Est-ce que les faits reprochés aux Vorbe sont faux?
N’ont-ils pas sur-facturé l’État?
N’ont-ils pas profité de la Présidence de Préval pour s’enrichir de façon éhontée au détriment de l’État, de la collectivité ou du peuple haitien?
L’implication de madame Préval n’est-elle pas - du moins - suspecte?

De plus, les Vorbe sont-ils la seule famille ou personnalités du pays à avoir des accointances ou des liens politiques avec l’opposition et/ou contre le pouvoir du Président Jovenel Moise?

C’est à ce niveau que se situe le débat!

Car, même en matière de justice, il faut une volonté politique pour supporter les magistrats.

La lutte contre la mafia à New York ou en Italie fut possible grâce à une volonté politique de persécuter les mafieux sans répit.

Il ne faut pas avoir peur des avantages politiques conjoncturels pour appliquer la loi, rétablir l’ordre. Si on appelle cela PERSÉCUTION POLITIQUE, tant pis. Mais, en réalité, il s’agit d’une “Opportunité Politique”.

Les américains ne profitent-ils pas des circonstances politiques pour arrêter ceux qui ont violé la loi de leur pays?

N’ont-ils pas exigé, lors de négociation politique, à Jean-Bertrand Aristide de leur livrer Jacques Kétant, ED-ONE ?

Après le départ d’Aristide en 2004, n’ont-ils pas profité du changement de régime pour exiger l’arrestation de Oriel Jean, du Directeur Général de la Police Jean Nesly Lucien, et un nombre important de trafiquants de drogue, d’agents de blanchiment d’argent, etc?

En 2016, n’ont-ils pas profité de la transition et de l’animosité entre le président Jocelerme Privert et l’ancien chef rebelle Guy Philippe, pour l’arrêter et neutraliser l’ex-commissaire de Police qu’ils accusent de trafic de drogue et de blanchiment?

Tous ces événements ont été politiquement facilités, c’était des “Opportunités de poursuite” . Mais, à leur base, il y a des faits, des actes documentés jusqu’à contraindre les prévenus à plaider coupable.

A qui fera t-on croire que les Vorbe sont plus politiques que Jean-Bertrand Aristide et les autres leaders de l’opposition, même radicale, qui mènent tranquillement leurs activités en Haiti?

Alors, aujourd’hui quand ont parle de PERSÉCUTION POLITIQUE, je me dis, c’est exactement ce qui manque en Haiti — pourvu que l’accusation soit fondée.

Car, dans notre pays, il existe une entente tacite entre les corrompus des régimes Duvalieristes, Lavalas, INITE, TETKALE qui empêche de les juger pour les crimes financiers qu’ils ont commis. 

On dirait un syndicat du crime, une mafia qui empêche à la Cour des Comptes d’aller droit au but dans l’enquête #Petrocaribe. Des juges administratifs qui préfèrent tourner en rond sur les procédures, ignorant des contrats qu’ils ont validés, au lieu d’enquêter sur la traçabilité des fonds. Alors que pour une question simple “#KotKobpetrocaribe a?”, le plus simple est d’apporter une réponse simple : “Enquête sur la Traçabilité”, “Suivez l’argent” et “voici, où se trouve l’argent #Petrocaribe!”.

Ce syndicat de la corruption impose l’omerta; une solidarité toxique qui paralyse la justice et les autres institutions de reddition des comptes, de vérification et de supervision.

En donnant au pouvoir judiciaire la liberté et le support politique indispensable pour mettre un terme à la plaisanterie que représentait le refus de la SOGENER de répondre aux appels de l’Etat haitien et même de la BID depuis 2014 pour renégocier les contrats d’électricité, le Président Jovenel Moise n’a violé qu’une seule loi, celle du laisser-faire en vue de bénéficier à son tour de l’impunité du système quand il ne sera plus au pouvoir.

Cet acte fait de lui un vrai outsider du système Port-au-Princien, un parvenu de province qui brise le code de solidarité entre “hommes de pouvoir” en Haiti.

Car, depuis 200 ans, la règle est la suivante : On n’attaque pas les anciens corrompus pour ne pas réveiller de soupçon sur vous et les millions que vous comptez dilapider durant votre passage au pouvoir. Cela garantit l’impunité, à la fin de votre mandat.

Ainsi de suite, le pays et son peuple descendent aux enfers de la misère et de la pauvreté.

Alors, ceux qui cherchent à défendre les Vorbe feraient mieux d’attaquer les accusations. Sont-elles vraies ou fausses ? Ne sont-elles pas fondées?

Ne perdez plus votre temps à parler de PERSECUTION POLITIQUE. Car si quelqu’un a lessivé les caisses de l’État “grâce à la Politique”, si cette personne a toujours bénéficié de l’impunité “grâce à la Politique”, c’est normal que la justice puisse bénéficier un jour de tous les supports politiques nécessaires pour rétablir l’ordre et faire cesser cette stupidité d’homme au-dessus de la loi et/ou de l’État. Dans ce cas précis, il ne s’agit pas de “Persécution politique” mais d’une “Opportunité Politique” ou du moins d’une “Politique de persécution de personnes suspectées de corruption”, un acte juste pour le bien-être du plus grand nombre.

Et, cela servira d’exemple pour dissuader et calmer l’appétit des “Grands Mangeurs” qui se moquent de la misère des masses populaires défavorisées en Haiti.

Cyrus Sibert, 
#LeReCit @reseaucitadelle 
reseaucitadelle@yahoo.fr
25 Aout 2020
Whatsapp: +509-3686-9669
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