mardi 13 mai 2008

Analyse de Stanley Lucas sur la conjoncture

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'échec de René Préval (Part IX) Fin de l'acte I début de l'acte II

Stanley Lucas: centurionlucas@ gmail.com

Ericq Pierre a été rejeté par la chambre des députés. Nous avions annonce la couleur, espérant que certains comprendraient et éviteraient au pays ce cirque, mais non! Ce qui est étonnant dans ce jeu d'échec c'est que le maître du jeu est prévisible. La stratégie de René Préval n'a pas change, il est toujours en 1998 et s'oriente vers Janvier 1999. Préval a laissé partir les neuf sénateurs sans rien négocier, mis en place son CEP partisan, manipulé la loi électorale et travaille a l'élimination de la constitution de 1987. Dans ce jeu complexe il n'y a aucune règle, c'est un jeu sans gants ou tous les coups sont permis. Seulement les joueurs ambitieux sur la table souvent oublient les cris du dehors puisque l'appât de l'immédiat ne leur permet pas de défendre les intérêts nationaux. Essayons de voir clair.

Préval savait qu'Ericq Pierre ne passerait pas il a quand même forcé la note. Quel était l'objectif? La recherche du chaos? L'accélération de la dégradation de l'environnement politique? Dans quel but? A qui profiterait le crime? Préval qui renforcerait son pouvoir? Aristide? Depuis quelques temps les lavalassiens So Ann, Yves Crystallin, Coffy passe beaucoup de temps avec Préval. Jacques Edouard Alexis qui continuerait à avoir les rennes en main? Rappelons qu'Alexis a participé au rejet d'Ericq Pierre lors du vote d'aujourd'hui. Ericq Pierre marque la fin de l'acte I, Fritz Longchamp qui ne sera pas ratifié par le parlement débutera l'acte II. Il recevra le vote des députés mais sera rejeté par le sénat. Le pouvoir semble-t-il va reprendre les rues.

Au niveau du parlement c'est aussi la bataille de la succession. Alexis contrôle 20 des 51 députés qui ont rejeté Pierre, au niveau du parlement, il a son agenda politique. Ericq Pierre n'en faisait pas partie. Au sein de Lespwa c'est la révolte. Steven Benoît et deux autres députés ont été expulsés du CCP. Kelly Bastien et Joseph Lambert sont les compétiteurs d'Alexis. Bastien veut constituer le CCP en un bloc antinéolibéral et l'utiliser comme plateforme pour promouvoir ses ambitions politiques, il veut être premier ministre et président. Il en est de même pour Joseph Lambert qui grâce aux députés de Jacmel est très influent au sein du CCP. Lambert l'avait annonce "neg pap pote valiz anko".

Les 51 députés qui pour la plupart avait donné le vote de confiance à Alexis pour quinze mille dollars américains, selon les informations circulant dans la capitale, veulent un gouvernement Lespwa/Lavalas qui mettrait de coté les partis politiques et leurs représentations au parlement. La vision de cette équipe qui depuis 1994 veut construire un parti unique en Haïti n'a pas change. Ils sont opposés au dialogue, au pluralisme politique et à la démocratie.

Dans ce jeu macabre la souffrance du peuple Haïtien est ignorée. Les acteurs politiques au pouvoir au cours des six derniers mois ont montré qu'ils sont déconnectés avec la réalité du pays, des citoyens. Ce jeu d'intérêt personnel, de petits gains est dangereux pour le système qui est déjà corrompu jusqu'aux os. Le vent du changement s'annonce-t-il plus tôt que prévu?

Cette victime Ericq Pierre est un coup dur pour plusieurs raisons: la diaspora, le monde paysan, la compétence et faire rentrer Haïti dans l'ère de la globalisation. En moins de trois mois c'est le deuxième élément de la diaspora qui vient d'être victime. Je suis sur qu'Ericq comprend Boulos aujourd'hui. Les députés du groupe 51 n'aiment pas la diaspora, certains avaient qualifiés Ericq Pierre de "produit importé". Pourtant Haïti dans sa réalité vit de produits importés. Près de quatre vingt pour cent de la consommation locale est importée. Le groupe 51 antinéoliberal/ Lespwa/lavalas est dangereux pour l'avenir de la démocratie, la stabilité politique et le développement économique.

Le pays en dehors, le paysan, a été aussi victime dans ce rejet. Le traitement de l'acte de naissance des grands parents d'Ericq Pierre et par la suite de l'acte de naissance de ce dernier est une insulte pour les Haïtiens de la province. Neg yo di peyizan pa ladanl. Sur les 9.2 million d'Haïtiens, je suis certain que 80% d'entre eux ont ce problème similaire d'acte de naissance. Ces 51 députés qui viennent de la province devraient avoir honte d'avoir utilisé cette excuse, au lieu de s'assumer, pour rejeter Pierre. Nous savons tous l'état de nos bureaux d'état civil qui sont dans un état délabré.

La victoire de la médiocrité sur la compétence a encore une fois été confirmée aujourd'hui. Les arguments des députés du groupe 51, la qualité des interventions et du débat en sont une preuve palpable du règne da médiocrité qui sévit en Haïti. C'est aussi un indicateur des résistances que ceux qui veulent promouvoir des réformes et la modernisation de la politique Haïtienne auront à faire face. La bataille contre l'ignorance, la médiocrité et la corruption ne sera pas facile.

Haïti est en retard, au lieu de se mettre au travail les responsables politiques s'amusent à un jeu suicidaire incompréhensible. On a l'impression que ces hommes au pouvoir depuis plus de dix huit ans sont devenus fous. Quelque chose doit changer en Haïti.

jeudi 8 mai 2008

LA REVOLUTION (TRANQUILLE) HAITIENNE (178)( VF)


HAITI OBSERVATEUR. SEMAINE DU 7 mai 08.

Dr Gérard Etienne.

Il n’est pas ici question de soumettre notre lectorat à une étude philologique du terme de force .On peut bien soulever plusieurs hypothèses contredisant tout point de vue selon lequel Jean-Bertrand Aristide a été mis hors jeu et ne représente aucune menace pour le pouvoir en place. On pourrait même renforcer son argumentation en pointant du doigt l’oncle Sam qui ayant, dit-on, participé à la chute de l’ancien homme fort d’Haïti n’acceptera pas le retour d’un soi-disant ennemi américain dans un pays où tous les événements semblent se dérouler selon l’agenda des puissances et selon le plan des dinosaures lavalassiens qui voulaient absolument changer de capitaine .Pour tout ce beau monde l’après Aristide devrait orienter la « classe politique » particulièrement la convergence démocratique vers des objectifs qui signifieraient un nouveau style dans la façon lavalasssienne d’administrer les affaires de l’État depuis 1994 et aussi dans cette cynique manière de conditionner le peuple relativement à la présidentielle monarchique. Oui. Mais si on va jusqu’au bout de la réflexion, on était loin de changer l’ordre des choses au pays en confiant le pouvoir à un groupe d’hommes qui n’ont jamais eu la décence de mettre cartes sur table. A bien étudier faits et événements en Haïti on se rend compte de la pérennité de la méthode lavalassienne de gérer les Affaires d’un État colonisé, c’est-à-dire un État qui confie aux Étrangers non seulement la sécurité du pays,( voire celle du Président ) mais aussi le champ économique, d’autant plus que cet État n’offre aucune perspective économique vraiment nationale ,qu’il obéit passivement aux « directives économiques concernant les pouvoirs d’un gouvernement, les échanges et les flux de capitaux ( Banque mondiale et FMI Fonds monétaire international- , ) que les trois quarts de son budget dépendent de la mendicité et de la bienveillance de sa diaspora. Ainsi avec Préval nous sommes toujours dans l’orbite aristidienne. Et l’ingénieur intellectuel ( à ne pas confondre avec un diplômé d’Études supérieures, nuance) Ray Killick dans un texte paru sur le net et qui est une vigoureuse réponse à monsieur Ericq Pierre qui ose ajouter à la mystification du peuple en publiant dans le Matin du 6 mars un texte purement lavalassien (puisqu’il s’agit de la désinformation ) intitulé LES VAINQUEURS l’intellectuel met donc le flatteur en place en lui répondant avec lucidité et avec cette liberté intellectuelle que n’aiment pas les Aristidiens/ Prévaliens. On lit en effet dans le texte de Ray : « …le coco-macaque, le pouvoir à vie, la paix des cimetières, le « rouleau compresseur,» lavalasse, la victoire dans le mutisme de Préval, la petite foule devant le Parlement dont des employés de la Primature d’Alexis qu’on rassemble pour menacer, tout cela en cinquante ans a dû façonner le verbe de pierre. Ce verbe absurde où vainqueur est une position de pouvoir, pas plus, pour sûr!En effet Ericq Pierre nous confie « Aussi étrange que cela puisse paraître notre pays qui, au niveau international, est toujours classé parmi les perdants, est dirigé par une équipe de vainqueurs. En tout cas une équipe qui n’a pas l’habitude de perdre»


Bien sûr, on peut, à l’intérieur d’un système politique donné mettre en place un régime politique orienté vers le progrès .Remontons en 1946.On a connu avec Elie Lescot un type de gouvernent qui aura permis aux « Clairs » d’utiliser les principaux antagonismes
Épidermiques, surtout les principaux éléments de la culture orale qui, quand elle ne renvoie pas dos à dos les acteurs politiques créent entre ces derniers une certaine division selon les contingences de la conjoncture.


Cependant ce type de gouvernement allait être balayé par une équipe d’hommes qui tout en s’opposant au régime politique de Lescot allait permettre à l’État haïtien d’être moins exclusif dans le choix des gouvernementaux en mesure d’administrer le pays selon une vision relativement démocratique et des plans de développement conformes à nos ressources (culturelles, techniques, naturelles). D’où Dumarsais Estimé et plus tard Paul Magloire. Mais Estimé n’aurait pas pu donner au peuple haïtien un gouvernement progressiste sans un changement des mentalités. On a vu se développer de nouveaux rapports sociaux à partir desquels toutes les classes sociales se voyaient impliquées dans l’ascension fulgurante de la Patrie. Par ailleurs on peut parler d’un nouveau leadership avec Estimé dans la mesure où l’ancienne équipe dirigeante du pays se voyait substituée par une nouvelle dont les principes politiques traduisaient largement une nouvelle culture d’exécution car cette culture en plus d’amener le peuple à remettre lui-même en question certains paramètres du féodalisme ( comme le respect absolu du patron ou du bourgeois ) fournit à la bourgeoisie ( nationale, bien sûr ) et aux classes moyennes de nouveaux éléments dans les rapports de production ( à tous les niveaux )Et Paul Magloire assumera un leadership moins par la négation de cette culture à laquelle Estimé et son équipe auront obéi jusqu’au départ du Chef que par « cette attitude de politique privilégiant l’image du Chef.» On comprend pourquoi sans nécessairement parler de renversement idéologique, on peut démontrer qu’à l’intérieur d’un système politique donné peut bien exister un régime politique axé sur le progrès et non sur le terrorisme.

Tel n’est pas le cas avec René Préval. L’homme n’a ni un nouveau style qui l’aurait démarqué de son frère jumeau Aristide ni une vision nouvelle d’une Haïti libre de mener son destin comme elle l’entend en se basant sur ses propres ressources. Sauf qu’en confiant tant de postes prestigieux aux hommes et femmes d’Aristide, sauf qu’en laissant aux zélés partisans de l’ancien prêtre tout un espace où ça manœuvre selon les directives de leur chef, Préval renforce lui-même les forces aristidiennes très heureuses d’ailleurs d’obéir aux consignes de deux chefs .Mais pas de la même façon. Autant on respecte à la lettre décisions et les quatre cent volontés d’Aristide, sous peine de se faire exécuter (sur le terrain, les terroristes d’Aristide sont les plus rapides) autant on possède TOUS LES MOYENS pour intimider Préval et même de créer de sanglants événements démontrant la capacité de faire sauter le gouvernement. On peut donc poser la thèse selon laquelle a) le mouvement lavalasse n’a rien perdu de son approche terroriste ou terrorisante de la chose politique et b) que JBA serait vraiment hors jeu si et seulement si Préval était un homme libre, sans attache vraiment lavalassienne.

A la jeunesse et à tous les compatriotes qui luttent sincèrement pour un changement majeur en Haïti avec de nouvelles balises (Mgr Kébreau) nous disons de ne pas se tromper de cibles et de pas commettre les mêmes erreurs que nos politiciens traditionnels, penser qu’un seul homme ou qu’une seule femme peut doter Haïti d’un régime politique progressiste. Non. On peut y arriver avec de nouvelles équipes issues surtout des masses paysannes (dont les revendications en tant que productrices des biens de consommation peuvent créer chez elles une prise de conscience politique) et d’une jeunesse condamnée à l’exil et au chômage si elle ne se libère pas d’un ordre politique qui fait d’elle un groupe social qui ne peut pas défendre ses intérêts.

Dr Gérard Etienne.

Analyses de Stanley Lucas sur la conjoncture.

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'échec de René Preval (Part VIII) - Naje pou sotiStanley Lucas

Préval, l'homme têtu qui doit toujours avoir raison a choisi Ericq Pierre comme premier ministre désigné. Question de faire la leçon a l'OPL et d'autres parlementaires juges indépendants par rapport a l'exécutif. On sent l'absence de Gérard Pierre Charles le leader de principe de l'OPL. Les acrobaties continuent, rien n'est encore joue, Préval fait durer le plaisir. Hier soir dix sept sénateurs ont confirme le choix d'Ericq Pierre en attendant la formation du gouvernement et la présentation de la politique générale. Les seize sénateurs qui ont renvoyé Jacques Edouard Alexis ont vote pour Eriq Pierre. Youri Latortue qui s'était déplacé avait donne un mandat au Sénateur Hériveaux l'autorisant a voter pour lui en faveur de Pierre. Le fait marquant hier c'est que la plupart des sénateurs de Lespwa étaient absents. Ils étaient aussi absents lors du renvoi de Jacques Edouard Alexis. Quelques uns ont laisse la séance avant le vote, parmi eux le sénateur Roumer, le sénateur Nenel Cassy, le sénateur Céméfise et le sénateur Anacasis.

Rappelons qu'Anacasis et Cassy on signe le rapport de la commission d'évaluation de Pierre. Les deux sénateurs de Lespwa restes dans la salle lors du vote ont choisi l'abstention. Ce sont les sénateurs Lambert (SE)et Wilbert (PC). Rappelons selon les informations qui circulaient a Port-au-Prince deux sénateurs voulaient le poste de premier ministre: Joseph Lambert et Kelly Bastien. Ils sont aussi tous deux candidats a la présidence. Le sénateur Mathurin qui ne fait partie du groupe des seize a vote en faveur de Mr Pierre.

Pour cette étape la constitution requiert la majorité simple et la majorité absolue pour la prochaine. Certains sénateurs ne vont pas faire de cadeaux a Ericq Pierre, ils entendent avoir leurs représentants au sein du gouvernement et contribuer au programme. Sinon bye-bye. Cette affaire risque de durer.

Au cours des négociations avec différents secteurs Pierre a fait pas mal de promesses entre autres qu'il sera un premier ministre indépendant. C'est mal connaître Préval. Déjà, Pierre n'a aucune autorité pour former le nouveau gouvernement. Préval détient toutes les cartes, sans consulter Pierre il a décidé de garder des ministres incompétents du gouvernement Alexis, question de ne pas partager le pouvoir et de garder l'ensemble des portefeuilles stratégiques. Le sénateur Lambert qui fait partie du nouveau groupe CPP ou groupe Lespwa plus ont annonce les couleurs "ils ne porteront plus les valises" Quelle annonce! Jacques Edouard Alexis joue aussi avec ce groupe puisqu'il contrôle vingt députés a travers les largesses de son beau frère le ministre de l'intérieur sortant.

Au niveau de la chambre des députés plusieurs groupes participent au jeu: Fusion qui comprend 17 députés, l'OPL qui comprend 13 députés, le CPP qui a cinquante députés, le groupe des dix sept.

Le groupe des dix sept comprend cinq députés de l'Alliance, deux de Lavalas, trois de l'Union, trois qui ont abandonne Lespwa, deux du MPH, un de Komba. Ericq Jean Jacques président de la chambre des députés arrive difficilement a géré la situation il peut compter sur dix députés qui lui sont fidèles. Les grands ténors qui jouent avec le CPP sont Jacques Edouard Alexis, Joseph Lambert avec Kelly Bastien. Alexis veut nommer des gens a lui au prochain gouvernement et utilise ses députés en ce sens. Il en est de même pour Joseph Lambert. Au sein du groupe CPP vingt députés sont foncièrement opposés a Eric Pierre pour son association avec la BID. Selon eux pendant quinze ans Ericq Pierre a fait la promotion de la politique néolibérale. Ce groupe est oppose a ce plan. Beaucoup de députés perçoivent Ericq Pierre comme un élément importe qui ne comprend pas la réalité du pays. Un autre groupe de députés oppose a Pierre ont soulevé l'article 157 de la constitution qui dan son point cinq stipule " Pour être nommé Premier Ministre, il faut résider dans le pays depuis cinq (5) années consécutives" On assiste a une somalisation de la chambre des députés avec beaucoup de petits chefs incompétents et capricieux.

Une chose est certaine dans les deux chambres, la volonté inébranlable des parlementaires a avoir leurs hommes au sein du prochain gouvernement. Les parlementaires sont supporte par les partis politiques. Ericq Pierre n'ira nul part si Préval croit qu'il peut garder comme auparavant les ministères Stratégiques. De son cote Fanmi Lavalas "vle souse zo tou" ils ont dans une lettre officielle a Preval sollicite leur participation au prochain gouvernement "neg yo grangou"

Préval comme prévu dans son jeu continue avec l'Acte I, ceux qui ont compris essaient d'y mettre fin et empêcher la mise en oeuvre de l'acte II. Déjà les discussions montrent que Préval et Pierre ne sont pas sur la même longueur d'ondes. Les frustrations continuent de monter. Pierre fait de son mieux, lap gade si li kapab naje poul soti anvan reken palais ak plaman manje li pou rezon dives. Kanta reken sekteu prive monopole la. li gentan mete ampil van nan vwal Eriq Pierre. Le roi est mort vive le roi se sa ki slogan neg yo

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'échec de René Préval (Part VII) - Situation compliquéeStanley Lucas


Les chances de ratification d'Ericq Pierre sont de plus en plus minces, il semble qu'il ne sera pas ratifie par le parlement pour des raisons multiples. Il ne fait pas partie d'aucun mouvement politique en Haïti, il n'a pas participe a la lutte pour la démocratie et est bénéficiaire du "bourik travay chwal galonnen" grâce a son amitié personnel avec le président. Les partis politiques et les parlementaires ont de la difficulté a avaler la pilule. La "calotte" donnée aux parlementaires de l'OPL lors de la nomination de 1998 après la dissolution du parlement le 11 Janvier 1999 est vivante. Du cote technique les parlementaires pour renvoyer Ericq Pierre parlent de l'article 157.3 de la constitution ayant rapport a la résidence. Ampil pale pou we kijan yap koule misye Pierre. Le président du sénat est a New York depuis Vendredi et d'autres sénateurs sont en voyage. La commission du sénat chargée de considérer le dossier de Pierre est présidée par un exécutant de Préval au Sénat le sénateur Michel Clérie qui en général prend ses ordres du palais. Quelqu'un au palais a demande aux sénateurs de Lespwa de temporiser Les négociations n'avancent pas, Préval n'est pas presse, il veut renvoyer après le 8 Mai les neuf sénateurs de deux ans malgré l'accord du 12 Janvier 2008. Le sénateur Joazile qui a seulement neuf mois en fonction semble ne pas être concerné. Dans son jeu d'échec avec les partis et les parlementaires Préval ne veut rien concéder. Fok li pran toute! Ericq Pierre a obtenu le support du groupe de Bourdon, le secteur des affaires proche de Préval qui contrôle les monopoles en Haïti. Pierre a rencontre les seize sénateurs, le groupe de la Grande Anse aucune promesse n'a été faites. Il ne peut rien négocier voir concéder, Préval a toutes les cartes en main. Lors de la rencontre avec les seize senateurs une modification du DSNCRP a été sollicitée. Le programme du prochain gouvernement n'est pas clair, la "distribution" des ministères est aussi bloquée. Préval veut garder les douze ministères clefs, ce qui est inacceptable pour la majorité des partis sauf l'Alliance et l'Union, les deux partis politiques qui ont évité le deuxième tour a René Préval lors des élections de 2006. Les parlementaires ne voient aucune différence entre Alexis et Ericq Pierre. De plus en plus on perçoit Préval comme faisant du problème et non de la solution. Alexis tout en gérant les affaires courantes a forme son parti politique qui n'est pas encore enregistre au ministère de la justice. Il a demande a ses députés, Stevens Benoît en tête, de bloquer la ratification d'Ericq Pierre. Il semblerait que Pierre, conseiller au bureau de Préval, serait a l'origine de blocage de fonds de la BID, ce qui a sabote les efforts d'Alexis. C'est une information a confirmer. Pierre serait aussi a l'origine du blocage d'un projet de construction de dix complexes administratifs dans les départements. Ce projet de dix sept millions approuve depuis 2006 par la BID n'a pas été mis a exécution, Haïti paie des intérêts sur les dix sept millions. Pierre a essaye de lancer avec les dix sept millions, sans succès, un projet personnel au niveau de la présidence pour montrer au maître Préval sa capacité de délivrer.

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'échec de René Préval (Part VI) -

Eriq Pierre II a des difficultésStanley Lucas La nomination d'Ericq Pierre ne fait pas l'unanimité au parlement et au sein des partis politiques. Ericq Pierre n' arrive pas jusqu'a présent a obtenir les votes nécessaires pour confirmer sa nomination, la situation traîne et semble-t-il va traîner. Les difficultés sont politiques, techniques et économiques. Venant de la BID il est perçu comme un agent de la politique néolibérale, Joseph Jasmin et René Préval ont monte un bloc antinéolibéral au niveau de la chambre des députés oppose au plan de la BID, de la Banque Mondiale et du FMI résume dans le document de réduction de la pauvreté présente récemment par le ministre de la planification DSNCRNP. Au niveau technique doit-il avoir la décharge comme employé de la BID charge de gérer les dossiers comme conseiller du président Préval? Son rôle dans les prêts? L'exécution des projets de la BID? Est-il en faveur d'Haïti ou de la BID? Je ne parlerai de la question de l'acte de naissance que Préval a essaye de diluer sans réussite. Deux types de négociations sont en cours selon les informations qui circulent. D'une part les négociations d'Ericq Pierre menées par lui et ses proches, on cite Jean Claude Fignole et Michel Soukar, c'est a confirmer. Les négociations de Préval conduit par Préval. Affaiblit par les manifestations Préval voulait retirer la pression sur lui pour manœuvrer, contourner les difficultés a nomme Ericq sans être convaincu. Ericq est soutenu par le secteur prive des monopoles qui a refuse Bob Manuel. Dans la tête de Préval il n'y a pas de négociations réelles, il veut tout garder pour lui. Les partis veulent une coalition, les élus veulent un partage du pouvoir pour que le gouvernement reflète la composition du parlement. Préval, appliquant sa stratégie du jeu d'échec, fait durer le jeu. Dans la tête de Préval il n'y aura pas de négociations, il reprend le jeu de 1998. En 1998 Alexis désigne a passe la première étape du parlement avant d'entamer la seconde étape Préval dissout le parlement en Janvier 1999. Ericq Pierre avait participe au jeu de la dissolution, les parlementaires de l'OPL de 2008 n'ont pas oublie et ne l'ont pas pardonne d'avoir accepte de violer la constitution en 1998 en acceptant d'être nomme au poste de premier ministre alors qu'il savait que ce droit constitutionnel revenait a l'OPL comme parti majoritaire de l'époque et non a lui. Le mauvais calcul de Préval est que en 2008 Washington ne permettra pas la dissolution du parlement. Dans son jeu d'échec Préval veut garder quelques un des ministres incompétents qui n'ont rien délivré pendant deux ans, question de ne pas négocier et de retenir des postes dont il aura le contrôle direct. Au niveau des partis et du parlement l'idée est contraire tout est négociable sauf les portefeuilles des affaires étrangères, des finances et des relations avec le parlement. La fusion veut la justice et l'intérieur, l'Union veut l'agriculture et l'environnement, l'alliance veut garder le commerce et prendre les affaires sociales, Fanmi Lavalas n'est pas clair dans ses demandes mais semblerait vouloir les travaux publics. Préval veut garder l'ensemble des ministères stratégiques et veut concéder les affaires sociales, la sante, le commerce, les sports, l'éducation. Dans cette faire les négociations de Pierre ne sont pas sérieuses, c'est Préval qui va tout décider, il sait que cette fois il ne pourra pas faire avaler la couleuvre aux autres. Le temps passe, aucune négociation sérieuse n'a été entamée. L'objectif de Préval est échec et mat et enterre les autres une fois pour toute. En attendant Ericq Pierre semble être l'acte I du scénario, d'autres attendent leur tour Manuel, Longchamp, Rouzier. Le pays pourra-t-il attendre René Préval?

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'échec de René Préval (Part V) - Ericq Pierre II

Stanley Lucas

La montagne a accouche une souris et c'est voulu. René Préval après les consultations sait qu'Ericq Pierre ne sera pas accepte comme Premier Ministre désigné par les parlementaires, il l'a quand même nomme. Pourquoi? Préval est-il de mauvaise fois? Selon le nouveau plan de René Préval, il est prêt a faire traîner les choses. Comme en 1998, il est prêt a envoyer des candidats qui ne seront pas ratifie, comme d'habitude c'est le jeu d'échec de Ti René, tout ou rien. C'est un jeu machiavélique dont l'objectif est d'affaiblir le pouvoir Législatif. Les priorités de Préval sont politiques et n'ont rien a voir avec la vie chère: affaiblir le parlement, organiser des élections truquées et se débarrasser de la constitution de 1987 sont prioritaires. En nommant Ericq Pierre, Préval retire la pression nationale et internationale sur lui et le transfère au parlement. Les parlementaires pour les raisons diverses doivent réagir rapidement sans laisser traîner les choses, et retourner la balle dans le camp de Préval. Pour les parlementaires en fonction le temps n'est pas aux interviews, mais a une considération rapide du dossier d'Ericq Pierre déjà rejeté par le parlement en 1999. Des parlementaires de plusieurs partis dont l'OPL, qui avait la majorité en 1998, n'ont jamais pardonne a ce dernier d'avoir viole la constitution et les principes démocratiques du fait qu'il avait accepte, comme supporter de Préval, d'être désigné comme premier ministre alors qu'il savait que le président n'avait pas la majorité au parlement. En plus de son support inconditionnel a Préval, les parlementaires questionnent les performances techniques de Pierre, puisque selon eux sur 22 projets de la BID en Haïti deux seulement ont eu un impact sur les citoyens. D'autres parlementaires accusent Pierre, comme employé de la BID, d'être un agent du projet néolibéral. Au niveau local Pierre est un proche du club Haïtien des monopoles connu sous l'appellation de groupe de Bourdon qui l'a recommande. Les membres du groupe de Bourdon seront a Washington cette semaine pour faire la promotion de leur poulain qui va les aider a renforcer leur position économique mais surtout a prendre possession de la TELECO dans les mois a venir.

Le jeu d'échec de Préval continue Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'echec de Rene Preval (Part IV) Stanley Lucas

Près de douze jours après le renvoi d'Alexis, le jeu d'échec de René Préval pour contrôler la primature et les ministères stratégiques continue. Préval n'est pas presse, sa date limite semble être le 15 Mai. Cette fois-ci le jeu est difficile les acteurs ont bien apprit leur leçon. L'échec et mat traditionnel de Préval tarde. Frustre, Préval s'oriente pas a pas vers des choix antidémocratiques qui risquent de lui retomber sur le nez. Aujourd'hui il a envoyé des hommes armes faire des menaces sur les représentants des partis politiques. Ou en sommes nous avec le jeu d'échec des discussions entre René Préval et les autres acteurs? Ericq Pierre, Jacky Lumarque, Philippe Rouzier ne font plus partie de la liste. S'ils étaient désignés ils ne recevraient pas le vote au parlement pour des raisons diverses. Les raisons avancées par différents secteurs au parlement, ils ont participe à la préparation et exécution de la politique néolibérale des gouvernements lavalas/lespwa précédents, ils sont trop proches de Préval et du secteur des affaires qui a le contrôle du palais, un d'entre eux a participe a la dissolution du parlement en Janvier 1999. Ce consensus au niveau des deux chambres concernant ces trois individus est ferme. L'ancien ministre de la planification Jean Max Bellerive n'est plus sur la liste, il manque de support politique. Le président a un nouveau poulain mais il n'arrive pas a deposer son nom sur la table, je ne vais pas révéler son nom aujourd'hui. Il est un agronome originaire de Camp Coq du Limbe, se nouvo zel sapat Préval. Réunion avec les partis
Préval se réunit individuellement avec les partis mais aussi déploie des efforts extraordinaires pour empêcher que les partis parlent entre eux. La politique diviser pour régner, c'est incroyable que les partis politiques se laissent prendre a ce jeu. A chaque choix de premier ministre on parle toujours de la nécessité d'un technicien a ce poste politique. La remarque est que les techniciens n'ont jamais délivré au cours des dernières années. Cet argument est soutenu par le secteur des affaires proches de Préval. Ce secteur a aussi accès aux ambassades et font de leur mieux pour vendre aux étrangers l'idée que le premier ministre doit être un technicien et non un politicien. Le secteur prive de Préval a sous son contrôle une brochette de techniciens a qui ils ont rendu des services au cours de quinze dernières années. Ces services sont des postes de consultants a une banque spécifique ou deux associations connues du secteur prive leu sa pa bon. Une fois nomme Premier Ministre ou ministres, ces officiel ont des dettes par rapport aux proches de Préval qui sont dans le secteur des affaires. Une fois au pouvoir ces dettes sont payes par ces techniciens sur la forme de monopoles, des contrats de l'état sans appel d'offre oubyen appel d'offre amba tab, ect.. Ces hommes du secteur des affaires proches de Préval bloquent les candidats politiques qui ont la compétence pour occuper le poste de premier ministre a travers les conseillers qu'ils ont place au palais. Il existe un accord tacite entre eux et Préval sur le fait qu'ils gèrent les questions économiques et Préval les questions politiques, epi toute neg ap byen mennen... Lors d'une réunion un chef de parti frustre par les manipulations de Préval a laisse la réunion, Préval a du se lever pour le chercher. Les arguments de Préval et de son secteur prive, il faut un technicien, les partis ne sont pas d'accord. Il faut un leader politique compétent. Préval voudrait que les partis forcent leurs parlementaires a adopter cette position. Réunion avec les parlementairesDepuis la démission de Jacques Edouard Alexis le vent de la division souffle au sein du groupe des parlementaires de Lespwa. Pour solidifier le groupe Préval est revenu avec le slogan antinéolibéral. Le groupe comprend 34 députés et l'ancien ministre du parlement Joseph Jasmin les alimente pour Préval. Ils sont contre les programmes du FMI et de la Banque Mondiale. Ce qui voudrait dire qu'ils sont contre le programme de réduction de la pauvreté présenté par le gouvernement haïtien aux bailleurs de fonds. Ils veulent la nomination d'un gouvernement antinéolibéral. Ils ont propose des députés aux postes de ministres. Avec un budget qui dépend a 62% de l'extérieur je me demande comment gres kochon an pral kwuit kochon an. Cette approche de Préval est-elle une façon pour forcer la communauté internationale a remplacer encore plus le gouvernement Haïtien dans la prise de ses responsabilités? Au niveau du sénat rien n'a change. Le sénateur Clérié est toujours le fer de lance de René Préval et aussi celui qui fait le pont entre le sénat et le secteur des affaires proche de Préval qui en général joue toujours un rôle clef dans la mise en place des gouvernements en Haïti. Le sénateur Kelly Bastien de Lespwa, président du sénat a choisi le camp de Préval. Le groupe des seize sénateurs est reste unifie et attend. La populationLa population s'impatiente, la vie chère continue de faire son chemin. On va assister a une remontée des embarcations dangereuses en haute mer vers les Bahamas et les Etats Unis ce qui probablement provoquera l'arrivée bientôt a Port-au-prince des émissaires de Washington pour dire que ce jeu de Préval a assez dure. Vingt citoyens Haïtiens ont péri hier sur les cotes bahaméennes. Les jeunes, les syndicats sont prêts a reprendre la rue, la répression gouvernementale et lavalasienne ne pourra pas les arrêter. Il faut faire vite avant que la situation ne se dégrade, ce que semble vouloir chercher René Préval. Si la rue reprend ses droits nous risquons de voir des manifestations jamais enregistre en Haïti depuis 1986. Dans ce contexte la, la MINUSTAH sera le dindon de la farce.

mardi 6 mai 2008

Incident majeur entre la MINUSTAH et le (RCPN) Regroupement des Correspondants de Presse dans le Nord.


Le RCPN (Regroupement des Correspondants de Presse du Nord) encourage ses membres à boycotter le séminaire de formation de la MINUSTAH qui sera tenue du 06 au 07 mai 2008 au Cap-Haïtien pour protester contre la décision de Vicky Delore NDJEUGA, Officier Régional de Communication d’inviter le Maire Michel Saint-Croix à présenter le mot de bienvenue.

La RCPN qualifie d’affront et de provocation la décision du responsable de la MINUSTAH, vu que tous ceux qui résident dans le Nord, encore mieux, les responsables de l’information et de la communication de la Communication de la mission onusienne sont informés du comportement agressif du Maire Saint-Croix à l’endroit des journalistes et des média locales, récemment à l’encontre de Radio Atlantique.

De plus, pour un séminaire titré : Médias et droits de l’homme, on comprend mal qu’un maire qui se livre publiquement à des actes de violation systématique des droits humains soit invité à présenter les mots de bienvenue.

La RCPN qualifie de mépris une telle décision et en profite pour dénoncer le silence complice des missionnaires de l’ONU et d’autres agences dites de renforcement du système démocratique haïtien face aux abus du Maire de la ville du Cap-Haïtien.

Le Regroupement des Correspondants de Presse du Nord (RCPN) appelle ses membres à ne pas participer à aucune activité qui viserait à légitimer un bourreau.

Telle est succinctement la situation qui oppose la RCPN et le Bureau Régional d’Information et de Communication Publique.

Aux dires de Curtis Eyma représentant du syndicat de journaliste : Les membres de RCPN ne participeront pas à ce séminaire qui s’il était conçu en fonction de la réalité de la zone, apporterait des outils utiles au renforcement de la presse locale.

On se pose de plus en plus de question sur les intentions de la MINUSTAH. Car aucun des actes de bastonnades et de violation systématique des droits des citoyens n’a été rapporté par son service de communication. De plus on ne laisse passer aucune occasion pour leur offrir une tribune légitimant ainsi leurs dérives.

Dans une lettre adressée à plusieurs journalistes capois, le bureau Régional de l’Information Publique et de Communication de la MINUSTAH salue le courage des journalistes et les convie à une série de séminaires de formation qui auront lieu au Centre Multimédia de Cap-Haïtien du début de mois de Mai à la fin du mois d’Août 2008.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
6 Mai 2008.

lundi 5 mai 2008

Broken Democracy

by James Morrell, director of project, 2008-05-02

Paper presented at opening of Haiti Study Group, April 29, 2008, held at Brookings Institution, Washington, D.C.

During the past year, President Préval has embarked on a path of impeding elections, undermining parliament, and challenging the constitution. These acts have constituted a major distraction from far more urgent priorities posed by the economic emergency.

Below we outline five areas of concern.

1. Presidential challenge to the constitution

On October 17, 2007 President Préval gave a speech calling the Haitian constitution the most destabilizing political element in Haiti, singling out its ban on consecutive presidential terms. Under the present constitution, Préval's term ends in 2011. Because he was previously president, he would be ineligible to run again. In calling for changes to the constitution, President Préval left open the possibility of avoiding the lengthy amendment process prescribed by the constitution in favor of some quicker method.

2. Failure to form the Permanent Electoral Commission

On December 3, 2006, local elections were successfully held and local government officials were elected. This for the first time in many years made it possible to choose local councils which could nominate a Permanent Electoral Commission. Elections for these councils are the government's responsibility. Haitian political commentators expected that the electoral commission emerging from the councils would be pluralistic, reflecting the variety of parties at the local level. The elections have never been held, however, and instead President Préval assembled a new temporary electoral commission whose members are assumed to be beholden to him.

3. Loss of integrity of electoral mechanism

In December 2007, a well-regarded manager, Jacques Bernard, who successfully administered Haiti's elections in 2006, was reappointed administrator of the electoral commission. In January 2008 he resigned when President Préval put in new bylaws eliminating his authority. The loss of Bernard was a major blow to the prospects for free and open elections.

4. Failure to hold senatorial elections

On January 11, 2008, the terms of a third of the senate technically expired. The elections had not been held because of the disarray noted in numbers 2 and 3 above. With the loss of a third of its membership, the senate's quorum would be threatened; however, in this bicameral legislature the House of Deputies cannot function alone, so the threat to the senate was a threat to the entire legislature. A compromise was reached to leave the last third of the senators in office until May 9, 2008.

5. Expulsion of senate vice-president

On March 18, 2008, a propaganda and pressure campaign personally orchestrated by President Préval culminated in a senate vote to expel the vice-president of the senate.

This was Sen. Rudolph H. Boulos, elected overwhelmingly from the Nord-Est Department in 2006. (He is also a founding member of the Haiti Democracy Project.) The vote was illegal because the constitution forbids the senate from expelling members. Nevertheless, such a lynch atmosphere developed that Senator Boulos had to immediately flee Haiti to avoid arrest and likely mistreatment in jail. President Préval considered him a rival.

The Haiti Democracy Project is deeply concerned that Haiti maintain a free parliament, repeat its accomplishment of free and fair elections, and uphold the constitution. Together these institutions embody a certain consensus of the society even when opinion turns against the president, as it has today. With the legitimacy of the government rapidly declining, Haiti finds itself unable to cope with the humanitarian emergency of high food prices. Our goal is a government capable of channelizing the deep and justified grievances of the people into the arenas of resolution provided by the constitution. Again and again we have seen in Haiti that elections denied or distorted have triggered deeper upheavals of the people so disenfranchised. This political destabilization will add fuel to the fire of popular protest over economic issues that has spread so alarmingly in Haiti's major cities.

dimanche 4 mai 2008

La mairie du Cap-Haïtien impliquée dans un scandale de fonds collectés aux Etats-Unis.

Les hommes de main du Maire Michel Saint-Croix terrorisent la ville du Cap-Haïtien


Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Cap-Haïtien, Haïti
48, Rue 23 -24 B
reseaucitadelle@yahoo.fr, reseaucitadelle@gmail.com
www.reseaucitadelle.blogspot.com


Près d’un an après notre article Quelle transparence dans la collecte des dons de la diaspora haïtienne?- (Article republié au bas de ce texte), la population capoise et de la diaspora haïtienne ne cessent de se poser des questions sur la façon dont les fonds collectés aux Etats-Unis ont été utilisés. Toujours pas de rapport. Le Maire Michel Saint-Croix refuse de présenter un bilan exhaustif sur la provenance et l’utilisation des dons de ressortissants haïtiens originaires du Nord qui résident aux USA en faveur de la ville du Cap-Haïtien.


Le journaliste Hervé Bastien, de Miami étant, ne cesse de réclamer des explications. Les capois de la Floride qui avaient collecté plusieurs dizaines de milliers de dollars se plaignent. Toujours pas de rapport et le Maire Michel Saint-Croix ne veut plus en entendre parler.


En décembre 2007, sur Radio Vision 2000, à l’Emission Invité du Jour, le Maire Saint-Croix avait catégoriquement refusé d’admettre que les fonds collectés font partie des biens de l’entité étatique qu’est la municipalité. D’autre part, on ne sait pas où sont passées les voitures collectées au profit de la Mairie.


En plus des cas d’intimidation et de violation systématique des droits de plusieurs citoyens, dont une marchande battue gravement et hospitalisée, le Maire cherche par tous les moyens à réduire au silence ceux qui insistent à demander des comptes. Il ne rate aucune occasion pour attaquer la presse locale et proférer des menaces. Il accuse les correspondants de RCPN (Regroupement de Correspondants de Presse du Nord) d’encourager la population à la désobéissance civile et cherche à soudoyer certains propriétaires de médias afin de garder le silence sur ses activités ombrageuses.

Le niveau de vie des membres du cartel explique tout. Des fonds de la Mairie seraient détournés au profit de l’enrichissement personnel de proches. Après une année à la tête de la Mairie du Cap-Haïtien, les maires construisent, dit-on, des maisons luxueuses du coté Morne Rouge, un quartier résidentiel à l’entrée de la ville.


Toujours pas de loi sur le fonctionnement des collectivités. L’assemblée communale ne fonctionne pas. Les capois sont pris en otage par des hommes tous puissants qui agissent à leur manière. Ces dirigeants poussent leur audace jusqu’à constituer une force armée municipale qui se livre à des actes de bastonnades quotidiennement. On se demande encore une fois : A quoi sert l’U.L.C.C. (Unité de Lutte Contre la Corruption) ?

Lisez notre texte : L’ULCC, un écran de fumée au service des corrompus au pouvoir ?

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
3 Mai 2008

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Quelle transparence dans la collecte des dons de la diaspora haïtienne?

L’actualité dans la ville du Cap-Haïtien met face à face le journaliste Cyrus Sibert et le Maire Michel Saint-Croix. Les informations parvenues jusqu’à nous de la diaspora nous avaient signalé le lancement d’une opération de collecte de fonds aux Etats-Unis recommandée par le Maire Lavalas de la ville du Cap-Haïtien lors de son passage aux Etats-Unis. Hervé Bastien, animateur de Radio à Miami est donc mandaté en ce sens. Il est autorisé à collecter des dollars et des équipements qui desserviront la ville du Cap-Haïtien. Un projet qui n’a pas été annoncé. Une collecte de fonds au nom de la ville du Cap-Haïtien qui échappe au contrôle des institutions étatiques et de l’opinion publique.


Se rappelant la finalité de la fameuse opération de collecte de fonds organisée en 1991 par une organisation Lavalas dénommée VOAM (VOYE AYITI MONTE), opération qui était destinée à enrichir des particuliers corrompus, au nom du changement et le progrès, exploitant sans scrupules le sentiment d’appartenance de nos frères et sœurs de la diaspora, ces expatriés nostalgiques, qui malgré toutes les charges financières, trouvent toujours quelques choses à envoyer, en signe de solidarité et comme preuve d’amour pour la terre natale, nous nous sommes faits le devoir de demander des comptes, et sur les ondes de Radio Kontak Inter 94.9 FM, nous avions sommé le Maire Michel Saint-Croix de s’expliquer sur la question.


Une initiative mal comprise par le Maire Lavalas qui n’arrive pas jusqu'à présent à se démarquer de la logique de pouvoir Lavalas, à savoir : le pouvoir élu s’exerce aux mépris des droits civils et politiques ; le chef charismatique n’a de compte à rendre à personne ; il est tout puissant et au-dessus des institutions. En ce sens, sur les ondes de Radio Vénus FM 104.3, le Maire Michel Saint- Croix, à l’occasion de la fête des mères nous a attaqué ouvertement. Renouvelant son intention de procéder à notre arrestation et qualifiant Elusca Charles de l’OPL et Cyrus Sibert de deux salops. Toujours dans sa logique de pouvoir absolu, le Maire est allé fermer un chantier qui visait à ériger des murs de sécurité pour le Port de la ville. Malgré les remarques du troisième membre du cartel, Fritz Joseph, qui avait pris part au lancement des travaux alors que Michel Saint-Croix était aux Etats-Unis, les travailleurs ont été sommés de quitter les lieux sous la menace des armes des hommes du Maire principal.


Faut-il signaler que l’initiative de clôturer le Port est prise selon les recommandations des inspecteurs américains qui supervisent le Port de la ville. En regard au code ISPI, il faut renforcer la sécurité du côté de la rue 24 Boulevard, en face de Septen Théâtre, un lieu de passage suspect, utilisé par les contrebandiers et les trafiquants de drogue. Le Ministre de l’intérieur et un membre de cabinet du secrétaire d’Etat à la sécurité publique ont du faire le déplacement au Cap-Haïtien pour calmer le Maire Michel Saint-Croix.


Afin que nul n’en prétexte cause d’ignorance, nous publions ce texte. Nous réitérons la demande de transparence dans les activités de l’administration communale. Les ASEC (Assemblée Section Communale) et AV (Assemblée de Ville) ne sont pas encore en fonction. Les Maires sont sans contrôle. La guerre contre la corruption lancée par le Président Préval à l’occasion de la fête du drapeau, le 18 mai dernier doit s’étendre aux mairies. Les fonds collectés dans la diaspora, au nom de la ville du Cap-Haïtien, ne doivent pas servir à financer les amis et partisans Lavalas qui ont pris l’exil volontairement et qui sont coincés aux Etats-Unis, sans un sou, le savoir-faire et le travail étant là bas les conditions de bien-être.


Les intimidations du Maire Michel Saint-Croix ne nous ferons pas reculer. Même quand Brignol Lindor nous rappelle l’assassinat d’un journaliste aux prises avec un maire Lavalas sous la présidence de Préval, même quand en moins de deux mois trois journalistes ont été assassinés en Haïti, nous continuons d’exiger transparence dans la Gestion de la chose publique. Alors que le Président de la République parle de lutte contre la drogue et de guerre contre la corruption, les multiples tentatives contre la sécurité du Port de la ville du Cap-Haïtien et le refus de transparence sont de mauvais signes. Elles témoignent des contradictions entre les discours pour la consommation internationale et la Gestion réelle des dossiers sur le terrain, elles commandent la vigilance citoyenne et la nécessité d’une Presse Libre et courageuse.
Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
30 Mai 07.

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Cap-Haïtien - Attention à l’AUTORITARISME MUNICIPAL.


Comme dans toutes les autres villes du pays, le nouveau cartel de la Mairie de la ville du Cap-Haïtien applique des mesures impopulaires pour libérer les trottoirs des marchands du secteur informel qui transforment la ville du Cap-Haïtien en marché public. Les membres du nouveau cartel Lavalas qui s’étaient opposés au maire Aspil Fleurant quand durant la transition on voulait mettre de l’ordre dans la rue, sont très actifs dans l’application de ces mesures drastiques allant jusqu’à des comportements arbitraires et hors normes pour forcer les marchands à laisser la rue aux voitures et les trottoirs aux piétons. Un miracle de la prise de pouvoir ! Parce qu’avant on tenait mordicus à dénoncer Aspil Fleurant de Maire-Assaillant-pro-bourgeois qui agit dans les intérêts du secteur privé. Michel Saint-Croix, l’actuel maire Lavalas était à la tête des manifestations de soutien aux petits-marchands. On en profitait pour réclamer le retour de Jean-Bertrand Aristide : Titid ou la mort !

Bref, les nouveaux maires sont raisonnés. Ils agissent, disent-ils, dans le but de ‘‘rénover’’ la ville du Cap-Haïtien. Cette ville qu’ils promettaient d’incendier, il y a trois mois, si le résultat des élections n’était pas en leur faveur. Dans un tour magique, Attila est devenu Cicéron.

Mais attention ! Haïti est un pays qui a le malheur de voir les intellectuels, les élites, dans des moments de délire, appuyer l’arbitraire jusqu’à instaurer la dictature. Duvalier et les intellectuels de l’indigénisme de l’école les griots, Aristide et les intellectuels de gauche, sont des exemples effrayants. Des intellectuels de la démocratie étaient tellement contents du mouvement populaire qui propulsait le petit prêtre de La Saline, qu’ils avaient baissé leur garde jusqu’à qualifier le supplice du collier (père Lebrun) de ‘‘nécessité historique de justice sociale’’. Au Cap-Haïtien, nous autres du secteur démocratique, disons attention au TOTALITARISME MUNICIPAL. Les mesures doivent être prises et appliquées suivant les normes, dans le cadre des lois régissant le fonctionnement des municipalités.


Les lavalassiens au pouvoir, à la tête de la mairie, sont connus pour leur participation dans des actes de violation des droits humains. Au moins, un d’entre eux, prenait part aux violences organisées contre les marches pacifiques de 2003. Ils ont une pratique de violation systématique des droits humains.

Le Conseil d’Administration de la Section Communale du Cap-Haïtien, présidé par Gracius Laguerre du Parti Fanmi Lavalas, arrête des citoyens sans mandat pour les emprisonner dans le local de l’Ecole professionnelle de la zone transformé en caserne et en garde à vue. ‘‘Jo’’ ainsi connu, résidant de la 22 M , en a vécu les agissements du nouveau cartel. Des citoyens nous signalent une patrouille, nocturne organisée par les hommes de Gracius Laguerre regroupés au sein d’un gang appelé ARMEE SO PLAKE. Ce qui rappelle les DKW, les voitures de la police politique de François Duvalier.

L’élection de ce cartel Lavalas à la faveur des fraudes électorales du 3 décembre dernier représente une menace pour le site touristique Labadie. Un gang à proximité d’un site touristique…

C'est pourquoi nous attirons l'attention de l'opinion sur la nécessité d'exiger à ce que les décisions de la mairie doivent être légales et administratives. L’équipe qui accompagne le cartel dans l’application de ces décisions ne doit pas être composée de repris de justice, de voleurs connus, ni de criminels. Les biens doivent être saisis suivant les normes et dans la légalité. La mairie doit respecter la vie privée des gens et ne pas se comporter en tout puissant, agissant à la place de la police, de la justice, ...

Malheureusement, on nous signale des cas où des biens saisis par la mairie on été appropriés par des membres de la sécurité communale. On peut facilement observer des hommes de la mairie dégustant la nourriture saisie des mains d’une marchande, on se livre au partage des fruits, des légumes et d’autres biens saisis comme des pirates se régalent de leur butin. Dans ces conditions, on peut vite comprendre que souvent des petits marchands sont violentés par des hommes de la mairie dans le seul but d’augmenter le butin. Des gens de la mairie, nous signale-t-on, se livrent au contrôle des vêtements. Les porteuses de jupes jugées trop courtes sont harcelées et humiliées en pleine rue.

Un propriétaire terrien qui au début supportait le cartel jusqu’à aller lui présenter ses félicitations, est aujourd’hui déçu. Son terrain a été qualifié, illégalement, de propriété de l’Etat par le Maire Michel Saint-Croix. Ce dernier ignore les décisions de justice confortant le droit de propriété de la famille Pierre-Louis et menace d’arrêter le représentant des héritiers s’il persiste à réclamer des spoliateurs dédommagements.

Ce n’est pas sans raison qu’on assiste à une augmentation de cas de dépossession forcée. Partout dans le Nord c’est le dechoukaj des terres. On envahit des champs agricoles pour construire des maisons et tout cela avec les complicités de policiers qui en reçoivent portion.

Même quand le Maire Michel Saint-Croix promet de nous ‘‘arrêter’’, nous continuerons à jouer notre rôle de contre pouvoir. Nous continuerons de rappeler son passé ; de suivre le caractère légal de ses décisions ; de dénoncer le caractère arbitraire des ses faits et actes, tout en surveillant le respect des droits des petits marchands qui sont eux aussi des personnes physiques dépositaires de droits et de devoirs. Nous n’avons pas comme d’autre à appuyer des autorités, dans un pays avec un Etat au passé liberticide. Nous ferons notre travail de contre pouvoir, promoteur des droits civils et politiques, défenseur de la veuve et de l’orphelin. Car la démocratie haïtienne se renforcera par la vigilance citoyenne et le courage de la presse et des militants des droits humains. Si l’absence de casier judiciaire facilite la prise du pouvoir par des délinquants et les trafiquants de drogue, la presse continuera à rappeler les crimes et les délits commis ; les victimes en sont les premiers témoins.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti (07 mai 2007)

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lundi 3 décembre 2007

L’ULCC, un écran de fumée au service des corrompus au pouvoir ?


Le lundi 19 et le mardi 20 novembre 2007, dans un effort de communication, l’ULCC (Unité de Lutte Contre la Corruption), supportée par la MINUSTAH a organisé une série de séminaire-conférence-débats sur son travail, son cadre légal et la corruption en Haïti.

Le directeur des opérations Ernst Chalumeau accompagné du responsable des relations publiques Tony Bellevue ont fait une belle présentation sur la situation du pays, la corruption, ses conséquences, les difficultés et les défis à relever. Au local de Lakou Lakay à Milot, nous avions pris part aux activités que nous jugeons constructives puisqu’elles ont permis aux participants, représentants de la population de poser les problèmes et surtout de plaider en faveur de la route de Milot.

Sur le gouvernement Aristide/Neptune soit entre 2002 et 2003, la principale revendication de la population Milotienne fut la construction de la route. Moise Jean-Charles, alors Maire de la commune avait, sur les ondes des médias, fait la déclaration suivante : Le gouvernement a débloqué les fonds pour la construction de la route. Je suis en charge de ce projet. Je travaille avec la Compagnie HL (Hervé Lerouge) à l’exécution de ce projet. Paroles célèbres de Moise Jean-Charles.

De toutes ces déclarations, seulement 1kilomètre1/2 sur 18 kilomètres au total fut construit. Du coté de Bérard, on peut facilement observer le segment de 1k1/2 de route construit par la HL. Depuis lors, la compagnie a fermé chantier. Et jusqu’à présent, la population de Milot a la vie dure, faute de cette route. Se rendre à l’Hôpital de Milot est un véritable Calvaire. Les malades souffrent. Les camions en provenance de Pignon, Saint-Raphaël, Dondon, le grenier du Nord, sont systématiquement démolis au niveau du secteur Cap-Haïtien – Milot.

Ce Mardi 20 novembre 2007, les habitants de Milot qui prenaient part à la conférence avaient le courage que dire ce qu’ils pensent, ce qui compte pour eux. Ils ont demandé à l’ULCC de mener une enquête sur la route en répondant aux questions : pourquoi des 18 kilomètres, on n’a construit que 1kilometre ½ ? Où est l’argent destiné à financer la construction de la route Cap-Haïtien – Milot ? Quel est le niveau de responsabilité de Moise Jean-Charles qui avait fait des déclarations publiques ? Y a t-il des coupables dans cette affaire ? Pourquoi la compagnie HL a-t-elle fermé le chantier et discontinué les travaux ? Pourquoi on ne continue pas l’ouvrage ? Qui doit aller en prison ?

Après cette pluie de questions, l’assistance était déçue de constater dans les réponses des responsables de l’ULCC impuissance et démagogie : On ne peut pas faire ceci... On ne peut pas faire cela... Les citoyens doivent porter plainte. L’ULCC ne se laissera pas manipuler en vue de ternir l’image d’un responsable...

Des réponses regrettables vu qu’on y croyait. Les exposés étaient tellement bien faits que les participants furent sur le point de voir en ULCC une institution capable de les aider à lutter contre la corruption. Mais les conférenciers avaient préféré retourner sur leur précédente assertion à savoir : On peut sur simple soupçon déclencher une enquête. On peut juste observer le niveau de vie d’un fonctionnaire de l’Etat par rapport à son salaire et ouvrir une enquête. L’ULCC peut à partir des informations diffusées dans la presse initier une enquête.

Et les responsables de l’ULCC en ont profité pour plonger l’assistance dans la démagogie en posant des questions sur le montant des fonds décaissés, les responsables du projet, la date, comme s’ils n’avaient pas la possibilité de s’enquérir auprès du Ministère des travaux publics, du Ministère des finances.

De plus, les techniciens de l’ULCC ont fait tout un plaidoyer pour convaincre la population que l’ancien Ministre de la Culture Daniel Elie n’est pas un corrompu, qu’il a seulement détourné des fonds en vue d’atteindre d’autres objectifs de l’Etat, mais non pour s’enrichir. Ce qui représente un pari difficile vu qu’aux yeux des observateurs, la décision de Daniel Elie de concentrer les fonds alloués dans le budget national entre Port-au-prince et Jacmel était, sans doute, un moyen d’enrichir des amis du pouvoir concentrés dans la capitale. De plus, avec les poursuites judiciaires contre l’ancien président français Jacques Chirac pour détournement de fonds publics à la Mairie de Paris, ce ne sera pas facile d’innocenter quelqu’un qui a violé la loi budgétaire en détournant l’argent du contribuable.

Bref, on arrive à la conclusion que l’ULCC constitue un écran de fumée pour cacher les actes des hommes proches du pouvoir. Sur le résultat des 27 enquêtes menées par l’Unité, la réponse en terme de personnes poursuivies n’était pas claire.

L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a du pain sur la planche pour convaincre la population de son utilité. Dans le Nord, la population attend que lumière soit faite sur la route Cap-Haïtien – Milot. Le séminaire-conférence-débats de Milot a raté son but. La population du Grand Nord, attend le résultat de l’enquête sur la route Cap-Haïtien --Milot. Car, Un tiens vaut mieux que deux tu auras !

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
1 Décembre 2007

vendredi 2 mai 2008

Combien faut-il d’agronome pour sauver 3 feuilles.

Cyrus Sibert,
AVEC L’OPINION,
Radio Kontak Inter 94.9 FM
48, Rue 23 -24 B
Cap-Haïtien, Haïti
reseaucitadelle@yahoo.fr,
reseaucitadelle@gmail.com
www.reseaucitadelle.blogspot.com

L’actuel gouvernement d’Haïti comporte, semble-t-il, le plus d’agronomes de toute l’histoire nationale. Il a pris le pouvoir en 2006 au nom de la production nationale. Trois (3) feuilles symbolisaient le regroupement LESPWA qui comptait changer la réalité des plus pauvres.
Après 2 ans et demi, c’est la consternation. LESPWA (l’espoir) est devenu un désespoir. Le peuple a faim. Les jeunes sont toujours au chômage. Au début du mois d’avril 2008, le pays vient de connaitre des émeutes de la faim. Port-au-Prince, la capitale d’Haïti est saccagée par des jeunes pillards mécontents. Même quand on décèle la main invisible de groupes liés à des projets politiques extrémistes, le fait qu’à travers le monde - notamment au Sénégal - il y a eu des mouvements similaires, est une preuve que les peuples connaissent un phénomène socioéconomique à conséquences politiques. L’agronome Jacques Edouard Alexis, ancien responsable de campagne de la plate-forme LESPWA , est renvoyé par un vote de censure du Sénat pour son incapacité à alléger la souffrance du peuple. Les trois feuilles souffrent, il faut sauver le régime.

Après plusieurs jours de spéculation sur le nom du successeur d’Alexis, la nouvelle est tombée. Le chef de l’Etat René Préval a jeté son dévolu sur Ericq Pierre, un haïtien de 63 ans, un employé de la Banque Interaméricaine de Développement (BID), un agronome.

René Préval, connu lui aussi comme agronome, a, par ce choix, confirmé un trait fort de son caractère : il a des idées fixes. Aussi longtemps que vous le voulez, il fera semblant d’être ouvert, finalement, il décidera dans le sens de ses idées préconçues.
L’agronome Ericq Pierre a été l’objet de controverses lors du premier mandat du président René Préval. Désigné par le chef de l’Etat en 1997, son choix fut rejeté par un bloc parlementaire.
Si pour plus d’un, le choix du chef de l’Etat est une provocation qui mérite d’être combattue, pour nous autres, il exprime les limites d’un leader autocrate qui ne fait confiance qu’à ses petits copains.
Alors, au lieu de combattre ce chef d’Etat limité, au risque d’enfoncer le pays dans une crise à conséquences incalculables, pourquoi ne pas accepter son choix de fin mandat. Il n’y aura plus de prétexte pour s’excuser aux yeux du peuple qui ne cesse de le regarder dans les yeux depuis son investiture en mai 2006.
Comme dans un jeu de poker, René Préval mise sur Ericq Pierre. Il croit en cet homme comme les juifs attendaient ou attendent encore le messie. Alors, donnons-lui la chance de mettre son homme à l’œuvre.
En tant que progressistes, nous ne devons pas souhaiter l’échec de l’équipe au pouvoir pour nous réjouir. Nous devons plutôt porter le débat sur l’incompétence de l’équipe en place et les possibilités de faire mieux. Mais un point est clair : on ne peut pas changer le pays dans une ambiance anarcopopuliste, de gabegie administrative, de corruption et de monopole. Le renforcement des institutions est la voie à suivre et le chef de l’Etat n’est pas dans cette ligne – du moins, il n’est pas encore dans cette voie.
Comme disait Churchill : Ne comptez pas vous protéger en nourrissant le crocodile. Les gangs représentent une menace sur l’avenir du pays. Les extrémistes de tout bord cherchent le cahot. Leurs agissements créent l’insécurité et entrainement le blocage du démarrage, les indices de sécurité étant alarmantes. Il faut les combattre. Alexis a errée en voulant les récupérer pour son projet politique.
Le peuple haïtien ne connait pas vraiment Ericq Pierre. On ne peut pas dire du mal de quelqu’un qu’on ne connait pas. Au contraire, on dit qu’il travaille depuis très longtemps au sein de la BID. Il a en sa faveur une présomption de compétence. Compétence limitée par un déficit de connaissance du terrain.
A bien dire, l’Ex-premier Ministre Gérard Latorture qui n’avait pas une expérience de terrain avait permis à l’Etat d’accumuler des réverses avec le programme d’ajustement du Fonds Monétaire International (FMI) qualifié à tort par certains démagogues de plan-néolibéral. Nous disons démagogues parce qu’ils savent pertinemment que l’Etat haïtien adopte un plan de renforcement des monopoles, ce qui est contraire à l’esprit néolibéral.
Paradoxalement, l’Etat engraisse des parlementaires qui se disent anti-néolibéraux avec les recettes accumulées grâce au plan du FMI. Ces derniers, sans scrupule, critiquent vertement le plan anti-néolibéral sans prendre le temps de rembourser les fonds des réserves de l’Etat empochées au détriment des familles démunies du pays.
De plus, Jacques Edouard Alexis qui est un homme de terrain n’a trouvé mieux que d’utiliser ces fonds pour mener campagne en perspective des élections présidentielles de 2010. Il n’a pas entendu les cris du peuple, traitant ce qui ont faim de voyous au service des trafiquants de drogue. On se souvient aussi de cette manifestation de soutien organisée en mars dernier par la primature devant la chambre des députés pour intimider les parlementaires. Les manifestants au service de Jacques Edouard-Alexis avaient exhibé devant les cameras de Télévision des sacs de riz, des vivres - dont de gros régimes de bananes - pour prouver qu’en Haïti il n’y pas un problème de faim, le peuple peut manger. Une méchanceté, vu que partout dans le pays des gens crèvent de faim. Depuis septembre 2007, à l’ouverture des classes, les familles n’en pouvaient plus.
Heureusement les masses sont sorties dans la rue créant la surprise générale, troublant les grandes réceptions des bureaucrates affectés aux agences de l’ONU. De cette politique nihiliste et épicurienne qui consiste à s’accaparer du pouvoir pour la jouissance triviale d’un groupe d’amis (approche récente de Daly Valet), la démocratie est sortie renforcée. Car le fait de corrompre quelques parlementaires et/ou leaders communautaires n’est plus une garantie pour les gouvernants. Avec cette leçon on peut laisser à René Préval la latitude d’utiliser sa dernière carte. De la rue étant, le peuple sera toujours là pour corriger les perversions.
Ne demandons pas à un président malade de cohabiter avec un premier ministre qu’il ne connait pas. Cultivons l’ « art du possible » de Lyndon B. Johnson *:…le vrai drame d’un gouvernement ne se pose pas en termes absolus de bien et de mal, de sain et de malsain, de sage ou de fou. (p.155)
C’est surtout grâce à son pouvoir de persuasion, basé sur une compréhension instinctive et innée des sentiments, émotions, idées ou réticence de la personne … en face (p.32)
La leçon qu’il faut tirer des émeutes de la faim d’avril 2008, le peuple, une fois abandonné par les partis politiques et les organisations de la société civile, se prend en charge. Il descend dans la rue et la nation toute entière est exposée par les manœuvres de groupes criminels qui en profitent pour faire fortune.
S’il faut condamner les partis politiques, le silence de la société civile organisée est irresponsable. C’est le moment d’organiser la société. Laissons aux agronomes de Préval le défit de sauver les trois feuilles d’espoir. Le leadership étant dans la rue, organisons le peuple pour la défense de ses intérêts et le renforcement de la démocratie.
Car, si aujourd’hui tous ces agronomes de la gauche-démagogico-populiste n’arrivent pas à sauver trois (3) feuilles, demain, ils n’auront plus la prétention de voler au secours de l’« arbre de la liberté ». Les incompétents doivent être démasqués. Ne commettons pas l’erreur des putschistes de 1991 qui au lieu de laisser Aristide face à ses promesses électorales, on fait de lui un martyr habilité à designer des boucs émissaires pour expliquer ses échecs.
Recherchons la solution « mieux que rien » p.52
… attend(r)ons donc pour attaquer d’être, nous, en mesure de gagner. P.55
Aujourd’hui ceux qui font du bruit n’ont rien sur le terrain en termes d’organisation capable d’assurer la relève. Les trafiquants de drogue et les hommes corrompus proches du pouvoir politique sont les mieux aptes à prendre les choses en main. N’importe quel mouvement sera récupéré. Au lieu d’affronter le pouvoir sans préparation, organisons la société. Trouvons les moyens, les leaders et le projet-juste pour le faire. L’aventurisme ne mènera à rien.
A ceux qui critiquent constamment la classe politique de saisir l’occasion pour construire un nouveau leadership. Car, avec le gouvernement de coalition qui s’annonce, tous les partis seront au pouvoir. Dans environ deux ans tout le monde sera mis à nu. Fusion, OPL, UNION, ALLIANCE, LAVALAS et surtout LESPWA ne constitueront plus une alternative.
Lyndon Baines Johnson disait :
Les règles tacites qui régissent la politique intérieure américaine ne sont, au fond, ni plus ni moins contraignantes que les règles du Barreau ou de l’Ordre des médecins. D’aucuns peuvent les enfreindre et gagner momentanément, mais personne ne peut gagner à la longue. Car la politique américaine n’est pas la politique des Balkans. Le but politique, aux Etats-Unis, est de vaincre l’adversaire, non de le déshonorer ou de l’anéantir. Le « tuer » politiquement parlant, certes, mais l’écraser, l’écraser encore et haineusement non. Il faut respecter les règles du jeu, et qu’elles soient tacites ne les empêchent pas d’exister. Le véritable but de la politique est la réussite ; il ne s’agit pas de mépriser, de punir ou de se venger. P.144
Les citations sont tirées du livre Lyndon Baines Johnson, Le professionnel, Paris 1967, Nouveaux Horizons, p.179, auteur William S. White.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
30 Avril 2008

La femme d’un policier capois kidnappée par un évadé de prison.

Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
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Willy Etienne le principal évadé de prison dans la nuit du 17 avril 2008 serait à la base d’un nouveau cas de kidnapping au Cap-Haïtien survenu ce jeudi 1 mai 2008 à 8hres p.m. D’après les informations fournies, une voiture de location rouge Land cruiser a fait irruption dans les parages de la maison de la victime pour l’emmener de force. Elle répond au nom de Denise, la femme du policier Volmar attaché au Commissariat de la police du Cap-Haïtien. Les kidnappeurs exigent 200,000 dollars US.

Continuellement les officiers de police critiquent la justice pour ses largesses en faveur des criminels. Constamment on relâche les bandits sans motifs. Même quand ils aient été arrêtés au prix de grands sacrifices.

Le cas récent est la libération de Janet un bandits qui, à deux reprises, est relâché par la justice capoise en échange de pots de vin soit 25,000 dollars.

Janet a été arrêté en compagnie de Nicky pour possession illégale d’arme à feu. Janet a retrouvés pratiquent la spoliation de terre de particuliers et souvent les officiers de police en sont bénéficiaires. Janet qui est le leader, le plus dangereux du gang est connu pour ses cas viols d’enfants, de braquages, de vols à main armée suivis de viols. Enos, un habitant de Morne-Rouge a été plusieurs fois victime par ces bandits qui sans ambages vous annoncent que ce soir ils arrivent. Enos et sa femme, deux investisseurs qui travaillaient au Cap-Haïtien se sont réfugiés à Provo, l’une des îles anglaises les plus proches de la cote Nord d’Haïti.

L’acte de kidnapping de la femme d’un officier de police est un avertissement lancé aux forces de l’ordre. La justice capoise est pourrie jusqu’aux os, la Direction Pénitentiaire aussi. Et nous prenons la responsabilité de le dire : le Doyen Me Alix Fucien, le Chef du Parquet Me Clersias Célancieux et la majorité des juges d’instruction dont l’Honorable Juge Heidi Fortuné n’y sont pour rien. Ils ont fait de leur mieux pour l’avancement de la justice. Le problème se situe au niveau des nominations à motivation politique de personnes non compétentes souvent motivées par l’argent, faites sous les ordres de parlementaires corrompus. Aussi, ces derniers protègent-ils les oranges pourries de la magistrature au Cap-Haïtien. En retour les trafiquants de drogue et les criminels qui leur sont proches sont libérés sans difficultés. L’Etat doit se pencher sur ce problème qui empêche aux juges de Bonne volonté d’avancer.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
2 mai 2008