jeudi 27 août 2009

Notes de point de presse de la MINUSTAH, jeudi 27 aout 2009


United Nations

Stabilization Mission

In Haïti

MINUSTAH
NATIONS UNIES
Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti


Notes de POINT de presse

Jeudi 27 août 2009


Point de presse de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), animé par Sophie Boutaud de la Combe, Porte-parole de la Mission, en compagnie de :

-Fred Blaise, Chargé de communication pour la UNPOL. ;

-Lieutenant-colonel Fernando Pereira, Chef du bureau de la communication de la Force militaire ;

-Stéphanie Ziebell, Chef de l'unité Suivi et évaluation de la section RVC ;

-Dieudonné Munyinga, officier de la section des droits de l'homme ;

- Intervention de Sophie Boutaud de la Combe (SBdlC) :

Bonjour à toutes et à tous,

Cette semaine nous parlerons du lancement de la réduction de la violence communautaire à Cité Soleil et à Morne-à-cabrits ainsi que de la prochaine visite de l'Expert indépendant aux droits de l'homme pour Haïti. M. Michel Forst, mais avant cela nos collègues UNPOL et Militaire vont nous parler de la situation et de leurs activités respectives.

Sans plus tarder j'invite Fred Blaise, du bureau de la communication UNPOL à prendre la parole.

Intervention UNPOL

Merci de votre présence, aujourd'hui on va parler de la réduction du Kidnapping grâce a l'effort de la PNH / UNPOL avec la participation de la population qui a contribué en nous fournissant des bonnes informations. Comme vous le voyez sur le tableau le nombre de cas de kidnapping a connu une réduction de 80% pour le mois de Mai 2009 (par rapport au mois de mai 2008), 82% de réduction pour le moi de Juin 2009 (par rapport à juin 2008) et 66% de réduction pour le moi de Juillet. Donc on a une réduction de 74% dans les cas de kidnapping depuis le début de l'année par rapport à 2008 sur la même période.

Je voulais aussi reparler un peu du bilan des accidents de la circulation qui continuent d'être très problématique. Selon les statistiques que vous pouvez lire sur le tableau : pour l'année 2009 du 1er au 26 aout on a enregistré 407 accidents non mortels faisant 1295 blesses et 151 accidents mortels faisant 244 victimes. Pour 2008 on avait enregistré 325 accidents non mortels faisant 1273 blesses et 158 accidents mortels faisant 269 victimes. Donc on constate une augmentation de 21% sur le nombre d'accidents avec blessés et une faible réduction d'accidents mortels. Je prends l'occasion pour rappeler la population et tous les chauffeurs commerciaux, professionnels et privés les principales règles de sécurité :

- il est interdit de boire de l'alcool avant de conduire,

- il faut maintenir vos véhicules en bon état,

- il faut attacher vos ceintures de sécurité,

- et surtout il faut éviter les excès de vitesse en respectant la vitesse maximum affichée.

Maintenant on va parler et sensibiliser la population sur le phénomène du Lynchage: on a enregistré 60 Lynchages depuis le début de l'année ce qui constitue une augmentation de 18% en comparaison de l'année dernière en 2008 où on avait enregistré 47 Lynchages. Je voudrais insister sur un point à ce sujet : un LYNCHAGES est MEURTRES. Si vous vous rendez coupable de lynchage, si vous participez à un lynchage vous êtes coupable de meurtre. La PNH et la UNPOL travaillent ensemble pour traduire les coupables devant la justice. La population doit laisser le système judiciaire faire son travail.

Merci pour votre écoute et à la semaine prochaine.

SBdlC : Merci Fred. Je vous demande maintenant votre attention pour la présentation du Chef de la communication militaire, le Lieutenant Colonel Fernando Pereira.


Intervention Militaire

Bonjour Monsieur, bonjour madame,

En plus de son mandat d'appui à la PNH pour le maintien de la sécurité et la consolidation de la stabilité, la MINUSTAH fournit les services de ses ingénieurs militaires pour appuyer les efforts de l'Etat dans la construction et la réhabilitation de quelques infrastructures routières, mais aussi de bâtiments publics dans les différents départements du pays.

En plus de l'appui technique de ses ingénieurs et techniciens, la MINUSTAH met à la disposition de ces projets les engins de terrassement et d'autres équipements lourds de ses deux Compagnies d'Ingénierie Militaire situées à Port-au-Prince : la Compagnie d'Ingénierie Chilienne et Équatorienne et la Compagnie d'Ingénierie Brésilienne.

La participation des Compagnies d'Ingénierie Militaire de la MINUSTAH vise à garantir l'exécution des projets dans les délais appropriés, à développer l'appropriation locale des travaux achevés, posant ainsi les fondements pour l'entretien et la maintenance à venir. Cette contribution permet également de réduire le coût pour Haïti, puisque la MINUSTAH apporte dans ce cadre d'importantes contributions à l'exécution de ces projets d'infrastructures grâce au financement de QIP (Quick Impact Project) ou Projets à Impact Rapide, en français.

Ces projets valorisent aussi le rôle de la communauté locale en engageant des ouvriers haïtiens et en achetant des matériaux et matériels dans les régions où la construction sera faite.

Les services d'ingénierie exécutés par la MINUSTAH vise la protection, la mobilité et la sécurité des activités propres de la MINUSTAH, mais ces projets consistent aussi à améliorer ou protéger les infrastructures existantes, parfois même à les créer pour faciliter la circulation de la population, les activités administratives ou économiques et favoriser la sécurité.

En ce moment de nombreux travaux sont en cours depuis janvier 2008 notamment :

· La construction et la réparation de plusieurs tronçons de routes qui ont mobilisé plus de 170.000 mètres cubes de terre et permis la réalisation de 700.000 mètres carrés de terrain rasant et de 25 kilomètres de route asphaltée,

· L'installation d'un Pont métallique entre Dondon et Saint Rafael (le Pont de Don Don).

· La construction des terre-pleins des installations de la douane à Malpasse et à Belladère en soutien du projet financé par l'Ambassade canadienne.

· La continuation des travaux d'Amélioration de la Nouvelle École Nationale "La République de Guatemala".

· Des travaux de drainage, de terrassement et d'asphaltage pour l'Amélioration de l'Aéroport de Port au le Prince.

· La Construction de 2 rampes et l'amélioration de 2 autres pour permettre les opérations maritimes des gardes cotes pour le contrôle de la mer autour d'Haïti.

· La construction de la route d'accès de 1,4 km à Truttier avec le financement par la Banque de Développement Interaméricaine.

· La construction de la Route Martissant 23 avec le financement de la Banque Mondiale.

· Ces quelques exemples des travaux actuellement en cours illustrent l'appui des compagnies d'ingénierie Militaires situées à Port-au-Prince : la Compagnie d'Ingénierie Chilienne et Équatorienne et la Compagnie d'Ingénierie Brésilienne depuis janvier de 2008.

Si vous souhaitez effectuer des visites de terrain pour faire des reportages sur ces travaux merci de me l'indiquer à la fin de ce point de presse. Merci Beaucoup.

SBdlC : Merci Colonel. Comme annoncé nous accueillons cette semaine de nouveau Stéphanie Ziebell, chef de l'unité Suivi et évaluation de la section de la réduction de la violence communautaire qui va nous parler des deux nouveaux programmes lancés par sa section au profit des communautés vulnérables du département de l'Ouest.

Intervention de la section RVC (Réduction de la violence communautaire)

Hier, le 26 août, la Mairie de Cité Soleil en partenariat avec la Commission Nationale de Désarmement, de Démantèlement et de Réinsertion (CNDDR) et la MINUSTAH a lancé officiellement 7 projets dans la commue Cité Soleil. Ces sept (7) projets incluent des projets de conservation de sol, de curage de canaux, de formation professionnelle, de formation en entreprenariat pour les femmes, de socialisation, d'appui à la prise en charge des enfants en situation de rue et des femmes victimes de violence.

Le nombre de bénéficiaires se chiffre à environ deux mille cinq cent personnes (2,500). Les projets sont financés par la MINUSTAH à hauteur de cinq cent soixante mille ($560,000) USD et seront exécutés par des partenaires comme l'OIM, le Groupe de Recherche d'Initiatives pour un Développement Alternatif et Participatif (GRIDAP), Médecins du Monde-France, Aide Médicale Internationale, et HPCD (Haitian Partners for Christian Development).

La cérémonie a été marquée par la présence du maire adjoint de la commune de Cité Soleil, M. Jean Robert Jean Charles, du président de la CNDDR, M. Alix Fils-Aimé, de l'Inspecteur du commissariat de Cité Soleil, M. Rosemond Aristide, des membres du Forum communautaire de Cité Soleil, de la société civile, et du Représentant spécial adjoint principal pour la MINUSTAH, M. Luiz Carlos Da Costa.

Demain, le 28 août, une autre cérémonie de lancement de projets aura lieu à Morne-à-Cabris, dans la commune de Thomazeau. Au cours de cette cérémonie, le maire de cette commune lancera un portefeuille de 3 projets de conservation de sol et de socialisation. Les activités des projets de conservation de sol seront réalisées conjointement par des membres de la communauté de Cité Soleil, de Simon Pelé et de Thomazeau.

En raison de son caractère expérimental impliquant trois communautés dans les activités de conservation de sol, ce projet sera accompagné par un projet de socialisation et d'animation réalisé et dirigé par GRIDAP (Groupe de Recherche, d'Initiatives pour un Développement Alternatif et Participatif), une organisation haïtienne experte dans ce domaine. La cérémonie de lancement aura lieu sur la place de Morne-à-Cabris à 10h et tout le monde sera bienvenu.

Merci Stéphanie. Nous passons la parole à Dieudonné Munyinga de la section des droits de l'Homme de la MINUSTAH.

Intervention de la section des droits de l'Homme

Merci Sophie, bonjour,

L'Expert Indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Haïti, Monsieur Michel Forst, va effectuer une visite de travail en Haïti du 29 août au 7 septembre 2009. Cette visite est destinée à évaluer le processus de certification (vetting) en cours au sein de la Police nationale d'Haïti (PNH) ainsi que la situation des droits économiques, sociaux et culturels.

A cette fin, M. Forst rencontrera le Président de la République, René Préval, la Premier Ministre, Michèle Pierre-Louis, les membres du gouvernement et des hauts fonctionnaires de la PNH. Il s'entretiendra également avec les représentants du système des Nations Unies et ceux de la MINUSTAH, des représentants de la société civile et des ONG haïtiennes de défense des droits de l'homme ainsi qu'avec des intellectuels haïtiens et représentants du secteur des affaires.

Ces rencontres et visites de terrain qu'il va effectuer dans les départements du Nord-est et du Sud lui permettront de dresser un bilan de l' état du processus de certification en cours au sein de la PNH ainsi que de l'état de la situation des droits économiques, sociaux et culturels qui constituent les thèmes prioritaires de son prochain rapport qu' il présentera devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.

Il s'agit de la troisième mission de M. Forst en Haïti depuis sa désignation en qualité d'Expert indépendant sur la situation des droits de l'homme en Haïti par le Secrétaire Général des Nations Unies le 18 juin 2008.

SBdlC : Merci Dieudonné. Un avis à la presse vous sera distribué sur cette visite. Nous ouvrons maintenant le temps des questions.

QUESTIONS/REPONSES

1-(TRADUIT A PARTIR DU CREOLE) A propos des cas d'accidents que vous venez de mentionner, est-ce que les véhicules impliqués appartiennent au transport public ou bien ce sont des véhicules privés?

Fred Blaise (TRADUIT A PARTIR DU CREOLE): Ces véhicules appartiennent tant au secteur du transport public que du privé. Nous n'avons pas de statistiques précises, mais la majorité des cas d'accident mortel ou faisant des blessés est plutôt le fait de camions ou de bus car ils transportent beaucoup de passagers.

2- Est-ce que ces accidents ne sont pas liés au fait qu'il n'y a pratiquement pas de surveillance policière sur les routes qui conduisent dans les régions ?

Fred Blaise (TRADUIT A PARTIR DU CREOLE): Certainement, nous n'avons pas encore atteint l'effectif policier nécessaire pour le pays. Cependant même dans ce cas, il ne sera pas possible d'avoir des policiers installés tout au long des routes haïtiennes. Le mieux que l'on puisse faire c'est d'établir des points de contrôle dans le but de vérifier les conditions dans lesquelles les camions transportent les passagers. Il revient en grande partie aux chauffeurs de contrôler la vitesse à laquelle ils roulent, et de vérifier l'état de fonctionnement.

SBdlC (TRADUIT A PARTIR DU CREOLE) : Et il revient aux chauffeurs de ne pas boire d'alcool lorsqu'ils prennent le volant.

Si vous permettez, je vais ajouter quelque chose. Il y a deux volets dans le travail de la police : la prévention et la répression. Les deux aspects sont importants, mais la première responsabilité en matière de sécurité routière revient, comme l'a dit Fred, aux chauffeurs privés et de transport public. On ne peut pas mettre un policier derrière chaque individu, ni en Haïti, ni ailleurs dans le monde. Il est de la responsabilité de tout un chacun d'être prudent sur la route.

S'il n'y a pas d'autres questions, je vous rappelle de ne pas oublier l'invitation de la section RVC pour Morne à Cabrits demain.

Et la semaine prochaine, le 3 septembre, le point de presse aura pour invité l'Expert indépendant pour les droits de l'homme en Haïti, M. Michel Forst dont nous vous avons annoncé la visite.

FIN

**********************
Contacts media :
Sophie Boutaud de la Combe, Porte-parole de la MINUSTAH
Téléphones : (509) 2244 20 50 – ext : 6099, 6555, 3347, 2543 ; Cell : (509) 3478-6278
E-mail : boutaud-de-la-combe@un.org, ou consultez le Site Internet de la Mission :
http://www.minustah.org/

Fissures dans les relations Haïtiano-Cubano-Vénézuéliennes.

Cyrus Sibert

Par Cyrus Sibert

Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. : http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/


(De sources diplomatiques)

Ingrats, irresponsables et irrespectueux sont trois adjectifs utilisés par des diplomates cubains et vénézuéliens pour qualifier les dirigeants haïtiens. Une fissure semble exister dans les relations tripartites haïtiano-cubano-vénézuéliennes. L'interruption du courant électrique que connait la ville du Cap-Haitien depuis le 17 Aout 2009 est une conséquence significative de cette situation.


Ingratitude

Les œuvres réalisées par les techniciens cubains avec l'aide financière du Venezuela en faveur d'Haïti ne sont pas considérées aux mêmes titres que les travaux de l'USAID (Etats-Unis), de l'ACDI (Canada) ou de la Coopération française/Union Européenne. Le gouvernement haïtien ne donne pas de publicité aux projets de la coopération tripartite. Il néglige d'inaugurer, avec l'éclat que l'on connait, les ouvrages achevés. Quand il décide exceptionnellement d'organiser une cérémonie d'inauguration, il oublie d'inviter les vénézuéliens et les cubains. Ce fut le cas, mardi 17 Aout 2009, l'Hôpital de Raboteau (Gonaïves) construit par des cubains grâce au financement du Venezuela a failli être inauguré en absence des représentants de Castro et de Chavez. On ne sait pas sous quelle pression la cérémonie a été renvoyée. Finalement, les cubains et les vénézuéliens doivent se faire représenter à la dite cérémonie qui se tiendra à une date ultérieure. Entre-temps, on réévalue la coopération, officieusement.


Irresponsabilité

Le gouvernement haïtien ne respecte pas ses engagements. Aussi insignifiante qu'elle soit, sa contribution n'est pas versée à temps. Il y a toujours du retard. Les frais de service de maintenance des moteurs des centrales électriques fournies par la coopération tripartite étant de la responsabilité de l'Etat haïtien, il y retard, les dirigeants haïtiens prennent du temps pour faire venir les techniciens sud-coréens. Les médecins haïtiens boursiers du gouvernement cubains ne sont pas intégrés dans le système de santé haïtien. Ils sont obligés d'aller travailler en République Dominicaine, en Espagne et/ou dans d'autres pays d'Amérique latine et d'Afrique, d'autres boursiers sont aux Etats-Unis ou au Canada cherchant à passer les examens obligatoires pour obtenir leur licence comme médecins.


L'Hôpital de Raboteau, qui, suivant le projet tripartite, devrait accueillir des malades sans frais de service, est entouré d'employés de l'Etat qui exigent que les pauvres malades payent avant d'avoir accès au local de l'Hôpital. Normalement, le malade ne devrait payer aucun frais. Les médecins et les médicaments ayant été mis à la disposition des malades par le gouvernement cubain grâce au financement du Venezuela. Le Ministère de la Santé publique dirigé par la FUSION ne fait rien pour un bon fonctionnement des centres de soins. La ''mafia médicale'' contrôle les institutions. Le poisson est pourri de la tête aux pieds – la corruption est généralisée, elle existe de l'administration jusqu'au personnel de soutien. Les pauvres n'ont pas accès aux soins de santé, et les mafieux les laissent mourir s'ils n'ont pas assez d'argent pour payer des médicaments, souvent, reçus comme dons.


Irrespecteux

Le gouvernement haïtien ne fait pas preuve de respect pour son peuple. Il considère ses partenaires du Sud avec préjugés. Les diplomates du Sud et leurs dons ne sont pas considérés au même rang que les occidentaux. Malgré le fait que la contribution de Cuba et de Venezuela est, selon nos sources, plus importante pour le développement durable d'Haïti que les fonds occidentaux jeter dans des ONGs sans éthique, les dirigeants haïtiens n'adoptent pas un comportement respectueux à l'endroit de ses partenaires du Sud.


A entendre ces critiques de la part de diplomates cubains et vénézuéliens, nous sommes en droit de prévoir un consensus international, toutes convictions idéologiques confondues, contre le statu quo néo-féodal en Haïti qui défie tout programme de redressement. Car, qu'on soit capitaliste ou socialiste, on ne pourra pas changer la situation qui prévaut en Haïti. Toute action de développement sera paralysée par le cynisme des dirigeants, le désordre administratif et la corruption qui y règne. Il faut des mesures structurelles de type révolutionnaire.


RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 27 Aout 2009, 18 heures 00.

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''DEPI GUEN PATRIOT, AYTI PAKA PERI''

Bilten Meteyo Jedi 27 Dawou 09


Pou rive jouk 29 Dawou 09




SITIYASYON SINOPTIK NAN KARAYIB LA AK SOU ATLANTIK LA




  • Tanpèt tropikal « DANNY » kontinye fè rout li sou Atlantik la. Mitan'l chita maten an a 27.4 degre latitid nò ak 72.1 degre lonjitid lwès, nan yon distans 590 kilomèt Lès – Nòdès Naso. L'ap deplase nan direksyon Nòdwès a 17 kilomèt lè. DANNY pa reprezante anken'n danje pou Karayib la sitou pou peyi d'Ayiti.


PREVIZYON POU AYITI



- Tan an gen solèy ak kèk nyaj maten an;


- Ap gen nyaj tanzantan nan syèl la, aprè midi a ak nan aswè ;


- Tanperati a ap yon ti jan bon pandan lannwit lan;


- Lapli ak loraj pasipala toujou rete posib sou kèk depatman nou yo aswè a.




PREVIZYON POU PÒTOPRENS AK LÒT ZÒN KI BÒ KOTE'L YO



- Gen bon tan maten an;


- Ap gen nyaj tanzantan nan syèl la nan fen jounen an;


- Pi wo tanperati a ap rive pou jodia se 34°C , pi ba l'ap desan'n se 22°C;


- Gen chans pou gen lapli ak loraj pasipala nan fen jounen an.



Leve ak kouche solèy pou pòtoprens



Jodia 27 Dawou leve : 05 è 34 mn kouche :06 è 07 mn


Vandredi 28 Dawou leve : 05 è 34 mn kouche :06 è 06 mn


Samdi 29 Dawou leve : 05 è 34 mn kouche :06 è 06 mn




Previzyon pou Lanmè a


Jedi 27 Dawou pou rive 28 Dawou 09





Zòn kotyè Nò


Jedi & Vandredi



v Van an ap soufle nan sektè Sidès – Sid : 10- 15 ne;


v Vag yo ap monte 5 - 7 pye;


v Lanmè a yon ti jan ajite;



Gòlf Lagonav


Jedi & Vandredi



v Van an ap soufle nan sektè Lès - Sidès : 10 - 15 ne;


v Vag yo ap monte : 4 - 6 pye;


v Lanmè a yon ti jan ajite;



Zòn kotyè Sid


Jedi & Vandredi



v Van an ap soufle nan sektè Lès - Sidès : 10- 15 ne;


v Vag yo ap monte : 4 - 6 pye;


v Lanmè a yon ti jan ajite;


lundi 24 août 2009

Déclaration de l'Ambassadeur Kenneth Merten lors de la présentation de ses lettres de Créance

Déclaration de l'Ambassadeur Kenneth Merten à l'endroit de la Presse suite à la présentation de ses lettres de Créance au Palais national


Lundi 24 août 2009


Tout d'abord, j'aimerais remercier la Président de la république de m'avoir reçu aujourd'hui. Je suis ravi d'être ici parmi vous.


Comme vous le savez, j'ai débuté ma carrière diplomatique ici en Haïti il y a 21 ans. J'ai été pris sous le charme du peuple et de la culture d'Haïti, et j'ai développé un sentiment profond de préoccupation pour l'avenir de ce pays. J'ai continué à travailler soit en Haïti, soit sur des dossiers concernant Haïti à Washington, plusieurs fois depuis 1988.


Je vous assure que je suis extrêmement heureux et fier de revenir ici comme Ambassadeur et comme ami d'Haïti. Représenter le peuple américain, le Président Obama et la Secrétaire d'Etat, Mme Clinton, est un grand honneur pour moi.


En commençant mes activités, je suis convaincu que les relations qui existent entre Haïti et les Etats-Unis doivent être fondées sur trois principes: le respect, le partenariat et la responsabilité.


Mon ambassade travaillera avec nos hôtes haïtiens avec le sens de respect pour la grande histoire de ce pays qui a aidé les Etats-Unis à gagner sa propre indépendance il y a plus de 200 ans.


Nous travaillerons en partenariat avec le gouvernement haïtien et le peuple haïtien pour aider tous les Haïtiens à réaliser leur rêve de liberté et de prospérité ; des objectifs qui ne sont pas différents à ceux des Américains. San tèt ansanm, nou p'ap ka fè peyi-a avanse. Sans un esprit de travail d'équipe, nous ne pourrons aider Haïti.


Finalement, nous travaillerons ensemble, avec responsabilité. Ce qui signifie que les Etats-Unis doivent toujours respecter ses engagements envers Haïti. Ce qui signifie également que le Gouvernement haïtien pour sa part, doit faire tout son possible pour honorer ses propres objectifs de développement et de bonne gouvernance.


J'aimerais vous rassurer qu'une Haïti prospère et démocratique est dans le meilleur intérêt du gouvernement et du peuple américain.


En fin de compte, je suis ici pour faire avancer les intérêts du gouvernement américain.


Je sais qu'Haïti traverse encore des moments difficiles et qu'elle a beaucoup, beaucoup d'exigences. Je ne me fais pas d'illusions. Mais j'ai un sentiment d'optimisme parce qu'Haïti possède maintenant beaucoup d'éléments pour avancer vers un avenir plus paisible, démocratique et prospère.


Encore une fois, je voudrais remercier le Président de la république de m'avoir reçu si chaleureusement aujourd'hui, et j'attends avec impatience de commencer à travailler avec vous tous comme partenaire et comme ami d'Haiti.


Merci beaucoup.

(Fin de texte)

Double nationalité : l’heure de l’intérêt national a sonné.

Double nationalité : l'heure de l'intérêt national a sonné
(Article du journal Le Matin)
 
Par Guichard DORE
 
Un candidat à la présidentielle est radié sur la liste électorale, deux sénateurs sont renvoyés pour avoir en leur possession un passeport américain, deux Députés sont identifiés comme étrangers et un Ministre du gouvernement de Madame Duvivier Michel Pierre-Louis aurait été écarté pour cause de la nationalité étrangère. L'inquisition nationale, pour reprendre l'expression du professeur Gérard Bissainthe, frappe et continue inlassablement son travail de purification civique alimentée par un tribalisme ostracisant dont le repli communautaire apparaît comme l'une de ses principales caractéristiques.!! Le couteau de la division du bourreau de l'exclusion continue son travail de séparation. La lutte mesquine entre les bons et mauvais Haïtiens se poursuit.
 
On le voit, la question de la double nationalité, faute d'un leadership clairvoyant, continue bêtement à diviser les Haïtiens du dedans et ceux du dehors au détriment de l'intérêt du pays. La question de la double nationalité est traitée de façon  rancunière et revancharde par certains parlementaires et figures de la scène médiatique et politique. Ce traitement incon gru permet de constater que des gens sensés sont incapables de saisir toutes les acuités d'une question d'intérêt national.
 
                               Deux courants de pensée
Utilisée expressément par certaines personnalités pour diviser les fils d'une même patrie, la question de la double nationalité met en lumière ou fait réapparaître deux visions de société et deux projets différents.
 
 D un côté, il y a un projet qui privilégie la modernité, l'ouverture, l'inclusion, la participation de tous à la construction de l'édifice national dans la mesure où l'on peut prouver un lien biologique, social et culturel avec le pays. Les porteurs de ce projet se prononcent, incontestablement, pour la double nationalité. Ce sont, pour l'essentiel, des internationalistes, des intellectuels progressistes, des sociaux-libéraux, des hommes d'affaire, des gens de sensibilité de gauche, des professionnels, des agents du changement, des étudiants, des chômeurs, des paysans, des accidentés et fragilisés de la vie etc. Ces citoyens voient dans la double nationalité non pas une menace mais une opportunité. Pour certains d'entre eux, la reconnaissance de la dimension binationale de la citoyenneté, en Haïti, est un pari sur l'avenir.
 
D'un autre côté, il y a un projet qui repose sur la tradition, la punition, la fermeture, le conservatisme, la célébration du passé, l'exclusion et, en filigrane, le nationalisme primaire du 19ème siècle. Naturellement, les défenseur s de ce projet sont contre la double nationalité et s'opposent à toute révision constitutionnelle parce que certains articles de la constitution de 1987 cristallisent au sommet des intérêts et des avantages qu'ils veulent à tout prix sauvegarder, quitte à marginaliser une composante importante d'Haïtiens du cœur et d'esprit. Le courant de la fermeture est constitué, pour l'essentiel, d'une caste d'intellectuels citadins et hyper médiatiques qui sont cloîtrés dans leurs idées. La plupart d'entre eux ont une lecture distancée des contraintes et des problèmes réels du pays. Pour ce groupe, minoritaire, tout projet de réforme est suspect et constitue une menace !! A trop vouloir combattre les idées nouvelles, depuis 20 ans, en mettant en avant une conception aberrante et passéiste de la société, ces adeptes du verrouillage deviennent des partisans irréductibles du conservatisme. Ils voient, à tort ou à raison, la diaspora comme un tissu de concurrents redoutables qu'il faut tenir à distance et considèrent la double nationalité comme une aventure dangereuse !! Il faut reconnaître, pour certains d'entre eux, que la double nationalité sera un coup de massue ou un obstacle à leurs prosélytismes intellectuels.
 
                              Absence d'une politique migratoire
Depuis 1960, Haïti est considérée comme un pays d'émigration. Les premières études réalisées par l'Organisation des Nations Unies (ONU) sur Haïti à la fin des années 50 avaient préconisé l'émigration comme une des solutions pouvant aider le pays à réduire certaines poches de pauvreté. Les recommandations onusiennes ont été appliquées dans le désordre.  En effet, au cours de la deuxième moitié du 20ème siècle, le pays a connu trois grandes vagues migratoires :
1-      la fuite des cerveaux dans les années 60 ;
2-      le départ massif des paysans[1] et des prolétaires urbains de la fin de la décennie 70 et du début des années 80 ;
3-       le départ des cadres et des familles des classes moyennes de la fin de la décennie 90 à aujourd'hui.
 
 Pour avoir travaillé sur le sujet, je peux affirmer que les flots d'émigrants haïtiens sont un phénomène cycle qui se manifeste presque tous les 10 ans au cours de ces 40 dernières années. En dépit de cette constante et des départs isolés observés bon an mal an, le pays ne s'est pas doté d'une politique migratoire digne, des axes stratégiques de gestion de ses flux migratoires et de ses ressources humaines. A côté de ces déplacements[2] massifs et désordonnés, mettant à jour la faiblesse du pays pour absorber et insérer économiquement les jeunes qu'il a formés, Haïti a subi un embargo économique dévastateur, connu des crises politiques multiformes[3] et des destructions énormes d'emplois[4] sans compensation. Ces facteurs ne sont pas sans conséquence sur la contraction des activités économiques, la décapitalisation accélérée de la paysannerie et la vulnérabilisation de certaines couches populaires en milieu urbain. Tenant compte de ces contraintes majeures, allons-nous continuer à financer notre sous-développement[5] en refusant d'accueillir nos compatriotes qui, pour la plupart, ont été formés pendant plus de 20 ans avec l'argent des contribuables haïtiens? Le pays a-t-il intérêt à ne pas admettre la double nationalité à ses fils du coeur et d'esprit ou à les accepter quand ils veulent apporter leurs contributions au développement national ? Le pays élargi (diaspora) détient un stock de capital humain et financier qui peut aider le pays légal à intégrer l'économie d'imitation qui caractérise la majeure partie des pays de l'Amérique latine. Allons- nous privilégier l'approche holistique de la citoyenneté ou l'approche individualiste de la citoyenneté[6] ?
 
           Un choix entre la raison et l'irrationnel 
La double nationalité peut être profitable à Haïti si elle est inscrite dans une stratégie nationale de développement. Beaucoup de pays, dépourvus de moyens, à travers leurs politiques migratoires, ont encouragé leurs ressortissants à adopter les nationalités des pays du nord afin qu'ils puissent faire des études de haut niveau, avoir un salaire confortable et acquérir des expériences dans des institutions étrangères de grande importance. De retour dans leurs pays d'origine, ces gens contribuent significativement au développement socioéconomique de leurs pays. C'est le cas, par exemple, des Maliens, des Sénégalais, des Chinois etc. 
 
            Certains pays (Philippines), ayant une croissance économique faible et une croissance démographique forte, font de la question migratoire une affaire d'Etat, un instrument de politique commerciale et de passation de marché. Quant à Israël, par exemple, il utilise le poids économique des juifs aux Etats-Unis pour infléchir la position du gouvernement américain en sa faveur. Loin des considérations nationalistes, la question de la double nationalité s'inscrit dans une logique économique et dans une option politique et stratégique.      
 
Adopter la double nationalitA 9 en Haïti, c'est faire un choix entre la raison et l'irrationnel, entre le pragmatisme et le folklorisme. La double nationalité, acte politique joint d'une dimension stratégique, ne pouvant qu'être bénéfique pour notre pays. Aujourd'hui, 82% des cadres haïtiens expérimentés résident à l'étranger selon les données fournies par la Banque Mondiale. Les étudiants d'origine haïtienne, inscrits dans les filières scientifiques des universités nordiques, sont supérieurs à l'ensemble des étudiants des universités haïtiennes ayant des programmes de formation dans les filières scientifiques. Deux tiers de ces étudiants sont en thèse et en master. 2 étudiants non résidants sur 4 ne retournent pas en Haïti après leurs études du fait de l'exiguïté du marché du travail, le rapport est de 3 sur 4 chez les étudiantes. La majorité de ces étudiants provenaient des meilleurs centres de formation et écoles du pays. Le parcours d'insertion et d'intégration oblige certains à adopter une autre nationalité pour pouvoir gagner mieux leurs vies et aider une partie de la famille restée au pays. Est-il raisonnable de continuer à punir ces gens au nom d'une tradition juridique, en leur refusant la possibilité d'avoir une double citoyenneté? Les traditions sont-elles toujours bonnes ? Les traditions sont-elles toujours s tatiques ? Ne sont-elles pas appelées à évoluer  ou à changer avec le temps ? Au-delà des consensus intergénérationnels, n'est-il pas légitime et logique qu'une nouvelle génération décide de modifier ou d'abroger certaines règles si ces règles, avec le temps, sont devenues contre productives et anti-économiques ? L'acceptation de la double nationalité n'est-elle pas une stratégie salutaire pour un pays d'émigration d'assurer le retour sur investissement ?
 
Ne sacrifions pas la première entreprise Haïtienne
La double nationalité[7] est politiquement et économiquement justifiée pour l'unique PMA de l'Amérique. La diaspora participe au développement économique du pays, paie l'éducation des enfants, donne du pouvoir d'achat à une bonne partie de la population, aide à maintenir la paix dans le pays à travers les sommes transférées , $1,8 milliard en 2007. Annuellement, les fonds transférés en Haïti par la diaspora représentent, 4 545 454,5 emplois à temps plein payés au salaire minimum. La diaspora est la première entreprise haïtienne, ne la sacrifie pas. Halte à l'anti-économique !!
 
 Imaginer Haïti sans la contribution financière de la diaspora (fermeture de certaines écoles, prostitution, délinquance, violence urbaine, affrontement entre les groupes sociaux etc.). En période de crise politique, de sanction écono mique ou d'embargo, les fonds de la diaspora constituent la seule source sûre du pays en devises étrangères. Actuellement, les transferts d'argent de la diaspora représentent plus du tiers du PIB haïtien. L'économie fondée, en partie, sur le tourisme social et culturel que j'appelle de mes vœux en vue de créer des milliers d'emplois durables dans le pays, la participation de la diaspora y sera déterminante. Déjà, 90% des touristes, visitant Haïti, viennent de la diaspora. Les cadres expérimentés et de haut niveau de formation, ayant acquis la nationalité dans les pays développés, peuvent aider le pays à avoir des gains d'efficacité et des gains de productivité dans les secteurs vitaux de l'économie.
 
En donnant du pouvoir d'achat à une bonne partie de la population (4 545 454,5 emplois), les transferts de fonds de la diaspora agissent sur la demande et favorisent la relance des activités économiques en période de stabilité politique, rien que dans les industries du bâtiment et de l'immobilier. L'argent que possède la diaspora haïtienne dans les banques étrangères est largement supérieur au PIB national[8]. Beaucoup de gens de la diaspora demandent à l'Etat haïtien d'instituer une taxe mensuelle de 30 dollars américains baptisée Taxe Diaspora pour alimenter un fonds destiné à la construction des infrastructures routières et aux projets d'investissement jugés prioritaires par le gouvernement. En 2007, certaines personnalités de la communauté haïtienne de France ont proposé au Ministre des finances de faire des prêts au taux préférentiel au près de la diaspora pour certains projets vitaux d'intérêt national au lieu de s'adresser aux financeurs internationaux qui imposent souvent des conditionnalités dissuasives.    
 
La diaspora est un atout et une opportunité. Vu l'état de l'économie haïtienne, on ne peut pas continuer à exclure des consommateurs et des investisseurs potentiels qui sont biologiquement, socialement et culturellement liés à la communauté nationale en brandissant des articles constitutionnels imbéciles pour les éloigner des centres d'intérêt du pays. On doit reconnaître que beaucoup des gens de la diaspora sont aux frontières des progrès scientifiques et de la réflexion intellectuelle, le pays a besoin de son réservoir de compétences et d'expertises institutionnellement validées et internationalement reconnues.. La double nationalité, inscrite dans une stratégie nationale de développement, peut libérer certaines énergies et inciter les gens à prendre des initiatives positives surtout avec les possibilités qu'elle offre pour un pays pauvre comme Haïti.. Elle sera juridiquement et économiquement profitable à l'Etat haïtien et constituera un coup d'accélérateur en direction des cadres de haut niveau d'origine haïtienne afin qu'ils p uissent venir participer au développement du pays.
 
 Les étudiants haïtiens paient annuellement 60 millions de dollars américains pour leurs formations en République Dominicaine. Cette somme est 5 fois  supérieures au budget de l'Université d'Etat d'Haïti (2005). Pour la plupart d'entre eux, leurs études sont financées par la diaspora.. Avec l'économie de l'immatériel qui est en passe de devenir la nouvelle économie du siècle, on doit reconnaître qu'il y a un marché international de la formation qui se construit. Sur ce point, Haïti constitue un marché pour les universités dominicaines. Les Dominicains sont-ils plus intelligents que nous ? Nous finançons les institutions d'enseignement supérieur de la R. Dominicaine alors que nous délaissons nos plus beaux fleurons. La formation est un terreau de l'identité, nous devons renverser la tendance consistant à envoyer nos jeunes en territoire voisin pour se former. Pour cela, il nous est nécessaire de développer et créer de  nouvelles filières et de nouveaux métiers dans l'enseignement supérieur et professionnel afin d'accompagner le développement économique et social du pays. On aura besoin des techniciens et des ingénieurs de haut niveau de compétence, des scientifiques, des chercheurs qui trouvent, des universitaires talentueux qui publient dans les revues scientifiques de notoriété internationale. Dans tout cela, la double nationalité peut être utile et profitable à Haïti parce qu'elle peut permettre à nos ressortissants d'acquérir des expériences dans des institutions étrangères importantes. Déjà, des personnalités de la diaspora et des artistes, par leurs talents et leurs compétences, participent au rayonnement du pays à l'étranger en essayant d'améliorer son image sur la scène internationale. Personnellement, je ne veux pas que mon pays rate les avantages et les progrès de la technologie. Des Haïtiens de haut niveau de compétence ayant la double nationalité, avec les expériences acquises dans les entreprises, les institutions et centres de recherche réputés, peuvent nous aider à développer les trois pôles de l'économie de la connaissance : production de la connaissance (recherche), diffusion de la connaissance (université, enseignement) et semailles de la connaissance (innovation, application des savoirs et technologie). =0 A
 
Pour moi, le pire des choix à faire c'est de ne pas profiter de ces moments de réflexion et de discussions pour mettre à plat les articles de la Constitution de 1987 qui méritent d'être modifiés afin de prendre en compte la nouvelle configuration sociologique du pays réel et du pays élargi. Beaucoup d'articles de notre Constitution sont inapplicables et d'autres sont incohérents voire contradictoires.
 
Les procédures d'amendement prévues par la loi-mère ne sont pas raisonnables. Elles constituent un mécanisme pour pérenniser l'exclusion et le dysfonctionnement institutionnel. C'est pourquoi, après discussions et ententes, nous devons modifier immédiatement la loi-mère en supprimant ou remplaçant les articles inutiles et nuisibles au progrès du pays. Une Constitution d oit indiquer comment fonctionnent et répartissent les pouvoirs de l'Etat. Elle n'a pas vocation à prescrire un modèle de développement ou un programme de gouvernement. Or, le texte de 1987 est un programme de gouvernement. Donc, il est urgent de le modifier. Renvoyer systématiquement les réformes institutionnelles pour demain sous prétexte qu'il y a des urgences à gérer, c'est enterrer les marches stratégiques indispensables à la bonne marche des institutions républicaines.
 
Au-delà des palabres, jetons les bases institutionnelles de la nouvelle république.
 
       
 
 
 
               
 
 
 


[1] DORE Guichard (1999). Migration des Enseignants et Echec Scolaire à Liancourt (1986-1996), Mémoire de licence en sociologie, Faculté d'Ethnologie de l'Université d'Etat d'Haïti, Port-au-Prince
[2] DORE Guichard (1996). « La question haïtienne en République Domin icaine », Dans le Nouvelliste. Port-au-Prince
[3] DORE Guichard (2002). Problèmes Socioéconomiques et Démocratie en Haïti, Mémoire de Maîtrise en Sciences du Développement, Faculté d'Ethnologie de l'Université d'Etat d'Haïti, Port-au-Prince. 
[4] Commission Economique pour  l'Amérique Latine et les Caraïbes (CEPAL). (2005). Emploi et Pauvreté en Milieu Urbain en Haïti.
[5] DORE G. et Salomon P., Financement du Sous- développement, in EDUCATEXTE, Port au- Prince, mars 2002.
[6] DORE Guichard (14 Sept. 1999). « Dimension Anthropologique de la citoyenneté » dans Le Nouvelliste,   Port-au-Prince, pp. 14-15.
[7]  Voir les i dées développées  par Gary Guiteau sur le Forum de discussions Haitianpolitics .
[8] Déclaration faite par Jean Wilner-Nanquier à l'occasion du colloque « Comprendre la dynamique du changement dans les pays du  Sud » tenu à Paris du 15-17 mai 2005.