samedi 25 décembre 2010

HAITI - DENOUNCING A MURDER FOLLOWING THE ELECTION OF NOVEMBER 28, 2010

Les Crimes de l'INITE en vidéo : "Bloodshed in Haiti."



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One man is killed and three others injured after supporters of Jude Celestin allegedly shot at a group of people living in a tent camp. Deborah Lutterbeck reports.


Violence hits Haiti over elections

Ballot Stuffing In Haiti



Peut-on organiser des élections crédibles avec René Préval? By Cyrus Sibert

René Préval

Par Cyrus SIBERT

Cap-Haïtien, le 02 Décembre 2008 ; (Ré.Cit.).-


"Ce qui compte, ce n'est pas ceux qui votent, c'est ceux qui comptent les votes." (Joseph Staline).


Le 4 novembre 2008, le monde observait l'élection de Barack OBAMA à la présidence des États-unis d'Amérique. L'afro-américain a pu, grâce à un système politique méritocratique remporter les élections. Ceux qui s'attendaient à un coup de force des conservateurs de l'establishment, ont eu la grande surprise: le mérite est l'idée directrice de l'hyperpuissance mondiale, les institutions sont adaptées en ce sens, leur renforcement a toujours été le souci des dirigeants américains. Elles sont là pour neutraliser les réflexes primaires des groupes ou des clans. Même là où le capital règne en maître, le peuple et son vote, légalement exprimé en toute liberté, constituent la base d'une démocratie.


Les élections ne sont pas un moyen de maintenir au pouvoir des régimes en faillite, des dirigeants voyous, comme on le voit dans plusieurs pays du tiers monde dont Haïti. Les lois sur le financement des partis empêchent aux riches et à la mafia d'imposer leurs candidats à coup d'argent sale. Le système de collecte de fonds de campagne reflète l'idée démocratique. Il permet aux citoyens de contrôler le système, grâce à leur contribution. On enquête sur la vie des candidats. Même avec des imperfections, on constate un souci de grande moralité dans le système électoral des États-unis. On est loin de ces élections de chez nous dont les candidats sont des repris de justice, des criminels de droits commun, des corrompus, des narcotrafiquants, des bandits de grands chemins, financés par la mafia et l'argent sale de la drogue, du kidnapping ou par des fonds occultes de pays amis comme le Taiwan. Les élections ne constituent pas un moyen de recycler les voyous et les nuls irresponsables qui à leur actif n'ont rien que la débauche et la perversion.


L'Institution électorale, pierre angulaire du projet démocratique haïtien.

Le mode de renouvellement des dirigeants à la tête de l'État constitue la pierre angulaire de la stabilité en Haïti. L'histoire des régimes dictatoriaux démontre le souci des tyrans de bloquer le cheminement des élites à des postes stratégiques au niveau de l'État. On cherche, comme aujourd'hui, à faire main basse sur la machine électorale. On se souvient encore de ces élections dirigées depuis le Ministère de l'intérieur, de ces résultats imposés par l'armée ou par la police – exemple 21 mai 2000. Les citoyens n'ont pas eu droit de vote. On utilisait toutes sortes de tactiques pour empêcher le vote populaire légalement exprimé et crier victoire avant même la proclamation officielle des résultats. En conséquence, le changement de régime et de politique se fait dans la rue. Dans l'impossibilité de s'exprimer, la subversion reste l'alternative. D'où l'instabilité que connaît Haïti depuis son indépendance. Les observateurs de la communauté internationale critiquent souvent les insurgés et les rebelles, les accusant d'être à la base des chambardements. Nous estimons ces critiques superficielles et irresponsables, car les observateurs ne sont pas sans savoir les dispositions de planification des fraudes électorales. Ils sont souvent complices. Le 14 novembre 2008, lors d'un point de presse du Chef Civil a.i. de la MINUSTAH Oumar BA dans le Nord, nous avions appris que l'appui de la MINUSTAH au Conseil Électoral Provisoire s'arrête à la sécurité et à la logistique. La Mission n'entend pas superviser tout le processus. C'est une affaire haïtienne. En réponse à la question: Pourquoi n'observez vous pas tout le processus, c'est à dire du recrutement du personnel de l'appareil aux opérations de vote? La réponse est: Notre travail s'arrête à la sécurité et à la logistique (transport et entreposage).


Une réponse inquiétante, vu que tout le monde est au courant des projets de main mise de la Présidence sur le Conseil Électoral Provisoire; déjà il est bruit que certains dossiers déposés par des jeunes diplômés pour intégrer l'appareil électoral au niveau des Bureaux Électoraux Communaux (BEC) du Nord sont portés disparus. L'ancien premier Ministre Jacques Édouard Alexis, à travers les cinq Ministères qu'il contrôle, finance déjà sa campagne électorale. Le Ministère de l'Intérieur se prépare à diriger comme aux temps des Duvalier, les élections. Les BED (Bureaux Électoraux Départementaux) seront aux mains des hommes du régime. Les présidents de bureau de vote seront des hommes d'Alexis. Toute la machine électorale actuelle sera dominée par le pouvoir en place. On s'achemine vers des élections officielles de jadis.


La démocratie n'avancera pas. Comme en 2000, les pressions du Palais national sur l'institution électorale en vue d'obtenir des élections officielles accoucheront la polarisation de l'espace politique, des conflits, des affrontements et l'instabilité.


Quel intérêt a un citoyen moral à participer à des joutes qui ne viseront qu'à redorer l'image des criminels, des trafiquants de drogue et des corrompus?


Dans le Nord, il est évident que les élections sénatoriales catapulteront Moise Jean-Charles, un homme accusé par une enquête de l"OEA d'incendies criminelles, impliqué dans le meurtre de Guy Salvant, le frère du Député de Limonade- Quartier Morin Hugues Célestin et Nawoon Marcelus ancien député Lavalas de la Grande Rivière du Nord accusé par l'Ambassade des États-unis de trafic de drogue. Car le CEP étant une succursale de Jacques Édouard Alexis, le peuple ne pourra pas s'exprimer en faveur d'autres candidats populaires.


La pédagogie des élections

Pourtant, les élections devraient constituer l'axe central du processus démocratique en Haïti. L'organisation de joute électorale devrait donner à la nation la possibilité de changer de politique sans violence, mais à travers les urnes. Le filtrage des candidats à partir de leur casier judiciaire et de leur niveau moral devrait servir d'exemple et encourager les jeunes à rejeter la délinquance. Les débats entre candidats devraient jouer un rôle d'éducation et de sensibilisation des citoyens face aux grands défis de la nation.


Les confrontations idéologiques devraient permettre de réduire les élans populistes d'explications faciles et de rejeter les approches manichéennes. En Haïti, nous sommes loin de cet objectif. Nous avons une démocratie sans le droit. Les résultats des élections de 1990 que l'on se tue à qualifier dans les milieux diplomatiques, de 1ère élection crédible dans l'histoire d'Haïti, ont été publiés sur les ondes de Radio France Internationale et les foules du candidat populaire Lavalas n'ont pas permis le respect scrupuleux de la loi électorale en ce qui concerne les protestations, le contrôle des procès-verbaux, etc. En 2006, la rue a encore une fois imposé le Président Préval avec 48% des votes exprimés, alors que la loi électorale réclamait 50% plus 1. Nous sommes loin d'avoir des élections crédibles en Haïti. Le processus électoral en reste une mascarade pour légitimer les criminels, les corrompus, les apprentis dictateurs et leur pouvoir personnel.


Conclusion

Le Président René Préval refuse de respecter les échéances constitutionnelles. Depuis son élection à la tête de l'État d'Haïti, il y a tout fait pour ne pas organiser des élections. Plusieurs diplomates qui le supportent ont abondé dans le même sens, répétant qu'Haïti organise trop d'élections. Ainsi, il n'a pas organisé les élections indirectes qui devaient renforcer la tradition électorale en élisant un Conseil Électoral Permanent, comme le veut la constitution en vigueur. Le parlement n'est pas renouvelé. Il avance vers un dysfonctionnement de fait, car en 2010, le Sénat sera amputé de 2/3. Devant ce constat des dérives de la part du Chef de l'État, le consensus trouvé pour sa nomination par la communauté internationale en 2006 ne tient plus. En lieu et place du renforcement de la démocratie, il s'entête à manœuvrer, à affaiblir les institutions, dans le but de garder le pouvoir directement ou indirectement. La stratégie des démocrates devrait être de continuer la logique de blocage du processus électoral, jusqu'à la fin du mandat du Président René Préval. Car, il est connu de tous que le Palais national s'active à contrôler les Bureaux Électoraux Départementaux, les bureaux au niveau communal et les bureaux de vote. Le premier Ministre sortant Jacques Édouard Alexis, à partir de cinq (5) Ministères dont l'Intérieur qu'il contrôle promet des élections officielles. A travers le pays, on recrute des bandits comme candidats, membres de l'appareil électoral et/ou hommes de gangs pour les prochaines violences électorales. Avec la position géographique d'Haïti comme voie de transit pour les narcotrafiquants et les criminels de tout poil, on devrait mettre sur pied une procédure de ''vetting'' sur les candidats afin de réduire les nombres de bandits au pouvoir. La fin du mandat de René Préval et son départ diminueront la pression de ses hommes corrompus sur le système électoral. Une formule Président Provisoire et Premier Ministre Michèle D. Pierre-Louis serait un consensus idéal, pour la poursuite du processus constitutionnel et le rétablissement de la neutralité électorale et de l'esprit de négociation qui existait en 2006, celle qui avait permis à un homme comme René Préval de devenir Président d'Haïti, pour un second mandat. On pourrait profiter de cette nouvelle situation spéciale pour poser à partir d'accords entre les protagonistes de la classe politique et de la société civile, l'amendement de la Constitution ou de l'adoption d'une nouvelle Constitution. La réforme judiciaire et l'organisation des élections sont deux éléments fondamentaux pour la bonne gouvernance et la stabilité en Haïti. On comprend mal que les Nations Unies qui se disent en mission de stabilisation en Haïti refuse de s'engager à fond dans l'institutionnalisation des institutions électorales et judiciaires.


"Ce qui compte, ce n'est pas ceux qui votent, c'est ceux qui comptent les votes." (Joseph Staline).


RÉSEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 02 Décembre 2008, 12 heures 05.

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Nouvelle crise électorale, Haiti, Le Grand perdant. Par Cyrus Sibert (Retrouvé)

Le 28 novembre 2010 n'apporte rien d'autre qu'une nouvelle crise pour notre pays. En bon boulanger habitué a façonner sa pate, René Préval croit pouvoir manipuler la Nation a sa guise au risque de créer de nouvelles crises. Les protestations contre les fraudes électorales de dimanche 28 novembre dernier ne font qu'affaiblir le pays sur la scène internationale. Une situation qui fait l'affaire du CIRH (Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haiti), des ONG et de la Minustah. Car, affaibli, notre pays Haiti ne pourra pas gérer sa reconstruction. Un gouvernement illégitime, contesté a l'intérieur, ne sera pas un interlocuteur capable de gérer les milliards attendus pour la reconstruction du pays.

Nous sommes ainsi revenus a la case de départ. Ce qui rappelle les années 90. En ce temps, les diplomates-manipulateurs en poste en Haiti ont su encourager l'armée a commettre son coup d'Etat avec des promesses de supports de toutes formes. Des généraux, poussés par leur ambition politique, ont ainsi entraîné l'armée dans une impasse. L'institution de défense nationale l'a payé de son existence.

En exile, les diplomates-manipulateurs ont pu inciter Aristide a exiger un embargo contre son pays. Ils ont stimulé son appétit pour le pouvoir pour atteindre leurs objectifs. Conséquences, l'économie nationale est détruite, aujourd'hui nous importons tout. L'agriculture dominicaine s'en est bien sortie. Aujourd'hui, notre peuple, a la recherche de produits agricoles, se fait humilié sur la frontière.

De plus, depuis le coup d'Etat notre pays évolue dans une situation de tutelle: Interdiction d'acheter des armes, les ONG renforcées assurent la gouvernance, donc la gestion de l'aide internationale. L'Etat d'Haiti continue sa descente aux enfers.

Après le retour du Président Aristide en 1994, les diplomates-manipulateurs ont compris sa maladie du pouvoir. Ils l'ont encensé, faisant de lui l'homme le plus fort de la région. Tout se faisait a Tabarre. Ils ont su stimuler son orgueil jusqu'à le porter a faire main basse sur le pouvoir. Aristide s'est ainsi fait piéger par la crise électorale de 21 Mai 2000 durant tout son mandat. Après avoir supporté l'opposition contre lui, ces mêmes diplomates-manipulateurs ont pu le pousser a signer une demande de mise sous tutelle d'Haiti. Aujourd'hui, il est en exil en Afrique du Sud.

Aujourd'hui, Edmond Mullet, un homme de plus de l'écurie des diplomates-manipulateurs, vient de jouer son tour a René Préval. Il l'a donné toutes les garanties possibles et imaginables, ignorant les rapports internes sur la violence, les distributions d'armes et les fraudes électorales pour le pousser a entraîner le pays dans une crise électorale qui l'affaiblira encore plus. Le marché juteux de la reconstruction sera ainsi l'affaire de la bureaucratie internationale qui d'ailleurs a déjà placé son entité administrative CIRH, a la tête de l'Etat.

Le processus de mise sous tutelle continue. La maladie du pouvoir n'a fait que détruire notre pays. Si Duvalier a rendu un grand service au colon en contraignant les intellectuels de la classe moyenne haïtienne a l'exil pour enseigner dans ses écoles de l'Amérique du Nord et de l'Europe, Aristide et Cédras l'ont aidé a réintroduire ses forces d'occupation, en détruisant l'armée nationale et le mouvement populaire. Aujourd'hui René Préval offre sur un plateau, le marché de la reconstruction évalué a plusieurs milliards de dollars. Les déclarations discordantes entre Ban Ki-moon et Edmond Mullet sur le vote de 28 novembre 2010 sont une preuve que la communauté internationale joue sur deux tableaux: le respect du vote populaire / la dénonciation des fraudes électorales.

Durant toute l'histoire, il y a eu toujours des diplomates-manipulateurs pour attiser les crises politiques. La phrase célèbre: " Kembe La, pa negosye, mwen avew" (Tenez bon, refusez toute négociation, comptez sur nous) a été répétée tous les acteurs politiques haïtiens. Aussi, les manipulés sont-ils toujours victimes. Duvalier, Namphy, Cédras, Aristide sont tous en exil.

Finalement on dira que nous  sommes des imbéciles, des skyzophrènes, des idiots qui se prennent pour des dirigeants intelligents, le dernier des peuples.

Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti
6 décembre 2010

www.reseaucitadelle.blogspot.com
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

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vendredi 24 décembre 2010

Cyrus Sibert, Isaac Marcelin et des amis activistes défenseurs des enfants au Tribunal de Connecticut.

jeudi 23 décembre 2010

Sentencing for Haiti sex abuser

Orphan Predator: Haiti Street Orphans Abused

Haïti en 2010 vu par Michel Soukar, historien.

Haïti en 2010 vu par Michel Soukar, historien.

22/12/2010 | 12H58

Après le tremblement de terre, la radio où il travaille est restée le seul moyen de communiquer

avec les sinistrés et le reste du monde. Michel Soukar, historien survivant, nous a raconté son

année 2010 en Haïti.



"C'était une année horrible. D'abord, il y a eu le tremblement de terre, puis la tornade, le cyclone, le choléra - toujours là -, et dernièrement la catastrophe électorale. Le bilan 2010 est très lourd pour Haïti et 2011 ne sera certainement pas plus facile.

Je me souviens du moment précis où le tremblement de terre a commencé. J'étais chez moi à ma table de travail, en train d'écrire quelque chose. Brusquement, j'ai senti comme un train passer à côté de moi. J'ai tout de suite réalisé que c'était un tremblement de terre.

Quelques semaines auparavant, j'avais interrogé des géologues qui m'avaient parlé des risques de catastrophe. Je me suis mis à l'abri. Il n'y a pas eu trop de dégâts chez moi. J'habite sur l'une des montagnes qui surplombent Port-au-Prince et cet endroit a été plutôt épargné.

J'ai vu la terre danser. C'était une sensation très particulière, un phénomène que nous n'avions jamais vécu.

Signal FM n'a pas été touché

Après avoir contacté mes proches, sains et saufs, je me suis rendu à la radio où je travaille, Signal FM. Elle n'avait pas été touchée. Nous avons tout de suite compris que ça allait être un moyen de rester en contact avec la population. Nous nous sommes très vite mis au service des sinistrés.

Pendant un mois, la station a été le centre du pays, nous diffusions des messages de détresse, des demandes de secours. Nous avons distribué de l'aide, emmené des gens vers les centres hospitaliers avec les véhicules de la station. Nous avons reçu des confrères locaux, d'autres étrangers.

Certains étaient bouleversés lorsqu'ils racontaient le drame aux auditeurs de leur pays. Nous avons vécu cette histoire de l'intérieur : des confrères sont morts, d'autres ont perdu des membres de leur famille. Nous hébergions ceux qui n'avaient plus de maison. C'était très difficile. Nous n'oublierons jamais cette expérience. Il y a eu beaucoup de larmes mais aussi de beaux moments de solidarité, très émouvants. C'était tellement difficile.

La solidarité internationale

Puisque vivre c'est faire face, nous avons décidé de faire face. Heureusement, la solidarité internationale s'est révélée extraordinaire. Beaucoup d'Haïtiens lui doivent leur survie. Ça a été magnifique. Des gens de tous les pays sont venus nous aider. Je ne l'oublierai jamais.

J'ai croisé des Belges, des Russes, des Suisses, des Français, des êtres humains admirables qui sous mes yeux sont devenus des Haïtiens. Je le répète : je ne l'oublierai jamais. J'ai les larmes aux yeux quand j'y repense. Il y a eu des problèmes bien sûr pour distribuer l'aide, mais les réfugiés sous les tentes ont quand même pu recevoir de l'eau ou des soins, grâce au dévouement de tous.

Le rôle des Haïtiens

Les Haïtiens aussi ont été formidables, vous savez. J'ai vu des hôpitaux privés mettre leurs stocks de médicaments à disposition des malades. Je sais qu'un hôpital a même fait faillite à cause de ça. La conférence organisée à New York pour la reconstruction d'Haïti a débloqué une aide de plus de dix milliards. Mais on ne peut pas demander à ceux qui promettent de l'argent de débourser tout de suite. Alors l'aide arrive progressivement, mais elle arrive.

Un Etat défaillant

Le problème, c'est que l'Etat haïtien, comme l'a montré la dernière supercherie électorale, est un Etat défaillant. Il n'est pas en mesure d'assurer une gestion pérenne de cette aide. Les gens au pouvoir sont accusés – souvent à raison – de corruption, de gabegie.

Aujourd'hui, ils se heurtent à une population qui en a assez, qui ne supporte plus cette situation. Il va se passer des choses, je le sens. La récente catastrophe électorale n'a rien arrangé. Je crains que la communauté internationale ne nous coupe les crédits. Mais elle participe aussi au maintien du pouvoir en place.

Vous savez, les Haïtiens ont l'habitude de se battre, nous sommes un peuple combatif habitué à gérer un quotidien difficile et je pense que les choses vont évoluer. Ça risque d'être violent mais la population ne veut plus se laisser faire. L'explosion sociale couve"

Propos recueillis par Pierre Siankowski

http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/56962/date/2010-12-22/article/haiti-en-2010-vu-par-michel-soukar-historien/


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20 ans de prison pour un pédophile américain.

Haïti/ USA

22 décembre 2010 07:32; Act: 22.12.2010 07:42 Print

20 ans de prison pour un pédophile américain

Un Américain reconnu coupable d'abus sexuels sur des enfants en Haïti a été condamné à près de 20 ans de prison par un tribunal américain mardi.

Douglas Perlitz, 40 ans, a été condamné à 235 mois de prison par un tribunal de New Haven (Connecticut, nord-est), qui devront être suivis de 10 ans de liberté surveillée.

Le bureau du procureur fédéral a indiqué que Perlitz a été reconnu coupable d'avoir commis des abus sexuels à l'encontre d'au moins huit enfants sur une période de dix ans en Haïti.


Perlitz avait plaidé coupable d'un chef d'accusation, celui de se rendre à l'étranger dans le but d'avoir des relations sexuelles illicites.


En 1997 à Cap-Haïtien (nord d'Haïti), il avait fondé une école pour garçons baptisée «Projet Pierre Toussaint».


La plupart des élèves venaient de la rue. A l'école, ils étaient nourris et allaient en cours.


Selon le bureau du procureur, Perlitz «abusait de l'autorité dont il disposait pour pousser des mineurs à avoir des relations sexuelles en leur promettant de la nourriture et un toit».

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mardi 21 décembre 2010

Perlitz sentenced to nearly 20 years for sex abuse of Haitian student.

Perlitz sentenced to nearly 20 years for sex abuse of Haitian student

Published: 05:51 p.m., Tuesday, December 21, 2010

U.S. District Judge Janet Bond Arterton also gave Perlitz supervised probation for 10 years after his prison stint, and he would have to participate in various alcohol, substance abuse and sex offense programs.

The judge reviewed videotaped testimony from 16 boys. She said it was obvious he abused a total of eight boys.

In a packed courtroom that included several of Perlitz's Haitian victims as well as some of his supporters and family members, U.S. Attorney Krishna Patel argued for the maximum sentence for Perlitz. The 40-year-old Fairfield Univesity graduate took the stand and apologized to his victims, saying he betrayed their trust.

"I betrayed the trust of all who supported me," said Perlitz. "The volunteers, my family, my friends, but mostly the damage I did to the students.

"I stand before you totally humble," he said. "I understand you might not believe anything that I say."

Patel argued there were at least 16 documented boys victimized by Perlitz over an eight- or nine-year period. She said it would be wrong for the court to consider all the good that Perlitz has done in sentencing him.

"You don't get to use all of that public service as a mitigating factor in sentencing," she said. "That is according to case law. All Douglas Perlitz cares about is Douglas Perlitz. When the kids came forward what did he do? He shut down the school."

Patel received a short ovation from the galley after challenging the defense arguments. That left William F. Dowd III, the attorney for Perlitz, to argue that treating Perlitz as a monster disregards all the good that he has done.

"People are not all bad and not all good," said Dowd. "This is a flawed man that has done some good."

Although 25 boys were abused by Perlitz, 125 were not victimized, Dowd said.

That produced a few chuckles from those in attendance.

During his 20-minute address on the stand, Perlitz said that since his imprisonment he feels free in his prison cell because "freedom comes from speaking the truth."

He added, "What blew up was the double life that I was leading."

He also delivered a rambling apology in Creole to the victims.

Earlier in the day, five Haitian boys told the court how Perlitz repeatedly had sex with them and warned them not to reveal those encounters.

All told, the five boys, now in their early 20s, said the abuse went on for several years and started when they were as young as 11. Some said Perlitz encouraged them to have sex in exchange for money and favors. One boy testified that Perlitz would give him rum and coke to drink before sex.

The boys' testimony was so wrenching that one Haitian man in the gallery broke down in tears. One of the five boys, who were identified only by the initials of their names, said he believed Perlitz had sex with as many as 22 boys at his school and shelter. The boy testified he was pressured by staff there not to reveal the abuse.

Prosecutors wanted Arterton to send Perlitz to prison for more than 19 years, saying he preyed on some of the world's most vulnerable children for years.

The boys said the abuse usually occurred at Perlitz's house but that at least one sexual encounter occurred in his office at the school. Some of the boys testified that Perlitz warned them they would be thrown back on the streets of Cap-Haitien to fend for themselves if they were to disclose the sexual encounters.

When Perlitz entered the courtroom, full with about 150 people, he was wearing a black, V-necked sweater, white shirt and tie and dark slacks, his hair trimmed to a crew-cut. About 15 friends and family members were in court to support him.

Arterton accepted one of the prosecution's arguments for a tougher sentencing for Perlitz -- that his victims were very poor and bereft of any legal and social service protections. But the judge rejected a prosecution assertion that another sentencing "enhancement" should be the threatening remarks Perlitz and his brother made toward prosecutors during phone calls made from prison. Arterton said those remarks did not constitute an actual plot to harm officials.

Perlitz has been in prison in Rhode Island since he was arrested on sex tourism charges in September 2009. He pleaded guilty to one count of traveling with intent to engage in illicit sexual conduct.

Perlitz's attorneys urged the court to impose a sentence of eight to 10 years, saying despite the crimes he also helped street children in Haiti. They also cited a "dark and abusive" relationship he had with a priest when he was in college.

Perlitz -- who graduated from Fairfield in 1992 -- was honored in 2002 with a doctorate and named commencement speaker at the university for his work in Haiti. In addition to his pleading guilty to sexually abusing one of his male students, he acknowledged abusing at least seven others. The school, Project Pierre Toussaint, was set up by Perlitz to educate, feed and clothe homeless street boys in Cap-Haitien, Haiti's second largest city.

In sentencing recommendations filed prior to today, prosecutors and defense attorneys presented sharply conflicting views of how Perlitz had gone from a nationally recognized humanitarian to a man who acknowledged he had sex with his charges.

On Monday, David Grudberg and William F. Dow, III, Perlitz's lawyers, dropped a bombshell in reasoning how their client came to sexually abuse students at his Project Pierre Toussaint, a program to educate, feed and clothe homeless street boys in Cap-Haitien, Haiti's second-largest city. The reasons, the lawyers wrote, include a "dark and abusive relationship," both "physical and spiritual," with an unnamed Fairfield University priest that began in 1988 and continued through the Haiti years.

No individual was identified in the court papers filed by Perlitz's lawyers. But the Society of Jesus, New England Province and Fairfield University announced investigations into the Rev. Paul Carrier, who spent 20 years at the school as an instructor, chaplain and director of campus ministry.

Carrier has not been charged with any crime. He has been suspended by his order.

The prosecution team dismissed the claims by Perlitz's attorneys.

"It is simply inexplicable how any of those three purported explanations (sexual abuse by a priest, stress of working in Haiti and living up to being the face of Christ on earth) could cause anyone, let alone a person who professes to devote his life to those less fortunate, to sexually exploit children," prosecutors responded Thursday. "Rather, the evidence demonstrates that Perlitz began abusing minors in or about 1998 even before the school he founded was constructed.

"Given the evidence in this case, the more plausible explanation is that Perlitz is a sexual predator who traveled to Haiti because that is where some of world's most defenseless children reside; that his relationship with the religious leader provided him with ... connections ... (to) run his own charity where he could control and access children; that the protection Perlitz received from the religious leader and the money that he received in Haiti decreased the likelihood of discovery ... and that Perlitz's position in a community that regarded him as the `face of Christ on Earth' would ensure continued donations and supports of the school," the prosecution team maintained.

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