lundi 3 janvier 2011

M. Le Premier Ministre, soyons sérieux ! (Premier Ministre Jean-Max Bellerive)

M. Le Premier Ministre, soyons sérieux !

(Premier Ministre Jean-Max Bellerive est le prototype du leader insignifiant)

 

Parmi les déboires qu'a connus Haïti durant l'année 2010, beaucoup ont déploré vivement le manque de leadership de M. René Préval, le président du pays. Mais, très peu d'attention fut accordée à son Premier Ministre, le chef du gouvernement, M. Jean-Max Bellerive. Car, il a été totalement absent de la scène. Pourtant, M. Bellerive avait l'opportunité idéale de se dresser à la hauteur des défis du moment où le leadership de M. Préval était défaillant. Pire, depuis l'arrivée de M. Jean-Max Bellerive à la Primature, il n'a rien fait de valable, voire de remarquable. Et ce, à telle enseigne qu'un membre du secteur privé, dont il a été le conseiller dans le passé, exprimant sa déception, a dit « M. Bellerive est resté le prototype de l'employé passif qui suit à la lettre les instructions de son patron ». Pourtant, la longue carrière de M. Bellerive dans l'administration publique et dans le secteur privé, avait laissé croire qu'il connaissait les problèmes qui l'attendaient. Mais, il avait pris le poste, sans se montrer un leader responsable à un moment où le pays en avait grand besoin. Ce qui a fait dire au très connu www.huffingtonpost.com: « Haïti a passé une année de crise sans avoir quelqu'un en charge ». Notre déception est d'autant plus grande, du fait que personnellement on avait salué publiquement l'arrivée de M. Bellerive à la Primature comme une bonne chose pour le pays, compte tenu de sa compétence. Nous pensions vraiment, à l'époque, avec tout ce groupe de professionnels à la disposition du gouvernement, certains d'entre eux étant des amis personnels, le pays, sous le leadership d'une personne avec les connaissances de Mr. Bellerive, sa longue carrière et expérience, allait connaitre des résultats encourageants.

Ainsi, avec étonnement et consternation, nous avons pris note de la récente déclaration du Premier Ministre sur Vision2000, à propos de la relocalisation des « sinistrés », comme il appelle les déplacés du séisme. Car, c'est moins de deux mois avant la sortie du pouvoir de ce Premier Ministre qu'il semble se préoccuper du sort de plus de 1 millions de nos frères et sœurs qui vivent sous les tentes dans des conditions infrahumaines. Même-là encore, il conserve le même mépris qu'il a affiché, tout le long de cette longue année, face aux attentes légitimes des victimes du séisme qui ont subi l'indignation de l'abandon à leur triste sort par leur propre gouvernement. Aujourd'hui, M. Max Bellerive semble se préparer à déguerpir, manu militari, les sans-abri des espaces qu'ils occupent. Car, il aurait besoin de ces espaces pour construire des logements sociaux. Autant dire que dans le raisonnement de M. Bellerive, les sans-abri ont leurs problèmes, lui il a les siens. Les affaires doivent continuer, illico presto, avant la fin de son régime le 7 février prochain. En fait, comment ne pas apprécier l'interprétation courante que le gouvernement de Préval/Bellerive s'intéresse purement aux activités qui sont profitables à ses membres et à leurs acolytes.

Ce nouveau plan du gouvernement, à la porte de sortie, est en complète contradiction avec l'attitude qu'il a eue jusqu'à présent. M. Préval avait déclaré qu'il était d'avis que les déplacés restent à proximité de l'endroit où ils ont habité. Son unique objectif fût d'avoir un électorat captif, susceptible de voter pour les candidats de son parti, durant des élections magouilles qu'il se préparait à organiser. Ensuite, le gouvernement et ses acolytes utilisent la présence des déplacés dans les camps pour faire de l'argent. Il semble plus les conditions de ces déplacés paraissent misérables, plus l'appel pour demander de l'assistance est convaincant. Ils utilisent, ainsi, la misère de nos frères et sœurs comme un appât.

De son coté, pas très longtemps de cela, M. Bellerive déclarait qu'il aurait besoin de 5 milliards de dollars pour relocaliser les déplacés du séisme. Sans dire, si tel était le cas, (ce qui est totalement faux), qu'est-ce que lui en tant que chef de gouvernement comptait faire pour secourir ces déplacés. Est-ce qu'il avait un plan. Nous avons sévèrement critiqué la déclaration de M. Bellerive, à l'époque. Car, depuis le mois de février nous lui avions envoyé et rendu public un plan qui exigeait un financement de $30 millions par mois, sur un calendrier de six mois pour déplacer 1 millions de sans-abri vers les villes de province. L'exécution de ce plan devait être incitative et devrait ensuite servir à redynamiser l'économie des villes d'accueil et donner aux déplacés la chance d'un nouveau départ. Une copie du plan est en annexe. Aucune considération n'à été donné à ce plan, car M. Préval est opposé à toute mesure qui pourrait faire avancer le processus de Décentralisation. La centralisation  est un principe dictatorial.

« Le » Jean-Max Bellerive qui a travaillé comme consultant à la Primature durant le gouvernement de transition, pensions-nous, avait suffisamment de jugement pour défendre un tel plan. Mais, malheureusement, pris dans l'engrenage de l'esprit de malfaisance du Président Préval, il a laissé son âme et sa lucidité aux vestiaires. Enfin, il avait probablement peur de prendre le contrepied de son patron qui faisait circuler la fausse promesse que chaque personne qui était abritée sous une tente allait recevoir une maison. M. Préval voulait conserver les déplacés sous les tentes, dans la capitale pour qu'ils aillent voter pour les poulains de son parti au moment venu. Les sans-abri n'ont pas voté pour les poulains du parti de M. Préval. Donc, il s'agit maintenant de les punir. M. Bellerive leur dit d'aller voir ailleurs. Il va libérer ces propriétés occupées par ces intrus. En ce sens, il serait la main vengeresse de M. Préval.

Le fallacieux prétexte est qu'ils vont construire des logements sociaux, mais la surprise « En ce qui concerne les maisons proprement dites, le chef du gouvernement haïtien prévient qu'elles ne seront pas distribuées gratuitement ».

 M. Bellerive annonce, plutôt, que les constructions vont commencer rapidement, car après avoir déplacé rapidement les sans-abri vers des destinations inconnues, $65 millions seront disponibles rapidement. Tout va se faire, bien rapidement, et des contrats seront signés, très rapidement. Car, on comprend bien qu'on doit être bien pressé maintenant de donner très rapidement les derniers contrats, avant de partir lentement dans moins de deux mois dans une retraite dorée et dans la poubelle de l'histoire. Quelle affaire !

Ces logements seront réservés à ceux qui peuvent payer, non pas à ceux qui avaient cru que M. Préval représentaient la providence sur terre. Heureusement, cette population l'avait décelé assez tôt et avait choisi de ne pas voter en faveur des poulains du parti de M. Préval.  

La vraie solution arrive, la fin du régime menteur est pour le 7 février prochain. Si M. Préval et son gouvernement restent au pouvoir après cette date, leur régime sera contraire aux dispositions de la Constitution de 1987. En effet, dans son article 134.1 la constitution déclare solennellement que le mandat du Président de la République prend fin le 7 février de la 5ème année de son mandat. Ainsi, si M. René Préval cherche à rester au pouvoir au-delà de cette date, il rentre dans une sixième année et viole la constitution, la loi mère du pays. Ainsi, il va pousser le pays dans un cycle de protestations qui finira, de toute façon, par le déchouquer.

Le soit disant projet de logements sociaux, en réalité, est une excuse comptable pour permettre au gouvernement de transférer les fonds du trésor public vers les caisses du parti politique du président, dans le cas où il arriverait à envoyer son poulain au second tour. Personne n'est dupe. En fait, M. Préval n'avait pas de plan pour organiser des élections libres et honnêtes pour élire un nouveau président légitime. Sinon les actes de fraude commis durant ces élections auraient été moins visibles et moins vulgaires. Le calcul de M. Préval est de créer une confusion et de profiter de la division et de la faiblesse de l'opposition pour rester au pouvoir avec un parlement incomplet et ineffectif pour régner sur le pays comme un dictateur.

C'est un mauvais calcul. M. Préval va perdre le pari. Il a entrainé la communauté internationale dans la boue en lui promettant un pays stable, avec tous les secteurs pacifiés et sous contrôle.  Il peut s'attendre maintenant au temps de la rétribution. Il va payer très cher son audace. Il n'est pas trop tard, cependant, d'aider tout le monde à sauver la face en lançant une négociation pour une sortie décente de la crise. C'est M. Préval qui a lancé le pays sur la route dangereuse dont il parle. Il doit se dépêcher de changer de cap, sinon il sera le premier à le regretter. Il a encore l'opportunité de se ressaisir et de donner sa chance à notre peuple qui attend pour commencer à reconstruire le pays.

M. Bellerive doit comprendre que le parti politique de son patron a été rejeté par la population et que les jours de son gouvernement sont comptés. Pour débuter un programme effectif en rapport aux sans-abri, avec le temps qui lui reste, ce serait d'entamer leur déplacement vers les villes de province, sur une base incitative. Tout ceci est esquissé dans le document en pièce jointe. Ce que nous avions dit en février dernier, est valable aujourd'hui, avec très peu de changements.

Nous devons dire que le Premier Ministre Bellerive aurait du s'opposer aux manigances de M. Préval, si ce n'est par principe, au moins pour défendre ses propres intérêts. Car, M. Bellerive n'est pas inclus dans le plan de continuité envisagé par M. Préval. La personne qui était désignée pour le remplacer, si le coup d'Etat aux urnes avait réussi, est le maitre-à-penser de l'INITE, l'actuel Ministre de la Justice, Paul Denis. Donc, il n'est pas trop tard pour demander à M. Bellerive de se ressaisir. S'il est resté insensible pendant une année au sort des déplacés du séisme, on pourrait être généreux et dire qu'il était face à une crise qui dépassait sa pointure. Mais, s'il cherche les bonnes grâces de M. Préval, en transférant des fonds à son parti pour être récompensé par un poste d'ambassadeur, la nation se souviendra de sa mauvaise foi.

Nous voulons souhaiter, une autre fois encore, à notre pays et à tout le peuple haïtien, une année exceptionnellement productive et féconde et demander à la Providence Divine de bénir nos efforts et de nous accompagner tout le long de cette nouvelle année 2011.

 

Paul Gustave Magloire

Ancien Ministre de l'Intérieur et des Collectivités Territoriales, Président de MORN

PS : Consulter les textes de Paul Gustave Magloire sur le Net en cliquant sur les liens ci-dessous. Merci

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Metropole: Poursuite des mouvements de protestations anti Préval

Des barricades de pneus enflammés ont été entreposées dans plusieurs artères de la capitale ce lundi. A Delmas les protestataires ont utilisé des carcasses de véhicules pour bloquer la voie principale de cette commune.

Les manifestations de ce matin s'inscrivent dans le cadre d'un mouvement de protestation contre le chef de l'Etat lancé le 1 janvier 2011. Le jour de l'an plus d'une centaine d'individus avaient pris part à une manifestation dans le quartier de Lalue. Les protestataires réclamaient le départ du président, selon eux responsable des fraudes massives lors du scrutin du 28 novembre.

Aux Gonaïves, en marge de la cérémonie de commémoration du 207 eme anniversaire de l'indépendance nationale, plusieurs manifestants avaient sillonné la place d'armes pour crier leur colère contre le chef de l'Etat. Au moment de présenter son discours le chef de l'Etat a été chahuté par des individus qui réclamaient son départ.

Plusieurs personnalités politiques dont Himmler Rébu et le sénateur William Jeanty souhaitent le départ du président Préval le 7 février 2011. M. Rébu préconise la formation d'un gouvernement de transition qui devra organiser de nouvelles élections en novembre 2011.

La majorité des leaders de l'opposition s'opposent à la décision du président Préval de faire usage d'une prorogation de 90 jours accordée par la loi électorale. Le chef de file du Greh met en garde contre cette velléité du président Préval qui selon lui peut conduire à une crise comparable à celle du 7 février 1986.

LLM / radio Métropole Haïti

 

Le départ anticipé de Préval avait été proposé le 28 novembre par certains membres de la communauté internationale, selon Ricardo Seitenfus/ radiokiskeya

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Sender: reseaucitadelle@yahoogroupes.fr
Date: Mon, 3 Jan 2011 08:26:07 -0800
To: News<news@omegamilitaryconsultant.com>
ReplyTo: reseaucitadelle@yahoogroupes.fr
Subject: [Le Ré.Cit. - Réseau Citadelle] Le depart anticipe de Preval avait ete propose le 28 novembre par certains membres de la communaute internationale, selon Ricardo Seitenfus/ radiokiskeya

 

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News : World

Last Updated: Jan 3rd, 2011 - 14:24:01


 

Le départ anticipé de Préval avait été proposé le 28 novembre par certains membres de la communauté internationale, selon Ricardo Seitenfus/ radiokiskeya
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Jan 3, 2011, 14:20

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Haïti-Elections

Le départ anticipé de Préval avait été proposé le 28 novembre par certains membres de la communauté internationale, selon Ricardo Seitenfus

Le représentant sortant de l’OEA déclare avoir alors fait remarquer qu’il s’agirait d’ un « coup d’Etat »

 

Des représentants de la communauté internationale ont proposé le départ du président René Préval lors d’une réunion du groupe d’appui à Haïti qui s’est tenue à Port-au-Prince le 28 novembre dernier, à l’issue du scrutin législatif et présidentiel controversé qui s’est déroulé ce jour-là dans le pays, a révélé le représentant sortant de l’OEA en Haïti, Ricardo Seitenfus, dans une interview accordée le 29 décembre 2010 au journal « Folha do Brazil ».

Sans identifier qui de la communauté internationale avait fait pareille proposition, le diplomate brésilien a ajouté que la question de trouver un avion pour transporter le président a même été évoquée.

Le premier ministre haïtien Jean Max Bellerive qui participait à la réunion, a déclaré que s’il s’agit de remettre en question le mandat de M. Préval, il ne faut en aucune façon espérer son appui, toute solution se situant en dehors de la Constitution étant à son avis inacceptable.

Soulignant le silence observé alors par le secrétaire adjoint de l’OEA, Albert Ramdim, présent à la réunion, Seitenfus affirme avoir dû solliciter la parole pour rappeler aux participants que toute atteinte au mandat du président serait assimilable à un coup d’Etat au regard de la Charte Interaméricaine pour la Démocratie.

« J’étais vraiment surpris de constater le silence du secrétaire général adjoint de l’OEA face à l’éventualité que le mandat d’un président légitimement élu soit écourté », a ajouté le représentant sortant de l’organisation hémisphérique.

Interrogé sur le fait de savoir si on lui a formellement notifié sa révocation suite à son interview au journal suisse « Le Temps », Ricardo Seitenfus a répondu que non, mais que, contrairement à sa volonté de rester en poste en raison de la délicatesse de la situation postélectorale en Haïti, le secrétaire général de l’OEA, Jose Miguel Insulza, lui a demandé de « prendre des vacances » alors qu’il lui reste seulement 3 mois de mandat.

« C’est vraiment curieux que le représentant de l’OEA en Haïti soit absent au moment d’une crise électorale. Pourtant, mieux que plus d’uns à l’OEA et au sein de la communauté internationale, j’ai l’avantage de pouvoir dialoguer avec le gouvernement haïtien », a déclaré le diplomate.

Dans cette interview au journal brésilien, Ricardo Seitenfus a repris en substance les considérations qu’il avait faites dans « Le Temps » sur l’échec de l’aide internationale en Haïti et qui lui ont coûté son poste. Il a également soutenu qu’un gouvernement provisoire manquerait de légitimité pour sortir Haïti de l’impasse. [jmd/Radio Kiskeya]



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dimanche 2 janvier 2011

BBC and Ricardo Seitenfus - The Haitian government not being givenits due space in this process.

Envoyé par mon BlackBerry de Digicel


From: Elodie Larco <elodielarco@gmail.com>
Sender: grandsdebats@yahoogroups.com
Date: Sun, 2 Jan 2011 22:22:02 -0500
To: <haiti-nation@googlegroups.com>; <forumculturel@googlegroups.com>; <haiticonnexion@yahoogroups.com>; <debanasyonal@yahoogroups.com>; <haitianthinktank@yahoogroups.com>; <grandsdebats@yahoogroups.com>; <tout-haiti@googlegroups.com>
ReplyTo: grandsdebats@yahoogroups.com
Subject: [GrandsDébats] BBC and Ricardo Seitenfus - The Haitian government not being given its due space in this process

 

Diplomat in Haiti to be dismissed for criticizing OAS, NGOs

Ricardo Seitenfus claims coup against Préval was suggested

[Abridged translation of an interview by BBC Brazil as published in Folha for December 29. See orginal here and related article here.]

By Fabrícia Peixoto

The representative of the Organization of American States in Haiti for two years, Brazilian Ricardo Seitenfus is due to be fired from his position soon, a development he himself interprets as a response to his "critical position" on the role of the international community in the Caribbean nation's recovery…

BBC Brazil – Have you been notified officially of your dismissal from your position?

Ricardo Seitenfus – No, not yet. I had decided not to take a vacation in December so I could be in Haiti during this delicate phase of the election. But the secretary general (José Miguel Insulza) asked me to take a vacation. I conclude that for the two months, February and March, that I was supposed to remain in Haiti I would no longer be there. But that is not the problem. The most serious thing is what is happening now: the OAS representative is not in Haiti during an electoral crisis. And I have an ability for dialogue with the Haitian government that no one else in the OAS has and that few in the international community have.

–You have been in Haiti for two years. Has there been a recent incident that moved you to adopt this more critical position?

–Right after the earthquake, an exceptional job was done. To the degree that it was possible, Haitians received help, aid… An international joint effort was made that was positive. Meanwhile, when the emergency was over, things began not working as they should. In March, there was a meeting of the donors in New York in which 11 billion US dollars was collected for Haiti. It happened that those resources never got to the country.

An international commission for the reconstruction of the country was created that to this day is searching for its real functions. At any rate, the international community's promises were not kept. And meanwhile the plight of the displaced remains the same.

–All that changed your view of things?

–I would say that I became progressively aware of our limitations and, why not say it, of our failures in Haiti… I mean, we of the international community. Besides that, on November 28, the day of the elections, there was discussion in a meeting of the Core Group (donor countries, OAS and the United Nations) of something that seemed to me simply frightening. Some representatives suggested that President René Préval should leave the country and that we should think about an airplane for that purpose. I heard that and I was horrified. The prime minister of Haiti, Jean–Max Bellerive, arrived and immediately said not to count on him for any solution outside the constitution and he asked if President Préval's mandate was being negotiated. And there was silence in the room. Beside me was Albert Ramdin, adjunct secretary of the OAS, so I could not speak because the OAS was being represented by him. But faced with his silence and that of the others, I asked to be able to speak and reminded them of the existence of the Inter-American Democratic Charter [of the OAS] and that I thought any discussion of President Préval's mandate would be a coup. I was very surprised by the fact that the adjunct secretary of the OAS remained silent in the face of the possiblity of shortening the term of a legitimately elected president.

–But many people argue for a provisional government as a solution to the electoral impasse in the country…

–I was always against that. A provisional government would not have the legitimacy of the ballot boxes and it would be an admission of our failure. If after almost seven years (of the peace mission in Haiti) we do not manage to organize a democratic transfer of power, I wonder how we can make a positive evaluation of the presence of the international community, which came here to bring democracy to the country.

–So your criticisms apply to the peace mission as well?

–After the earthquake the nature of the Haitian challenges changed completely. We are faced with one of the greatest challenges… It is a human venture to reconstruct a country of ten million inhabitants destroyed by a natural catastrophe. We have 1.5 million people on the streets, with 80 percent unemployment, the cholera epidemic.

We cannot limit ourselves to the challenges foreseen, even mistakenly, in 2004 (the beginning of the mission) as a question of security. The situation is much more complicated and demands more than a peace operation.

–But the Brazilian government, for example, has opposed a change in the mandate of the mission… In your opinion, what is that position due to?

–The international system does not have the means to confront a situation like that of Haiti. We have to change the Council. We have to get rid of the nature of the Security Council and change it to a Council for Economic and Social Development. And above all, we have to think that the development of Haiti has to be carried out by the Haitians. If people imagine that it can be done through MINUSTAH and through the NGOs, we will be deceiving the Haitians and deceiving the world's public opinion.

–Is the Haitian government not being given its due space in this process?

–Neither the government nor Haitian society. Being in solidarity is not the same as being a substitute for someone, it is to accompany someone. And we are deciding for them. Now we are getting involved in the electoral process. Let Haitian institutions solve their own problems.

–But there are charges of past episodes of corruption involving the transfer of resources intended for the Haitian government, no? Does the country not have certain institutional limitations?

–It is our fault that they have limitations. We transferred all the resources through NGOs and not through Haitian institutions. Without a doubt the Haitian state is very weak and was worse after the earthquake, losing 30 percent of its personnel.

What do we have to do? Maintain policies of accompanying Haiti that allow the personnel to remain in the country. The charges of corruption are part of an ideological discussion. There is no corruption, there is the perception of corruption. Haiti has no way of being corrupt because the state has no resources.

What can be questioned is how the resources that the NGOs collect, without accounting for them to anyone, are being administered. That is indeed the big question. I make an exception of the work that was done in the emergency, but there cannot be a permanent policy of substituting the NGOs for the state. Haiti is Haiti, it is not Haitong [Haiti-NGO]. No country would accept what the Haitians are forced to accept.

–And what is Brazil's role in this process?

–Brazil has a very large responsibility, because this is the first time that we have a peace mission that is this long and this expensive for us, in which we attempt to demonstrate a different way of acting.

Brazil should take advantage of the fact that there will be a new government in Haiti and a new government in Brazil and make an assessment of six and a half years of MINUSTAH. I am not proclaiming that Brazil should withdraw its troops tomorrow. That will be done after a long discussion, that includes the Haitian government and the United Nations.

Not discussing it would be the big mistake. As though MINUSTAH were a divine truth, a bolt of lightning from the sky, as though there could be no reservations. I have the impression that the quality of a peace operation is inversely proportional to its duration. The longer a peace mission is extended in time, the less value it has. The good peace missions are the short peace missions

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Proposition de sortie de crise de plusieurs organisations de la société civile.

Proposition de sortie de crise de plusieurs organisations de la société civile

 

 

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Le Nouvelliste

F o n d é    e n    1 8 9 8

 

Proposition de sortie de crise de plusieurs organisations de la société civile


Face à l'ampleur que prenne la crise post-électorale, une dizaine d'organisations de la société civile, propose leur vision de sortie de crise dans une résolution de 7 points. La lumière sur ce qui s'était réellement passé le jour du vote, une opération de vérification et d'évaluation, un consensus entre les acteurs, le départ du chef de l'Etat le 7 février 2011 constituent, entre acteurs, l'essentiel de cette nouvelle proposition.

Haïti: Après plusieurs échanges, les organisations signataires de la présente, dans le souci d'apporter leur contribution à la résolution de la crise électorale, prennent la liberté de faire les considérations et propositions suivantes.

1. Les irrégularités, les fraudes systémiques en faveur d'une formation politique et les actes de violence qui ont entaché le scrutin du 28 novembre ont aggravé la situation catastrophique dans laquelle se trouve aujourd'hui la nation haïtienne. On ne pourra sortir de cette crise électorale, si la lumière n'est pas faite sur ce qui s'est véritablement passé à l'occasion de ces élections, non seulement à l'intérieur et aux abords des centres de vote mais aussi, au niveau du transfert des résultats entre les bureaux de vote, le Centre de Tabulation et le Site du CEP.

2. Une opération de vérification et d'évaluation s'avère donc indispensable. Selon le projet d'Accord entre l'OEA, le Président de la République et le CEP, dont nous avons pris connaissance, une Mission d'experts serait appelée à « réviser les pratiques, procédures et procédés appliqués lors des élections ». Il s'agirait alors d'un travail en profondeur, qui porterait non seulement sur la comparaison des données du Centre de Tabulation et des Procès-verbaux, mais aussi sur tous les documents électoraux à savoir : « listes électorales partielles, feuilles de dépouillement du scrutin/de comptage, déclarations d'irrégularités, documents d'appui de chaque bureau ». De plus, une analyse statistique serait faite des résultats pour « identifier des anomalies dans ces résultats ».  

 

3. Une telle méthode de travail serait certes valable. Cependant, cette initiative présente quatre faiblesses majeures. D'abord, elle ne repose sur aucun fondement légal ou constitutionnel. Seul un consensus politique pourrait lui conférer une certaine légitimité. De plus, l'opération vise seulement les élections présidentielles. Or les élections législatives, qui sont tout aussi importantes, ont souffert des mêmes fraudes et nécessitent les mêmes redressements. Ensuite, la Mission OEA-CARICOM en raison de sa complaisance envers le Conseil Electoral Provisoire et le Pouvoir en place, souffre d'un grave déficit de crédibilité aux yeux du peuple haïtien. En effet, si la Mission avait respecté le premier objectif spécifique de toute Mission d'Observation de l'OEA, qui est d'«Observer la performance des principaux acteurs du processus électoral afin de vérifier leur conformité avec les lois et règlements électoraux du pays hôte » elle aurait dénoncé avec force, les graves irrégularités commises par le CEP. Par exemple : le remplacement illégal des superviseurs, la nomination arbitraire de membres de bureaux de vote, les obstacles dressés pour empêcher les mandataires d'exercer leur fonction, la délocalisation massive des électeurs, qui a privé des milliers de citoyens de l'opportunité de voter. Le CEP a dépassé toutes les limites de la décence parce qu'il était assuré de l'appui inconditionnel de la Mission OEA-CARICOM.

Enfin, si le Secrétariat Général de l'OEA a consulté les Gouvernements du Canada, de la France et des Etats Unis d'Amérique pour composer cette Mission d'experts, il n'a pas fait appel à la partie haïtienne. Des experts haïtiens, connaissant le système électoral haïtien et jouissant de la confiance de la population et des candidats aux différentes fonctions électives auraient pu renforcer l'efficacité et la crédibilité d'une telle opération. Car après tout, il s'agit d'élections haïtiennes qui constituent l'affaire d'abord des Haïtiens.

4. Une bonne vérification-évaluation du processus électoral menée par des experts nationaux et internationaux, acceptés par les différents protagonistes, permettrait de rétablir la vérité et de fixer les responsabilités. La connaissance exacte des faits et des données, aiderait également à prendre une décision rationnelle, juste et responsable par rapport au scrutin du 28 novembre.

5. Pour être viable et opérationnelle, toute solution doit faire l'objet d'un consensus entre les différents acteurs impliqués dans le processus : partis politiques, candidats, représentants de l'Exécutif, du CEP, de la société civile au sens large, de la communauté internationale. L'Initiative d'une concertation dans ce sens devrait être prise.

6. Par ailleurs, les organisations signataires de la présente recommandent fermement au Président de la République de respecter scrupuleusement les prescrits de la Constitution, qui, dans son article 134.1, fixe la fin du mandat présidentiel au 7 février de la 5ème année de son mandat. Toute prolongation serait non seulement contraire à la Constitution mais aussi préjudiciable pour la paix sociale, la stabilité du pays et la tenue de bonnes élections. L'histoire récente du pays a montré que la présence d'un Juge de la Cour de Cassation à la tête du pays pour organiser les élections, représente une garantie pour la réalisation d'un scrutin acceptable. Ceci a été le cas pour Mes Ertha Pascal Trouillot et Boniface Alexandre.

7. De la fin du mois de décembre au 7 février, on pourrait mener l'opération de vérification-évaluation, identifier les mesures correctives à prendre, y compris les changements indispensables au niveau du Conseil Electoral, qui aujourd'hui a perdu toute crédibilité.

 

 

 

Les organisations signataires de la proposition

Initiative de la Société Civile (ISC), Rosny Desroches
Initiative Citoyenne (IC), Jean Garry Denis
Conseil Haïtien des Acteurs Non Etatiques (CONHANE),Edouard Paultre
Centre OEcuménique des Droits de l'Homme (CEDH), Jean-Claude Bajeux
Office de Concertation pour le Développement (OCODE), Dominique Joseph
Action Citoyenne, Bellegarde Berthony

Centre pour la Promotion des Droits Humains et de la Démocratie en Haiti (CEPRODHD), Jn Gardy Théodore
Barreau de Port-au-Prince, Kedler Augustin
Mouvman Fanm Aktif Kafou, Magdala Jn Pierre

OAS Responds to Haiti Project Research.

http://www.haitipolicy.org/content/4604.htm 

Amb. Colin Granderson, 2010-12-28

Haiti Democracy Project web page item #4604 (http://www.haitipolicy.org)

Dear Mr. Morrell,

The Joint Mission followed up on the information you brought to our attention concerning the PVs from Ounaminthe which you posted on your web site.

- 13 of the 14 incriminating results sheets (PVs) arrived at the Tabulation Centre (CTV) in their sealed transparent envelopes.

- in accordance with the procedures of the CTV, once the integrity of the sealed transparent envelope had been verified, the results on the sheet were inputted by two separate computer operators;

- the results posted on the web site are identical to the results on the results sheets in the sealed transparent envelopes;

- 4 of the 13 sealed transparent envelopes were opened because of necessary reconstitution we were informed;

- 9 of the 14 results sheets are still in their sealed transparent envelopes in the CTV archives;

- verification of the 14 results sheets indicates that the results in letters and in numbers were falsified in favour of Joazard Claude of Inite party;

- it is noteworthy that though 4 of the 13 sealed transparent envelopes were opened for reconstitution because they were badly written up, in the presence of witnesses we were told as is the required procedure, the obvious signs of fraud/alterations were not picked up;

- the Mission was informed that the CTV had set aside 5 other results sheets in the name of the same candidate totalling 1054 votes which were not included in the preliminary results;

- in the forthcoming verification of the tabulation exercise, attention will need to be paid to the PVs with a winning result under 150. Winning results of 225 and subsequently 150 were the control thresholds used to identify PVs for visual verification by the Legal Control Unit of the CTV. The JEOM had indicated to the CTV officials at the outset that the 225 threshold was was far too high in view of the low voter turnout and the probability of results manipulation at levels lower than gross ballot stuffing;

- the matter has been brought to the attention of the CEP for rectification, for putting in place tighter verification measures, and for taking action against those involved, including the polling station officials, culpable of manipulating the results.

Many thanks for bringing these examples of the fraudulent manipulation of the results to the attention of the Joint Mission.

Best regards

Colin Granderson
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

samedi 1 janvier 2011

L'imposture des Nations unies en Haïti / le monde

http://haiti-info.com/IMG/moton1.gif?1164057871

 

L'imposture des Nations unies en Haïti

1er janvier 2011

- Jean-Philippe Belleau

Il y a près d'un an, le tremblement de terre du mardi 12 janvier détruisait la capitale haïtienne et plusieurs centaines de milliers de vies. Micha Gaillard, militant des droits de l'homme, intellectuel, homme politique haïtien et fils du plus grand historien de l'île, était de ceux-là. Sa mort éclaire les maux antérieurs et postérieurs au séisme. Pendant deux jours, coincé au niveau des cuisses, il parvint, avec calme et courage, à parler avec ses amis venus l'aider mais qui ne trouvèrent jamais l'équipement minimum qui aurait permis de le tirer du ministère de la justice qui s'était effondré. Un Etat fonctionnel, cause pour laquelle il s'est battu toute sa vie, l'aurait peut-être sauvé. Surtout il n'aurait pas du se trouver là. Quelques minutes avant le tremblement, il se précipitait à l'intérieur d'un ministère entièrement vide, pour y déposer d'urgence des demandes de libération d'individus injustement arrêtés. Personne ne put l'accueillir, il se dirigea vers le bureau du ministre, au fond. Il y fut le seul mort. On ne peut que se réjouir que l'effondrement de treize ministères et du palais présidentiel ait fait moins d'une dizaine de morts. Il faut aussi avoir le courage de constater que dans un pays qui était déjà en crise, l'Etat n'était pas au travail.

 

Les soldats des Nations unies non plus. Ceux qui purent observer, dont l'auteur de ces lignes, la capitale dans les jours immédiatement après le séisme, furent frappés par l'absence des casques bleus. Ce fait, à ma connaissance, n'a pas été reporté par les médias européens et nord-américains. Sept mille soldats des Nations unies se trouvaient en Haïti avant le séisme, quatorze mille bras qui sont restés croisés dans leurs bases dans les deux jours cruciaux qui suivirent le séisme, y compris un bataillon de génie. Dans une interview encore disponible sur YouTube et qui semble tout droit sorti du XIXe siècle, Nelson Jobim, le ministre brésilien de la défense affirmait aux journalistes que « les Haïtiens » n'accepteraient jamais que des étrangers touchent des morts haïtiens, justifiant ainsi l'ordre surréaliste de rester passif.

 

Le fiasco le plus récent, l'épidémie de choléra, est aussi le fruit de cette alliance entre un Etat qui n'existe plus, si ce n'est par des têtes parlantes, et des institutions internationales qui n'assument pas leur mainmise, aboutissant à un pays de onze millions d'âmes sans véritable structure exécutive. D'autres désastres suivront, faute d'avoir su analyser les raisons de l'extrême vulnérabilité d'Haïti, de la mort clinique de l'Etat et le bilan déplorable de la communauté internationale.

 

L'ONU souffre en Haïti d'un discrédit dont les opinions occidentales ont peu l'idée. Quiconque ouvre un journal dans la capitale haïtienne se rend compte du fossé qui sépare la communauté internationale de cette population. (Qui sait d'ailleurs que Bill Clinton, qui occupe un poste central dans le dispositif international de « reconstruction », est, pour dire le moins, une figure controversée dans ce pays ?). Les colères ne dépassent malheureusement pas les rivages de l'île, car aujourd'hui, Haïti est un pays sans voix. Ses intellectuels ne parviennent pas à faire entendre leurs récits, si ce n'est au travers d'intermédiaires, reporters, exilés ou « experts ». Les médias francophones se rabattent sur de vieux écrivains exilés, qu'un sociologue haïtien appelle ironiquement « les intellectuels d'aéroports » et dont les récits trahissent la déconnection d'avec leurs compatriotes. Moins de quatre jours après le séisme, trois des plus grands intellectuels haïtiens en Haïti signaient un texte alarmant, noir de pessimisme, prédisant que, faut d'avoir dressé un vrai bilan, il n'y aurait pas de reconstruction et que les milliards de l'aide internationale à venir n'allaient, avec certitude, servir à rien. Aucun journal aux Etats-Unis n'accepta de publier un article aussi pessimiste ; en France, un seul. A-t-on le droit d'ailleurs de critiquer l'ONU en France ?

 

LE DROIT D'AVOIR UN ÉTAT

Cassandre avait raison : un an après le séisme, la reconstruction n'a pas eu lieu. Mais le fiasco des organisations internationales est aussi celui des médias internationaux qui, dans l'après-séisme, ont oscillé entre sensationnalisme et optimisme, mais jamais dressé le bilan déjà désastreux de l'aide en Haïti. Cela fait ainsi plus de dix-sept ans que les Nations unies ont une présence massive et presque ininterrompue en Haïti. Cela fait sept années maintenant que la présence des casques bleus et de la communauté internationale (plus de mille ONG !) en Haïti ne s'assume pas, tout en imposant ses choix économiques et politiques (y compris de premiers ministres). En autant d'années, ce pays a gagné sa place en enfer, aucune infrastructure sérieuse n'a été reconstruite et les espoirs d'un futur meilleur n'émergent que dans les discours des leveurs de fonds. Les Nations unies ressemblent à ces trous noirs des astrophysiciens. Rien ne semble ressortir du milliard de dollars consommé chaque année par sa mission de la paix en Haïti, si ce n'est un discours d'autolégitimation et d'autosatisfaction. Croire enfin que des expatriés, dont le salaire de base commence à près de onze mille dollars par mois net d'impôt, peuvent entretenir des relations autres que coloniales avec une population cassée et pas seulement paupérisée, relève du phantasme.

 

Les Nations unies ne sont pas, et de loin, les seuls responsables ; mais, à l'heure du bilan, force est de conclure que la solution est ailleurs. Qui croît donc qu'il peut y avoir une quelconque sortie de la pauvreté extrême, du naufrage, sans Etat, sans institutions, sans infrastructures ? Il manque la plus importante des infrastructures, un Etat. Depuis vingt-cinq ans, celui-ci a constamment et consciemment été détruit par les gouvernants haïtiens eux-mêmes comme par une aide internationale soumise aux idéologies du jour et à sa propre incompétence. Le premier des droits de l'homme ne serait-il pas le droit d'avoir un État ?

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Un début d'année dans la mobilisation contre le pouvoir en place. Mouvement de panique à Port-au-Prrince

Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

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From: kevdor78@yahoo.fr
Date: Sat, 1 Jan 2011 18:04:43
To: Haitianpolitics@yahoogroups.com<Haitianpolitics@yahoogroups.com>; Forum Culturel<forumculturel@googlegroups.com>; Resau Citadelle<reseaucitadelle@yahoo.fr>; <dalyvalet@yahoo.fr>
Reply-To: kevdor78@yahoo.fr
Subject: Haiti 2011 Un début d'année dans la mobilisation contre le pouvoir en place. Mouvement de panique à Port-au-Prrince

Samedi 01 janvier 2011 à 10:05

Des opposants au régime de René Préval ont érigé ce samedi 1er janvier 2011 des barricades, certaines enflammées, au niveau de Lalue, paralysant ainsi la circulation des véhicules.

Depuis le carrefour Poste-Marchand jusqu'à l'intersection avenue John Brown/Martin Luther-King, des barrages constitués à l'aide d'objets hétéroclites sont constatés.

Par endroits, des individus lançaient des pierres et des tessons de bouteilles dans toutes les directions. Cette situation a créé une vive panique au niveau de ces zones où les gens se mettaient à courir à toutes jambes.

Ce mouvement spontané a eu lieu à Port-au-Prince tandis que le président René Préval se trouve aux Gonaïves pour la célébration du 207e anniversaire de l'Indépendance nationale. Mais le chef de l'Etat a été accueilli par deux groupes de manifestants dans la Cité de l'Indépendance.

« Arrêtez Préval, arrêtez Préval », crie un groupe de manifestants opposés. « Préval n'a rien fait pour le pays. Nous devons nous débarrasser de lui », ont-ils scandé.

L'autre groupe de manifestants, constitué de proches du gouvernement, opte pour le maintien au pouvoir du chef de l'Etat. « Vive Préval, vive Préval », chantent-ils à l'unisson.

C'est une véritable cacophonie qui règne sur la place d'armes des Gonaïves en attendant le début de la cérémonie commémorative du 207e  anniversaire de l'Indépendance d'Haïti.

En début de semaine, des organisations de base avaient promis d'empêcher la célébration du 207e  anniversaire de l'indépendance nationale aux Gonaïves. Jean Pierre, alias Jean Tatoune, avait annoncé qu'il va s'associer à tout mouvement visant à s'opposer à la venue de René Préval dans la cité de l'indépendance


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