mardi 25 février 2014

''SAUPOUDRAGE'': Ces rhétoriques qui détruisent toute initiative en faveur des villes de Province ? (Texte de Cyrus Sibert)

Le plus grand mal d'Haïti a toujours été cette monstruosité qu'on appelle « La République de Port-au-Prince » qui concentre 70% des ressources humaines et financières d'Haïti. L'exclusion des villes de provinces a ainsi créé deux Républiques dans un seul Etat. Les intellectuels et/ou les gens des villes ayant toujours construit toute une série de rhétoriques pour justifier de telle situation, l'apartheid CITADINS/PAYSANS s'est pérennisé.
 
Dans l'histoire d'Haïti, les régions reculées du pays n'ont rien bénéficié, si ce n'est que par des actions spéciales donc des projets ou PLANS SPECIAUX. Les Chefs d'Etat comme Florvil Hyppolite,  Philippe Guerrier, Dumarsais Estimé ont ainsi mis tout leur poids dans la balance pour jeter des ponts, construire quelques kilomètres de route et des écoles publiques en province. Le président Estimé, dernier en date sur la liste, a transformé certaines villes frontalières comme Belladère par orgueil nationaliste face à la République Dominicaine.  Après ces situations exceptionnelles de volonté de ''pouvoir établi'' pour réaliser des ouvrages publics suivant des plans exceptionnels qu'on pourrait qualifier de PLANS SPECIAUX, les régions éloignées de la capitale ont toujours été abandonnées à leur sort. Les gens dits « civilisés » de la capitale, les ont toujours vues comme source de denrées agricoles indispensables à l'exportation et la cuisine des villes.  Ainsi, en parlant des villes comme Petit-Goave, Jérémie, Cap-Haitien, on pense plus à leur « dous Makos », « Komparet» , « Kasav », « Nwa griye », qu'aux gens qui les habitent et méritent une vie descente et des infrastructures émancipatrices. Face à une telle situation, l'homme de province, ne peut qu'accueillir favorablement la volonté d'un gouvernement de réaliser des ouvrages capables de contribuer au développement de localités reculées comme l'Ile à Vache, L'Ile de Latortue, l'Ile de La Gonâve, le Nord-Ouest, la Grande Anse, etc.
 
Dire que ces PLANS SPECIAUX sont construits juste pour attirer des électeurs n'est pas logique. Car, un simple coup d'œil sur les circonscriptions électorales prouve que ces régions ne représentent pas une forte densité en terme d'électeurs. Un gouvernement qui agirait dans l'unique objectif électoral aurait concentré ses actions dans des communes comme Carrefour, Cité soleil, Delmas, des départements comme l'Artibonite, le Nord. Vouloir réaliser des projets de développement dans des communes comme Ile à Vache, Ile de Latortue ou de la Gonâve participe mieux de l'idée d'ouverture de l'économie haïtienne aux investissements étrangers. Ces iles et zones reculées offrent l'avantage de stabilité ou de paix sociale favorable aux investissements. Comme la station balnéaire de Labadie (Cap-Haitien), des investissements dans ces localités apporteront des revenues pour financer le budget de la République. C'est une question de vision et de stratégie de développement, une preuve que le gouvernement cherche à augmenter son PIB. Le Premier Ministre Laurent Lamothe, n'avait-il pas promis un taux de croissance à deux chiffres pour 2014 ?
 
De plus, lors même qu'il s'agirait d'une action visant à courtiser des électeurs, il n'y a rien de mauvais dans cette démarche. Dans toute démocratie où les dirigeants respectent le verdict des urnes, on attire des votes par l'action gouvernementale. Ceci serait une preuve que le gouvernement en place n'a aucunement l'intention de frauder lors des prochaines élections. C'est normal qu'il se concentre sur la volonté de l'électeur, qu'il cherche à le convaincre. Un comportement normal dans un état de droit.
 
C'est très superficiel de voir du saupoudrage dans la construction de routes, d'aéroports, de ponts et d'infrastructures urbaines. Le département du Nord-ouest qui n'a jamais eu de routes asphaltées avant l'arrivée du Pouvoir TET KALE, ne mérite t-il pas d'avoir un plan spécial? La population de Bernagousse, dans la Grande Anse, ne mérite t-elle pas un plan spécial pour l'accès à l'eau potable ? SPECIAL, ici, signifie : différent du traitement habituel infligé aux provinciaux.
 
Dans le Nord, à chaque fois que les monopolistes de la République de Port-au-Prince veulent bloquer un projet de développement, ils répandent dans l'opinion publique des rhétoriques visant à minimiser l'initiative. On se souvient qu'en 1991, à l'arrivée du président Aristide au pouvoir, des monopolistes de l'économie traditionnelle de rente qui avaient infiltré le mouvement Lavalas expliquèrent aux militants Lavalas du Nord que l'aéroport du Cap-Haitien que le Général Prosper Avril construisait, était un projet de la CIA. « La CIA voulait une piste d'atterrissage dans le Nord d'Haïti pour transiter ses armes vers l'Amérique centrale » disaient-ils. Des jeunes partisans d'Aristide, dans le département du Nord, avaient donc appuyé l'idée que Frantz Verella, Ministre des Travaux Publics d'alors, vienne fermer le chantier, transportant tous les équipements dans la capitale haïtienne.
 
Lors de la construction de l'Université de Limonade, des grands ténors d'opinion estimaient que le Nord n'avait pas les ressources humaines nécessaires pour faire fonctionner un Campus Universitaire. Ignorant « volontairement » le fait que des centaines de professeurs de la diaspora, originaires du nord, n'attendent que l'on fasse appel à eux pour venir apporter leur contribution à la formation des jeunes du pays, ils avaient réduit les ressources humaines du Nord, à ceux qui résident actuellement, dans le Nord. Aujourd'hui, le Campus est en crise, fermé provisoirement. L'idée propagée par les directeurs d'opinion a servi à justifier l'application de la politique habituelle des conservateurs qui jurent de combattre tout ce qui se développe en dehors de la capitale.
 
Pour bloquer la construction du port de Fort-Liberté, ces conservateurs nous disent, qu'il y a de petits lézards rares à protéger dans la zone. Alors qu'à moins de 50 kilomètres de Fort-Liberté, dans la ville Manzanillo, les dominicains développent leur infrastructure portuaire. Logiquement, ils nous demandent de laisser crever de faim la population du Nord-Est qui n'est pas « rare » pour sauver unilatéralement quelques lézards, dits, « rares ».
 
Il y a aussi cette décision des GRANDS ARCHITEQUES de la capitale qui recommandent de ne pas ouvrir la route Borgne - Anse à Foleur -- qui aurait permis une meilleure circulation de biens et de services entre les économies du Nord-Ouest, du Nord et du Nord-Est -- dans le seul but de protéger la couverture végétale. On se demande, si la République Dominicaine qui a une meilleure couverture végétale qu'Haïti, n'a pas de route.
 
On ne peut qu'applaudir l'intelligence du pouvoir en place qui a compris que seul le développement des villes de province peut libérer la capitale de ses « étreintes » démographiques. La création de pôles d'investissements partout à travers le pays créera des emplois dans les villes périphériques, provoquera un mouvement de populations dans le sens inverse de l'exorde rural, apportera des revenus supplémentaires pour le budget national et facilitera la stabilité. On ne saurait qualifier de saupoudrage les PLANS SPECIAUX d'un gouvernement qui depuis son arrivée investit dans des villes de province. Les multiples projets du programme EDE-PEP permettent d'y injecter des ressources financières, des produits alimentaires et des services. Ce gouvernement a permis d'augmenter le nombre d'actes de naissance dans le milieu provincial. La visibilité est incontestable. La décision unilatérale du Président Martelly d'organiser le carnaval national dans différentes villes de province est une preuve de plus de la volonté et de l'attachement de ce pouvoir à l'idée de développement global d'Haïti ; un rejet des idées centralisatristes chéries par les conservateurs qui continuent de voir en Port-au-Prince, la République d'Haïti et de considérer les villes de province comme leurs colonies. Une décision logique, si l'on considère que l'équipe au pouvoir est menée par un Chef d'orchestre qui, en plus d'être originaire de province (Cote de Fer), a construit sa base économique sur des spectacles dans des villes reculées du pays, une expérience qui permet de percevoir la province plus comme un marché, comme une source d'opportunité que comme une colonie. De plus, il y a aussi ces hommes d'affaires modernes comme le Premier Ministre Laurent Lamothe qui, ayant fait succès au niveau international, sont en mesure de comprendre qu'on ne peut pas changer la situation économique d'un pays sans développer un marché intérieur dynamique capable d'offrir des opportunités et d'attirer des investissements.
 
Même quand, au départ, certains résistent au changement, ils finiront par y adhérer. Les organisateurs du Festival de Jazz de Port-au-Prince ont suivi l'exemple du Président Martelly et lancé leurs activités culturelles dans des villes de province.
 
Cyrus Sibert, RéseauCitadelle,
Cap-Haitien, Haïti
____________________
RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

Inauguration/Visite des chantiers - Laurent Lamothe rassure la population de l'Ile-à-Vache qu'elle ne sera pas expulsée

Le Premier ministre Laurent S. Lamothe, à la tête d'une délégation composée de la ministre du Tourisme, du ministre de l'Intérieur et du chef de la police, a inauguré plusieurs infrastructures à l'Ile-à-Vache. Le chef du gouvernement en a profité pour rassurer la population de l'île qu'elle ne sera pas déplacée dans le cadre de la réalisation du projet ‘’ Destination touristique Ile-à-Vache ‘’. 
Laurent Lamothe et Stéphanie B. Villedrouin, lors de la coupe du ruban au centre communautaire de kay Kok 
JJ Augustin
Le premier ministre, accompagné de la ministre du Tourisme pose avec des élèves de Kay Kok lors de l'inauguration du centre communautaire 

A plus d'une trentaine de minutes de la ville des Cayes en bateau ou en ‘’fly boat’’ (chaloupe à moteur), l'île-à-Vache fait face à un ensemble de problèmes liés à son infrastructure. Sans électricité ni eau potable, les habitants de l'Ile-à-Vache ne réalisent pas jusqu’à présent le bien-fondé du projet touristique que le gouvernement Lamothe veut réaliser dans ce coin de terre. Après plusieurs semaines de turbulence, le calme est revenu suite à l'intervention du gouvernement qui a commencé depuis une semaine avec le processus de recensement des habitants de l'île. 

Située à 10 km au sud-est de la ville des Cayes, l'île-à-Vache s'étend sur 15 km en longueur et sa plus grande largeur est de 5 km . Elle couvre une superficie d'environ 45,96 km2 pour une population de 15 000 habitants. L'Île-à-Vache forme une commune de l'arrondissement des Cayes, dans le département du Sud et ne compte qu'une seule section communale (« Île-à-Vache »).

S'adressant aux habitants de l’île lors de sa récente visite vendredi dernier pour inaugurer la radio communautaire, le centre communautaire et le restaurant communautaire de l’Ile-à-Vache, Laurent Lamothe n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour leur déclarer qu'il n'était jamais question de déplacer les habitants de l'île dans le cadre de l'exécution du projet touristique de l’Ile à-Vache. « Ce sont des gens qui sont contre le projet qui veulent créer la confusion dans la tête de la population de l'île avec de faux discours, a-t-il dit. Nous sommes ici pour rectifier le tir et pour inaugurer certaines infrastructures comme le centre communautaire qui sera doté d'un cybercafé, d’une salle polyvalente pour les séances de formation, d'une bibliothèque/médiathèque et d'une salle de conférence et de cinéma. »

La lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale sont parmi les objectifs poursuivis par le projet touristique de l'Ile à-Vache. Le Premier ministre a ainsi annoncé pour bientôt la construction d'un centre de santé d’urgence à Kay Kòk et d'une pharmacie communautaire sur l'île. « Ce centre de santé comportera une aire de réception, une véranda d’attente pour les patients, une salle pour rayons X, une salle de consultation et plusieurs autres salles que nécessite ce centre de santé, a déclaré le Premier ministre. Nous avons également prévu des forages et des essais de pompage dans plusieurs villages afin d’assurer la distribution d’eau au niveau des bornes fontaines dans ces localités. »

Deux écoles ont été retenues dans le cadre du projet pour les interventions d’amélioration : L’une à Kay Kòk et l'autre à la pointe est. La ventilation et l’éclairage des salles de classe existantes, l’aménagement des toilettes et la construction de nouvelles salles de classe sont quelques-unes des activités prévues dans le cadre de la réhabilitation de ces écoles.

Evalué à plus de 230 millions de dollars américains, ce projetne plaît pas à certains habitants de l' île qui ont manifesté à maintes reprises pour demander son annulation. « La construction de nouveaux hôtels et de restaurants n' est pas la priorité des habitants de l’Ile-à-Vache, a déclaré un habitant de l’île, Hérold César. Ce que nous voulons surtout, c’est de l’eau potable et un lycée.»

« Ils veulent nous déplacer de l’île pour y construire des hôtels et des infrastructures au bord de la mer, mais nous ne nous laisserons pas faire, a-t-il poursuivi. Nous sommes chez nous et nous resterons ici même au péril de notre vie.»

La ministre du Tourisme, Stéphanie B. Villedrouin, tout comme le Premier ministre, a déclaré que le gouvernement n'avait jamais l'intention de déplacer les habitants de l'île et qu'il s'agit seulement d'une manipulation politique de gens qui ne veulent pas voir progresser l'île. « Nous allons donner des titres de reconnaissance à tous les habitants de l'île une fois qu'on terminera le recensement qu'on vient de commencer, a-t-elle dit. Ce que nous voulons surtout, c’est faire de l’’Ile-à-Vache une vraie destination touristique et, pourquoi pas? la plus belle dans la Caraïbe.» 

Pour la ministre, certaines familles qui habitent les zones où seront construits les nouveaux hôtels seront expropriées. « Nous avons déjà identifié ces maisons et nous allons compenser ces personnes qui seront touchées par l’expropriation, a-t-elle précisé. Ils ne sont pas nombreux. Ces familles ne laisseront pas l’île contrairement aux rumeurs qui veulent déstabiliser les habitants de l’île.»

Elle a par ailleurs annoncé la construction d’une route panoramique touristique de 17 km en vue de faciliter l’accès partout sur l’île, depuis la pointe ouest (Kay Kòk) jusqu’au site de l’aéroport, à la pointe est, en passant par Madame Bernard.

L'agent exécutif intérimaire, Fritz César, a pour sa part remercié le Premier ministre Lamothe qui a fourni d'énormes efforts en vue de réaliser ce projet sur l'île. « C'est pour nous un plaisir de recevoir le Premier ministre dans notre île, a-t-il lancé. C’est la première fois que l’île à-Vache bénéficie d’un projet d’une telle envergure.»

Le projet, « Destination touristique Ile-à-Vache », auquel s'engage l'administration Martelly-Lamothe, dans le cadre du plan d'aménagement touristique, mis en œuvre par le ministère du Tourisme, prévoit la tenue d'importants chantiers, dont la construction d'un aéroport international avec une piste de 2,6 km ; la construction de l'axe routier qui y mène; le dragage du port, l'électrification et l'éclairage de toute la zone environnante ; la construction de plusieurs hôtels-resorts (1 000 chambres), de 2 500 villas (condo).

Jocelyn Belfort 
jbelfort@lenouvelliste.com
Source: Le Nouvelliste,
____________________
RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
 
But you can't fool all the people all the time."
 (
 
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
 Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
 
) dixit Abraham Lincoln.

Pourquoi qualifier de saupoudrage des Plans en faveur des villes de Province ? (Texte de Cyrus Sibert)

Le plus grand mal d'Haïti a toujours été cette monstruosité qu'on appel « La République de Port-au-Prince » qui concentre 70% des ressources humaines et financières d'Haïti. L'exclusion des villes de provinces a ainsi créé deux Républiques dans un seul Etat. Les intellectuels et/ou les gens des villes ayant toujours construit toute une série de rhétoriques pour justifier de telle situation, l'apartheid CITADINS/PAYSANS s'est pérennisé.
 
Dans l'histoire d'Haïti, les régions reculées du pays n'ont rien bénéficié, si ce n'est que par des actions spéciales donc des projets ou PLANS SPECIAUX. Les Chefs d'Etat comme Florvil Hyppolite,  Philippe Guerrier, Dumarsais Estimé ont ainsi mis tout leur poids dans la balance pour jeter des ponts, construire quelques kilomètres de route et des écoles publiques en province. Le président Estimé, dernier en date sur la liste, a transformé certaines villes frontalières comme Belladère par orgueil nationaliste face à la République Dominicaine.  Après ces situations exceptionnelles de volonté de ''pouvoir établi'' pour réaliser des ouvrages publics suivant des plans exceptionnels qu'on pourrait qualifier de PLANS SPECIAUX, les régions éloignées de la capitale ont toujours été abandonnées à leur sort. Les gens dits « civilisés » de la capitale, les ont toujours vues comme source de denrées agricoles indispensables à l'exportation et la cuisine des villes.  Ainsi, en parlant des villes comme Petit-Goave, Jérémie, Cap-Haitien, on pense plus à leur « dous Makos », « Komparet », « Kasav », « Nwa griye », qu'aux gens qui les habitent et méritent une vie descente et des infrastructures émancipatrices. Face à une telle situation, l'homme de province, ne peut qu'accueillir favorablement la volonté d'un gouvernement de réaliser des ouvrages capables de contribuer au développement de localités reculées comme l'Ile à Vache, L'Ile de Latortue, l'Ile de La Gonâve, le Nord-Ouest, la Grande Anse, etc.
 
Dire que ces PLANS SPECIAUX sont construits juste pour attirer des électeurs n'est pas logique. Car, un simple coup d'œil sur les circonscriptions électorales prouve que ces régions ne représentent pas une forte densité en terme d'électeurs. Un gouvernement qui agirait dans l'unique objectif électoral concentrerait ses actions dans des communes comme Carrefour, Cité soleil, Delmas, des départements comme l'Artibonite, le Nord. Vouloir réaliser des projets de développement dans des communes comme Ile à Vache, Ile de Latortue ou de la Gonâve participe mieux de l'idée d'ouverture de l'économie haïtienne aux investissements étrangers. Ces iles et zones reculées offrent l'avantage de stabilité ou de paix sociale favorable aux investissements. Comme la station balnéaire de Labadie (Cap-Haitien), des investissements de ces localités apporteront des revenues pour financer le budget de la République. C'est une question de vision et de stratégie de développement, une preuve que le gouvernement cherche à augmenter son PIB. Le Premier Ministre Laurent Lamothe, n'avait-il pas promis un taux de croissance à deux chiffres pour 2014 ?
 
De plus, lors même qu'il s'agirait d'une action visant à courtiser des électeurs, il n'y a rien de mauvais dans cette démarche. Dans toute démocratie où les dirigeants respectent le verdict des urnes, on attire des votes par l'action gouvernementale. Ceci serait une preuve que le gouvernement en place n'a aucunement l'intention de frauder lors des prochaines élections. C'est normal qu'il se concentre sur la volonté de l'électeur, qu'il cherche à le convaincre. Un comportement normal dans un état de droit.
 
C'est très superficiel de voir du saupoudrage dans la construction de routes, d'aéroports, de ponts et d'infrastructures urbaines. Le département du Nord-ouest qui n'a jamais eu de routes asphaltées avant l'arrivée du Pouvoir TET KALE, ne mérite t-il pas d'avoir un plan spécial? La population de Bernagousse, dans la Grande Anse, ne mérite t-elle pas l'accès à l'eau potable ? SPECIAL, ici, signifie : différent du traitement habituel infligé aux provinciaux.
 
Dans le Nord, à chaque fois que les monopolistes de la République de Port-au-Prince veulent bloquer un projet de développement, ils répandent dans l'opinion publique des rhétoriques visant à minimiser l'initiative. On se souvient qu'en 1991, à l'arrivée du président Aristide au pouvoir, des monopolistes de l'économie traditionnelle de rente qui avaient infiltré le mouvement Lavalas expliquèrent aux militants Lavalas du Nord que l'aéroport du Cap-Haitien que le Général Prosper Avril construisait était un projet de la CIA. « La CIA voulait une piste d'atterrissage dans le Nord d'Haïti pour transiter ses armes vers l'Amérique centrale » disaient-ils. Des jeunes partisans d'Aristide dans le département du Nord avaient donc appuyé l'idée que Frantz Verella, Ministre des Travaux Publics d'alors, vienne fermer le chantier, transportant tous les équipements dans la capitale haïtienne.
 
Lors de la construction de l'Université de Limonade, des grands ténors d'opinion estimaient que le Nord n'avait pas les ressources humaines nécessaires pour faire fonctionner un Campus Universitaire. Ignorant « volontairement » le fait que des centaines de professeurs de la diaspora, originaires du nord, n'attendent que l'on fasse appel à eux pour venir apporter leur contribution à la formation des jeunes du pays, ils avaient réduit les ressources humaines du Nord, à ceux qui résident actuellement, dans le Nord. Aujourd'hui, le Campus est en crise, fermé provisoirement. L'idée propagée par les directeurs d'opinion a servi à justifier l'application de la politique habituelle des conservateurs qui jurent de combattre tout ce qui se développe en dehors de la capitale.
 
Pour bloquer la construction du port de Fort-Liberté, ces conservateurs nous disent, qu'il y a de petits lézards rares à protéger dans la zone. Alors qu'à moins de 50 kilomètres de Fort-Liberté, dans la ville Manzanillo, les dominicains développent leur infrastructure portuaire. Logiquement, ils nous demandent de laisser crever de faim la population du Nord-Est qui n'est pas « rare » pour sauver unilatéralement quelques lézards, dits, « rares ».
 
Il y a aussi cette décision des GRANDS ARCHITEQUES de la capitale qui recommandent de ne pas ouvrir la route Borgne - Anse à Foleur -- qui aurait permis une meilleure circulation de biens et de services entre les économies du Nord-Ouest, du Nord et du Nord-Est -- dans le seul but de protéger la couverture végétale. On se demande, si la République Dominicaine qui a une meilleure couverture végétale qu'Haïti, n'a pas de route.
 
On ne peut qu'applaudir l'intelligence du pouvoir en place qui a compris que seul le développement des villes de province peut libérer la capitale de ses « étreintes » démographiques. La création de pôles d'investissements partout à travers le pays créera des emplois dans les villes périphériques, provoquera un mouvement de populations dans le sens inverse de l'exorde rural, apportera des revenus supplémentaires pour le budget national et facilitera la stabilité. On ne saurait qualifier de saupoudrage les PLANS SPECIAUX d'un gouvernement qui depuis son arrivée investit dans des villes de province. Les multiples projets du programme EDE-PEP permettent d'y injecter des ressources financières, des produits alimentaires et des services. Ce gouvernement a permis d'augmenter le nombre d'actes de naissance dans le milieu provincial. La visibilité est incontestable. La décision unilatérale du Président Martelly d'organiser le carnaval national dans différentes villes de province est une preuve de plus de la volonté et de l'attachement de ce pouvoir à l'idée de développement global d'Haïti ; un rejet des idées centralisatristes chéries par les conservateurs qui continuent de voir en Port-au-Prince, la République d'Haïti et de considérer les villes de province comme leurs colonies. Une décision logique, si l'on considère que l'équipe au pouvoir est menée par un Chef d'orchestre qui, en plus d'être originaire de province (Cote de Fer), a construit sa base économique sur des spectacles dans des villes reculés du pays, une expérience qui permet de percevoir la province plus comme un marché, comme une source d'opportunité que comme une colonie. De plus, il y a aussi ces hommes d'affaires modernes comme le Premier Ministre Laurent Lamothe qui, ayant fait succès au niveau international, sont en mesure de comprendre qu'on ne peut pas changer la situation économique d'un pays sans développer un marché intérieur dynamique capable d'offrir des opportunités et d'attirer des investissements .
 
Même quand, au départ, certains résistent au changement, ils finiront par y adhérer. Les organisateurs du Festival de Jazz de Port-au-Prince ont suivi l'exemple du Président Martelly et lancé leurs activités culturelles dans des villes de province.
 
Cyrus Sibert, RéseauCitadelle,
Cap-Haitien, Haïti
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

Inauguration/Visite des chantiers Laurent Lamothe rassure la population de l'Ile-à-Vache qu'elle ne sera pas expulsée

Le Premier ministre Laurent S. Lamothe, à la tête d'une délégation composée de la ministre du Tourisme, du ministre de l'Intérieur et du chef de la police, a inauguré plusieurs infrastructures à l'Ile-à-Vache. Le chef du gouvernement en a profité pour rassurer la population de l'île qu'elle ne sera pas déplacée dans le cadre de la réalisation du projet ‘’ Destination touristique Ile-à-Vache ‘’. 
Laurent Lamothe et Stéphanie B. Villedrouin, lors de la coupe du ruban au centre communautaire de kay Kok 
JJ Augustin
Le premier ministre, accompagné de la ministre du Tourisme pose avec des élèves de Kay Kok lors de l'inauguration du centre communautaire 

A plus d'une trentaine de minutes de la ville des Cayes en bateau ou en ‘’fly boat’’ (chaloupe à moteur), l'île-à-Vache fait face à un ensemble de problèmes liés à son infrastructure. Sans électricité ni eau potable, les habitants de l'Ile-à-Vache ne réalisent pas jusqu’à présent le bien-fondé du projet touristique que le gouvernement Lamothe veut réaliser dans ce coin de terre. Après plusieurs semaines de turbulence, le calme est revenu suite à l'intervention du gouvernement qui a commencé depuis une semaine avec le processus de recensement des habitants de l'île. Située à 10 km au sud-est de la ville des Cayes, l'île-à-Vache s'étend sur 15 km en longueur et sa plus grande largeur est de 5 km . Elle couvre une superficie d'environ 45,96 km2 pour une population de 15 000 habitants. L'Île-à-Vache forme une commune de l'arrondissement des Cayes, dans le département du Sud et ne compte qu'une seule section communale (« Île-à-Vache »). S'adressant aux habitants de l’île lors de sa récente visite vendredi dernier pour inaugurer la radio communautaire, le centre communautaire et le restaurant communautaire de l’Ile-à-Vache, Laurent Lamothe n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour leur déclarer qu'il n'était jamais question de déplacer les habitants de l'île dans le cadre de l'exécution du projet touristique de l’Ile à-Vache. « Ce sont des gens qui sont contre le projet qui veulent créer la confusion dans la tête de la population de l'île avec de faux discours, a-t-il dit. Nous sommes ici pour rectifier le tir et pour inaugurer certaines infrastructures comme le centre communautaire qui sera doté d'un cybercafé, d’une salle polyvalente pour les séances de formation, d'une bibliothèque/médiathèque et d'une salle de conférence et de cinéma. » La lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale sont parmi les objectifs poursuivis par le projet touristique de l'Ile à-Vache. Le Premier ministre a ainsi annoncé pour bientôt la construction d'un centre de santé d’urgence à Kay Kòk et d'une pharmacie communautaire sur l'île. « Ce centre de santé comportera une aire de réception, une véranda d’attente pour les patients, une salle pour rayons X, une salle de consultation et plusieurs autres salles que nécessite ce centre de santé, a déclaré le Premier ministre. Nous avons également prévu des forages et des essais de pompage dans plusieurs villages afin d’assurer la distribution d’eau au niveau des bornes fontaines dans ces localités. » Deux écoles ont été retenues dans le cadre du projet pour les interventions d’amélioration : L’une à Kay Kòk et l'autre à la pointe est. La ventilation et l’éclairage des salles de classe existantes, l’aménagement des toilettes et la construction de nouvelles salles de classe sont quelques-unes des activités prévues dans le cadre de la réhabilitation de ces écoles. Evalué à plus de 230 millions de dollars américains, ce projetne plaît pas à certains habitants de l' île qui ont manifesté à maintes reprises pour demander son annulation. « La construction de nouveaux hôtels et de restaurants n' est pas la priorité des habitants de l’Ile-à-Vache, a déclaré un habitant de l’île, Hérold César. Ce que nous voulons surtout, c’est de l’eau potable et un lycée.» « Ils veulent nous déplacer de l’île pour y construire des hôtels et des infrastructures au bord de la mer, mais nous ne nous laisserons pas faire, a-t-il poursuivi. Nous sommes chez nous et nous resterons ici même au péril de notre vie.» La ministre du Tourisme, Stéphanie B. Villedrouin, tout comme le Premier ministre, a déclaré que le gouvernement n'avait jamais l'intention de déplacer les habitants de l'île et qu'il s'agit seulement d'une manipulation politique de gens qui ne veulent pas voir progresser l'île. « Nous allons donner des titres de reconnaissance à tous les habitants de l'île une fois qu'on terminera le recensement qu'on vient de commencer, a-t-elle dit. Ce que nous voulons surtout, c’est faire de l’’Ile-à-Vache une vraie destination touristique et, pourquoi pas? la plus belle dans la Caraïbe.» Pour la ministre, certaines familles qui habitent les zones où seront construits les nouveaux hôtels seront expropriées. « Nous avons déjà identifié ces maisons et nous allons compenser ces personnes qui seront touchées par l’expropriation, a-t-elle précisé. Ils ne sont pas nombreux. Ces familles ne laisseront pas l’île contrairement aux rumeurs qui veulent déstabiliser les habitants de l’île.» Elle a par ailleurs annoncé la construction d’une route panoramique touristique de 17 km en vue de faciliter l’accès partout sur l’île, depuis la pointe ouest (Kay Kòk) jusqu’au site de l’aéroport, à la pointe est, en passant par Madame Bernard. L'agent exécutif intérimaire, Fritz César, a pour sa part remercié le Premier ministre Lamothe qui a fourni d'énormes efforts en vue de réaliser ce projet sur l'île. « C'est pour nous un plaisir de recevoir le Premier ministre dans notre île, a-t-il lancé. C’est la première fois que l’île à-Vache bénéficie d’un projet d’une telle envergure.» Le projet, « Destination touristique Ile-à-Vache », auquel s'engage l'administration Martelly-Lamothe, dans le cadre du plan d'aménagement touristique, mis en œuvre par le ministère du Tourisme, prévoit la tenue d'importants chantiers, dont la construction d'un aéroport international avec une piste de 2,6 km ; la construction de l'axe routier qui y mène; le dragage du port, l'électrification et l'éclairage de toute la zone environnante ; la construction de plusieurs hôtels-resorts (1 000 chambres), de 2 500 villas (condo).

Jocelyn Belfort 
jbelfort@lenouvelliste.com
Source: Le Nouvelliste,
____________________
RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

lundi 24 février 2014

Opération «Donner un livre à la ville des Gonaïves».--

Port-au-Prince, le 23 février 2014
 
NOTE DE PRESSE
                                                          
Opération « Donner un livre à la ville des Gonaïves  »
 
L'Association Tonnelle Action invite tous les carnavaliers et carnavalières qui vont se rendre aux Gonaïves pour les 2, 3 et 4 mars prochains à apporter un livre pour en faire don à la ville. Après deux inondations majeures en 2004 et 2008, le fonds documentaire des bibliothèques de la ville a considérablement baissé.
 
Considérant toutes les démarches à entreprendre pour que la ville ait de meilleures bibliothèques, considérant également, le résultat qu'un marathon de livres pourrait donner, l'Association demande à chacun : OFFICIELS de l'État (membres du gouvernement, sénateurs, députés, cadres de l'administration publique) et simples citoyens de DONNER UN LIVRE À LA VILLE DES GONAÏVES.  En vous préparant pour rentrer dans la ville, pensez à la jeunesse gonaïvienne, achetez-lui un livre dans une librairie ou prenez-en un chez vous,  mettez-le dans votre sac afin de participer à cette opération de l'Association Tonnelle Action.  
 
Ce sera une autre occasion pour que la ville ait un souvenir de votre passage dans la Cité de l'indépendance. L'Association traitera vos dons et les remettra aux bibliothèques nécessiteuses. Les résultats de ce marathon seront communiqués la semaine suivante. Nous comptons sur la solidarité de tous les Haïtiens qui vont se rendre aux Gonaïves les 2, 3 et 4 mars prochains.  
 
  Points de réception des ouvrages :
 
-          Place d'Armes, devant le bâtiment de la Mairie des Gonaïves à la rue Fabre Geffrard
-          A   Kjou Snack Bar à la rue Henri Christophe
-          A la mairie d'Ennery


Yvens Rumbold
Coordonnateur de  l'Association Tonnelle Action (ATA)

Association Tonnelle Action
CP 15 880, Pétionville, Haïti
Tél: (509) 3661 6219/ 3741 4838
Courriel: atahaiti@yahoo.fr
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

Haïti-France:Hollande évoque une possible visite en Haïti "dans les prochains mois"


Le président français François Hollande a évoqué vendredi la possibilité d'effectuer une visite en Haïti "dans les prochains mois", lors d'une déclaration sur le perron de l'Elysée aux côtés de son homologue haïtien Michel Martelly.

Evoquant le développement de la coopération avec Port-au-Prince à l'issue de leur rencontre, le chef de l'Etat français a déclaré devant la presse: "Tout cela me conduira, dans les prochains mois, à venir, je l'espère, en Haïti."

Haïti, a-t-il relevé, "a plein de projets pour l'avenir, notamment pour l'éducation et la France sera à ses côtés pour que, non seulement la langue française, mais aussi la connaissance puissent être partagées".

François Hollande a évoqué aussi des projets d'infrastructures, précisant avoir "demandé aux entreprises françaises de pleinement participer à l'ensemble des appels d'offres qui seront lancés en Haïti".

Il a également souligné la "disponibilité" de la France à "faciliter l'organisation de l'Etat et la justice pour que le droit puisse prévaloir", promettant des "coopérations" avec les écoles de formation françaises.

L'objectif, a-t-il souligné, est de "restaurer" l'Etat haïtien et de "préparer les échéances électorales en 2014".

Le président haïtien a, lui, souhaité "bénéficier de l'expertise par exemple de l'ENA", l'Ecole nationale d'administration qui forme l'élite française, en jugeant "important" de "renforcer la présence de la France à Haïti".

Il a évoqué les secteurs de l'éducation, du tourisme, de la sécurité, de l'économie, mais aussi l'organisation des élections.

HPN,

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"You can fool some people sometimes, 
   
  
 But you can't fool all the people all the time."
 (
   
  Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
   Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
   
  ) dixit Abraham Lincoln.


Haïti - Diplomatie : Le Président Martelly a été reçu en audience privée par le Pape François


Haïti - Diplomatie : Le Président Martelly a été reçu en audience privée par le Pape François
Ce lundi matin, 24 février 2014 au Vatican, le Pape François a reçu en audience privée (huis clos) le Président Michel Martelly. Auparavant, les 8 membres de la délégation qui accompagnaient le Chef de l’État Haïtien et son épouse Sophia Martelly, ont été présenté au Saint-Père qui les a bénit individuellement. Il s’agissait entre autres : de Pierre-Richard Casimir, Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes, l’Envoyé Extraordinaire et Plénipotentiaire d’Haïti auprès du Saint-Siège, Karl-Henry Guiteau et son épouse, Grégory Mayard-Paul, Conseilleur spécial à la Présidence et de Desras Simon Dieuseul, le Président du Sénat. 

Après ces présentations a eu lieu une remise de cadeau. Le Président Martelly a offert au Pape un cadre avec un bronze représentant notamment une colombe de la Paix et le pape a offert la médaille de l'Ange de la Paix, le document d'Aparecida (en espagnol, comme pour tous les chefs d'État d'Amérique latine) et Evangelii Gaudium en français, une attention spéciale pour la femme du Chef de l’État Haïtien.

Suite à ces échanges, le Saint Père à reçu le Président Martelly à huis clos. L'entretien a duré une vingtaine de minutes, sans interprète et s’est déroulé en espagnol, langue que parle couramment le Chef de l’État Haïtien.



Selon un communiqué du Vatican « durant ces discussions cordiales, on a évoqué les bonnes relations entre Haïti et le Saint-Siège, en soulignant la précieuse contribution sociale que l’Église offre au pays, spécialement dans le secteur éducatif et sanitaire, comme dans les secteurs de l'assistance sociale. Au cours de la conversation, on a évoqué l’importance de continuer à travailler à la reconstruction du pays et de favoriser le dialogue sincère entre les différentes forces institutionnelles pour la réconciliation et le bien commun, tant au niveau intérieur qu’extérieur. »

Après ce tête-à-tête, le Président Martelly, accompagné de Pierre-Richard Casimir et de Karl-Henry Guiteau s'est entretenu avec le tout nouveau Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État et Mgr. Dominique Mamberti, Secrétaire pour les Relations avec les État.



Prochaine étape de la tournée du Président Martelly en Europe, Bruxelles (Capitale de la Belgique et siège de la Communauté Européenne) où le Chef de l’État le Chef de l’État, sera reçu au Palais Royal, pour un tête à tête avec sa Majesté le Roi Philippe. Par la suite il devrait s’entretenir avec Herman Van Rompuy, le Président du Conseil européen et Rudy Demotte, le Ministre Président de la Wallonie,

Le Président Martelly et la délégation haïtienne, seront de retour en Haïti, mercredi 26 Février 2014.

HL/ SL/ HaïtiLibre 


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 But you can't fool all the people all the time."
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  ) dixit Abraham Lincoln.

dimanche 23 février 2014

Un bandit recherché par la police haitienne, au bureau du Directeur Nord de la PNH.

#Haiti : Un policier recherché pr kidnapping et meurtre de Coici, rapporte avoir visité le Bureau de l'actuel Directeur Nord #PNH, son ami.

Si l’histoire condamne déjà les Duvalier…, devra-t-elle absoudre Jean- Bertrand Aristide, René Préval et Gérard Pierre Charles !?


Si l'histoire condamne déjà les Duvalier…, devra-t-elle absoudre Jean- Bertrand Aristide, René Préval et Gérard Pierre Charles !?
 
(Extrait d'une entrevue de feu Gérard Pierre Charles, ex-coordonnateur de l'OPL à Robert Lodimus, dans le cadre de l'émission Ces mots qui dérangent…)

Mise en contexte

En 1990, Haïti a vécu un vrai conte de fée. La population élit un curé de la paroisse de Saint-Jean Bosco à la présidence. Le père Jean Bertrand Aristide était vite devenu l'incarnation d'un rêve de liberté et de changement  que les pauvres de ce pays caressaient depuis des décennies. Le mouvement Lavalas est né. Il est soi-disant porteur de  délivrance sociale, artisan d'un État en devenir, appelé à être construit sur le roc de la « démocratie », au sens le plus juste, le plus correct, le plus égalitariste, le plus universaliste… du terme. Bref, le plus « périclésien… » 1991. Coup d'État. Exil. L'espoir s'effondre. 1994. Retour à « l'ordre constitutionnel ». Mais le rêve n'est pas ressuscité! Il n'est pas sorti comme Lazare du tombeau. Pire. La grande famille se divise! Les couteaux des hostilités et des complots politiques volent bas. Échecs électoraux. Fraudes. Menaces. Assassinats. 17 décembre 2001. Le pays frôle la guerre civile. Les chefs de file du mouvement deviennent des « frères ennemis ».  Se tournent définitivement le dos. Alors que la misère étrangle les villes, les bourgs et les villages!
 
Ces entrevues de M. Gérard Pierre Charles accordées à Ces mots qui dérangent, je l'avoue, n'éclairent même pas un centième de la scène d'horreur  où évoluent les  acteurs issus des différents horizons politiques. L'amoncellement d'absurdités et de crimes pointe vers le ciel comme la Tour de Babel. Constat pénible : Carthage est vaincue et détruite. Les cinquante mille survivants au massacre des Romains sont vendus au marché des esclaves.
 
Haine, mépris, coup bas, méchanceté, avilissement, égoïsme, cruauté… : voilà  ce qui transpire de la publication de cette série de rencontres radiodiffusées… 
 
« … Voilà un homme qui est moins sage que moi. Il est possible en effet que nous ne sachions, ni l'un ni l'autre, rien de beau ni de bon. Mais lui, il croit qu'il en sait, alors qu'il n'en sait pas, tandis que moi, tout de même que, en fait, je ne sais pas, pas davantage je ne crois que je sais! J'ai l'air, en tout cas, d'être plus sage que celui-là, au moins sur un petit point, celui-ci précisément : que ce que je ne savais pas, je ne croyais pas non plus le savoir! » (Socrate)
 
Les relations tendues entre Jean-Bertrand Aristide, René Préval et Gérard Pierre Charles ont ouvert les portes de la République d'Haïti sur une catastrophe politique à la fois concoctée et cautionnée par la communauté internationale pour des raisons inavouées, - mais connues de tous – qui a descendu le pays au niveau le plus profond, le plus bas, le plus humiliant, le plus abject de  son existence…
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Robert Lodimus : M. Gérard Pierre Charles, nous tournons la page. En 1990, étiez-vous du nombre des personnalités politiques qui ont propulsé la candidature de M. Jean-Bertrand Aristide à la présidence de la République?
 
Gérard Pierre Charles : Ah, oui, effectivement. En arrivant en Haïti en 1986, j'ai compris une chose: il y avait un grand mouvement social dans le pays. De nouveaux acteurs  participaient à la construction d'une société de droit et de liberté. Mais, face à ce mouvement social, il y avait  les autorités politiques et l'armée. Il n'y avait pas de correspondance entre le mouvement social et la représentation politique. Il fallait trouver un secteur, quelqu'un, une organisation, qui pourrait assurer l'expression de ce mouvement social. Sans doute, l'organisation qui avait les germes, à mon avis, d'un parti moderne à l'époque, c'était le KONAKOM qui reflétait encore un niveau de développement primaire en termes d'organisation et de structuration d'un parti politique. Et, il y avait aussi à côté une personnalité qui, en s'appuyant sur le mouvement de masse, pourrait représenter et faire avancer le mouvement social.
 
R.L. : Monsieur Jean-Bertrand Aristide…?
 
G.P.C. : Effectivement… Et, c'est sur la base de l'identification - moi, je connaissais à peine Aristide, je n'étais pas son ami - que j'ai pensé que c'était l'homme qui aurait pu correspondre à ces grandes revendications sociales, à ces désirs de changement du peuple, à cette nécessité de renouveler la direction politique du pays, à toutes ces choses qui étaient déjà présentes depuis 1986 dans le giron du mouvement social.
 
R.L. : Et en exil, vous entendiez parler de lui, de M. Jean-Bertrand Aristide?
 
G.P.C. : Non, je peux dire que, jusqu'à 1986, très vaguement... Quand je suis rentré en Haïti, j'ai entendu vraiment parler de lui. Certes, nous n'avons pas développé des relations étroites; cependant, nous nous sommes rencontrés à quelques reprises. Pour moi, en 1990, face à un impératif historique, nous avions besoin d'une direction politique qui soit arrivée à prendre en main ce mouvement social rénovateur. Il fallait quelqu'un d'imposant. Et, dans la mesure où cet individu pouvait faire le travail, dans la mesure où il pouvait faire face à cette mission historique, je l'aurais appuyé de façon désintéressée. Et c'est ce que j'ai fait avec M. Jean-Bertrand Aristide.
 
R.L. : Qu'est-ce qui vous faisait penser, en 1990, que le père Jean-Bertrand Aristide était l'homme du moment? L'homme de la situation? Celui qui pouvait incarner le changement…?
 
G.P.C. : Parce que c'était « le leader » qui avait émergé de ce bouillonnement des forces sociales.
 
R.L. : Vous avez bien dit « le leader »?
 
G.P.C. : Oui…. Les autres acteurs politiques étaient plutôt liés aux vieilles pratiques traditionnelles haïtiennes.
 
R.L. : Faisiez-vous partie d'un mouvement politique en 1986, en arrivant à Port-au-Prince?
 
G.P.C. : Moi, j'ai été toujours un homme d'organisation à tous les niveaux. Durant longtemps, j'ai milité dans le Parti d'Entente Populaire (PEP), dans le Parti Unifié des Communistes Haïtiens (PUCH). Depuis 1976 -1978, j'avais compris qu'en Haïti, il fallait quelque chose de nouveau. Les informations qui nous venaient du pays montraient que de nouvelles forces sociales étaient en train d'émerger au sein du mouvement des libertés publiques, du mouvement des droits de l'homme, avec l'apparition de certains leaders. De plus en plus, je comprenais que le pays avait besoin d'une nouvelle expression politique organisationnelle. Et j'en déduisais que celles qui existaient ne correspondaient pas aux besoins du moment historique. En particulier, le PUCH : il avait été converti en un vaste et tragique réseau de mensonge.
 
R.L. : Au lendemain de son investiture à la présidence, Aristide déclarait que l'Opération Lavalas allait céder la place à l'Organisation Lavalas. L'OPL dont vous êtes l'un des membres fondateurs et coordonnateur général est née exactement dans cette optique. Jean-Bertrand Aristide figure-t-il parmi les membres fondateurs de l'Organisation Politique Lavalas devenue aujourd'hui l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL).
 
G.P.C. : On pourrait dire que oui... il a été un membre fondateur.
 
R.L. : Pourquoi "on pourrait dire que oui"?
 
G.P.C. : Justement pour souligner les circonstances. Il y a eu deux phénomènes en 1990 qu'il convient de différencier. La grande vague du mouvement démocratique et populaire a fait émerger un personnage qui a été son représentant. Ce personnage, il n'a pas fait la vague, il n'a pas créé le mouvement  démocratique et populaire, mais il en a été l'expression au niveau du leadership. Et il y a eu un deuxième phénomène en 1990 que les gens ne pouvaient pas percevoir: c'est qu'un groupe de personnes - nous étions à peu près une vingtaine d'hommes et de femmes ayant déjà une expérience d'organisation, une pratique politique - avait compris que ce même mouvement qui avait donné lieu au phénomène lavalas, était aussi porteur d'une organisation politique. Un leader avait émergé de ce mouvement,  mais on devait avoir une organisation  politique. Et notre combat, à partir de ce moment, était de monter cette structure. Quand je dis "nous", je pourrais citer, entre autres, Chavannes Jean-Baptiste, Marc Romulus, William Smarth (à l'époque), Jean-Marie Vincent, Suzy  Castor, Irvelt Chéry, bref de nombreuses figures qui avaient déjà compris cette nécessité de structurer l'organisation.
 
R.L. : Vous ne citez pas le nom de Jean-Bertrand Aristide!
 
G.P.C. : Je parle de militants qui pensaient déjà « organisation ». Jean-Bertrand Aristide se souciait de son leadership. Nous pensions à la nécessité de monter une organisation qui, au-delà de la personne, pouvait assurer la permanence d'un système idéologique et son développement  démocratique. C'est ainsi que, depuis décembre 1990, nous avons discuté de tout cela avec M. Aristide…
 
R.L. : Comment a-t-il réagi à cette approche?
 
G.P.C. : Il n'était pas d'accord. Après beaucoup de discussions, nous sommes arrivés à cette prise de position où il a parlé de l'Organisation Lavalas. C'était le fruit d'une décision collective, parce qu'Aristide n'est pas un homme mû, guidé par une sensibilité, une vision de l'organisation. Tandis que nous, nous l'étions déjà. Et quand nous avons  insisté sur la nécessité de passer à l'acte, il y a eu de sa part « concession », disons, une sorte d'accord timide, mais calculé. Nous pouvons ajouter qu'il a accepté l'initiative, dans l'idée, sans doute, de l'utiliser contre le Front National pour le Changement et la Démocratie (F.N.C.D.).  Nous étions inspirés par la volonté de monter cette structure et d'affirmer notre présence organisée au sein de cette situation nébuleuse. Nous n'avions aucun grief contre le F.N.C.D., nous ne voulions pas le déplacer, nous voulions donner un contenu démocratique et collectif à l'entreprise. L'organisation s'est faite sans Aristide. À aucun moment, il n'en a assumé la direction. Il a accepté le principe d'une organisation née d'une initiative de certains supporters, les plus motivés, lourds au plan idéologique, parce qu'il ne pouvait pas empêcher que notre démarche aille dans le sens du mouvement historique Lavalas.
 
R.L. : Jusqu'à présent, vous ne nous dites pas qu'il n'en faisait pas partie…
 
G.P. : Non, il n'a jamais fait partie de L'Organisation Politique Lavalas.
 
R.L. : On ne pourrait pas dire non plus qu'il en soit un membre fondateur?
 
G.P.C. : Je viens de vous décrire le contexte de cet accord politique avec lui, qui a donné lieu à l'Organisation Politique Lavalas. On ne peut pas lui enlever ce mérite historique. Il a participé à ce grand phénomène Lavalas qui porte en son sein les embryons d'une structure, laquelle a surgi, dès le premier jour, avec la vocation de devenir une organisation démocratique et moderne à direction collective. Nous étions, dès le premier jour, une vingtaine de cadres et de dirigeants expérimentés qui avons participé à l'élaboration même de l'idée. Dès sa naissance, l'Organisation Politique Lavalas était porteuse d'un projet politique qui s'identifiait à 100% au mouvement lavalas; mais, il y avait déjà des visions différenciées.
 
R.L. : Ses partisans ont bien raison quand ils déclarent que M. Aristide ne faisait pas partie de l'OPL.
 
G.P.C. : Je crois que je vous ai expliqué très clairement le processus. Les faits peuvent être rectifiés, précisés; mais, ils s'intègrent aussi à un phénomène sociologique. Ce ne serait pas la première fois que dans l'histoire apparaît un tel « dédoublement ». Dans les grands mouvements sociaux, il y a des femmes et des hommes qui émergent. Des leaders… Cependant, la garantie de la cohérence et de la continuité de ces mouvements repose sur les coalitions de la société civile qui sont de caractère paysan, bourgeois, syndical et aussi bien sur les organisations politiques qui en découlent. Je pense que, heureusement, dans le mouvement Lavalas, en plus d'un « leader messianique » qui a eu son mérite et son rôle historique, à un moment déterminé, il y a eu aussi une structure, la conscience de la nécessité d'une structure, la conscience de la nécessité d'une institution et la capacité de la construire. Les hommes passent. Ils changent. Les institutions demeurent,  mais doivent et peuvent se perfectionner sur la base de la critique constructive, de l'expérience, de la pratique politique.
 
R.L. : Certains partisans d'Aristide vous accusent d'avoir « volé » son idée pour fonder l'Organisation Politique Lavalas (OPL). Vous en avez entendu parler? Comment réagissez-vous?
 
G.P.C. : Vous savez, pour moi, ce que les gens disent, je l'enregistre... Mais mon action politique est soutenue et définie par des motivations orientées : celles  qui contribuent à changer l'esprit de la politique dans notre pays. À en faire une vocation de service. J'aurais consacré ma vie à la lutte pour la démocratie, et ce ne serait pas un « emploi » qui m'intéresserait. Non plus de recevoir les honneurs officiels! J'ai une sensibilité particulière depuis longtemps pour les questions soulevées par les problèmes d'ordre sociétal. C'est dans cette perspective que je continue à travailler pour construire un instrument politique qui puisse soutenir et renforcer  la lutte démocratique du peuple haïtien.
 
R.L. : Avez-vous joué un rôle quelconque dans le gouvernement aristidien?
 
G.P.C. : Non, je n'ai pas joué de rôle. Je peux dire que, dans les premiers temps, de mon bureau privé, de temps en temps, j'envoyais un fax au président pour lui suggérer telle ou telle idée, sur des aspects qui me paraissaient importants. Et, au bout d'un certain temps, je me suis rendu compte que les fax n'avaient absolument aucune influence. Je n'ai jamais été fonctionnaire du gouvernement ; je n'ai pas reçu un seul chèque signé en mon nom. Vous pourriez fouiller, passer au crible, scruter à la loupe toutes les archives de l'État. J'ai apporté une contribution désintéressée comme réformateur social, comme intellectuel à ce qui m'a paru, et me paraît encore une grande opportunité historique que la République d'Haïti a eue en 1990 de pouvoir se mettre sur les rails de la modernité, de la justice, de la participation et de la démocratie pour tous.
 
R.L. : Et ces fax, vous les envoyiez à qui?
 
G.P.C. : À Jean-Bertrand Aristide, comme président.
 
R.L. : Au palais national?
 
G.P.C. : Oui... Sur tel aspect, sur tel ou tel problème. Et je le faisais sans que j'aie été  un conseiller du président ou un fonctionnaire du gouvernement. Étant donné que j'ai passé ma vie à étudier et à réfléchir sur les aspects de certains problèmes, je pensais qu'il y avait un conseil à donner, une suggestion à faire, une orientation à indiquer…
 
R.L. : On dirait que M. Jean-Bertrand Aristide et vous, vous vous détestiez l'un l'autre?
 
G.P.C. : Absolument pas! J'ai toujours entretenu de très bonnes relations avec M. Jean-Bertrand Aristide.
 
R.L. : Qu'est-ce  qui  reste   aujourd'hui  de  ces  relations  avec  un camarade?
 
G.P.C. : Je crois que, sur le plan politique, il y a des visions différentes. Cependant, sur le plan personnel, rien n'a altéré nos relations. Absolument rien.
 
R.L. : Quelle est la source du conflit entre Lafanmi et l'OPL?
 
G.P.C. : Je vous l'ai dit, c'est l'histoire. Quand les choses arrivent, il faut interroger l'histoire. Et alors, on voit effectivement que, dans le grand mouvement social qui a apparu en 1986, il existe une longue tradition de lutte pour la liberté et qui a pris à un certain moment la dénomination de mouvement lavalas. Il y avait déjà des tendances différentes. Celles-ci se sont tout simplement précisées. L'histoire n'a pas commencé en 1990. La lutte pour l'implantation de la démocratie dans notre pays se situe bien au-delà de 1990.
 
R.L. : On le sait! À ce sujet, nous sommes un peuple de martyrs…
 
G.P.C. : Il y avait beaucoup de gens qui luttaient depuis longtemps pour la démocratie dans le pays. Certains ont pensé que Lavalas pouvait aider à faire avancer le processus. C'est dans cette perspective qu'il y en a eu plusieurs courants. Et nous avons toujours pensé qu'ils étaient tous favorables à l'aménagement et au développement d'un cadre politique ancré, taillé dans le système du multipartisme progressiste  Il ne pouvait pas s'agir de créer un parti unique, un mouvement lavalassien unique qui pourrait nous conduire à des formes nouvelles de totalitarisme. Donc, il y avait des tendances multiples et divergentes. Les citoyens qui étaient à l'intérieur du mouvement ne s'en rendaient, peut-être, pas compte. Ceux qui observaient de loin, non plus. Cependant, en histoire, ça arrive. Au cours des années, ces courants se sont manifestés et sont devenus plus visibles, probablement à la veille des élections du 6 avril 1997, quand l'OPL s'est définie comme un partenaire électoral apparaissant sur une liste distincte, dans un contexte différent de celui qui avait été  « La Table (Bò Tab la) », la coalition de 1995. Mais c'était le fruit d'une évolution naturelle assujettie  à une transformation normale, sans haine, sans tiraillement. Elle s'est faite comme dans les processus naturels ou biologiques; comme quand dans un arbre apparaissent des branches, sur le plan sociologique apparaissent également des frères et des sœurs avec leur propre vision, leur caractère, leur projet, leur trajectoire. Pour moi, c'est le fruit de l'histoire. Ces choses arrivent. Il faut les comprendre et les gérer… C'est probablement à partir du 6 avril que, dans les relations entre deux branches de Lavalas, ont commencé à apparaître des situations antagoniques.
 
R.L. : Avez-vous des contacts directs avec M. Jean Bertrand Aristide?
 
G.P.C. : Non, nous n'avons pas de contacts directs. Mais plutôt à travers des passerelles. C'est la dimension politique qui prime, et c'est à travers les amis communs que des contacts se font, quand cela est vraiment nécessaire.
 
R.L. : Alors, c'est une amitié qui s'effrite…
 
G.P.C. : Je ne le pose pas en termes d'amitié, mais en termes de relations publiques. Les relations politiques se font donc à travers des passerelles.
 
R.L. : L'ami ne vous appelle plus! Et vous ne l'appelez plus!
 
G.P.C. : Je crois que vous interrogez l'homme public. Ce qui pourrait être les relations d'amis n'est pas de l'intérêt du journaliste.
 
R.L. : Et si on met la politique de côté? C'est l'idée que les gens se font en vous écoutant parler chacun de votre côté.
 
G.P.C. : Oui, je crois qu'il y a un fait : deux projets politiques qui se sont dessinés. Et c'est ce qui est nouveau et d'une importance particulière. Certains n'arrivent pas à le comprendre. Pour eux, à partir du moment où il y a des projets différents, les protagonistes doivent être à couteaux tirés. Nous autres, nous disons de façon très claire : si les élections du 6 avril s'étaient déroulées normalement, eh bien, cela aurait été une compétition – comme cela se fait entre deux partis dans un pays – démocratique. Parce qu'il y a eu, d'une part malhonnêteté, et de l'autre des remises en question de la fraude électorale et de toute une série de pratiques politiques, l'évolution historique de ces deux courants au sein de Lavalas apparaît aujourd'hui comme une situation antagonique. Cependant, nous pensons que l'avenir du pays exige de bien gérer cette réalité. S'il y a deux partis, s'il y a pluralisme dans ce pays, la démocratie va gagner. C'est dans cette perspective que nous avons toujours développé tous nos rapports au sein de Lavalas. L'OPL a été l'un des courants – on le disait et Aristide le savait très bien – du mouvement démocratique, du mouvement lavalas.
 
R.L.- Merci, M. Gérard Pierre Charles
 
Conclusion…
 
J'emprunte l'idée sartrienne, l'idée de Jean Paul Sartre pour dire à ma façon: la politique, l'art de guérir le mal par le mal.
 
Pour guérir les gens d'Argos, Électre, la sœur d'Orestre, a compris qu'il lui faudrait la violence. On ne peut vaincre le mal, dit-elle, que par un autre mal. La première pièce écrite par Sartre, Les Mouches, drame en trois actes, est une démarche intellectuelle qui s'inscrit dans le courant dramaturgique baptisé théâtre de situation. Pour venger son père, Orestre doit tuer sa mère Clytemnestre et son amant Égisthe. Clytemnestre, la mère d'Orestre et d'Électre, est coupable avec son amant de l'assassinat d'Agamemnon, son mari. Orestre doit commettre un matricide. Vaincre donc le mal par un autre mal. C'est cela le théâtre de situation dans l'optique sartrienne. "Théâtre de situation en corrélation avec le théâtre de la liberté." La liberté mise en situation.
 
Nous le savons tous, les facteurs d'intolérance et d'immobilisme politiques conduisent très souvent aux portes infernales de l'occupation étrangère.
 
Aujourd'hui, certains observateurs, comme nous,  doivent se demander si la République d'Haïti pourra continuer à se soustraire de la tentation obligatoire de vaincre son mal par le mal
 
R.L.
 
(Extrait de l'ouvrage Le scrutin de la discorde ou La guerre des Lavalassiens, Robert Lodimus, inédit)
 
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 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.