samedi 15 octobre 2016

Comme les va-nu-pieds d'hier, les pauvres ont le devoir de défendre la liberté des noirs et l’indépendance d’#Haiti

Observations sur une caricature du journal LeNouvelliste.- (Texte de Cyrus Sibert)
S’il y avait un Journal LeNouvelliste.com en 1791 avec ce genre de caricatures, Bois Caïman n’aurait pas eu lieu.
S’il y avait un Journal LeNouvelliste.com en ce temps là, Toussaint Louverture n’aurait jamais fondé une armée indigène avec des va-nu-pieds.
Car, cette caricature du Journal Le Nouvelliste, le seul quotidien haïtien, vieux de plus d’un siècle, traduit la pensée limitée de l’élite actuelle d’Haiti, ces dégénérés qui nous trouvent trop pauvres et trop misérables pour avoir droit à la dignité et à la souveraineté nationale.
Ceux qui cherchent à humilier ce peuple noir, descendant d’esclaves insoumis qui ont forgé la première République noire et l’unique révolution d’esclaves de l’histoire de l’humanité, observent et en profitent pour nous trainer dans la boue.
C’est comme ce Roi français qui a profité de notre embourgeoisement, donc notre paresse à retourner sur le champ de l’honneur, pour nous imposer une dette d’indépendance.
Il faut rappeler à nos intellectuels retardés qui utilisent les différences sociales et économiques pour justifier l’inacceptable que :
1- Toussaint Louverture, un affranchi, avait rejoint ses frères esclaves pour défendre la liberté des noirs;
2- Jean-Jacques Dessalines, un noir, avait scellé l’unité des noirs et des mulâtres à l’Arcahaie pour chasser les forces coloniales, libérer la partie ouest de l’Ile Kiskeya et fondée un Etat libre et indépendant;
3- La seule requête d’Alexandre Pétion (fils de colon blanc) à Simon Bolivar fut d’abolir l’esclavage partout où il remporterait la victoire;
4- Nos ancêtres ont résolu le problème de couleur par une fiction juridique faisant de tous les citoyens d’Haiti des Noirs, offrant aux soldats blancs polonais de l’expédition Leclerc une patrie; ils ont fait d’Haiti une terre de liberté pour tous les noirs du monde, pour tous les réfugiés.
Malgré les différences économiques et sociales, Noirs, Affranchis et/ou Mulâtres d’Haiti se rencontraient sur des valeurs sacrées. Ils avaient une capacité d’aborder les dossiers avec un dépassement de soi, une transcendance.
Pauvre peuple d’esclaves, de misérables et de va-nu-pieds, nous avons contribué à la guerre d’indépendance des Etats-Unis, à l’indépendance de la Grèce, de l’Amérique latine, à chasser les forces impériales européennes de la partie Est de l’Ile Kiskeya devenue République Dominicaine, à libérer l’Europe face l’Allemagne Nazie; nous avons accueilli les réfugiés juifs et libanais, supporté la liberté, la dignité et la souveraineté nationale partout dans le monde.
C’est la perte de cette capacité à transcender quand il s’agit de question suprême comme l’indépendance, la souveraineté, la liberté, l’intérêt supérieur de la nation qui fait de nous aujourd’hui la risée du monde.
Ne vous laissez pas manipuler par la propagande des grands médias internationaux de “pays le plus pauvre du monde” au point de renoncer à l’esprit de nos ancêtres. Cette répétition de “pays le plus pauvre “ au lieu de “Première République Noire” ou de “La seule révolution d’esclaves réussie” fait partie du complot permanent auquel notre nation fait face depuis son insolence de se déclarer libre et indépendante.
Si les va-nu-pieds ont pu défier l’une des armées les plus puissantes du monde, les pauvres d’aujourd’hui ont le devoir de continuer à défendre la liberté, la dignité et la souveraineté nationale. Ce constat renforce la nécessité d’avoir une vraie transformation économique dans le pays avec un leader capable de combiner ce que nous avons en termes de ressources internes à savoir : Des terres, des rivières, le soleil tropical et un peuple sympathique, intelligent et travailleur qui a fait ses preuves un peu partout à travers le monde.
Car, tous les pays ont eu des hauts et des bas. L’occident a connu des situations économiques difficiles, la misère, des épidémies comme le choléra, la peste… Des villes merveilleuses aujourd’hui comme New York ont connu la crasse avec des puces, des poux, des tas d'immondices, des latrines puantes. Si ces pays sont devenus modernes et industrialisés, c’est à partir d’une transformation de leur économie nationale.
Car, l’Angleterre est devenue ce qu’elle est grâce à la révolution industrielle. Les progrès en Europe, aux Etats-Unis, en Russie, en Chine, à Cuba, au Brésil et plus près de nous en République Dominicaine sont le fruit d’une transformation de leur Economie nationale (d’abord la modernisation de leur secteur agricole) et de la stabilité politique (dictature ou jeu démocratique). Le problème d’Haiti : nos élites veulent mener la vie de prince à partir de l’Etat. C’est impossible! Il faut arrêter cette bataille pour le contrôle de l’Etat uniquement dans le but de faire face à la précarité des leaders ou aux besoins économiques des groupes de militants qu’ils manipulent. Un Etat qui fonctionne grâce à l’aide internationale est très limité.
Seule la transformation de notre économie par la modernisation d’un secteur porteur, comme l’agriculture capable d’absorber rapidement la force nationale de travail de base (les travailleurs agricoles et les métiers corollaires), peut dynamiser le marché intérieur, créer la richesse, assurer la circulation de l’argent et le développement d’autres secteurs et d’autres corps de métiers, en vue de permettre à l’Etat de dégager des recettes suffisantes pour aborder efficacement les problèmes de justice sociale, d’éducation et de santé publique.
Stabilisons Haiti et transformons son économie de rente en production.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 15 octobre 2016
reseaucitadelle@yahoo.fr // @reseaucitadelle

vendredi 14 octobre 2016

DOMINIKEN ACHETE AYITI AK 500 KAMYON MANJE.-

Me travay gouvènman LAVALAS, PITIT DESSALINES, VERITE ak MOPOD kitap bloke peyi-a fè vyolans de 2012 a 2016. —- Devan katastròf politik tranzisyon de facto kote pèp la reyalize se yon bann demagòg, blofè, kowonpi, magouyè, piyajè, pwofitè san prensip ki tap pale anpil nan radyo fè manti sou TETKALE, nèg yo rele patron dominken yo voye solda pou yo ka kenbe pouvwa epi chache enflyanse eleksyon yo. Makiyaj èd imanitè a se pou fè pèp la dòmi. Privert, Bellerive ak majorite minis nan gouvènman sa se tchyoul dominiken ki leve anbago sou 23 pwodi pou yo, sispann pale de aysyen yap maltrete Sendomeng, antere dosye kontestasyon kont desizyon retire nasyonalite dominiken ki gen san aysyen yo. Jodia moun ki konn ap pale lame d’Ayiti mal, akeyi nan peyi d’Atiti solda dominiken ki konn ap maltrete Aysyen lakay vwazen. Mwen wont pou tout jounalis aysyen ki paka denonse sa paske yo gen lajan dominiken ak lajan Privert nan men yo.

Cyrus Sibert, Okap, Ayti
14 oktòb 2016
reseaucitadelle@yahoo.fr
@reseaucitadelle

[LeNouvelliste.com] Des militaires dominicains déployés sur le sol haïtien.—

« Nous allons rester tout le temps qu’il faut pour la bonne réalisation des travaux »… [Commentaire de @ReseauCitadelle : Le gouvernement de l’ancienne opposition financée par la République voisine ouvre la voie à l’occupation dominicaine du territoire haïtien. Merci LAVALAS, PITIT DESSALINES, VERITE et MOPOD]-
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[ Des soldats dominicains sont déployés en Haïti pour sécuriser le convoi humanitaire envoyé par la république voisine en Haïti après le passage de l’ouragan Matthew. Les militaires dominicains sont là en accord avec les autorités haïtiennes, selon ce qu’a confié, au Nouvelliste, le chef de la délégation dominicaine. Une information que dément le gouvernement, en dépit de la présence de ces hommes en treillis militaire dans plusieurs endroits de la capitale. Le ministre des Affaires étrangères, Pierrot Délienne, qui a tout rejeté, a laissé comprendre que c’est la Police nationale d’Haïti qui assure la protection du convoi dominicain.]
Les militaires dominicains sont présents sur le sol national avec l’accord du gouvernement. La rumeur qui circule depuis mercredi est confirmée. Jeudi, en plein midi, un pick-up de couleur blanche, avec plusieurs militaires à bord, a été vu patrouillant tout seul à l'entrée de la commune de Carrefour. Direction, le camp des gardes-côtes, à Bizoton où le convoi humanitaire dominicain s’est installé.
En effet, des hommes en treillis militaire parlant espagnol, certains armés de mitrailleuse, montent la garde à la barrière principale du camp.
Un nombre inconnu de soldats font le va-et-vient. Comme si on était sur n’importe quelle base militaire à Santo Domingo ou à Santiago de los Caballeros. Oui, a répondu l’ingénieur dominicain Ramón Pepin, à la question êtes-vous accompagné de militaires. Le chef de la délégation, qui a répondu aux questions du Nouvelliste, affirme que « nous avons un personnel de sécurité avec nous. Une décision qui a été prise conjointement avec les autorités haïtiennes ». Sauf que, pour le ministre des Affaires étrangères, ce sont les policiers haïtiens qui assurent la sécurité des Dominicains.
À la conférence de presse quotidienne du gouvernement, Pierrot Délienne semblait pourtant dire la vérité. « J’ai été étonné d’entendre que 1200 hommes de troupe dominicaine seraient sur le territoire de la République. Et bien, ce n’est pas le cas et ne sera pas le cas », tempête le ministre, répondant aux questions des journalistes à la Primature. « Ce n’est pas du tout le cas. La procédure, c’est qu’ils arrivent à la frontière, la PNH les prend en charge et assure l’accompagnement de tous les biens et produits qui arrivent sur le territoire de la République », a poursuivi le ministre, qui nie tout accord entre la chancellerie et le déploiement des troupes dominicaines.
Comme en 2010, les voisins dominicains apportent leur soutien à Haïti, sévèrement affectée par l’ouragan Matthew. Cette fois, il s’agit d’une vraie démonstration de force. C’est une flotte de 500 voitures qui est arrivée à la frontière mercredi. Si seulement des civils avaient fait le déplacement en 2010, le pays voisin avec lequel on a eu des rapports plutôt houleux ces dernières années a profité de l’occasion pour nous imposer une présence militaire avec l’accord de l’État haïtien. Des collaborateurs du Nouvelliste confirment avoir remarqué des patrouilles, mercredi soir, dans d’autres points de la capitale.
Pour le chef de la délégation dominicaine, Ramón Pepin, il s’agit d’une mission purement humanitaire visant à donner la main aux frères et sœurs haïtiens dans ce moments difficiles. « Nos mains et nos cœurs seront toujours avec le peuple haïtien a déclaré le chef de cabinet du ministère dominicain des Travaux publics et de la Communication. La délégation composée de près de 300 personnes est constituée d’ingénieurs, de médecins, de techniciens, d’opérateurs de machine, d’infirmières et d’ouvriers spécialisés.
En Haïti initialement pour une mission de 60 jours, la délégation restera le temps qu’il faudra pour aider les Haïtiens. « Nous allons rester tout le temps qu’il faut pour la bonne réalisation des travaux », a indiqué l’ingénieur Pepin, qui a su transmettre l’expression de solidarité du peuple dominicain envers Haïti en ces temps difficiles. La délégation entend aider en premier lieu dans la reconstruction des axes routiers endommagés par le passage de l’ouragan. En accord avec les responsables du ministère haïtien des Travaux publics, ils ont décidé d’intervenir sur le tronçon Cayes-Tiburon. Tout se fera sous la direction du MPTC, représenté par un ingénieur. La délégation entend également livrer des plats chauds aux personnes vivant dans les régions frappées par la catastrophe. L’équipe médicale est également disposée à intervenir auprès des personnes malades. Des campagnes de fumigation figurent aussi dans l’agenda.
AUTEUR : Louis-Joseph Olivier / ljolivier@lenouvelliste.com

mercredi 12 octobre 2016

#Haiti-Elections : Quelques remarques sur la conjoncture politique post-Mathieu.- (Texte de Cyrus Sibert)

1- Le cyclone Mathieu vient de mettre un terme à la démagogie nationaliste du Président de facto Jocelerme Privert et de son équipe, pourtant à genoux devant les dominicains. Ils ne sont plus maitres du terrain. L’internationale y est présente au nom du devoir d’ingérence pour raison humanitaire. Il faut être naïf pour croire que les Etats-Unis, récemment ridiculisés par ce gouvernement sur la question des élections, engagent des troupes et des moyens en Haiti sans considérer l’agenda politique interne. Le déploiement de forces américaines sur un terrain implique toujours un renforcement des mesures de renseignement (CIA et DIA) et de surveillance au plus haut niveau. Les faits habituels de violence politique, d’incitation aux émeutes, les discours extrémistes peuvent-être considérés comme une menace pour la sécurité des soldats et du personnel civil menant les opérations humanitaires. Une situation qui risque de paralyser considérablement l’exécution du plan de coup d’Etat électoral des groupes proches du pouvoir de facto Privert/Lavalas/PititDesalin. Sans la complicité des Etats-Unis, cela devient compliquer. Par exemple, une nouvelle attaque contre l’hôtel Marriott, comme on l’a vu tantôt, serait traitée différemment.

2- La date des élections est un dilemme pour le consortium Privert/Aristide. Si on organise les élections avant novembre, les départements du Sud dans lesquels Jovenel enregistre les pourcentages les plus faibles ( bien que acceptables) en termes d’intentions de vote ne pourront pas voter normalement. En plus de la question des cartes électorales égarées lors du passage de l’ouragan Mathieu, on risque d’avoir le désenchantement d’une bonne partie de la population du Sud plus préoccupée par sa survie. Il y a aussi le déplacement des électeurs, les dégâts sur les infrastructures … Bref, si l’on considère la tendance dans les autres départements, le pourcentage total des votes en faveur du candidat de PHTK risque de dépasser les 60%. Alors, la solution serait d’attendre un peu. 
Mais, cela ne devrait pas poser trop de problème pour PHTK et ses alliés! Car, Jean-Bertrand Aristide qui a empêché Michel Martelly d’organiser les élections  à partir du blocage du Sénat haïtien (n’oublions pas le fameux groupe des six Sénateurs), puis, qui a fait dérailler le processus électoral de 2015 avec la violence de rue, a aussi menacé la famille Clinton. Il ne faut pas oublier les accusations sur TOUT-HAITI ( ce site internet Lavalas/Pro-Aristide) qui ont été reprises par le World Street Journal; les activités de protestation du lobby Lavalas pour embarrasser la candidate du parti démocrate. Face à cette réalité géopolitique, le temps favorable à Aristide/Lavalas pour forcer la main à Privert et reprendre le pouvoir par un coup d’Etat électoral ne dépassera pas les élections américaines. Après le 8 novembre 2016, les chantages d’Aristide n’auront plus d’effet sur madame Clinton qui, comme d’habitude, sera plus interventionniste que Barack Obama. De plus, Privert/Aristide n’ont aucune garantie avec Donald Trump. On rapporte même que ce dernier aurait promis de juger le leader de Fanmi Lavalas pour trafic de drogue.

3- La lettre de l’Avocat Me Gervais Charles au CEP pour protester contre la fermeture de la campagne électorale tout en réclamant une prolongation, traduit un constat d’échec de la Caravane dite “DIYITE” (pour les Lavalassiens), “NOSTALGIE” (pour certains observateurs). Aristide n’a pas pu changer la donne. Il le sait. Ses supporteurs le savent. L’internationale le constate. S’il circule avec un cortège de 300 voitures et des camions de partisans pour faire du spectacle dans les grandes villes et attirer des foules de curieux, la candidate de son parti Maryse Narcisse reste très impopulaire. Ayant joué sa dernière carte MYTHIQUE de leader populaire capable d’ordonner le peuple de voter n’importe qui, l’homme se retrouve au crépuscule de sa carrière politique. Aristide ne fait plus peur. Les stratèges de PHTK minimisent sa présence à un niveau tel qu’ils ne trouvent même pas nécessaire d’impliquer l’ex-président Martelly dans la campagne. Aristide et Maryse sont en train d’affronter le petit Jovenel, #NegBannannNan.

4- Aussi, y a t-il, la fin de mandat des Sénateurs qui constituent la garde rapprochée de monsieur Privert. Sous peu, Jean-Baptiste Bien-Aimé, Enerst Polycarpe, Steven Benoit ne seront plus Sénateurs. Leurs jours au parlement sont comptés. Le président provisoire de facto risque de se retrouver dos au mur face à une nouvelle majorité hostile au Sénat haïtien.

5- Plus le temps passe, plus l’ancienne opposition, ses organisations de droits humains, ses journalistes et ses alliés, seront décriés et impopulaires. Car, la corruption et les rivalités pour le pouvoir divisent les anciens opposants à Martelly. De plus, en Haiti, il est historique que les catastrophes naturelles sont capables d’emporter gouvernements et mouvements politiques. La chute du Général Paul Eugène Magloire est une conséquence directe du passage du cyclone Hazel; l’échec électoral de l’INITE en 2011 imputable à la mauvaise gestion du séisme du 12 janvier 2010 et du choléra. Aujourd’hui, nous voilà devant le même cas de figure : - Le cyclone Mathieu qui détruit la presqu’ile du Sud et affecte gravement quatre (4) autres départements du pays; - un gouvernement qui tente de minimiser la gravité de la situation et quasi-absent en termes d’appui aux victimes… On n’a qu’à attendre les conséquences politiques; au mieux, aiguiser les contradictions, les frustrations et les contestations pour renverser la situation politique.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
11 octobre 2016
reseaucitadelle@yahoo.fr
@reseaucitadelle  

https://www.facebook.com/reseaucitadelle/posts/10210876085516844

mardi 11 octobre 2016

#Haiti : L’alerte sur la destruction des Cayes et Jérémie était correcte — Les réseaux sociaux avaient raison.-

(Contre tout complot visant à discréditer les militants haïtiens des réseaux sociaux.)
Contrairement aux réactions qui ont condamné le message annonçant la destruction des villes Cayes et Jérémie, l’auteur de la note vocale envoyée sur les réseaux sociaux avait raison. 1- Les deux villes sont détruites; 2- L’armée américaine est intervenue en Haiti en moins de 24 heures après le passage de l’Ouragan Matthew, ce qui prouve que le Département d’Etat Américain était mobilisé et prenait la menace au sérieux. L’informateur avait raison.
S’il est clair que l’auteur de la note avait commis une erreur de langage en utilisant le mot “disparaitre” au lieu de “détruire”, l’essence du message est confirmée : La presqu’ile du Sud-est détruite.
Nous profitons de ce constat pour dénoncer un projet visant à discréditer les “réseaux sociaux militants d’Haiti" et de les mettre sous contrôle.
Les réseaux sociaux sont ceux qu’ils sont : Un espace citoyen d’exercice des libertés civiles et politiques d’expression. Ils constituent un espace menaçant pour les tyrans et des faux démocrates habitués au bâillonnement et à la mise sous contrôle de la presse traditionnelle par le moyen des intimidations ou de la corruption. Les informations véhiculées sur les médias sociaux par des citoyens qui, bénévolement, en toute bonne foi, suivent l’évolution de l’actualité doivent-être considérées comme brutes, possiblement imparfaites, venant des sources ouvertes, des débuts d’information à vérifier.
Alors que les médias traditionnels haïtiens se sont contentés de relayer le communiqué de l’Ambassade des Etats-Unis apportant un démenti formel, le travail d’une presse professionnelle et non conformiste devrait-être d’analyser cette note vocale, de contacter certains responsables au sein de la protection civile, au niveau de l’aéroport et du port de la capitale, de suivre les mouvements et préparatifs des agents américains attachés en Haiti (USAID/Ambassade) pour mieux appréhender la question. Trop paresseuse et plutôt hautaine, la presse traditionnelle d’Haiti est passée à coté de la plaque, se contentant de blâmer les réseaux sociaux qui pourtant lui avaient mis la puce à l’oreille.
Faut-il signaler que l’analyse des sources ouvertes, spécialement des réseaux sociaux, est une expertise du journalisme moderne. Elle permet de suivre l’évolution de l’actualité dans les zones de guerre comme en Syrie, en Ukraine, au Soudan grâce aux publications de soldats et des membres de la population civile des zones meurtries sur Facebook, Twitter, Instagram, etc. Dans des pays fermés comme la Chine, la Russie, les Royaumes Arabes, des journalistes-citoyens luttent contre la corruption grâce aux images publiées par les gouvernants et/ou des membres de leur famille sur les réseaux sociaux.
En 2010, des journalistes de la presse traditionnelle d’Haiti méprisaient les Réseaux Sociaux répétant quotidiennement qu’ils n’ont pas de temps à perdre sur Facebook, Twitter, Blogger… Si cinq (5) ans après, ils sont obligés d’en tenir compte au point de chercher à les contrôler, c’est une preuve que nous avons fait du bon travail. Ces réseaux, qui nous permettent d’échapper à la domination des pédants et/ou des corrompus des grands médias liés à l’oligarchie monopoliste et rétrograde de la capitale haïtienne représentent un obstacle majeure pour les forces occultes.
Il y a certes des erreurs à corriger. Nous devons être plus prudents sur l’authenticité des messages reçus. Des messages erronés souvent produits par le laboratoire qui cherche à discréditer les médias sociaux doivent-être écartés. Toutefois, ce n’est pas normal que des gens qui se sont servis des réseaux sociaux pour assassiner le caractère de citoyens qui ne partagent pas leur opinion puissent mettre sous contrôle ces réseaux libres qui ont permis aux citoyens haïtiens non-soumis de se faire une idée réelle de la situation.
Nous devons combattre cette manoeuvre de groupes occultes comme TOUT-HAITI qui, ne pouvant pas dominer les médias sociaux en vue de persécuter les citoyens qui ont rejeté la gouvernance criminelle et anarcho-populiste, cherche à les discréditer.
D’ailleurs, ce n’est pas cette presse qui a relayé, à tort, des accusations mensongères d’implication de Olivier Martelly dans les activités criminelles de Cliford Brandt qui nous fera la leçon. Environ un mois après que cette affaire a été jugée par un Tribunal et que le nom du fils ainé du Président Michel Martelly n’a jamais été cité de près ni de loin en connexion avec le gang de Brandt, cette presse garde un mutisme et refuse de s’excuser publiquement pour avoir causé tant de dommages à ce jeune. De plus, le Journal LeNouvelliste a attendu cinq (5) ans pour reconnaitre que ses publications basées sur les déclarations de Moise Jean-Charles étaient mensongères.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 7 octobre 2016
reseaucitadelle@yahoo.fr // @reseaucitadelle

lundi 10 octobre 2016

Haiti - Cyclone Matthieu : Où sont les fonds d’urgence du budget national???

Kote FONDS D’URGENCE ki te nan bidjè nasyonal la? Depi fevrye 2016, gouvènman de facto ap foure men nan lajan ki prevwa nan bidjè peyi-a pou leta ede viktim lè gen dezas. Se ak kòb sa li jere palmantè pou kore Privert. Yo menm mete yon ansyen Senatè nan ministè l’enteryè pou gen kontròl lajan sa. Yo rive foure men pran 600 milyon sou fòm KADO ANONYM yon fason pou finanse karavan nòstalji Aristide/Lavalas. Jodi-a malere viktim siklòn Matye paka jwenn sekou paske gouvènman de facto pa gen lajan. Lavalas nan lari ap mande charite, fè tan pase ak lide detounen tout èd imanitè blan ap pote pou pèp la. Eleksyon lib pa posib ak pouvwa tranzisyon fanatik. Viktim yo dwe mobilize pou lajan fonds d’urgence.

samedi 8 octobre 2016

Cyclone Matthew Haiti : Le dernier rapport de Food for the Poor sur la situation.-

Il est 4:00 PM le 8 octobre 2016 #MatthewHaiti
1. Comme annoncé ce matin, Les communications téléphoniques sont rétablies avec la Grande Anse depuis hier soir. Les réseaux sont cependant congestionnés et les Grands Anselais n’ont pas d’énergie pour recharger leur téléphones.
2. Food for the Poor a concentré tous ses efforts aujourd’hui sur la Grande Anse.
3. L’entrepreneur qui nous avait assuré qu’il pouvait transporté nos marchandises s’est dédit. Nous avons 8 conteneurs chargés de riz, de pois, de protéines à base de soja, de vêtements et de médicaments prêts à être expédiés et des irresponsables qui font des promesses qu’ils ne respectent pas. Nous négocions avec une autre compagnie en espérant que demain les conteneurs partiront.
4. 3 techniciens de Water Missions sont arrivés en avion à Jérémie pour effectuer un sondage des meilleurs sites où les unités de traitement d’eau seront installées. Nous essayons de trouver le meilleur moyen d’envoyer les unités mais toujours en face de problème logistique de taille, nous essayons d’envisager de les envoyer par la route. SI nous réussissons, elles seront installées en 3 jours.
5. 4 unités de traitement d’eau ont été envoyées dans le Sud. À 1 :00, le camion les transportant avait franchi le passage à gué de la Rivière La Digue. Dieu voulant, 2 unités seront installées aux Cayes, une à Torbeck et la troisième à Port-Salut d’ici Mercredi.
6. Les choses ne sont pas faciles car les camions commencent à être attaqués particulièrement à Beaumont
7. Notre équipe dépêchée dans la Grande Anse par hélicoptère est revenue saine et sauve. En raison de rareté de carburant, ils n’ont pu que survoler la côte Nord du département et se sont posés au retour à Pestel. Les conclusions de leur visite sont les suivantes :
• Les villes et villages longeant la côte sont complètement dévastés
• Les productions animale et végétale ont été complètement ravagées. Le seul animal remarqué a été un chat domestique.
• Les mangroves ont perdu leur couleur verte comme si elles avaient été brûlées. Si elles meurent, ce sera la mort de tout un écosystème entraînant une disparition totale de la reproduction des poissons.
• Une érosion marine massive puisque les rivières continuent d’ensabler les fonds marins désertés par les poissons de roche
• Une disette qui pointe son nez et risque de se transformer en famine.
• Comme à l’accoutumée le marché du samedi a eu lieu à PEstel mais il y a eu une absence remarquée de produits vivriers et céréaliers
• Une augmentation des prix compliquée par une absence de revenu chez une population déjà vulnérable.
• Des citoyens apeurés, zombifiés et livrés à eux-mêmes.
• Des enfants qui n’ont pas tout à fait mesuré l’ampleur de la catastrophe car ils ont encore tout le sourire de leur innocence.
• Des propos qui nous laissent croire que la situation en dehors est encore pire.
• Tous les villages de pêche de Food for the Poor ont été détruits et devront être complètement rééquipés.
8. En conséquence de ce qui précède, nous suggérons immédiatement une mise en commun des terres ce qui permettrait un seul lot de travaux culturaux (labourage et hersage) et planter des cultures à cycle court 2 mois ½ 3 mois:
• maïs, nous resterions en dehors du petit mil malade ces jours ci.
• culture maraichère, calalou, tomate, poivron chou,
• légumineuse comme haricot noir qui régénèrerait le sol en y attirant l’azote atmosphérique
9. Il faudra refaire les bananeraies pour que dans huit mois nous ayons une meilleure couverture végétale et la possibilité de nourrir la population, de vendre le surplus et la recapitalisation des planteurs.
10. Il faudra remettre sur pied une pépinière d’arbres fruitiers (manguiers, cocotiers, avocatiers, arbres véritables) et établir de grands vergers communautaires.
11. Food for the Poor devra redéployer des DCP (Dispositifs de Concentration de Poissons)
12. Pour la production animale, nous suggérons de choisir deux ou trois localités pour la production avicole (poulets de chair et œufs), d’autres localités pour la production communautaire caprine, bovine et porcine.
13. L’État devra importer du matériel et des équipements agricoles pour rééquiper les unités de production.
14. L’Etat devra importer des semences de bonne qualité (90% de taux de germination) et les distribuer gratuitement aux planteurs.
15. Il y a un déficit alimentaire qui va durer au moins 6 mois, car en sus des pertes actuelles, nous allons avoir 3 mois de sécheresse de Janvier à Mars.
16. L’État devra organiser une opération coup de poing et importer des quantités de nourriture pour palier à la carence de produits alimentaires qu’il distribuera dans un programme de FOOD FOR PRODUCTION pendant lequel la population devra curer les canaux d’irrigation, labourer, herser, désherber et entretenir les jardins mis en commun.
17. L’État devra déplacer les communautés situées sur nos différents bords de mer et les reconstruire à l’intérieur des terres pour éviter des dégâts similaires à l’avenir.
Les stocks de Food for the Poor fondent à vue d’œil. Si vous désirez participer à notre effort, veuillez le faire en utilisant le lien suivant qui va directement à Haïti : https://champions.foodforthepoor.org/fundraise?fcid=793733
Nou gen nan men nou, men nou gen yon Bon Dye ki renmen nou !
Nous allons faire tout ce que nous pouvons faire et laisser le reste à Dieu !
Union de prière en Son Saint Nom !

samedi 1 octobre 2016

Haiti - MASSIMADI: Les socialistes haïtiens sont-ils homophobes???

Les socialistes sont les défenseurs nés des homosexuels. Le silence de ceux qui se réclament de gauche dans le dossier MASSIMADI prouve qu’il n’y a pas de socialiste en #Haiti — Ces gens qui avaient utilisé l’idéologie pour justifier leur opposition radicale à Michel Martelly qu’ils qualifiaient d’extrême droite, doivent prouver leur attachement réel aux valeurs de la gauche sous peine d’être considérés comme des démagogues. Des socialistes ne doivent pas être homophobes. —————-
Le dossier MASSIMADI offre l’opportunité de démasquer les faux socialistes en Haiti. Les socialistes sont les défenseurs nés des homosexuels. Le mariage gay en France, aux Etats-Unis et en Amérique Latine comme Uruguay est une décision de gauche, des socialistes. En Haiti, ils sont nombreux ceux qui aiment se coller l’étiquette socialiste pour se faire une image et attirer la solidarité internationale. L’écrivain Léonel Trouillot nous a présenté Moise Jean-Charles comme le porte-étendard du socialisme haïtien. Jude Célestin et Maryse Narcisse sont réputés de gauche. Mme Edmonde Supplice Beauzile de la FUSION se réclame de la sociale démocratie. Pourquoi ces socialistes ne condamnent-ils pas la décision de Me Danton Léger d’interdire le Festival des homosexuels en Haiti?
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 1er octobre 2016
reseaucitadelle@yahoo.fr // @reseaucitadelle

jeudi 29 septembre 2016

Haiti-Elections : Jovenel Moise, l’homme de la rupture.-

Ce 29 septembre 2016, J’ai suivi les échanges de Jovenel Moise avec les membres et invités de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de l’Ouest (CCIO). Je suis confiant, qu’après avoir brisé le cycle infernal de pouvoir anarchopopuliste Lavalas avec l’élection de Michel Martelly, Jovenel Moise est l’homme de la rupture définitive qui ouvrira la voie vers la renaissance nationale. Devant l’assemblée de professionnels et d’hommes d’affaire de la capitale haïtienne, l’homme du Nord incarnait le Roi bâtisseur Henry Christophe. Sur le petit écran, j’ai vu le Paul Kagame haitien. 

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti 
30 septembre 2016 
reseaucitadelle@yahoo.fr 
@reseaucitadelle

mardi 27 septembre 2016

#MassiMadi : Quand un spectacle se heurte à la réalité des homosexuels en Haiti.- (Texte de Cyrus Sibert)

Les difficultés rencontrées par les homosexuels haïtiens pour organiser leur festival dénommé MassiMadi exposent au grand jour une réalité complexe en Haiti. Ce festival MassiMadi est une décision prématurée. Il faudrait d’abord un travail d’éducation sur le phénomène homosexuel qui est aussi vieux que l’humanité. Il faut éviter de répéter l’erreur de l’imposition de la Démocratie en Haiti sans éducation sociale préalable ni respect des droits et liberté. Comme nous le constatons, plus d’un quart (1/4) de siècle après la chute de Duvalier, notre démocratie piétine. Elle engendre l’instabilité qui enfonce le pays dans la misère et le marasme économique parce qu’elle n’a pas été fondée sur le droit. Il fallait institutionnaliser l’Etat de droit qui naturellement engendrait un système démocratique viable. Le mot démocratie n’existe pas dans la constitution américaine. C’est l’institutionnalisation de l’exercice des libertés qui fait des Etats-Unis l’une des plus grandes démocraties au monde.
En ce qui concerne le Mouvement MASSIMADI, des ONGs à la recherche de financements étrangers ont programmé un festival, sans avoir franchi les étapes d’éducation et de respect des droits des homosexuels. Elles les poussent à l’aventure ignorant que le groupe cible évolue dans une société qui ne maitrise pas le sujet. On se demande où sont passées ces ONGs quand des homosexuels sont lynchés, bafoués, méprisés et maltraités en Haiti. Pourquoi faut-il toujours que l’international cherche à imposer un état de fait sans tenir compte du développement réel, endogène du pays?
L’incompréhension sociale.
La confusion et l’incompréhension dominent le débat autour de l’homosexualité en Haiti. Tout d’abord, c’est démagogique d’indexer ceux qui ouvertement se déclarent homosexuels, les accusant de mettre la famille en danger. Car, l’homosexualité a toujours existé. Elle est relatée dans la Bible, dans les livres d’histoire sur la Grèce, Rome; le vodou haitien en a même fabriqué des explications mythiques d’esprit mâle prenant possession du corps d’une femme ou d’esprit femelle utilisant le corps d’un homme; il y a aussi l’idée de châtiment d’une force mystique contre un serviteur ou une servante désobéissant (e). Dans chaque ville, dans chaque village d’Haiti, il y a des personnalités connues comme “fanmòt” (des hommes efféminés), des “bougalo” (des hommes hétérosexuels qui offrent le service de pénétration à d’autres hommes homosexuels), des personnalités sombres pratiquant l’homosexualité dans l’ombre — ces dernières sont souvent des prédateurs d’enfants mâles évoluant dans leur environnement immédiat.
Ce n’est qu’en 1995, lors d’une conférence à l’Université Quiskeya que j’ai pu comprendre la différence entre :
1- Homosexualité génétique — De pauvres innocents nés avec un corps différent de leur pulsion sexuelle… Ce qu’on appelle chez nous “Fanmòt”, “Gason Makòmèt” ou “Flannè femèl” (les trans-sexuels);
2- Les travestis qui parfois ne sont pas des homosexuels, mais des individus qui aiment se faire passer pour le sexe opposé surtout lors d’activités festives;
3- Les curieux sexuels, hédonistes à la recherche du plaisir, souvent bi-sexuels prêts à tout expérimenter jusqu’à l’homosexualité. Ils sont souvent échangistes, sadomasochistes, zoophile…;
4- Les prostitués homosexuels qui sont des gens s’adonnant à l’homosexualité pour de l’argent, des privilèges, le pouvoir ou des connexions sociales.
Si pour les deux (2) derniers, il se pose un problème moral interpellant le rôle de l’église et de la famille; pour les catégories 1 et 2, le principe chrétien de la compassion est requis.
Car, là où la société voit un homme, la personne en question porte en elle des gènes qui font d'elle une femme. Un enfant de sexe féminin qui depuis le berceau se comporte comme un garçon n’est coupable de rien. Le Sénateur Jean Renel Sénatus et Me Danton Leger peuvent le considérer comme un homme, dans sa tête, dans son esprit, dans sa mentalité, il se sent femme. Ce ne sont pas les décisions de justice, ni les lois qui changeront cette réalité. Ce citoyen risque d’être malheureux toute sa vie; car, il n’aime pas les femmes. Il est plutôt attiré par les hommes. Son esprit dominant n’obéit pas à son apparence physique.
Il se pose là un problème sérieux à étudier, à comprendre et à vivre avec, puisque ces transsexuels sont aussi des citoyens, des descendants de Toussaint, de Dessalines, de Christophe et Pétion.
Comme nous l’avons expliqué plus haut, la société haïtienne a déjà produit un cadre logique pour évoluer avec ce genre d’individus membres de son tissu. S’il est requis de faire évoluer leur processus d’intégration sociale, cela ne peut pas se faire par décret, par communiqué encore moins par un festival MASSIMADI qui risque de provoquer un choc avec des conséquences imprévisibles sur la vie de cette catégorie de citoyens qu’on prétend défendre. D’ailleurs, les églises évangéliques ne contribuent pas à apaiser les esprits. Elles adoptent souvent des positions simplistes et/ou démagogiques. D’ailleurs, qui connait les pratiques sexuelles du pasteur, du prêtre, du diacre, et des diaconesses?
Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Les homosexuels sont nombreux dans ce bas monde depuis la nuit des temps. Ce que nous assistons est le refus de reconnaitre une réalité humaine. Nous réagissons contre ceux qui se disent ouvertement homosexuels mais pas contre l’homosexualité. Nous nous acharnons contre de pauvres individus efféminés qui dans les marchés publics cherchent à survivre tandis qu’au Parlement, au gouvernement, dans les milieux des affaires, dans la magistrature, dans la force publique, des relations homosexuelles se créent, se développement et se transforment en société secrète avec des agendas inavoués et/ou inavouables.
Pour finir, je pense que chaque personne a le droit de décider de sa vie sexuelle. Je suis contre les débauches sexuelles effrénées (sans limite) et surtout contre les pervers qui se livrent à la prostitution homosexuelle pour de l’argent, le pouvoir et des accointances sociales. Je pense que l’émancipation passe par l’éducation, le travail et la discipline. Cependant, cette catégorie d’enfants de Dieu qui se sont vus naitre avec des impulsions incompatibles à leur apparence physique ont aussi le droit de vivre. Leur exclusion les condamne à la misère, à la mendicité, à la promiscuité et à la prostitution. En Haiti, on ne verra pas un seul dans l’administration publique, impossible de rencontrer un homosexuel déclaré travaillant au niveau des banques, des barreaux, de la magistrature, de la force publique, du corps médical et enseignant. L’exclusion est totale. Ainsi, au nom de la justice sociale et de la charité chrétienne, quelque chose doit-être faite pour faciliter l’intégration sociale de ces citoyens exclus, les libérer des bourreaux sexuels qui profitent d’eux tout en clamant haut et fort leur haine et dégoût pour l’homosexualité. Car, en matière d’homosexualité, il est déconseillé de suivre ceux qui accusent sans répit.
Le travail des ONGs comme FOKAL doit d’abord être une contribution à l’éducation sociale sur le sujet et à l’intégration de cette catégorie sociale : Les droits des homosexuels dans le système éducatif; les droits des homosexuels sur le marché du travail. Un festival en vu de provoquer un choc servira peut-être l’objectif des étrangers, mais aura un effet contre-productif dans les circonstances actuelles.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 27 septembre 2016
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