lundi 20 janvier 2020

Pour un manuel d’Histoire comparée dans les écoles haïtiennes. (2e partie)

[ Le mouvement mondial des planteurs blancs et des affranchis esclavagistes a échoué seulement en #Haiti.]

L’enseignement de l’histoire d’Haïti dans les écoles nationales empêche aux citoyens de comprendre le contexte global dans lequel nos ancêtres ont fondé la 1ère République Noire Indépendante, les contraintes auxquelles notre jeune État faisait face après 1804 et leurs conséquences sur notre situation actuelle.

De ce fait, il est impossible de comprendre les causes de notre situation socio-économique, nous prenons les victimes pour des bourreaux, nous comparons notre bilan avec d’autres pays plus favorisés que nous qui n’ont jamais d’harcèlement, ce “bulling” permanent au niveau international. Ce qui engendre une tendance à considérer nos problèmes comme une singularité, conséquences de notre nature d’haïtiens, allant dans le sens du complexe d’infériorité injecté et entretenu par les eurocentristes, les “suprémacistes blancs” qui contrôlent notre éducation et influencent notre culture.


Si dans la première partie de ce plaidoyer pour une histoire comparée nous avions analysé le massacre des français ordonné par l’Empereur Jean Jacques Dessalines en décrivant les pratiques d’extermination collective qu’utilisaient les généraux de l’Europe et d’Amérique comme stratégie de conquête, dans ce papier nous allons réfléchir sur le mouvement global des planteurs et des affranchis.

Car, dans notre esprit d’haïtien, nous avons tendance à croire que les mouvements des affranchis et des blancs furent uniquement une réalité historique de Saint-Domingue. Sans approfondir, nous avons à l’idée l’échec du mouvement de Ogé et Chavannes. Aussi, commettons nous l’erreur de croire que le mouvement des blancs se résume à l’Assemblée de Saint-Marc détruite sur ordre de Sonthonax, ce Commissaire envoyé par la Métropole française secouée par la Révolution Républicaine des Jacobins. Nous remémorons la “Guerre du Sud” opposant les leaders mulâtre et noir, André Rigaud et Toussaint Louverture, respectivement dont le Général Dessalines fut le commandant sur le terrain.

Ayant été vainqueurs lors de la Bataille de Vertières où nous avions humilié les troupes de Napoléon commandées par le Général Leclerc, nous avons tendance de croire que l’histoire s’est arrêtée là. Dans notre esprit d’esclaves victorieux, nous supposons que tous ces mouvements racistes et esclavagistes ont été anéantis; donc, c’est de l’histoire ancienne. Eh bien, c’est faux.


Les mouvements de Blancs, d’Affranchis et d’esclaves noirs, constituèrent une mouvance globale qui s’est transformée avec le temps, sans changer d’objectif : Faire échouer la prétention des esclaves de Saint-Domingue de voir leur peuple et leur race vivre libre, dans une ambiance de progrès et de bien-être généralisé.

Au moment ou nos ancêtres vainquirent les forces militaires napoléoniennes dans la partie ouest de l’ile de Saint-Domingue, aux États-Unis les Planteurs blancs massacrèrent et expulsèrent les indiens, afin de récupérer leur terre. Ils pratiquèrent l’esclavage et firent la guerre aux mexicains et aux indiens de Séminole parce qu’ils acceptaient que leurs territoires servent de refuge aux esclavages marrons. Séminole vient du mot marron en espagnol (cimarrón).
(The lies my teacher told me — Everything your American History Textbook got wrong, James W. Loewen. p.151)

Les États-Unis furent créés par des Planteurs blancs racistes et esclavagistes. Donc, en Amérique du Nord, le mouvement des Planteurs blancs avait réussi et servait d’exemple aux colons de Saint Domingue. George Washington avait consenti un prêt de plusieurs centaines de milliers de dollars aux planteurs de Saint Domingue pour les aider à rétablir l’esclavage. Il avait donné son accord à Napoléon pour qu’il envoie ses expéditions en vue de rétablir l’esclavage dans les colonies françaises d’Amérique.

“George Washington…. his administration loaned hundreds of thousands of dollars to the French planters in Haiti to help them suppress their slaves.” (op.cit. p.150)

Les États-Unis ont refusé de reconnaitre notre indépendance parce que nous sommes un peuple nègre qui représentait un mauvais exemple pour les esclaves noirs qu’ils exploitaient sur leur territoire. 

“Slave owners still obsessed with Haiti as a role model” (op.cit. p.150)

Ce fut aussi le cas dans tous les territoires français, anglais, espagnoles du continent américain. Dans la caraïbe, notre jeune état était entouré de planteurs esclavagistes en République Dominicaine, à Cuba, à la Jamaïque, aux Bahamas, dans toutes les iles environnantes, en Amérique centrale. Il faut être un peuple extraordinaire pour préserver cette indépendance, la défendre face à ces criminels sans coeur ni pitié.

Aujourd’hui encore, à leurs yeux, Haiti doit échouer pour décourager toute velléité indépendantiste dans les Départements ou Territoires de puissances occidentales comme ces possessions française en Amérique, surtout en Guyane où la station de lancement des fusées spatiales Arianne se trouve. C’est d’ailleurs une base stratégique pour toute l’Europe.

A côté de nous, en Dominicaine devenue après République Dominicaine, il y avait cette réalité historique blancs, affranchis contre les noirs. John Duarte, illustre leader dominicain, peut être considéré comme le Rigaud de la partie Est de l’ile. Faut-il rappeler que le Président Jean-Pierre Boyer occupa l’Est de l’Ile sur l’invitation des métisses dominicains, les Ti-rouges de chez nous ,qui avaient peur que les hispanophiles comme Duarte ne les soumettent en l’esclavage.

Au Venezuela, Simon Bolivar et les autres généraux étaient des mulâtres de première génération i.e. de père blanc, quand ils sont pas des espagnoles indigénisés. Pour preuve, lors de la première réunion au Panama, en 1826, autour de l’idée de la création d’une organisation regroupant les États souverains de l’Amérique, Haïti n’était pas invitée comme membre parce que nous sommes des noirs. Ils avaient accepté un haïtien comme observateur à condition qu’il soit un haïtien à peau claire, un mulâtre de première génération.

Telle est la réalité.

On doit bien connaitre cette réalité pour comprendre l’environnement hostile dans lequel nous avons évolué comme nation nègre, comme État fondé par des noirs sortis directement de l’esclavage, par des hommes et des femmes “dont les pères sont en Afrique”.

Ce ne fut pas une mince affaire. Car, de la Terre de feu (Chili) jusqu’au Détroit de Behring (Alaska), en passant par le Canada, les états sont dominés par des planteurs racistes, esclavagistes qui ont attendu jusqu’à la fin du 19e siècle pour abolir l’esclavage sur leur territoire.

Cette liste chronologique de l’abolition de l’Esclavage dans le monde peut aider à comprendre les misères d’Haïti au 19e siècle, au milieu d’États riches et puissants, armés de poudre et de canons, racistes et esclavagistes, dominant les mers, le commerce international et les échanges de toutes sortes :

1791 Révolte de Saint-Domingue menée par Toussaint Louverture.
1793 Abolition de l'esclavage à Saint-Domingue.
1794 Abolition de l'esclavage dans toutes les colonies françaises.
1802 Rétablissement de l'esclavage dans les colonies françaises.
1821 : Pérou : José de San Martín décrète la liberté de tous les enfants des esclaves nés à partir de cette date, l’émancipation graduelle de ceux nés auparavant et l’interdiction du trafic négrier. L'État du Liberia est fondé en Afrique de l'ouest par une société américaine de colonisation pour y installer des noirs libérés. En 1847, le Liberia est un des premiers pays africains indépendants.
1823 : 24 juillet, abolition de l'esclavage au Chili.
1824 : 17 avril, abolition de l'esclavage au Costa Rica puis le 23 avril dans plusieurs États d'Amérique centrale (Honduras, Panama, Belize, Salvador, Guatemala).
1825 Abolition de l’esclavage en République Dominicaine par le Président Jean-Pierre Boyer.
1829 : le président Vicente Guerrero abolit par décret l'esclavage au Mexique.
1830 : abolition de l'esclavage en Uruguay.
1833 Abolition de l'esclavage dans les colonies britanniques.
1838 : 12 novembre, abolition de l'esclavage au Nicaragua.
1848 Abolition de l'esclavage dans les colonies françaises.
1851 : 21 mai, abolition de l'esclavage en Colombie. 18 juillet, en Équateur.
1853 Abolition de l'esclavage en Argentine.1854 Abolition de l'esclavage au Venezuela, sous la présidence de Jose Gregorio Monagas.
1857 Abolition de l’esclavage, au Mexique.
1860 Abolition de l'esclavage dans les colonies hollandaises.
1865 Abolition de l'esclavage dans l'ensemble des États-Unis d’Amérique.
1873 Abolition de l'esclavage à Porto Rico (alors colonie espagnole).
1869 Abolition de l'esclavage dans les colonies portugaises.
1886 Abolition de l'esclavage à Cuba; l'abolition définitive de l'esclavage, prévue pour 1888 par la loi de 1880, est avancée de deux ans.
1888 Abolition de l'esclavage au Brésil.
1919 Pacte de la Société des Nations condamnant la traite et prescrivant l'abolition du travail servile.
1926 Convention de Genève sur l'esclavage, ratifiant les mesures du Pacte de la S.D.N.

Aujourd’hui, les médias occidentaux aiment qualifier Haïti de pays le plus pauvre de l’Amérique, sans mentionner tous les complots, les hostilités, et manigances opérés par les racistes, les esclavagistes, les eurocentristes et/ou les “White supremacists” pour miner son développement, donc la réussite de la décision de nos ancêtres de se dire au monde que le noir est une personne humaine égale à un blanc, sans réserve.


On peut voir avec quel acharnement les États-Unis imposent un embargo sur Cuba parce que les dirigeants de ce pays ont osé les défier. On se demander pourquoi Washington qui entretient de bonnes relations avec la Chine ou le Vietnam, est-il si dur avec les cubains? C’est la GIFLE HISTORIQUE que représente cet événement pour cette grande puissance. L’humiliation qu’il a ressentie quand cet état minuscule dans son backyard décida en pleine guerre froide, de le défier! Cela laisse un gout amer pour l’orgueil national qui empêche d’avancer, de changer de politique.

Eh bien, pour la France et ses amis eurocentristes, white supremacists, l’indépendance d’Haiti est une GIFLE HISTORIQUE qui justifie la mise ne place d’une politique secrète contre Haïti. Avec la seule différence que l’État Américain a eu le courage d’afficher ouvertement son hostilité contre Cuba alors que dans le cas d’Haïti, la France, les Européens, les racistes et eurocentristes se cachent derrière une Amitié hypocrite.

Ils ont continué l’exploitation servile des haïtiens en République Dominicaine, dans les plantations de canne de leurs firmes multinationales; ils cautionnent la déchéance de la nationalité des dominicains d’origines haïtiennes en plein 21e siècle. Ils financent depuis deux (2) siècles l’instabilité en Haïti et s’arrangent pour drainer nos ressources financières vers leurs banques commerciales. Le Général Dessalines fut assassiné parce qu’il était contre la contrebande transnationale organisée entre les blancs et les mulâtres au détriment d’Haïti.

Les colons n’ont jamais quitté notre territoire. Ils se sont déguisés en importateurs, hommes d’affaires étrangers, ils continuent d’exploiter grâce à l’aile rétrograde de la bourgeoisie “nationale” qu’ils supportent de façon absolue; parfois ils envoient leurs diplomates ou bateaux de guerre menacer nos dirigeants politiques et le peuple en général d’accepter leurs forfaits; après, ils nous accusent de corruption, comme une maladie haïtienne qui leur est étrange.

Aujourd’hui, ils imposent un embargo d’armes sur l’État d’Haïti, alors que les gangs armés s’approvisionnent aisément en armes et munitions fabriquées dans chez eux.

Ils nous envoient des criminels d’origines haïtiennes expérimentés pour renforcer les gangs de chez nous; nous demandent de lutter contre le trafic de drogue, alors qu’ils négocient des réductions de peine avec des barons de drogue pour les envoyer reprendre du service chez nous. Cela, sans compter les nombreux dossiers scellés par la justice américaine pour raisons “diplomatiques” ou “politiques”.

Ils facilitent l’ascension au pouvoir des éléments les plus piètres et les plus nuls, en barrant la route aux gens qualifiés. Et après, ils nous envoient leurs correspondants de presse pour critiquer la mauvaise performance de ces dirigeants nuls qui seront toujours en position de force, vu que la politique étrangère de ces grandes puissances face à Haïti est de permettre aux trafiquants de drogue, à la corruption et à l’argent sale, de dominer la scène politique haïtienne, condamnant les gens honnêtes à l’impuissance.

Ils imposent en Haïti la stratégie du chaos permanent et utilisent une pseudo démocratie de type anarchiste, défendue par des pseudo organisations de droits humains; alors qu’en République Dominicaine ils encouragent le progrès et se montrent intolérants face aux fauteurs de trouble.


Sur ce point, l’haïtien d’aujourd’hui doit réaliser qu’à l’Est de l’ile, il existe une République mulâtre, coloriste, refuge ou “Patrie de rechange” des mulâtres d’Haïti qui se sentent chez eux, comme un poisson dans l’eau, après avoir franchi la frontière terrestre avec des ressources volées chez nous.

En clair, sans vouloir déresponsabiliser les haïtiens, on peut comprendre qu’il existe une hostilité permanente, une rancœur, une haine contre Haïti et son peuple qui a existé depuis la volonté de nos ancêtres de vivre libre ou de mourir; et que cela continue sous d’autres formes.

Sans développer de haine à l’encontre de quiconque, nous devons être conscients de cette réalité et décider d’être nous-mêmes; d’exercer pleinement notre doit de souveraineté pour nous entendre, en vue d’adopter des décisions allant dans le sens de la continuité du projet de nos ancêtres.

L’exploitation de l’homme par l’homme est l’idéologie dominante de ce monde. Le racisme définit l’histoire de notre planète. Haïti est le microcosme avant-gardiste qui a subi toutes les formes de répression occidentale basée sur les préjugées. En nous qualifiant de « #Shithole country » le président américain Donald Trump n’a fait que révéler l’objectif fixé par les classes dominantes de ce monde depuis 1804. L’eurocentrisme, le “white Supremacist”, le racisme, l’anti-haïtianisme est le raisonnement normal en occident. Ne vous laissez pas bercer d’illusion. Soyons nous même et travaillons ensemble pour défendre les intérêts de notre nation.

Les israéliens l’ont compris. Ils n’oublient pas que
l’antisémitisme fut formalisé en France par une décision du Roi V ( Saint Louis Roi de France) au 10e siècle qui ordonna par un édit royal (un acte législatif du souverain) que les juifs portent une marque qui les distingue du reste de la population ;
les eurocentristes et white supremacist du continent européen, comme en Amérique, n’aiment pas les juifs;
Le Ku Klux Klan et les racistes américains ont toujours persécuté les noirs, les asiatiques, mais les juifs aussi;
En ce sens, le peuple juif a coopéré avec toutes ces nations qui historiquement les ont persécuté, pourchassé, massacré, qui refusèrent d’accueillir les exilés juifs menacés d’extermination par Hitler, pour fonder leur État “Israel”, développer leur économie et construire leur défense, en jurant — sans rancune : “plus jamais, nous ne serons les dindons de la farce”.

Nous, Haitiens, devons faire la même chose : Être conscients notre réalité historique, nous unir et continuer à construire le rêve de liberté de nos ancêtres — sans rancune ni esprit de vengeance.

Toussaint Louverture croyait que l’arbre de la Liberté des noirs était enraciné profondément dans le terre d’Haïti. Comme Matin Luther King après lui, il a eu un rêve, celui de voir cet arbre repousser par ses racines profondes et nombreuses. Soyons à la hauteur de ce pari qu’il a fait aux français !


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
20 janvier 2020
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Lisez aussi :

Pour un manuel d’histoire comparée dans les écoles d’Haiti ! (1ère Partie) #LeReCit

Le Massacre de 3000 à 5000 Français. (22 février 1804 - 22 avril 1804) 

“…history can be a weapon. It had been used against my students, to keep them in their place.” James W. Loewen 

http://reseaucitadelle.blogspot.com/2019/12/pour-un-manuel-dhistoire-comparee-dans.html

dimanche 19 janvier 2020

Haïti : au siège de l’ONU, Guterres honore la mémoire des victimes du séisme de 2010.-

Haïti : au siège de l’ONU, Guterres honore la mémoire des victimes du séisme de 2010

Photo ONU/Evan Schneider
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, participe à la commémoration à New York du 10e anniversaire du séisme en Haïti.
17 janvier 2020
Le chef de l’ONU a rendu hommage, vendredi, aux centaines de milliers de victimes du tremblement de terre qui a dévasté Haïti le 12 janvier 2010.
Réunis au siège de l’Organisation à New York, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres et les fonctionnaires des Nations Unies ont participé à une cérémonie du souvenir en hommage aux centaines de milliers d'Haïtiens ainsi qu’aux 102 employés de l’ONU qui ont perdu la vie lors de ce séisme.
Photo ONU/Marco Dormino
La capitale d'Haïti, Port-au-Prince, a été très sérieusement endommagée par le séisme de janvier 2010.

« Lorsque le tremblement de terre a frappé, de nombreux Haïtiens entamaient la nouvelle année avec un sentiment renouvelé d'optimisme et de confiance dans l'avenir de leur pays. En quelques secondes, leurs espoirs sont devenus poussière », a rappelé avec tristesse M. Guterres aux côtés du Représentant d’Haïti auprès des Nations Unies.
« Des villes ont été détruites, des centaines de milliers de personnes ont été tuées et des millions de vies ont changé pour toujours. Je n'oublierai jamais le choc et la tristesse à travers le monde et dans l'ensemble des Nations Unies à mesure que l'ampleur de la tragédie est devenue claire », a déclaré le chef de l’ONU qui était, au moment du séisme, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

Une opération humanitaire sans précédent a sauvé des vies au cours des premiers jours et des premières semaines qui ont suivi le tremblement de terre, « grâce au travail, main dans la main, des organisations d'aide internationales et des premiers intervenants haïtiens et partenaires locaux sur le terrain », a rappelé M. Guterres.
Mais le tremblement de terre de 2010 a créé de nouvelles menaces sérieuses pour la sécurité, la stabilité et la prospérité d'Haïti. « Se remettre des nombreuses blessures infligées par une telle catastrophe – blessures physiques, émotionnelles, sociales et financières – représenterait un grand défi pour n'importe quelle nation », a souligné le chef de l’ONU.
Après « l'un des jours les plus sombres de son histoire », Haïti a pu compter sur le courage et la détermination de son peuple et l'aide de ses nombreux amis. Des routes ont été déblayées, des maisons ont été reconstruites, des écoles ont été rouvertes, des entreprises ont repris le travail.
« Parmi les nombreux défis, l'ONU regrette profondément les pertes en vies humaines et les souffrances causées par l'épidémie de choléra », a dit M. Guterres qui a salué les progrès importants accomplis vers l'élimination de la maladie et réitéré l’engagement de l’ONU à résoudre les cas d'exploitation et d'abus sexuels commis par son personnel.
Photo ONU/Mark Garten
Mémorial du séisme de 2010 en Haïti construit avec des restes de l'hôtel Christopher, siège de l'ONU à Port-au-Prince détruit lors du séisme.

Les Haïtiens doivent résoudre leurs différends par le dialogue

Après le séisme de 2010, l'ampleur de la tragédie était telle en Haïti qu'il a fallu de nombreuses années pour que le pays revienne à un sens de normalité.
Aujourd'hui, l'insécurité et la faible croissance économique contribuent à l'aggravation des tensions sociales et à la détérioration de la situation humanitaire. 
« J'exhorte les Haïtiens à résoudre leurs différends par le dialogue et à résister à toute escalade qui pourrait inverser les acquis de la dernière décennie », a dit M. Guterres.

LIRE AUSSI | En Haïti, l’ONU referme la page du maintien de la paix dans un contexte difficile

Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) mis en place le 15 octobre dernier a refermé 15 ans de présence de maintien de la paix dans le pays.
Le BINUH et les 19 agences, fonds et programmes des Nations Unies présents dans le pays continueront de travailler en partenariat avec le peuple haïtien sur la voie du rétablissement et de la prospérité, a souligné le Secrétaire général.
 « Ensemble, nous protégerons l’avenir d’Haïti et bâtirons des vies de paix, de prospérité et de dignité pour tous les Haïtiens », a assuré M. Guterres.

102 fonctionnaires de l’ONU tués : « la plus grande perte de l'histoire des Nations Unies »

Le tremblement de terre de 2010 en Haïti fut également une tragédie pour les Nations Unies. 102 fonctionnaires de l’ONU ont péri dans le séisme dans ce qui est « la plus grande perte de l'histoire des Nations Unies », a rappelé le Secrétaire général.
« Ceux qui sont morts étaient en Haïti pour aider à construire la stabilité et la prospérité et consolider la paix et la sécurité, avec des partenaires internationaux, nationaux et locaux », a rappelé M. Guterres précisant que des conseillers politiques, des travailleurs humanitaires, des spécialistes du développement, des agents de sécurité, des Casques bleus, des avocats, des chauffeurs et des médecins faisaient partie des vicitimes.
« Une perte de cette ampleur laisse des rappels et des cicatrices permanentes, sur Haïti et sur les Nations Unies. Cela nous unit et nous n'oublierons jamais », a-t-il conclu.

vendredi 17 janvier 2020

Haiti : Rébellion de Palais contre Laurent Lamothe.-


Malgré ses voyages d’affaires à travers le monde, l’ancien Premier Ministre Laurent Lamothe est toujours disponible pour son pays. Au début de cette semaine du 13 janvier 2020, il a annulé toutes ses rencontres en Afrique du Sud où il était, pour retourner dans sa terre natal Haiti, en vue d’apporter sa contribution pour l’avancement de son pays. Lamothe a l’expérience de travail d’équipe et de franche collaboration avec les pouvoirs établis. Le succès de son entreprise dans 41 pays d’Afrique se base sur la sagesse de pouvoir travailler avec un Chef d’État, un dirigeant, en respectant son autorité. 

Pourtant, à chaque voyage en Haiti, Laurent Lamothe doit faire face à des textes anonymes, diffamatoires, publiés par des personnages proches du Président de la République — tenant compte de certains détails relatés. Des textes très piètres du point de vue logique, si l’on considère les contradictions qu’ils comportent, anéantissant ainsi l’effet recherché par les commanditaires.

C’est la raison pour laquelle l’ancien Premier Ministre Lamothe et son équipe les ont ignorés. Ces gens à la base de ces basses oeuvres ne font qu’exposer leur médiocrité; ce qui explique leur échec et les complications dans lesquelles ils ont entraîné le président Jovenel Moise, si populaire, qui a remporté deux élections consécutives, élu au premier tour lors du second scrutin, dans un environnement hostile d’une présidence provisoire de l’opposition radicale dirigée par Jocelerme Privert.

Par exemple:


- qui croira qu’un homme qui a à son actif 24 années de pratique d’affaires dans 41 pays du continent Africain, a le besoin d’un poste d’Ambassadeur Plénipotentiaire pour faire du business en Afrique?

- quel est le sens d’un texte qui vous dit que Laurent Lamothe, qui utilise déjà un passport diplomatique depuis 2011, a besoin d’être nommé “Ambassadeur plénipotentiaire” parce qu’il cherche à avoir “un passport diplomatique” qui lui permettrait de parlementer en Afrique.

Ce sont des inventions bêtes qui donnent la mesure du niveau de ces personnages.


A @ReseauCitadelle #LeReCit, suite à la lecture du livre STRATEGY de Lawrence Freedman sur la stratégie, nous avons cessé de répondre à n’importe qui, surtout aux petits cons qui cherchent à attirer l’attention. Car la théorie de la reconnaissance militaire enseigne que les attaques peuvent aussi servir à tester l’efficacité de votre dispositif de défense et/ou de votre capacité de réplique.

Nous préférons attendre le moment des grands affrontements.

Et sur ce point, nous savons qu’au sein de #TETKALE il existe un clan cannibale qui préfère détruire ses coéquipiers pour des histoires banales, au lieu de travailler ensemble dans un esprit de résultat. Personnellement, j’attends ce moment de TOTAL COMBAT pour prouver à ces gens qu’ils ne sont rien que des châteaux de cartes, des géants aux pieds d’argile qui seront facilement neutralisés à la première heure d’un affrontement global.

Car, de tempérament, j’aime pas l’hypocrisie. Je me sens plus à l’aise dans les conflits ouverts où tous les coups sont permis; surtout en matière politique, quand l’enjeu est l’avenir de mon pays. C’est un devoir! Le devoir de combattre les démagogues qui se font passer pour des progressistes, de démasquer les loups qui se cachent au sein de la bergerie.

Le Président Jovenel doit comprendre que cette situation est grave. Car, c’est défier son autorité quand des personnalités qui lui sont proches attaquent ses invités ou des gens qui décident de l’aider. C’est une réalité inacceptable. Ces traîtres peuvent aussi vous empoisonner. C’est un acte d’espionnage, passible de sanction et/ou de peine, dans un pays sérieux.


De plus, venons au fait reproché à Laurent Lamothe.

Qu’est ce qui a de drôle si un ancien dirigeant offre ses services à un Président en exercice?

Barack Obama n’a t-il pas fait appel à Bill Clinton, Hillary Clinton et même à son adversaire George Bush pour l’aider sur certains dossiers? N’avait-il pas formé une commission Bush-Clinton sur la situation d’#Haiti après le tremblement de terre du 12 janvier 2010?

Donald Trump n’utilise t-il pas les services de l’ancien Maire de New York, l’avocat Rudy Giuliani?

Il faut être con ou un malade mental pour voir un scandale dans le fait que l’ex-premier Ministre Laurent Lamothe contribue activement en vue d’aider le Président Jovenel Moise à réussir son mandat.

Contrairement aux mensonges, Lamothe n’a rien demandé à Jovenel Moise;

Il n’a pas un problème de fauteuil ni de pouvoir, car son entreprise est un Empire GLOBAL à succès, dans un monde où les BIG TECH i.e. les grandes compagnies de technologie transnationales sont assez puissantes pour être considérées comme des État offrant pouvoir, puissance et ressources financières, réseaux global, carnet d’adresses, etc.

Certains États de l’Europe envisagent même de déléguer des ambassadeurs auprès des BIGTECH;

Lamothe n’est pas pressuré par un besoin de décharge, vu qu’il est plus intelligent que les imbéciles qui croient pouvoir remporter des élections avec un électorat divisé par des luttes intestines.

S’il veut aider le gouvernement de son pays, c’est parce qu’il comprend bien

- qu’on n’a rien à gagner en perdant du temps;

- l’échec d’un quinquennat dans un pays en difficulté comme Haiti serait une catastrophe pour tous les haïtiens;

- qu’il faut cesser cette stratégie consistant à vouloir construire son avenir politique sur l’échec de son adversaire. Car, l’échec d’un adversaire au pouvoir et celui du pays...;
mieux vaut proposer de nouvelles idées, de nouveaux projets, de meilleures approches.

Pour Laurent Lamothe, avoir la décharge doit-être une question de justice.

Et, comme il est vécu actuellement par certains anciens sénateurs qui s’amusaient à barrer la route aux anciens ministres et premiers ministres... on peut-être victime de cette perversion institutionnelle qu’on a utilisé contre ses potentiels concurrents. C’est une arme à double tranchant. Car, Youri Latortue n’aurait jamais imaginé un jour qu’il serait face à ce problème de décharge; c’est aussi le cas pour Simon Desras et tous ces sénateurs devenus ministres sous le gouvernement Privert-Jean-Charles durant la transition de 2016.


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
17 janvier 2020
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lundi 13 janvier 2020

Haiti - Caducité du Parlement : Que veut dire le Tweet du Président @MoiseJovenel? #LeReCit


Que veut dire le Tweet du Président @MoiseJovenel?

Contrairement aux interprétations manipulatrices d’un secteur, ce n’est pas une décision; mais seulement un CONSTAT. Et, ni la loi, ni la Constitution, personne ne peut empêcher un dirigeant ou un citoyen de CONSTATER.

Le Chef de l’État a constaté ce que tout le monde constate : un parlement dont le Grand Corps est dysfonctionnel depuis un (1) an; les députés qui assuraient l’apparence institutionnelle doivent partir. Des Sénateurs qui offrent au monde des spectacles de badigeonnage aux matières fécales. Du jamais vu!

Ceux qui critiquent le terme “Caducité” utilisé dans le Tweet de @MoiseJovenel construisent leur argument sur la permanence du Sénat. Mais, ils oublient que le Sénat n’est qu’une partie du Parlement. On pourrait qualifier cette prétention des sénateurs de “SenatSuprématie”.

Bref! Le Sénat est dysfonctionnel et le Parlement est caduque. Dans l’esprit du peuple, c’est clair. Ce sont des privilégiés qui ne travaillent pas et se contentent de recevoir l’argent du peuple, en utilisant leur immunité pour transporter la drogue des cartels colombiens.

C’est ce qu’ils défendent! Leur immunité et leurs plaques de voitures officielles. Car, ne plus pouvoir jouir de ces droits, entraine la perte de gros pourcentages sur les cargaisons qui transitent par #Haiti. 

Ils savent très bien qu’ils ne font rien au bord de mer de Port-au-Prince en ce qui concerne leur travaille de Parlementaire.

Démagogie!


De plus, ceux qui interviennent à titre d’analyste Politique semblent ne pas remarquer le silence de l’#OEA et de l'#ONU sur la question, malgré l’imminence d'un vide institutionnel en #Haiti. 


La raison, tout le monde en a marre de ce blocage cynique au Parlement, alors qu’il y a une crise humanitaire grave dans le pays.


L’ironie du sort…ceux qui revendiquent aujourd’hui le prolongement illégal de leur présence au Sénat, manifestaient dans les rues, il y a de cela quelques semaines, pour exiger l'interruption du Mandat du Président @MoiseJovenel, une nouvelle Constitution, un gouvernement d’union nationale de facto… #AlaPay!

Donc, ils sont mal placés pour faire la leçon au Président de la République.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
13 janvier 2020
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https://twitter.com/reseaucitadelle/status/1216857428026970113?s=21

dimanche 12 janvier 2020

Reconstruction du Palais national : un projet plus que sensible.-

Texte de la Journaliste Dieulaunnia Alexis. Publication demandée.


Haut lieu du pouvoir politique en Haïti, le Palais national, résidence officielle du président de la République, a été construit en 1918 selon les plans de l’architecte haïtien, Georges Baussan (1874-1958), fils d'un ancien sénateur qui avait fait des études à l'école des beaux-arts de Paris. Le Palais national a été parmi les grands bâtiments publics effondrés le 12 janvier 2010, suite au passage dévastateur du grand séisme survenu à 4h53 PM et qui a provoqué entre autres la mort de plusieurs milliers de compatriotes. 

Ce jour-là, tout le système de l’Etat, représenté à travers les trois pouvoirs « Exécutif, Législatif et Judiciaire » fut écroulé. L’Etat était mis à genoux et ne pouvait attendre que les secours arrivent. « Environ 300, 000 morts ont été signalés, sans tenir compte d’innombrables pertes matérielles évaluées à des milliards de dollars américains. Une situation qui avait provoqué la sympathie de l’international qui a mobilisé l’aide que beaucoup qualifient : « d’assistance mortelle ». À ce propos, on se rappelle la création ipso facto de la fameuse commission Internationale pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) qui n’a pas abouti à grand-chose. On peut également souligner la honteuse passivité de différents secteurs, notamment la classe économique nationale face au drame. C’était une honte collective.

Sept ans après la catastrophe, à l’ouverture de l’année fiscale 2017-2018, soit le 1er octobre 2017, l’ingénieur social, Steeve Colin, fondateur de l'Intervention Humaniste -IH, une organisation sociale apolitique, a but non-lucratif qui lutte contre la violence dans les communautés mondiales, fils de Cité Soleil, l’un des plus grands “Ghettos” de la région Caribéenne, a été le premier citoyen haïtien qui, accompagné d’une lettre, a donné sa contribution à hauteur de 10,000.00 gourdes, pour la reconstruction du Palais national. Un acte symbolique et de haute fierté aux yeux de plus d’un, mais surtout du président de la République, Jovenel Moise. 
https://www.facebook.com/presidencehaiti/videos/1677794905606831/.

Le 12 janvier 2018, en présence des plus hautes autorités nationales, des représentants de plusieurs secteurs du pays et de la communauté internationale, l’Etat haitien a organisé la cérémonie de pose de la première pierre de la reconstruction du Palais national. Seulement le chef de l’Etat, le coordonnateur du comité de réflexion du projet de reconstruction dudit palais et Steeve Colin avaient prononcé un discours de circonstance https://youtu.be/gtRE329NTt8. Le beau geste du natif de cité Soleil avait inspiré et encouragé des représentants des 10 départements du pays à donner leur contribution évaluée ce jour-là à 250. 000 gourdes. 

10 ans plus tard, eu égard à la réalité, beaucoup d’interrogations continuent de hanter les esprits: Pour quelle raison l’Etat haitien garde t-il un certain silence sur le sujet? Où est passé le projet de reconstruction du Palais national? Pourquoi n’existe t-il pas une mobilisation nationale afin de relever ce défi historique, tout en y mettant l’énergie, le courage et surtout l’esprit de sacrifice dont les haïtiens sont dignes, aux yeux du monde? On se demande, également, pourquoi le jeune de Cité n’intègre pas le comité de Reconstruction du Palais? Et où est-il passé dans l'histoire? Pourquoi une telle négligence, voire d’hésitation dans le cadre de ce projet de reconstruction?

Jusqu’à date, beaucoup de compatriotes haïtiens, notamment des jeunes, qui auraient souhaité suivre le même pas que le citoyen Steeve Colin, ne savent pas comment faire. Ils ne connaissent pas les processus mis en place par un organe de l’Etat, par la DGI, pour faciliter la collecte de fonds dans le cadre de la reconstruction du Palais national.

Les deux siècles de querelles, de division, de déception n’arrivent pas à atteindre la grandeur historique de ce peuple qui a ouvert la voie à la liberté de nombreuses nations opprimées. Il est important de rappeler que le séisme du 12 janvier 2010 nous avait donné l’opportunité historique de « refonder la nation ». Espérons que tous, nous parviendrons un jour à nous assoir et nous mettre ensemble afin de sauver l’honneur et la fierté des prochaines générations qui devront apprendre à assurer la barque national.

La reconstruction du Palais National est une question de fierté nationale qui doit nous concerner, tous. Aimeriez-vous voir le nouveau bâtiment du Palais national?

Suivez mon regard : https://youtu.be/JHXrt_2P-tw

Dieulaunnia Alexis
Journaliste Indépendant.
dieulaunniaalexis@gmail.com
Contact : +509 33597452

mercredi 8 janvier 2020

Haiti - Ranquitte : L’Église catholique refuse le baptême à l'enfant née du viol commis par le Père Bruno Eugener.-

#LeReCit — Par ce que le Père Bruno Eugener a dit au Tribunal de l’Eglise Orthodoxe de l’Unité “qu’il est victime de complot”, nous publions ces photos.

Signalons que le Curé de la Paroisse de Ranquitte, Père Charles, refuse de baptiser l’enfant du prêtre sanctionné par son Eglise. 

C’est classique! Après les abus sexuels, les victimes subissent toujours une campagne diffamatoire & mensongère visant à tenir leur image, à salir leur réputation.

A ce stade, le role de @ReseauCitadelle est indispensable pour défendre leur caractère et les aider à rester debout.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
6 janvier 2020
#LeReCit @ReseauCitadelle
WhatsApp : +509-3686-9669
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https://twitter.com/reseaucitadelle/status/1214603161639501826?s=21

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Nous vous invitons à lire les différentes publications sur cette Affaire de viol à la Paroisse de Ranquite dans le Nord d'Haiti : 

- Flash! Le Tribunal Suprême de l’Église Orthodoxe de l’Unité de Bruxelles annule la nomination du Père Bruno Eugener.-
https://reseaucitadelle.blogspot.com/2020/01/flash-le-tribunal-supreme-de-leglise.html

- L’Église orthodoxe de l’Unité de Bruxelles accueille un prêtre catholique sanctionné pour avoir été accusé de viol sur mineure en #Haiti.-
https://reseaucitadelle.blogspot.com/2020/01/leglise-orthodoxe-de-lunite-de.html

lisez aussi :

1- Le prêtre, sa victime et son bébé.-
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2019/08/le-pretre-sa-victime-et-son-bebe.html

2- Abus sexuels / Question aux Évêques haïtiens : Les Évêques américains entérinent l’obligation de signalement. Quelle est la position de l’Église haïtienne? #LeReCit
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2019/07/abus-sexuels-question-aux-eveques.html

3- #Haiti - Missionnaires Pédophiles : Le silence des Églises, une insulte aux victimes.- #LeReCit
https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/07/haiti-missionnaires-pedophiles-le.html

4- #Haiti #Ranquitte : La victime abusée sexuellement par le père Eugener Bruno, placée en captivité.-
https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/11/haiti-ranquitte-la-victime-abusee.html

5- #HaitiToo : Abus sexuel à la Paroisse de Ranquitte ! Update! #LeReCit
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/11/haititoo-abus-sexuel-la-paroisse-de.html

6- Sheyla, la victime du prêtre de Ranquite, ira à l’école ce lundi 16 septembre 2019.-
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2019/09/sheyla-la-victime-du-pretre-de-ranquite_15.html

lundi 6 janvier 2020

Flash! Le Tribunal Suprême de l’Église Orthodoxe de l’Unité de Bruxelles annule la nomination du Père Bruno Eugener.-

Le Tribunal Suprême de l’Église Orthodoxe de l’Unité de Bruxelles annule la nomination du Père Bruno Eugener ce lundi 06 janvier 2020. C’est ce qu’a appris la rédaction de @ReseauCitadelle qui a reçu une copie dudit Arrêt.👇🏿

#LeReCit continue de défendre les victimes. 

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Le Tribunal Suprême de l’Église Orthodoxe de l’Unité, 1ère Chambre, Arrêt :

Cause Pénale – Annulation d’une nomination épiscopale et suspense

Attendu, d’une part, que le Père Bruno Eugener a été nommé évêque sur recommandation du Primat haïtien de l’Eglise de l’Unité par décret du 27 décembre 2019 ;

Attendu, d’autre part, qu’un rapport secret est parvenu du Siège Apostolique le 28 décembre 2019 selon lequel une fille mineure serait enceinte par les actes du Père Bruno Eugener ;

Qu’après vérification des informations secrètes, une séance extraordinaire a eu lieu le 29 décembre 2019 ;

Que le Premier Président et les onze conseillers présents ont décidé à l’unanimité l’annulation de la nomination Père Bruno Eugener et un communiqué a été publié le jour même par le Pontife Général de l’Eglise de l’Unité, Sa Sainteté Benjamin Premier ;

Que l’audience du prononcé de l’arrêt a été fixée par le Premier Président au 06 janvier 2020 ;

Que le Père Bruno Eugener a dit qu’il est victime d’un complot du fait de la naissance de l’enfant, non prématuré, six mois après la conception alléguée par la fille ;

Que pour prouver sa bonne foi, il a reconnu l’enfant et l’a pris à sa charge en parfait accord avec la famille d’après ses dires au Primat d’Haïti ;

Attendu, in fine, qu’il s’agit d’une relation avec une mineure et qu’il appartient à la loi haïtienne de fixer la majorité sexuelle d’une telle relation ;

Que la majorité sexuelle ne définit en aucun cas un âge de discernement et que les notions de majorité sexuelle et d’âge de consentement varient dans les interprétations selon les pays ;

Que le Saint Synode de l’Eglise de l’Unité statuera définitivement sur le cas du Père Bruno Eugener le 05 juin 2020 ;

Que la suspense du Père Bruno Eugener s’impose jusqu’au 05 juin 2020 et sa nomination est définitivement annulée.

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal Suprême annule définitivement le décret de nomination épiscopale du 27 décembre 2019 et ordonne la suspense du Père Bruno Eugener jusqu’au 05 juin 2020.

Cet arrêt a été prononcé à l’audience publique du 06 janvier 2020 à 16H35.

Le Premier Président
« Lu et approuvé »

BENJAMIN PREMIER
Pontife Générale



dimanche 5 janvier 2020

L’Église orthodoxe de l’Unité de Bruxelles accueille un prêtre catholique sanctionné pour avoir été accusé de viol sur mineure en #Haiti.-


#LeReCit — Le Père Bruno Eugener, accusé de viol sur une fillette de la Paroisse de Ranquitte (Nord d’#Haiti), semble avoir été chassé de l’Eglise catholique, puis, récupéré par une église orthodoxe dénommée "Église de l’Unité”.

D'après un document reçu d'une source anonyme qui nous demande de le publier dans un esprit de justice pour l’image de son Eglise, le prêtre en cavale Bruno Eugener a été nommé “évêque Monseigneur” et "la cérémonie du sacre épiscopal aura lieu le 31 mai 2020” à Bruxelles.

Les lignes ont bougé!
- Une petite victoire pour tous ceux qui luttent en vue d’exiger que l’Église catholique expulse aussi les prêtres qui violent et abusent des mineures en #Haiti, tout en assumant ses responsabilités envers les victimes;
- Un pas dans la bonne direction, mais qui n’annule en rien les obligations de autorités hiérarchiques qui supervisaient le Vicaire Bruno Eugener.

De plus, ce nouveau développement attire le projecteur sur ces églises non-romaines qui accueillent les prêtres sanctionnés pour abus sexuels sur mineurs, donc qui constituent un refuge pour les prêtres pédophiles.

Reste à savoir, si cette manœuvre ne fait pas partir de la stratégie de Vatican pour cacher ses prêtres pédophiles.

Père Bruno Eugener, a t-il été expulsé ou a t-il gentiment été transféré vers une entité moins connue?


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
#LeReCit @ReseauCitadelle
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Nous vous invitons à lire les différentes publications sur cette Affaire de viol à la Paroisse de Ranquite dans le Nord d'Haiti :

1- Le prêtre, sa victime et son bébé.-
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2019/08/le-pretre-sa-victime-et-son-bebe.html

2- Abus sexuels / Question aux Évêques haïtiens : Les Évêques américains entérinent l’obligation de signalement. Quelle est la position de l’Église haïtienne? #LeReCit
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2019/07/abus-sexuels-question-aux-eveques.html

3- #Haiti - Missionnaires Pédophiles : Le silence des Églises, une insulte aux victimes.- #LeReCit
https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/07/haiti-missionnaires-pedophiles-le.html

4- #Haiti #Ranquitte : La victime abusée sexuellement par le père Eugener Bruno, placée en captivité.-
https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/11/haiti-ranquitte-la-victime-abusee.html

5- #HaitiToo : Abus sexuel à la Paroisse de Ranquitte ! Update! #LeReCit
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/11/haititoo-abus-sexuel-la-paroisse-de.html

6- Sheyla, la victime du prêtre de Ranquite, ira à l’école ce lundi 16 septembre 2019.-
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2019/09/sheyla-la-victime-du-pretre-de-ranquite_15.html

vendredi 27 décembre 2019

Affaire Gassant — MAE : Le ministère Dominicain des Affaires étrangères ignore le scandale en Haïti.-

[ En clair, tout ce prétendu scandale n’est que l’amplification par Me Claudy Gassant d’un incident banal de contrôle policier en République Dominicaine qui n’a rien avoir avec la corruption en Haiti. 
Pour preuve la Chancellerie Dominicaine qui est la première institution concernée dans ce genre de situation “ l’ignore”, comme dit le Listin Diaro.
Me Claudy Gassant, à la recherche de publicité, de spectacle et surtout de vengeance, quand on sait que sa femme  a travaillé au Consulat de Santiago et qu’il existe un contentieux personnel (de famille) avec l’une des personnes qu’il a indexée. De plus, il y a cette logique narcissique “toujours moi; rien que moi; il faut qu’on parle de moi, même au détriment des autres et du prestige de l’Etat d’ Haiti”. 
Normalement, il devrait être blâmé par ses supérieurs pour conduite inappropriée et, au pire, révoqué pour incompétence. ] — Note de #LeReCit

Lisez cet article, publié dans le journal listindiario.com
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Le ministère Dominicain des Affaires étrangères ignore le scandale en Haïti.-

Ramón Pérez Reyes Saint-Domingue, RD 

Le ministère dominicain des Affaires étrangères n'a pas été informé du scandale de corruption impliquant un groupe de fonctionnaires de l'ambassade d'Haïti à Saint-Domingue. 

C'est ce qu'a déclaré César Duvernay, directeur de la communication du ministère des Affaires étrangères, qui a souligné qu'il s'agit d'un cas qui correspond à la justice et que le ministère des Affaires étrangères ne fait qu'observer tout ce qui s'est passé. 

«Nous n'avons pas, nous n'avons reçu aucune communication à ce sujet. Seulement ce que nous avons dans les médias et, évidemment, ce qui motive la justice dominicaine. Vous savez que c'est un cas qui est en justice dominicaine », a expliqué Duvernay en référence à la rétention d'un véhicule à Mme Judith Exavier, une fonctionnaire du consulat haïtien à Santiago. 

Le véhicule dans lequel la dame voyageait était au nom d'un véhicule lié au réseau de César l'abuseur. «Que Mme Judith Exavier n'est pas accréditée. Officiellement, ses lettres de brevet ne lui ont pas été envoyées et c'est pourquoi la division des visas lui a donné le visa, car il est tenu d'avoir une copie de la carte d'identité consulaire et n'a pas été élaboré pour elle, car il est délivré après qu'il lui a été envoyé le exéquatur à l'ambassade », a déclaré Duvernay. 

Il a insisté sur le fait que l'affaire était uniquement pour la justice. "C'est une situation manifestement judiciaire, et ce qui a à voir avec le pays, et du point de vue des enquêtes que ces entités haïtiennes font, c'est une affaire qui leur appartient en tant que telle”. 

Un scandale a éclaté cette semaine à Port-au-Prince avec de graves accusations de commerce illégal, sur la base du statut des fonctionnaires de son ambassade à Saint-Domingue. Il implique, outre Exavier, d'autres fonctionnaires consulaires. 


jeudi 26 décembre 2019

Les crises politiques en #Haiti, une affaire de drogue..- #StateCapture

Il n’y a rien de politique dans ce que nous vivons en #Haiti. Juste une lutte pour le renforcement de l’influence “State Capture” des cartels de drogue profitant de la politique #USA d’impunité, de réductions de peine et mise sous scellé de preuves.

L’opposition radicale a trop peur des cartels de drogue qui la financent pour accepter de négocier avec le président @MoiseJovenel. La récupération du Palais à des fins de “commerce" est l’unique solution acceptable à leurs yeux. @USEmbassyHaiti doit être au courant de cette réalité.

C’est dangereux d’en parler, mais il faut quelqu’un pour le faire afin de provoquer la libération de ce peuple appauvri et abusé, de l’emprise des assassins qui exercent leur contrôle politique à partir des gangs de jeunes armés dans les bidonvilles.

Pourquoi les #USA qui ont combattu l'élection de #PabloEscobar en Colombie, acceptent-ils la prise en otage des institutions d'Haiti et du processus politique par des cartel de drogue, au point d’exclure les citoyens honnêtes porteurs de vision et de modernité?

Il est clair qu’il s’agit d’une stratégie consistant à utiliser le cancer de la drogue pour maintenir l’État haitien dans une situation de faiblesse; le chaos permanent qui assura son effacement définitif. Cette politique #USA d’impunité en #Haiti est inacceptable. #LeReCit

https://twitter.com/reseaucitadelle/status/1210282538721300480?s=20

mardi 24 décembre 2019

Concernant Me Claudy Gassant ! #LeReCit


Tout d’abord, mes amis savent que j’ai été surpris de la nomination de Me Glaudy Gassant à la tête de l’ULCC. Sur le plan politique, j’ai dit a mon ami Stanley Lucas “ki garanti prezidan genyen ki fè li nome mèt Gassant nan pòs sa? Paske misye renmen spektak, li ka kreye yon spektak ki anbarase pouvwa-a. Kòm Nèg Palè panse yo ka fè mirak, ann gade pou’n wè! “

Parce qu’au-dela de la compétence, il y a la manière de faire les choses. Et, sur ce point, Me Gassant semble avoir un problème de tempérament difficile.

Malgré tout, récemment, je lui ai conseillé de cibler la corruption autour de la contrebande. Je suis sûr que cela aurait aidé à renforcer son institution, son expérience et asseoir la légitimité de l’ULCC.

Mais, il faut que les vieux démons le poussent à un bras de fer illégal et inutile avec le Chancelier haitien.

Dès le départ, je me suis dit : “Si ULCC peut convoquer un Ministre, il y a un problème Constitutionnel à résoudre. Parce que normalement, un ministre dépend du Parlement.” Seules les commissions parlementaires devraient pouvoir convoquer un ministre.

Je ne comprends pas pourquoi il faut toujours qu’on ramène les dossiers de l’État à des querelles de personnes. Car, même sur le champ de bataille, on peut toujours se montrer courtois.

Rochambeau n’a t-il pas salué le courage de l’officier noir Capois Lamort qui changea l’évolution de la bataille de Vertières grâce à une charge spectaculaire de sa cavalerie?

C’est vraiment triste!

Nos intellectuels veulent toujours briller par des conflits ouverts, alors qu’il serait mieux de construire sa réputation par un travail patient, méticuleux, donc bien fait, dans le calme et la sérénité, avec fermenté mais sans arrogance.

Je vous invite à lire ce texte que nous avions publié en 2017 sur le comportement arrogant de Me Gassant. La patience et la sagesse sont des arguments forts. Car, quand vous arrivez à être mécontent, tout le monde saura que vous avez raison.

Cyrus Sibert, @reseaucitadelle


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L’incident Claudy Gassant ou l’épidémie de l’arrogance en #Haiti.- #LeRecit

http://reseaucitadelle.blogspot.com/2017/12/lincident-claudy-gassant-ou-lepidemie.html?m=1

L’incident qui a opposé Me Claudy Gassant à un juge de la zone métropolitaine qui voulait fouiller sa voiture met en évidence une tendance de notre société à s’enliser vers l’absence de courtoisie et de sagesse. Nos élites se comportent de plus en plus comme de vrais sauvages, au nom du droit, de l’exercice de l’autorité, de la connaissance ou des ambitions politiques.

Tout d’abord, la bande sonore qui circule sur les réseaux sociaux, est regrettable pour l’image de Me Gassant que des jeunes de ma génération avaient admiré pour son courage dans l’Affaire Jean Dominique. Car, il est clair qu’en cette fin d’année, traditionnellement, l’insécurité fait rage. Des policiers sont régulièrement pris pour cible par des bandits. Ils n’ont pas les équipements adéquats. De plus, le récent spectacle lors des funérailles de l’agent UDMO tué à Grande-Ravine donne une idée du niveau organisationnel de l’institution et du moral des policiers. En ce sens, il est dans l’intérêt du citoyen de les encourager dans l’exercice de leur fonction; surtout quand ils sont accompagnés d’un juge.

Maitre Gassant pouvait toujours revendiquer le respect de ses droits, mais rien ne l'empêchait de le faire avec sagesse; encore plus, pour un ancien Commissaire de gouvernement, un ancien juge d’instruction.

L’intervention du Juge impoli :

Un juge qui a identifié Me Claudy Gassant, un ancien fonctionnaire de la justice, un avocat du Barreau de Port-au-Prince, un personnage public, avait intérêt de se montrer courtois. On peut toujours appliquer la loi, tout en se montrant calme et courtois.

Il n’y a pas eu de flagrance, pas d’avis de recherche contre Me Gassant. De plus, en sa qualité d’avocat, Me Gassant est un auxiliaire de la Justice. Le juge pouvait toujours lui donner le bénéfice du doute. Rien ne justifie qu’il soit traité comme un vulgaire citoyen.

Manque d’humanisme de part et d’autre :

Les gens sont devenus fous en Haiti. La folie du pouvoir, de la richesse et/ou de la connaissance nous empêche de nous mettre à la place des autres quand nous traitons un dossier. Or, il est toujours mieux de considérer son semblable comme un humain, avec tous les caractères de l'espèce…forces et faiblesses.

Si Me Glaudy Gassant s’était comporté de la sorte, il aurait compris que les policiers en service n’aiment pas perdre la face. Lors même qu’ils auraient commis un abus, il est préférable de le signaler avec calme et sagesse; ou d’exercer des recours, s’ils refusent d’obtempérer.

Aussi, comme ancien Commissaire de Gouvernement et ancien Juge, Me Gassant devrait-il comprendre qu’un Juge n’accepterait pas de perdre la face dans ce genre d’échanges publics.

Parfois, il est mieux d’offrir à son adversaire une porte de sortie ou une sortie honorable. (Sun Zu, L’Art de la Guerre) Car, dans cet incident, le juge et les policiers sont en position d’autorité. Ils n’accepteront pas de perdre la face; surtout, s’ils s’étaient montrés sévères avec d’autres.

Vice-versa, chaque personne, chaque citoyen est doué de sentiments d’honneur et de dignité. Les policiers, les magistrats, les fonctionnaires, les représentants de l’Etat doivent toujours tenir compte de ce facteur humain et ne pas s’amuser à humilier les gens. Car, on peut-être ferme, tout en étant sage, calme et courtois.

En conclusion, nous invitons nos concitoyens à se ressaisir. L’exercice du pouvoir ou la défense des droits peut se faire dans le clame, la courtoisie et le respect. Parfois, il est dans l’intérêt de tous que les choses se règlent ainsi. C’est très mauvais, cette tendance à vouloir humilier les gens, comme on le voit dans le traitement de tous les dossiers, que ce soit au Parlement (#Petrocaribe), dans la Justice (Enquête judiciaire avec intention de nuire), dans l’Administration publique (péripéties injustifiées), dans les Collectivités… L’arrogance devient une épidémie nationale. Or, en toute chose, il faut toujours considérer le caractère légitime ou juste des interventions. Légitimité au sens strict (légal) et au sens large (morale publique, opinion publique).

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
21 décembre 2017
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jeudi 19 décembre 2019

Jovenel Moise ne doit pas répéter l’erreur de concentrer les ressources dans un seul secteur à travers la "Caravane de Changement”.- #LeReCit


Ce mardi 17 décembre 2019, le président de la République Jovenel Moise a remis un lot d’équipements au Ministère des Travaux publiques. Il en a profité pour évoquer la subversion qui a secoué le pays ces derniers mois. Nous pensons que l’élément nouveau et le plus important dans ce discours est la décision de garder les équipements dans la capitale haïtienne pour curer les canaux d’évacuation des eaux usées, dans les quartiers populeux de Cité Soleil et à Solino. Après, l’évènement ressemble au lancement de la “Caravane du Changement”.

S’il est vrai que le secteur rétrograde de la bourgeoisie a financé ouvertement des violentes manifestations en vue de renverser le Chef de l’État, nous devons reconnaitre que les erreurs d’approches et de gouvernance ont établi les conditions socio-économiques de frustrations favorables à ces soulèvements populaires. En ce sens, les gens sincères qui veulent la réussite de ce quinquennat doivent avoir le courage de ne pas encourager le Chef de l’État à répéter les mêmes erreurs.

En effet, Haiti vit actuellement une situation qui ressemble, à petite échelle, à l’effondrement de l’économie planifiée en Union Soviétique dans les années 90s. Car, en réalité, la “Caravane de changement” a opéré suivant une approche de prise en charge des opérations dans un secteur spécifique de production nationale, avec une concentration de ressources humaines, matérielles, financières et même le temps de travail au Palais National dans l’exécution d’infrastructures agricoles; en demandant aux citoyens, dont la vie quotidienne dépend d’autres secteurs, d’attendre le résultat positif de cet effort national.

C’est une approche linéaire qui ne fonctionne pas quand il s’agit de gérer un pays. Car, tous les secteurs sont importants et ont des besoins urgents; Nous sommes dans un pays appauvri, il n’y a plus de fonds Petrocaribe, l’inflation, le taux de change du dollar américain, crise structurelle, fuite des entreprises, etc, etc.

Voilà pourquoi, dans un texte publié en mars 2017, #LeReCit avait sonné l’alarme et conseillé au Chef de l’État de “ne pas abandonner les grandes villes”. Car, “les pauvres des quartiers populaires”, avions nous dit, ne pourront pas attendre le résultat des efforts en régions.

D’ailleurs, l’opposition a commis la même erreur de bloquer totalement le pays et de demander à population de mourir chez elle, avec l’espoir qu’un éventuel départ du Président Jovenel lui apportera des cadeaux. Le mouvement est devenu impopulaire, donc sans avenir.

Il nous faut une nouvelle approche plus dynamique; une approche globale, des initiatives qui permettront à “l’argent de circuler” et à tout le monde de “fonctionner” comme on le dit en Haiti.

1- Renforçons la sécurité : pour faciliter les secteurs économiques comme le commerce, l’industrie, les festivités ou les activités nocturnes, les activités scolaires (économie scolaire), le transport (il faudrait établir des points de contrôle sur les routes nationales pour paralyser la circulation des gangs, des armes et aussi rassurer les transporteurs, les touristes, les pèlerins, les “madan Sara”, les ouvriers, …)

2- Assainissement et curage afin de
- rendre les espaces urbains attrayants,
- permettre à la population de constater le changement dans son quartier devenu plus propre, sur la voie publique,
- faciliter la relance du tourisme, les visites de la diaspora.

3- Payer les arriérés de salaire en vue de relancer la consommation, redonner l’espoir aux entreprises, les PME qui ont souffert durant les deux mois d’émeutes “peyi lòk”.

Car, ces deux (2) facteurs pèsent négativement sur la perception de bonne gouvernance. L’insalubrité et l’insécurité sont des évidences qui défient tous les beaux discours et toutes belles explications qu’on peut faire à l’attention des diplomates, des missionnaires, des investisseurs et/ou partenaires internationaux…disons simplement des visiteurs.

C’est un élément de “Soft power” (pour utiliser un concept géopolitique) inoubliable.

Les téléspectateurs qui vous voient à travers leur petit écran sur la tribune des Nations Unies, se rappelleront des tas d’immondices qu’ils ont vus en Haiti. A partir de ces clichés, ils rejetteront vos plus belles intentions sur le développement humain.

Et ce ne sont pas les rizières dans la vallée de l’Artibonite, ni une route dans les mornes de Vallières qui changeront cette perception.

De plus, du point de vue strictement politique, à mi-mandat, la réussite ou la perception de non-échec de ce gouvernement dépend d’une approche équilibrée qui prend en compte la vie quotidienne de tous les citoyens dans tous les secteurs.

On ne peut plus suspendre le paiement des salaires de professeurs, des infirmières, des policiers, des fonctionnaires et utiliser les recettes de l’État dans l’agriculture et la construction des routes ou des canaux d’irrigation. La situation macro-économique est catastrophique. Comme nous l’avons susmentionné, nous ne disposons plus de fonds #Petrocaribe; le dollars, c’est un scandale; l’inflation à deux (2) chiffres; la crise des produits pétroliers…de plus, les conséquences économiques et financières d’environ deux (2) ans d’émeutes sont graves; Sans compter les risques qui entourent l’agriculture haïtienne : changement climatique, El Nino, saison cyclonique, les rats dans l’Artibonite, etc, etc.

Certes, l’agriculture est un secteur important de la vie nationale, parce qu’elle représente la principale activité économique de la majorité nationale. Mais, il faut diversifier. Il faut penser au fonctionnement de tout les secteurs non-étatiques de l’économie et adopter des mesures transversales capables de les stimuler tous. Sur ce point la réforme de l’électricité est une bonne décision.

Car, nous sommes sûrs que dans la tradition des familles haïtiennes, les gens attendent plus que l’État crée les conditions de base pour leur permettre de se débrouiller, de vaquer à leurs occupations privées de commerce, d’agriculture, d’élevage, de transport, d’enseignement… de professions libres, que d’attendre un plat chaud de FAES, des équipements ou un financement de l’État.


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
19 Décembre 2019
#LeReCit @ReseauCitadelle
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mercredi 18 décembre 2019

Inégalité sociale dans la reprise des activités scolaires... Bel-Air, un cas spécial.


Texte de Dieulaunnia ALEXIS — Publication demandée. #LeReCit

Au coeur de Port-au-Prince, plusieurs écoles, autant privées que publiques ont repris timidement les activités académiques depuis plus de deux semaines. 

Si dans certains quartiers les activités ont pu reprendre progressivement, pour la zone du Bel-air, c’est tout à fait le contraire. 

D’ailleurs on a pu constater que cette zone rouge de la capitale, demeure impénétrable dans la mesures ou les barricades érigées, les montagnes d’immondices, la guerre des gangs qui fait rage, poussent les habitants à quitter leur demeure. 

Cet espace qui décrit typiquement un cas de misère et de désespoir chronique, ne favorise en rien la reprise des cours dans cette zone. 
 
En effet, presqu’aucune école au niveau de cette communauté n’a ouvert ses portes. Sauf l’Ecole Jan-Marie Guilloux, et le plus ancien lycée de la capitale, le lycée Alexandre-Pétion, situé entre la Rue Borgella et Montalais. 

Malgré la situation accablante de la zone, des élèves en terminale affirment avoir repris les cours le lundi 09 de ce mois pour la première fois. Les cours ont d’abord repris avec les élèves qui vont subir les tests du baccalauréats, ensuite vient le tour des autres classes. 


Le lycée qui fonctionnait en 2 vacations AM et PM est obligé de recevoir les élèves de PM qui sont intéressés par l’apprentissage. Plusieurs d’entre eux affirment être soulagés du faits de pouvoir reprendre les activités scolaires, parmi lesquels l’on trouve: Lozamar Carl Dimitri, qui nous dit  :<> . 

Lovensky Petit-Frère enchaine avec :
 << Otorité yo dwe aji ak konsyans epi moral paske si yo kote yo ye a jodi an, se gras ak lekol kidonk, bay jenès la yon chans pou’l avanse tou >> . 

Les jeunes de Bel-air s’inquiètent sérieusement de leur avenir et requièrent de l’assistance auprès des instances concernées. 
 
Finalement, surgissent des questions suivantes : 
<< Les enfants de Bel-air, n’ont-ils pas eux aussi le droit à l’éducation comme tout le monde ?
La stabilité, la sécurité et la paix reviendront-ils un jour à Bel-air ? 
 
L’heure n’est plus à l’attente mais à l’action. Les habitants de Bel-air demandent ardemment, autant une intervention divine qu’étatique. De ce fait, les autorités concernées doivent œuvrer sans plus tarder, pour que les activités puissent reprendre et que la paix revienne dans cette zone de la Capitale haïtienne.

Dieulaunnia ALEXIS, 
journaliste indépendante de la Beaucom.Haiti.