Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
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Cap-Haïtien, Haïti.
27 Novembre 2007
La Compagnie Ghella qui exécute un contrat de construction de la route Ouanaminthe – Cap-Haïtien menace de plier bagages si le gouvernement ne gère pas ses différends avec la population de Trou du Nord.
Un conflit opposant la population de Trou du Nord au Ministère des TPTC Travaux publics a coûté à la Compagnie plusieurs centaines de milliers de dollars US. La population de la zone demande à ce que la route passe à l’intérieur de la ville du Trou du Nord pour ne pas tuer ses activités économiques. La compagnie Ghella avec l’Etat haïtien avaient décidé autrement c’est-à-dire faire passer la route par une plaine jugée financièrement plus avantageuse. Les autorités de l’Etat au lieu de jouer leur rôle, de rassurer la population, en un mot : gérer le conflit, ont minimisé les revendications de la population.
Comme conséquences, le 25 novembre 2007, plusieurs matériels du consortium Dominicano-italienne (Ghella) ont été incendiés. La route Cap-Haïtien /Ouanaminthe fut barricadée. Et ce n’est que le lundi 26 novembre 2007 que l’Etat central décida d’envoyer une unité de police héliportée pour débloquer la circulation.
Suivant nos sources, les responsables de la compagnie ont peur, ils n’écartent pas la possibilité de fermer le chantier. Ils ont peur d’être kidnappés ou d’être pris en sandwich dans une situation de confrontation entre le gouvernement et des activistes de la zone.
Faut-il signaler que les habitants des localités avoisinantes condamnent les violences perpétrées par la population truvienne. Car beaucoup de personnes de la région travaillent grâce à la construction de cette route. Le lundi 26 novembre 2007, tôt dans la matinée, les habitants de Limonade avaient manifesté leur colère en érigeant des barricades contre les camions venant de Trou du Nord, une façon de punir ceux qui ont incendié les équipements de Ghella. Les habitants de Caracol, de Terrier-Rouge et de Ouanaminthe qui avaient réagi et protégé des matériels de la compagnie Ghella qui se trouvaient dans ces trois localités menacent d’attaquer les truviens si par leur faute la construction s’arrêterait.
Cette situation met à nu la politique irresponsable de balkanisation de René Préval et de Jacques Edouard Alexis. Lucien Délince Pierre Louis, un ami du président René Préval, est responsable de la gestion de faite du Nord-est. Tout est géré par lui et l’Etat central préfère exclure les élus locaux ou rentrer en conflit avec des leaders comme Rudy Boulos au lieu de créer un espace régional capable de résoudre les problèmes.
Ce conflit simple sur le tracé de la route Cap-Haïtien--Ouanaminthe est facilement abordable. La population de Trou du Nord ne cherche qu’à avoir des garanties que sa ville ne deviendra pas comme Fort-Liberté : une ville morte parce qu’elle est exclue du circuit routier Cap-Haitien – Ouanaminthe.
Il y en aura d’autres conflits de ce genre à gérer dans le pays. L’habilité du pouvoir central à les désamorcer dira si Préval et Alexis ont la capacité de sortir Haïti de l’instabilité.
Aux pays amis, nous disons : La MINUSTAH, la Police Nationale d’Haïti, ni le gouvernement en place ne pouvaient éviter l’incendie des matériels de la compagnie Ghella. La répression n’est pas une solution. Il faut des dirigeants responsables pour prendre en considération les revendications de la population et résoudre les crises. Donc, tolérer Préval et Alexis dans l’anarchie et l’irresponsabilité n’est pas une politique.
Cyrus Sibert,
Cap-Haïtien, Haïti
27 Novembre 2007
C'est avec incredulite que je lis cette nouvelle ! Ce qu'il faut savoir aussi est que n'importe quelle autre entreprise ne sera plus interessée à venir travailler en Haiti, meme si jamais Ghella decide de rester.
RépondreSupprimerUne precision qui est très importante : les decisions sur le trace à suivre par la route sont prises EXCLUSIVEMENT par l'Etat haitien. L'entreprise a un contrat avec l'Etat haitien et est obligée de suivre les instructions que l'Etat lui donne. Lorsque vous dites que Ghella est l'Etat ont opté pour une decision plus avantageuse financierement, c'est une erreur importante. EN AUCUN CAS l'entreprise Ghella ne pourrait decider du tracé de la route.
RépondreSupprimerIl faut en finir avec non pas les barbares, mais avec les barbaries. Le detour est un excellent calcul.
RépondreSupprimerFELICITATION Preval/Alexis.