mercredi 23 avril 2008

Haïti projette l’image d’un état en faillite selon Kesner Pharel



Le chroniqueur économique de radio Métropole, Kesner Pharel, affirme que les mouvements spéculatifs sont à la base de la hausse des prix des " commodities " (produits pétroliers et alimentaires) sur le marché international. Il révèle que le gouvernement haïtien recueille des dividendes additionnels à chaque augmentation des prix des produits pétroliers. Faisant référence à l’accord Pétrocaribe, M. Pharel croit que le gouvernement peut utiliser ces ressources pour réaliser des projets sociaux en faveur des couches défavorisées.

Interrogé sur la crise alimentaire, M. Pharel est perplexe estimant qu’on doit assumer à la fois les avantages et les inconvénients. " Haïti bénéficiera de la mobilisation de la communauté internationale", lance M. Pharel qui se réjouit de la prise de conscience du problème par les principaux bailleurs de fonds d’Haïti.

Cependant il soutient que cette situation a tendance à prouver que le pays ne peut avoir de développement durable à partir de la création d’emploi. " Il faut enlever l’étiquette " Haïti ne peut réussir sans l’aide internationale", dit-il soulignant que les progrès macroéconomiques enregistrés ces dernières années se sont volatilisés.

Selon Kesner Pharel il faut éviter à la fois une forte dépréciation ou une forte appréciation de la gourde. " Un dollar à 20 gourdes pénaliserait les exportateurs haïtiens", argue t-il.

Intervenant à la rubrique " Invité du jour " de radio Métropole, Kesner Pharel a soutenu que l’image projetée par Haïti est celle d’un état en faillite. " Nous avions eu au cours de nos 200 ans beaucoup plus de période de crise, alors que pour réaliser des progrès il faut de longues périodes de stabilité", ajoute t-il.

M. Pharel fait remarquer qu’il y a urgence sur le plan économique étant donné que 6 mois se sont écoulés dans l’exercice fiscale en cours.

En ce qui a trait aux pertes enregistrées par les entrepreneurs lors des attaques des 8 et 9 avril, M. Pharel indique que ces hommes d’affaires devront consentir de nouveaux prêts pour faire fonctionner leurs entreprises. " Il faut continuer avec les enquêtes judiciaires et envoyer des signaux clairs aux investisseurs", dit-il souhaitant une enquête parlementaire sur la passivité des forces de l’ordre lors de ces manifestations.

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