Posté le 14 mai 2008
Les députés du CPP auraient été soudoyés par la Primature pour voter contre Ericq Pierre, a dénoncé Jean Beauvoir Dorson. À l'initiative de Jacques Edouard Alexis, ces derniers auraient obtenu des chèques allant de 400 000 à 600 000 gourdes.
«Les membres du CPP, la Concertation des parlementaires progressistes qui rassemble 53 députés sur les 88 que compte le Parlement haïtien, ont monnayé leur vote», a dénoncé le député Jean Beauvoir Dorson.
Selon celui-ci, les députés du bloc majoritaire à la chambre basse se sont laissés soudoyer par le Premier ministre démissionnaire Jacques Edouard Alexis dans le but d'empêcher la ratification de l'agronome Ericq Pierre.
Lundi dernier, les députés avaient majoritairement rejeté le Premier ministre désigné par le président Préval faisant valoir que les pièces soumises par Ericq Pierre étaient entachées d'irrégularités.
Pendant le processus de ratification du nouveau premier ministre, la Primature aurait débloqué des fonds pour financer des projets fictifs déposés par ces députés au nom de Casecs, d'Asecs, d'associations et de maires de leurs circonscriptions.
Le député Gasner Douze, membre du CPP, a rétorqué que le vote des députés était plutôt technique et n'a rien à voir avec la politique. Il a en outre jugé normal qu'un élu reçoive un financement de la Primature pour développer sa commune. Une pratique courante, indique, M. Douze.
Parmi ces projets figurent des restaurant communautaires et des réhabilitations d'écoles financés à hauteur de 400 000 à 600 000 gourdes, des initiatives qui rappellent les promesses faites le premier ministre Alexis une semaine avant son renvoi de la Villa d'accueil.
Pour le député Dorson, si le projet de développement des communes (Le PIC) n'est pas mauvais en soi, il trouve bizarre que ce soit pour la plupart les membres du CPP qui en ont bénéficié.
«Toutes les conditions étaient remplies pour la ratification, mais le CPP en a décidé autrement», poursuit le député Dorson qui a toutefois reconnu quelques faiblesses dans les documents présentés par le premier ministre désigné. Une faiblesse qu'il met au compte de la situation déplorable du système d'Etat Civil national.
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