vendredi 8 août 2008

Dossier militaires démobilisés : Michel Saint-Croix accuse la MINUSTAH.

Par Cyrus Sibert

Environ une semaine après la fin de la mise en isolement des militaires haïtiens, la presse et les organisations de défense des droits humains sont toujours à l’œuvre pour avoir les détails de l'opération, des informations sur la gestion de l'événement par les autorités et identifier les personnes détenues et les lieux de détentions.

142 personnes avaient participé au mouvement des militaires haïtiens. Trois (3) femmes et un adolescent de 17 ans faisaient partie du groupe.

Sous pression du gouvernement représenté par le délégué départemental Georgemain Prophète, 21 mandats ont été émis. Des mandats temporaires en vue de permettre aux enquêteurs de la DCPJ d'entendre 21 des 142 militaires haïtiens.

Au nom de ces mandats, 15 personnes ont été transféré à Port-au-prince. On nous apprend qu'elles ont été départagées. Une partie est à Croix des Bouquets, un autre à la DCPJ (Port-au-prince) et le reste au Pénitencier National. Ils sont des militaires et des civils répondant aux noms de:

Etienne Elie Sergent
Laguerre Milot Sergent
Prospery P. Toussaint, Sergent
Jonatace Jude, Sergent
Pierre Wilnès, Caporal
Charles Elius, Caporal
Lemy Jean-Robert, Sergent
Rosemé Elcius
Luma Lévi
Jean-Rony Blot
Raphael Morney Michel, Civil de la diaspora
Maxi ainsi connu

Les trois femmes sont gardées dans la zone Métropolitaine. Six (6) personnes sont au Cap-Haïtien. Leurs noms:

Désir Charisnor
Jean Baptiste Etienne
Lebrun Fritznel
Saintilien Chesnel
Gracius Maxo
Samuel ainsi connu


Selon le délégué départemental: Les 21 personnes sont gardées pour aider les autorités à comprendre l'origine et l'objectif du mouvement bizarre des militaires démobilisés.

Barret Junior, un jeune sympathisant de l'armée qui avait supporté les militaires en 2004 a été arrêté sans mandat le samedi après-midi devant sa résidence privée à Vertières par un policier qui lui reproche son activisme en 2004. Une question de règlement de compte. Ketly Julien de l'IMED promet d'enquêter sur ce cas spécial qui relève pur et simplement d'un abus d'autorité de la part d'un officier de police.

Le Chef du parquet du Cap-Haïtien continue de dénoncer les pressions du Délégué Départemental sur sa personne. Il estime qu’en tant que Magistrat représentant de toute la société, il n'a pas à se comporter en activiste politique. Le Maire de la ville du Cap-Haïtien, Michel Saint-Croix de son coté, accuse sur les ondes des médias , à son émission TI KOZE AK LA MERI, les Etats-Unis, la France et le Canada. Ce sont ces pays qui financent la déstabilisation du pays.

Michel Saint-Croix certifie avoir entendu le Sergent Laguerre parler au Colonel Chilien, Commandant des troupes de l'ONU dans le Nord en ces termes: comme convenu nous sommes sur place. Nous vous attendons.

''Reseau Citadelle'' observe l’évolution de la situation. Car déjà, il y a violation des droits de ces militaires haïtiens. Les mandats irréguliers. Ils ont été transportés et sont gardés en détention en dehors de la juridiction du Tribunal Civil du Cap-Haïtien.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
7 Août 2008

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