samedi 29 novembre 2008

Boulos réhabilité par le Sénat

Le Nouvelliste

Les sénateurs se sont prononcés jeudi en faveur du retour de Roudolph Boulos au sénat de la République. Dans une déclaration adoptée tard dans la soirée, jeudi, les parlementaires ont pris l'engagement d'entreprendre les démarches nécessaires pour le retour de leur collègue destitué en mars dernier à cause de sa nationalité étrangère.
La déclaration des sénateurs uniquement ne peut pas rouvrir les portes du Sénat à Roudolph Boulos qui se considère comme un sénateur en exil. « Il revient à la justice de dire le dernier mot », explique le président du Grand Corps, Kély C. Bastien, qui considérait l'affaire Boulos, il y a de cela quelques mois, comme une page tournée.
La plupart des sénateurs qui avaient voté la résolution qualifiant Roudolph Boulos d'imposteur et d'usurpateur de titre ont récemment écrit au bureau du Sénat pour demander de reconsidérer son dossier. « Les sieurs Ultimo Decena Compère et Roudolph Henri Boulos n'ont pas la qualité pour siéger au Sénat de la République. De ce fait, leur présence au Sénat a été une usurpation et une imposture », lisait-on dans la résolution sénatoriale.
Une commission sénatoriale présidée par le premier sénateur de l'Artibonite, Youri Latortue, avait mis en avant un passeport américain que détiendrait Roudolph Boulos pour le forcer à démissionner de son poste le 18 mars dernier. Son nom a été rayé de la liste des sénateurs en fonction. Et des élections anticipées avaient été organisées pour le remplacer à la vice-présidence du Grand Corps.
Le tribunal de première instance de Fort-Liberté (chef-lieu du département du Nord-Est) a, en date du 16 juin 2008, adopté une décision mettant à néant la résolution du Sénat de la République relative à la double nationalité des sénateurs Ultimo Compère et Roudolph Henry Boulos. L'Etat haïtien par le biais du directeur général de la D G I a interjeté appel contre la décision du tribunal de première instance de Fort-Liberté. D'où le principal obstacle à un retour immédiat de Roudolph Boulos au Sénat.
Les sénateurs, obsédés par le retour de leur collègue, envisagent d'écrire au ministre de la Justice pour lui demander d'encourager les juges à se prononcer rapidement sur le dossier Boulos. Ils doivent aussi écrire au Conseil électoral provisoire pour lui dire que le poste de Boulos n'est plus vacant.
Jean Pharès Jérôme

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