Par Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, le 09 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-
Le 31 octobre 2008, six jours après l’incident de Pignon qui s’était soldé par la mort du citoyen Saint-Martin, le responsable des Relations Publiques et d’Information de la MINUSTAH dans le Nord/Centre/Nord-Est, Vicky Delore Ndjeuga a contacté RESEAU CITADELLE, en vue de partager avec nous les informations collectées dans un rapport d’enquête menée par la Mission de Maintien de la paix de l’ONU.
Pour commencer Vicky a rappelé que la MINUSTAH n’est pas en Haïti pour tuer. Il a discuté notre façon de titrer notre article sur Pignon, en soutenant que tout le personnel de l’ONU est dans le pays pour aider. Ils agissent et doivent agir suivant un code d’engagement qui ne permet pas des exactions contre la population. Les soldats de l’ONU sont soumis à des contrôles stricts. Avant et après chaque mission les munitions et les armes sont contrôlées. Aucun soldat de l’ONU ne peut tirer sur des civils impunément.
Toujours selon le responsable de l’information de la MINUSTAH dans le Nord, en ce qui concerne l’incident de Pignon, le projectile retrouvé ne correspond pas aux armes qu’utilisent les soldats de la MINUSTAH. Les soldats de l’ONU avaient intervenu pour limiter les dégâts. Car, il s’agissait d’une situation de revanche. Les footballeurs de la commune de Pignon ayant été maltraités et malmenés à Hinche, les Pignonais avaient planifié la réplique. Parmi les footballeurs de Hinche, il y avait des hommes en armes, que certains identifient comme des policiers de la PNH , qui entendaient se défendre.
Vicky souhaite une enquête approfondie de la justice haïtienne pour identifier le tueur, -celui qui a tiré sur Saint-Martin. Toutefois, il nous a présenté un rapport détaillé de la MINUSTAH qui ne met pas en cause les soldats de l’ONU dépêchés dans la zone Pignon-Hinche.
Dans un flash publié le dimanche 26 octobre 2008, par RESEAU CITADELLE, nous avons alerté l’opinion publique sur une situation de tension qui se développait à Pignon. Un paysan innocent du nom de Saint-Martin trouvait la mort. Les témoignages recueillis de diverses sources accusaient la MINUSTAH. De source hospitalière la mort a été inévitable. Saint-Martin avait malheureusement reçu une balle à la tête, une partie du cerveau étant répandue dans la salle d’urgence de l’Hôpital Bienfaisance de Pignon. Il était mourant. De fait, il est décédé dans la soirée du même jour. Ses funérailles ont été chantées le lundi 27 octobre 2008 à treize heures. La MINUSTAH nous avait contacté, pour faire la lumière sur l’incident. Un texte qui l’accuse d’avoir tué des civils non-combattants est mauvais pour son image. Comme disait Vicky : Ce n’est pas normal qu’un texte puisse circuler avec de telles informations. Nous ne sommes pas en Haïti pour tuer, mais pour aider à construire un pays membre des Nations Unies en proie à de graves difficultés.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 09 Novembre 2008, 18 heures 40.
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