mercredi 1 avril 2009

La grève générale du Parti Lavalas dans le Nord : un poisson d’Avril.


Par Cyrus Sibert

http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haïtien, le 01 Avril 2009 (Le Ré.Cit)


Le mot d’ordre de grève générale, du parti Lavalas dans le Nord pour exiger du Conseil Electoral Provisoire (CEP) l’intégration des candidats du parti d’Aristide, n’a pas été respecté. Très tôt dans la matinée de ce mercredi 01 Avril 2009, le transport en commun fonctionnait sans problème. Les magasins, les bureaux administratifs et les marchands ambulants, après un moment d’hésitation et d’observation, se livraient normalement à leurs occupations habituelles.


Tandis qu’on se tue à vanter la force du parti d’Aristide, sur le terrain, le peuple répond de moins en moins à ses consignes et à ses mots d’ordre. Face aux techniques de noyautage de l’équipe du Président René Préval, Fanmi Lavalas se résume à un mythe qui ne reste populaire que dans les cauchemars de ses victimes ou dans les rêves de ceux qui souhaitent récupérer ses bases en vue de bénéficier de la popularité qu’Aristide avait en 1990.


Les résultats des dernières élections prouvent que Fanmi Lavalas est de plus en faible : aucun député, aucun Sénateur, seulement 2 mairies sur 19 dans le Nord. Dans le reste du pays la situation n’est pas différente. Même dans la zone métropolitaine : à Pétion-Ville, à Carrefour, à Delmas, au Centre ville de Port-au-Prince ou à Cité Soleil, les candidats de Fanmi Lavalas ont essuyé une défaite incroyable. Ils n’étaient pas nombreux les élus du parti d’Aristide en 2006.


A qui veut l’entendre : en 1990, Lavalas, avec toutes les branches du mouvement populaire avait obtenu 67% des voix. Même dans des conditions irrégulières, il était clair que Jean-Bertrand Aristide étant populaire, son élection était inévitable. Depuis, lors, soit de 1994 à 2001, Fanmi Lavalas n’a jamais remporté des élections libres. Toutes les élections ont été guidées par le Palais National et organisé entre quelques partis comme l’OPL, PLB, MOP, Fanmi Lavalas, ESKAMP/KOREGA membres de la ‘‘diversité’’ - [On se souvient de ce vocable d’Aristide : l’Unité dans la diversité’’]. Quelques figurants jouaient le jeu, argent comptant. Les gangs armés empêchaient à l’opposition de s’organiser.


Alors pourquoi refuse t-on d’accepter la réalité ? Le syndicaliste Polonais Lech Walesa, l’homme le plus populaire dans son pays dans les années 80, n’a obtenu que 5% des votes lors de sa dernière participation aux élections dans son pays. Lavalas est en voie de disparition. Il faut l’admettre ! Qu’on ne vienne plus troubler l’ordre des choses en présentant le Parti Lavalas comme une force incontournable. Cette idée encourage les partisans et fanatiques d’Aristide à compenser leur faiblesse populaire par la violence, au point de se croire capables d’empêcher la tenue des élections par le massacre des électeurs comme fut Ruelle Vaillant en 1988. Déjà on entend des promesses de violenter les élections du 19 Avril 2009.


Le peuple haïtien n’est pas dupe. Il observe et comprend que cette affaire Fanmi Lavalas n’a été qu’un moyen de faire fortune. Le mouvement populaire qui réclamait le changement en 1990 a été détourné au profit de quelques magouilleurs corrompus. Aujourd’hui, le peuple entend trouver des opportunités et assurer l’avenir de ses enfants. Il n’aime pas quant on assimile LE PAUVRE PEUPLE HAITIEN aux bandits mafieux du Parti FANMI LAVALAS.


Faut-il rappeler que la grève générale du 4 février 2009 lancée par l’Association des Medias du Nord (AMEN) pour protester contre le black out, l’état de la route nationale #1 au niveau de Vertières, le mauvais état des rues de la ville du Cap-Haïtien a été respectée à 100% par la population : preuve que le peuple a atteint un niveau de maturité politique.


RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 01 Avril 2009, 18 heures 15.

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