lundi 1 juin 2009

EN PRELUDE A LA JOURNEE INTERAMERICAINE DE LA PRESSE : BAILLONNEMENT DES MEDIAS PAR PREVAL ET LE GROUPE DE BOURDON



Par Stanley Lucas

Le 7 Juin prochain sera commémorée la journée interaméricaine de la liberté de la presse sur fond de baillonnement des journalistes et des médias en Haiti. On sait que la presse Haitienne a toujours ete le porte etendard de la democratie en Haiti. Elle a su resister aux assauts antidemocratiques des gouvernements militaires et constitutionnels. De Gasner Raymond, en passant par Felix Lamy a Jacques Roche les membres de la presse ont paye le prix ultime pour la democratie. Les attaques physiques, les menaces, les bastonnades, l'exil, les revocations arbitraires a cause de leur independance n'ont jamais affecte les journalistes dans leur quete pour la verite, l'objectivite, la nation.

Aujourd'hui la presse Haitienne fait face a un danger plus grave que les derives antidemocratiques du passe. L'ennemi de la democratie est devenu plus rusé (fin comme on dit en créole) et dangeureux. La menace n'est plus le macoute, le soldat, l'attaché ou le chimere, mais l'argent du pouvoir et du Groupe de Bourdon. Dans un regime staliniste, la liberté de la presse est toujours récupérée et comme l'affirmait Staline lui meme , "le pouvoir ne saurait se permettre d'avoir en son sein un quatrieme pouvoir, la presse doit etre un prolongement du pouvoir d'Etat et des structures financieres de ce pouvoir d'Etat". Aujourd'hui en Haiti la presse et l'opposition dorment dans le lit du President , et ronflent dans les bras du Groupe de Bourdon.

L'ennemi de la presse et de la democratie utilise de nouvelles armes, l'argent, la corruption et la publicite pour baillonner les stations de radios, les journalistes. Dans un environnement ou la pauvrete fait rage le journaliste tombe facilement dans le piege du souse zo. Quand le patron ne lui dicte pas ses reportages, c'est au directeur de l'information de la salle des nouvelles qui lui intime l'ordre de laisser tomber le sujet ou qui determine qui il faut interviewer et laisser tomber parce qu'il est dans la poche d'un manoeuvrier habile. Chacun maintenant a son reseau de journalistes : le vieux routier du régime Guyler C. Delva continue de se prosterner devant le Palais et de prostituer son métier pour une jeep démodée. Sans passé et sans avenir il essaie de s'inventer un présent que la Justice poursuit avec en main un mandat d'emprisonnement pour accusations malhonnetes. Ce mandat d'arret sera un jour executé de toute facon , question de lui faire comprendre qu'il ne peut troquer la liberté d'information pour la liberté de diffamation, dictée par ceux qui lui envoient par terre quelques sous comme a un sale chien. Il y a un autre reseau qui appartient au secteur du Groupe de Bourdon qui est constitué de quelques directeurs de l'information qui recoivent parallement un "support financier" a leur salaire.


L'affaire du Warf de Port-au-Prince est un exemple concret de cette nouvelle ere de corruption qui va museler totalement la presse Haitienne si nous ne faisons pas attention. Nous avons bati le Port de Port-au-Prince avec l'argent de nos taxes. C'est un outil commercial de l'Etat Haitien qui recoit 80% de ce que nous consommons. C'est aussi au niveau de la securite nationale une entite a ne pas negliger. Aujourd'hui une equipe de mercenaires Haitiens associes a quelques blanmannan grangou essaient dans l'anonymat de voler le Port pou degouden. Personne n'en parle au niveau des medias. La raison? Le Groupe de Bourdon utilise un mercenaire de la presse (MEGAlomane) sis à la rue de la reunion qui achete les bandes magnetiques des reporters, paient des sommes a des responsables de salles de nouvelles pour torpiller tout effort de reportage sur ce crime economique contre Haiti. Ce ne sont pas seulement les journalistes et directeurs de l'information qui sont en cause mais aussi les moderateurs de listes sur l'internet ki nan woulman tou. La censure est larvee. Des textes envoyes pour publications sont recus d'abord par le Groupe de Bourdon et la distribution souvent retardee, le temps de payer. Neg ap achte neg. Au niveau des proprietaires de medias, il sont souvent prudents, pour ne pas risquer les publicites de la banque unie qui controle aussi le credit de tout le monde. Qu'on ne me dise pas que la vente du Port-au-Prince pou degoude fait partie de la privatisation, c'est tout simplement un vol des biens de l'etat avec la complicite du palais et Madame Pierre Louis qui se resigne a sa fonction de pope twel. Ses proches decus l'abandonnent un a un.


La censure prend aussi la forme de discussions douces qui facilitent le maintien du statut quo et l'avancement de l'agenda gouvernemental qui est ausi celui du Groupe de Bourdon. Preval execute le coup d'etat politique (coup d'etat electoral et coup d'etat contre la constitution) et le Groupe de Bourdon execute le coup d'etat economique (vol des biens de l'etat teleco, port et aeoport de PaP). Tout element ou organisation pronant a travers la presse des idees concretes capables d'affecter le Groupe de Bourdon et l'agenda de Preval sont mis de cote et leurs analyses et commentaires traites de voye monte. Il faut justifier les woulman.


Dans ce nouveau systeme que le Groupe de Bourdon et Preval sont en train de mettre en place le questionnement des seigneurs feodaux d'Haiti est inacceptable. Deja la semaine derniere nous avons observe dans le Sud l'emergence de l'augmentation croissante du pouvoir totalitaire des seigneurs feodaux quand le senateur Buissereth a frappé le journaliste Fanfan de radio Galaxie parce que celui ci a questionne les affirmations erronees de ce dernier. Li mèt tann souflèt pal ! En attendant aucune association de journaliste n'a sorti de note pour comdamner l'assaut contre le journaliste Fanfan. Neg ap touche neg pa kapab pale.


Aujourd'hui avec la publicite et des coups d'argent le Groupe de Bourdon a divisie la presse en deux categories : Les pro-gouvernemantaux et les pro-raquetteurs. Les journalistes restes independants et integres deviennent de plus en plus rares. Ceux-la, ils etouffent de frustrations.


Les deux associes, le palais national et le groupe de bourdon depensent une masse de gourdes pour corrompre la presse. Un peu de monnaie chaque mois (a titre de consultants), une voiture 4X4 ou d'occasion ( d'une Compagnie privee) , des cartes de telephone (du Directeur d'un bureau d'Etat) , le paiement du loyer (par la Fondation d'une Banque) un billet d'avion ( d'un petit cartel) etc sont parmi les nouvelles armes d'attaques utilisees pour asservir les affamés de la presse nouvelle maniere. Comme un consommateur de drogue qui devient dependant, nombreux sont les journalistes Haitiens qui sont devenus dependants de cette culture corrompue. L'interview n'est meme pas finie que certains journaleux vicieux et sans gene vous demandent de l'argent, au cours de la pause publicitaire. Ca fait mal de constater cette degradation morale. Ils deviennent de plus en plus rares les journalistes echappant a cette categorie. Je ne parlerai pas des chimeres de la plume base en Floride qui sous la coupe de Jacob executent la propagande lavalassienne.


Aujourd'hui les monopoles du Groupe de Bourdon associé au pouvoir ont reussi avec cette technique a museler la presse (journalistes et directeurs de medias compris). Un danger certain pour la democratie. Les directeurs de medias qui resistent sont menaces par le retrait de la publicite et les menaces politiques. Ceux qui ont trop de stations de radio sont sous les menaces d'annulation de leurs licences. Ceux qui sont en difficulte n'obtiendront pas de credit a la banque unie s'ils ne suivent pas les directives de la petite mafia.


Il y en a pourtant qui refusent de ceder, ils continuent de porter bien haut le flambeau de la presse independante, et se preparent seuls a commemorer le 7 juin prochain la date interamericaine de la liberte de la presse. Je rends un grand hommage a ceux-la. Les autres ils peuvent aller se cacher.

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