mercredi 28 octobre 2009

Création d'Emplois, Libertés et Droits Individuels, et Sécurité Publique/ Joel Deeb Chairman

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Oct 26, 2009, 21:29

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Joel Deeb

Chairman

Omega Consultants & News

26 Octobre 2009

Un éminent économiste Haitien, le professeur Parnell Duverger, m'a dit une fois ceci :

« la pauvreté est sans doute la face la mieux connue d'une médaille unique dans sa laideur, et dont l'autre face expose un chômage paralysant, sinon destructeur ».

Evident, n'est-ce pas ? Sans aucun doute, surtout lorsqu'on est forcé de conclure que, pour le pays le plus pauvre de notre hémisphère, un programme intensif de création massive d'emplois productifs et rémunéteurs, doit être au coeur même de tout effort sérieux visant à réduire considérablement la pauvreté parmi nous, et détruire son long cortège de malheurs : absence de revenus, de logements et de soins de santé, malnutrition, analphabètisme, ...pour n'en citer que quelques uns.

Dans une économie de marché, même comme elle existe en Haiti, la création massive d'emplois productifs et rémunérateurs relève principalement du secteur privé national qui, outre les entrepreneurs propriétaires de grandes ou petites entreprises, inclut aussi les participants au marché des ressources, ainsi que les consommateurs des biens et services offerts par les producteurs autant nationaux qu'étrangers. La haute intensité, l'énorme fréquence et la profondeur de la couverture géographique nationale des échanges ou transactions librement éxécutés par et entre les membres de ce secteur privé, entre autres choses, déterminent le rythme élevé ou non du processus de création de la richesse, axé sur le développement des ressources et de l'emploi productif.

Privés de leur liberté d'agir et/ou de la jouissance, totale ou partielle, de leurs droits exclusifs de propriété sur leur propre personne et sur les biens économiques qu'ils produisent ou acquièrent, les agents privés d'une économie nationale de marché affichent une paralysie qui ne conduit, ultimement, qu'à la dégradation et le repli de l'économie nationale et à l'expansion du chômage. Qui se proposerait d'utiliser ses ressources propres ou personelles dans l'acquisition d'un bien économique quelconque sous le dictat d'une autre personne, d'un groupement ou d'une organisation, d'une part, et sans posséder, d'autre part., le droit exclusif d'exclure ou d'admettre, à sa guise, une participation quelconque à la jouissance d'un tel bien économique, par toute autre entité ? Et, qui consentirait à continuer à subir les rigueurs du travail productif, pour se voir forcé à remettre les fruits de cet effort à des kidnappeurs sans foi ni loi qui violent, rançonnent et assassinent sans pitié ?

Le phénomène du kidnapping en Haiti, aujourd'hui, viole et réprime la liberté d'agir des agents économiques privés, ainsi que leurs droits à la pleine jouissance de leurs biens privés, deux fondements essentiels de l'économie de marché. Il maintient la société entière, avec toute l'économie nationale, dans une terreur paralysante qui détruit les meilleures vélléités d'investir, d'entreprendre, de créer des emplois, de travailler, et d'entamer sérieusement ce nécessaire processus de création de richesses économiques indispensables à l'éradication de cette pauvreté honteuse qui nous déshonore tous. Rétablir la sécurité publique en Haiti est donc une condition sine qua none, même si insuffisante, au développement des entreprises, de l'emploi et de l'économie nationale, et de la personne humaine. Dans cette perspective, le kidnapping, ou toute autre forme de terrorisme domestique en Haiti, doit être combattu résolument, courageusement, et avec la plus grande rigueur, jusqu'à une victoire complète, finale et sans équivoque de notre société.

Joel Deeb

Chairman

Omega Consultants & News

26 Octobre 2009


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