Par Cyrus Sibert, Palm Bay, Florida, le 05/10/2009 Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr Le Ré.Cit. : www.reseaucitadelle.blogspot.com/ N'était ce pas ce supplément de 100 dollars américains exigé par la compagnie aérienne pour changer la date de mon voyage de retour, je serais déjà en Haïti.. Car, mon enfer me manque. A chaque fois que je regarde une carte géographique, je me sens effrayer d'être aussi loin de mon pays. Mon garçon de 4 ans 8 mois ne mange plus, il a du chagrin. Hier encore ma dernière fille de 2 ans 8 mois demandait à sa maman si elle n'a plus de père : « Papa ale, mwen paguen papa ». Cela doit-être dur pour un haïtien d'être condamné à vivre loin d'Haïti Chérie. Encore pire pour le père et/ou mère de famille obligés d'abandonner leurs enfants pour échapper à la misère. Même quand, pertinemment, on sait que là-bas, la vie est difficile, le gouvernement est irresponsable, c'est le désordre, l'insalubrité, l'anarchie, la violence politique, l'absence d'opportunité, le cœur s'y accroche. C'est Haïti chérie ! Un pays pour lequel nous avons un amour inexplicable. Les compatriotes rencontrés en Floride démontrent une obsession incroyable pour Haïti. Ils veulent savoir si ça va. Quelle est l'état de la situation. Y a-t-il des progrès ? Je comprends la souffrance de mes frères et sœurs de la diaspora, la douleur des exilés, et même les remords des dictateurs condamnés à fuir et à vivre loin de chez eux : en Europe ou en Afrique. Quand ils étaient au pouvoir, pourquoi ont-ils agi de la sorte ? Pourquoi ont-ils créé tant d'ennuis sur leur terre natale ? Avec toute l'attention nécessaire, je suis bien logé sous le soleil de la Floride pour deux semaines et c'est déjà la nostalgie. Que dire de ceux qui résident dans le froid du Canada ou de l'Europe. Ce court séjour loin d'Haïti Chérie changera ma vie. Je serai plus intolérant face aux dirigeants haïtiens irresponsables et méchants. Il est temps que les haïtiens de partout puissent rentrer chez eux en paix, dans un pays normal. Vivre à l'extérieur ne doit-être qu'une question de préférence, pas une obligation de survie. Près d'un an après son décès, je comprends pourquoi le Dr Gérard Etienne n'arrêtait pas de m'appeler du Canada étant pour s'enquérir de la vie au Cap-Haitien, sa ville natale. Il voulait rentrer chez lui et mettre son savoir au service du pays et à l'éducation des jeunes haïtiens. Il me l'a dit et c'est la raison pour laquelle nous gardons sa photo sur le blog www.reseaucitadelle.blogspot.com. C'est le cas pour d'autres personnalités comme le Professeur Gérard Bissainthe qui ne cesse de réfléchir et de proposer des solutions pour le développement national. Il faut rassembler les haïtiens dispersés. Comme Moise dans la bible, il faut ramener le peuple au bercail. RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 5 Octobre 2009, 23 heures 24. |
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