L'autorité et la moralité de Mme Maryse Narcisse mises en cause par des militants de la base du parti d'Aristide vendredi 18 décembre 2009, Des chefs d'organisations de la base de Fanmi Lavalas (parti de l'ancien président Jean Bertrand Aristide) ont officiellement affiché jeudi leur distance par rapport à la direction actuelle du parti conduite par le Dr Maryse Narcisse, accusant celle-ci d'usage de faux et d'incompétence. Membre de la Commission de mobilisation permanente de Fanmi Lavalas, l'ancien leader de « Janl Pasel Pase » (JPP), René Civil, justifie son absence, mercredi, de la manifestation de commémoration du 19ème anniversaire de la 1ère accession de Jean Bertrand Aristide à la présidence, par le manque de dialogue au sein de l'organisation. La base n'avait pas été consultée pour la tenue de cette manifestation, a déclaré Civil, précisant que des camarades et lui avaient alors préféré observer une journée de réflexion. Jean Marie Samedy, un des farouches partisans d'Aristide et coordonnateur de la « Cellule de Réflexion des organisations de la base de Fanmi Lavalas », déclare ne pas reconnaître l'autorité de Mme Narcisse. Mettant en doute le kidnapping dont celle-ci avait été l'objet il y a plus d'un an, Samedy déclare que Mme Narcisse est capable de tout et que l'organisation a été écartée des élections par le fait qu'elle avait produit au Conseil Electoral Provisoire (CEP) un faux mandat de l'ancien président Aristide. Il fait part de démarches en cours en vue de résoudre bientôt le problème de la direction du parti. Rony Timothée, de la Plateforme de résistance du Bel-Air (quartier du centre de Port-au-Prince) abonde dans le même sens que ses camarades Civil et Samedy, dénonçant le manque de dialogue au sein de l'organisation. Il affirme avoir appris la tenue de la manifestation par voie de presse et que, n'était la sage intervention de Annette Auguste (Sò Ann), celle-ci n'aurait pas pu se tenir dans « son » Bel-Air Les deux mandats présentés au CEP par Mme Narcisse étaient des faux, soutient Timothée. Il ajoute que l'ancien président Aristide a affirmé les avoir signés rien que pour éviter l'arrestation pour usage de faux de Mme Maryse Narcisse et du Notaire public Jean Henry Céant qui les avait authentifiés. Le chef d'organisation populaire Lavalas souligne au passage que ce dernier détient les biens et le spécimen de signature de l'ancien président. Interrogés sur ces allégations des chefs d'organisations de la base de Lavalas, Mme Maryse Narcisse et le Notaire Jean Henry Céant n'ont pas jugé utile de réagir. [jmd/Radio Kiskeya] |
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