samedi 9 janvier 2010

La reponse aux 2 questions de Stanley Lucas / CORRECTIONS.

Message reçu pour publication le 7 Janvier 2009: www.reseaucitadelle.blogspot.com


Figure 1: Paul Gustave Magloire

MORN veut: Le reboisement des mornes et le redressement de notre environnement écologique afin d'atteindre une couverture végétale de 20% du pays dans les prochaines 25 année

Question Stanley Lucas: Ou est le plan detaille avec les couts?

 

MORN: L'éducation de tous les enfants en âge d'aller à l'école, comme l'exige la Constitution, afin que d'ici 25 ans toute la population sache, pour le minimum, lire et écrire.

 

Question Stanley Lucas: Ou est le plan detaille avec les couts?

 

Merci d'avance pour les reponses

 

Stanley Lucas

Cher Stanley Lucas,

Je viens de lire avec plaisir les questions que vous avez posées en rapport à 2 lignes de la politique générale de MORN. La première porte sur le reboisement des mornes et l'autre sur la réalisation du prescrit constitutionnel en rapport à l'éducation universelle des enfants du pays.

D'abord, laissez-moi vous rappeler qu'un plan détaillé de ces programmes relève de la compétence d'institutions étatiques. Car, les études détaillées représentent, en général, entre 3 à 5% du coût total d'un projet et nous parlons là de plusieurs millions de dollars. En réalité, même les institutions étatiques qui sollicitent le financement des organismes internationaux ne présentent que des fiches de projets. En ce sens, je vous réfère au Cadre de Coopération Intérimaire (CCI) présenté par le Gouvernement de Transition ou au Document de Stratégie Générale pour la Croissance et pour la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP).

Néanmoins, comme je l'ai déjà fait dans un texte publié sur le Net, il y a quelque temps de cela (voire attachement), je suis très content de l'opportunité que vous m'offrez pour expliquer la façon dont ces fiches de projets, en termes de coûts, peuvent être présentées.

Dans ce cadre, une fiche de projet d'envergure nationale fait partie des choix stratégiques en identifiant les voies et moyens, les bénéfices et impacts qui traduisent la philosophie et la politique des leaders en charge.

Dans le cas du reboisement avec l'objectif d'atteindre une couverture végétale de 20% de la superficie totale du pays, voici quelques paramètres qui devraient être pris en compte :

SUPERFICIE:

27,500 km2 est l'équivalent de 2, 750,000 hectares de terre.

20% de 2, 750,000 hectares représentent 550,000 hectares de terre.

550,000 hectares de terre en proportion égale sur 25 années est l'équivalent de 27, 500 hectare l'an.

MISE EN ŒUVRE :

Maintenant, il faudrait établir les normes et standards pour choisir les essences sylvicoles par région, en tenant compte de la qualité des sols, de la pluviométrie, des marchés et  de la densité des plantations, etc.

Mais, de façon arbitraire, disons que les plantations seraient reparties en 3 catégories :

1-    La densité de forêt, soit 2500 plantes en moyenne par hectare

2-    La densité de plantation de couverture, soit 1000 plantes en moyenne par ha.

3-    La densité de lisière, soit 500 plantes en moyenne par hectare.

Les planificateurs devraient décider également des questions en rapport au régime foncier afin que les lois d'accompagnement puissent être présentées au Parlement. Par exemple, une bonne partie du projet pourrait se réaliser sur des terres appartenant au domaine public, mais il faudrait envisager différentes méthodes et approches pour les terres qui appartiennent à des particuliers. Car, quand ces plantations arriveront dans la phase d'exploitation, surtout pour les arbres fruitiers et les bois précieux, des fortunes seront à faire et seront la cause de beaucoup de litiges et d'abus.

En fait, dans ce genre de grands projets, les coûts estimatifs, sont en général, la partie la moins compliquée. Voyons pour les coûts directs et les coûts indirects :

Par exemple, choisissons comme standard de densité de plantations, 2000 plantes par hectare avec une reprise de plantation d'un tiers, soit 3000 plantes au total à mettre en terre.

Dans un tel cas, le coût direct de la plantation serait de $900 par hectare, en se basant sur les chiffres suivants :

Production de plantules, avec 4 hommes par ha sur 20 jours à $5 homme/jour, plus $50 pour le matériel 

Soit : 4 x $100 = 400 + 50 = $450

Mise en terre des plantules, avec 4 hommes et sur 20 jours à $5 homme/jour

Soit : 4 x $100 = $400

Et le reste des $50 par hectare sera distribué comme suit :

Supervision de plantation : 1 superviseur à $300 pour 10 has, coutant $30 par hectare.

Soit : 10 x $30 = $300

Contrôle Général: 1 contrôleur général pour 10 superviseurs coutant $20 par ha.

Soit 100 x $20 = $2000

Donc, le coût direct en plantation étant placé à $900 par hectare, planté alors 27,500 hectares couterait approximativement 25 millions de dollars l'an.

En ajoutant un standard de 20% pour les coûts indirects ou d'administration, tel que pour le personnel administratif, achat de véhicules et matériels, frais de déplacement et tout le reste, un tel  projet devrait pouvoir se réaliser avec un budget de $30 millions, sans tenir compte de sa capacité de reproduction et des revenues subsidiaires.

Permettez-moi de m'arrêter pour le moment au programme de reboisement, comme un exemple, compte tenu que c'est le domaine dans lequel j'ai une longue expérience. En effet, à la fin des années 1970, juste après mes études en Philosophie et en Sciences Sociales à l'Ecole Normale Supérieure, j'avais choisi, parallèlement à l'enseignement, de lancer un projet de reforestation, dans le cadre de la SAPAINCO, une compagnie que j'avais créée avec des partenaires, sur 450 hectares de terres acquises de la Berne et Co, dans le Nord-est du pays. Je croyais déjà dans ces mêmes domaines auxquels je crois encore aujourd'hui. Malheureusement, j'avais du quitter le pays pour passer plus de 18 années à l'étranger.

Cependant, je vous garantis que ces projets peuvent se faire et auront un grand impact sur le développement du pays. J'ai rencontré, récemment, un pasteur qui était un jeune superviseur dans le projet du Nord-est qui m'a expliqué la contribution que ce projet a eu sur sa vie. Il avait travaillé pendant quelques années à la plantation et économisé suffisamment pour ensuite se rendre au Cap-Haitien compléter ses études. Ensuite, il est parti aux USA où il a continué. Aujourd'hui, ce jeune homme de l'Acul Samedi, ce fin-fond du Nord-est, a son enfant qui prépare son doctorat à Brown University, l'une des universités les plus cotées des Etats-Unis. Il m'a dit qu'il est le symbole de ce que la décentralisation pourrait devenir pour les jeunes du pays.

Car, il faut prendre trois autres choses en considération :

1-    Un tel projet exige un cadre décentralisé et la participation des mairies.

2-    Il pourrait se réaliser avec nos propres fonds

3-    Finalement, il créerait des dizaines de milliers d'emplois pour les jeunes et déconcentrerait la capitale qui est au bord de l'explosion.

Merci de votre attention,

Pour MORN,

Paul Gustave Magloire

 

99670007

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