J’annonce solennellement ma décision de me retirer de la Commission d’Information et de Communication du Conseil de Gestion de Crise - post désastre.
En effet, ce mardi 02 février 2010, je me suis disputé avec des étudiants, des militants et d’autres citoyens de la ville du Cap-Haitien qui n’acceptent pas ma décision et la considère comme un acte de trahison à l’encontre des milliers de progressistes qui luttent pour le changement, la profanation de la mémoire de ceux qui sont tombés pour une nouvelle Haïti. Des compagnons de lutte comprennent mal, le sentiment de solidarité qui nous pousse à nous associer à une telle démarche.
Pourtant, nous avons pris part activement aux activités de la commission dudit Conseil, dans le but d’aider notre département à mieux faire face à la catastrophe du 12 janvier 2010. Aussi, voulions-nous assurer une meilleure coordination de l’information. Les fausses alertes au Tsunami poussaient la population à paniquer.
Le message est clair : Ne vous associer pas à aucune entité de cet Etat cynique et corrompu !
Face à ces critiques allant jusqu’ à des altercations entre militants, nous acceptons de nous retirer de la Commission du Conseil de Gestion du Nord. Nous ne voulons pas attaquer le moral de la population militante. Quand des jeunes étudiants en larmes vous demandent : - jusqu’ à quand des compagnons de lutte comprendrons qu’ils ont entre eux une obligation de solidarité ? Quant est-ce que des militants accepteront de souffrir avec le peuple plutôt que de chercher des ‘‘percées Louverturiennes’’ ?, il est du devoir de toute personne honnête de les comprendre.
Nous répondons que notre position n’avait rien d’une trahison. Face à la destruction de la capitale ayant entrainé plusieurs centaines de milliers de morts, de blessés et de disparus et l’effondrement des symboles de la République, nous avons cru qu’il était logique que les clivages politiques tombent pour mieux prouver au monde entier que la nation haïtienne est inébranlable. On a mal compris notre participation bénévole. Nous nous retirons.
Nous réalisons que des étudiants envers qui nous avons une obligation de solidarité pour les souffrances endurées ensembles dans le passé, des amis et des supporteurs ne pensent pas comme nous. Un jeune étudiant de l’Université d’Etat d’Haïti nous a confié : « J’ai perdu des êtres chers, des amis, des camarades d’universités des parents. J’ai perdu ma fiancée, mais je n’accepte pas qu’on légitime ces dirigeants corrompus au pouvoir. Ils doivent répondre de leur mauvaise gouvernance. C’est le temps de changer la réalité du pays. »
Nous sommes obligées de respecter l’opinion publique. Toutefois, nous continuerons de suivre le fonctionnement du Conseil, l’organisation des secours et la gestion du désastre en qualité de journaliste. Nous proposons de continuer à gérer le blog http://www.gestiondecrisenord.blogspot.com et avec le Chercheur Eddy Lubin, lui aussi ancien membre de la Commission de Communication en question, nous réaliserons des recherches et des émissions-débats sur l’histoire de la centralisation et les voies et moyens pour une reconstruction décentralisée d’Haïti. La tache est immense et exige des observateurs impartiaux détachés des luttes politiciennes vaines.
Nous ne pouvons pas abandonner ces jeunes militants qui comptent sur notre modeste contribution et qui représentent l’avenir. Nous nous conformons à l’idée que la situation actuelle de notre pays offre la possibilité de réformer l’Etat en profondeur. Nous convions les militants progressistes à resserrer les rangs.
Nous avons agi de bonne foi !
A partir de la présente, nous sommes disponibles !
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti
www.reseaucitadelle.blogspot.com
reseaucitadelle@yahoo.fr
03 février 2010.
www.reseaucitadelle.blogspot.com
reseaucitadelle@yahoo.fr
03 février 2010.
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