Cap-Haitien, le 23 février 2010
Au Commissaire du Gouvernement Près le TPI du Cap-Haitien En ses bureaux
Objet : plainte
Monsieur le commissaire, Le soussigné, Curtis Eyma, citoyen haïtien, journaliste de profession, propriétaire, demeurant et domicilié au Cap-Haitien, identifié sous le No 006-193-085-0 pour l'exercice fiscal en cours, Vous informe par la présente et aux fins de droit qu'il vient d'être victime de la politique de violations systématiques des droits de l'homme mise en œuvre dans le Nord du pays par certains agents de L'UDMO.
En effet, le vendredi 12 février 2010, vers huit heures trente du soir, le soussigné laissa la ville du Cap-Haitien où il habite pour aller prendre quelque chose chez sa cousine habitant à Cité Lescot. Arrivé près du Dortoir, il tournait à droite, prêt à atteindre la maison située à quelques mètres du carrefour. Là, les lumières sortant par les portes ouvertes de la zone éclairaient un véhicule de type p/up appartenant à la Police Nationale d'Haïti, immatriculé au No 2-11, stationné en sens ouest-est, la portière droite ouverte. Devant cette portière, se tenait un Policier en uniforme de l'UDMO en face duquel arrivait le soussigné qui ralentissait, attendant un quelconque signe de la part de ce policier. Mais, Ce dernier n'a fait aucun geste. Constatant qu'aucune restriction ne fut posée contre la liberté de la circulation, l'exposant passa paisiblement à coté de ce policier qu'il eut le temps d'identifier : officier Jean Louis Mercidieu, arriva à destination, appela sa cousine qui lui remit l'objet qu'il venait chercher (une lampe électrique). En moins de cinq minutes, le soussigné revint sur ses pas. Tout à coup, sans aucun signe, sans aucun ordre, sans aucune injonction, sans aucune interdiction, sans aucune menace, le journaliste a vu le policier bondir sur lui, comme si ce dernier lui tendait un véritable guet apens pour accomplir un acte longtemps prémédité, et sans lui donner le temps de placer un seul mot, avec la brutalité d'un bourreau endurci, le cynisme d'un violateur professionnel des droits de l'homme et de l'intégrité physique de la personne humaine, de toute la force de sa méchanceté, ce policier lui administra une vigoureuse gifle à la joue gauche qui résonnait à ses oreilles comme un écho, hurlant : « nèg sa yo frekan Okap, n'ap fè yo konn moun ». La victime sentait les doigts lourds de l'agresseur se dessiner sur sa joue meurtri et endolori. A ce moment survinrent trois autres policiers, tous en uniforme UDMO, revenus d'un corridor, qui pointèrent à leur tour leurs armes à la poitrine du journaliste. Ce dernier s'imaginait déjà mort, quand, comme par miracle, une vive lumière arrivant d'une motocyclette 125cc obligea les agresseurs à baisser leurs armes et à reculer en ordonnant au rescapé de retourner. Et l'agressé, échappé de justesse, de se rendre, trébuchant, immédiatement à l'hôpital, passant par la route conduisant au Parc Saint Victor, presque courbé sous le poids de ce traitement inhumain et dégradant.
Pour quoi le soussigné requiert qu'il vous plaise, Monsieur le Commissaire du Gouvernement, mettre l'action publique en mouvement contre ces policiers qui ne sont point au-dessus de la loi mais qui doivent répondre de leurs actes (coup au visage et tentative d'assassinat) conformément à la loi. Et ce sera justice.
Respectueusement
Curtis Eyma Ps : Ci-joint certificat médical de la victime _____________________________________________ Cap-Haitien, le 17 février 2010
Monsieur Joany Canéus Directeur départemental Nord de la PNH En ses bureaux
Objet : plainte
Monsieur le Directeur, Le soussigné, Curtis Eyma, citoyen haïtien, journaliste de profession, propriétaire, demeurant et domicilié au Cap-Haitien, identifié sous le No 006-193-085-0 pour l'exercice fiscal en cours, Vous informe par la présente et aux fins de droit qu'il vient d'être victime de la politique de violations systématiques des droits de l'homme mise en œuvre dans le Nord du pays par certains agents de L'UDMO.
En effet, le vendredi 12 février 2010, vers huit heures trente du soir, le soussigné laissa la ville du Cap-Haitien où il habite pour aller prendre quelque chose chez sa cousine habitant à Cité Lescot. Arrivé près du Dortoir, il tournait à droite, prêt à atteindre la maison située à quelques mètres du carrefour. Là, les lumières sortant par les portes ouvertes de la zone éclairaient un véhicule de type p/up appartenant à la Police Nationale d'Haïti, immatriculé au No 2-11, stationné en sens ouest-est, la portière droite ouverte. Devant cette portière, se tenait un Policier en uniforme de l'UDMO en face duquel arrivait le soussigné qui ralentissait, attendant un quelconque signe de la part de ce policier. Mais, Ce dernier n'a fait aucun geste. Constatant qu'aucune restriction ne fut posée contre la liberté de la circulation, l'exposant passa paisiblement à coté de ce policier qu'il eut le temps d'identifier : officier Jean Louis Mercidieu, arriva à destination, appela sa cousine qui lui remit l'objet qu'il venait chercher (une lampe électrique). En moins de cinq minutes, le soussigné revint sur ses pas. Tout à coup, sans aucun signe, sans aucun ordre, sans aucune injonction, sans aucune interdiction, sans aucune menace, le journaliste a vu le policier bondir sur lui, comme si ce dernier lui tendait un véritable guet apens pour accomplir un acte longtemps prémédité, et sans lui donner le temps de placer un seul mot, avec la brutalité d'un bourreau endurci, le cynisme d'un violateur professionnel des droits de l'homme et de l'intégrité physique de la personne humaine, de toute la force de sa méchanceté, ce policier lui administra une vigoureuse gifle à la joue gauche qui résonnait à ses oreilles comme un écho, hurlant : « nèg sa yo frekan Okap, n'ap fè yo konn moun ». La victime sentait les doigts lourds de l'agresseur se dessiner sur sa joue meurtri et endolori. A ce moment survinrent trois autres policiers, tous en uniforme UDMO, revenus d'un corridor, qui pointèrent à leur tour leurs armes à la poitrine du journaliste, lui ordonnant de retourner. Et l'agressé de se rendre, trébuchant, immédiatement à l'hôpital, passant par la route conduisant au Parc Saint Victor, presque courbé sous le poids de ce traitement inhumain et dégradant.
Requérant qu'il soit par vous fait ce que de droit en attendant toutes poursuites judiciaires en vue de telles réparations qu'il appartiendra, la victime soussignée vous envoie, Monsieur le Directeur, ses salutations distinguées.
Curtis Eyma C.C. MINUSTHA, Section droits humains MINUSTHA, section Justice La Presse Association de Presse RNDDH OUDH |
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