Haiti-Téléco-USA-Corruptionr Un ex-haut responsable de la Téléco, Robert Antoine, plaide coupable dans un dossier de blanchiment d'argent au détriment de l'État haïtien et en violation des lois américaines « Pas d'abris sûrs aux Etats-Unis ni pour des fonctionnaires corrompus ni pour leur argent », clame un responsable de la justice américaine samedi 13 mars 2010, L'ex-responsable des liaisons internationales à la Téléco, Robert Antoine (62 ans), extradé aux États-Unis en décembre 2009, a finalement plaidé coupable vendredi dans le dossier de blanchiment d'argent aux États-Unis au détriment de la Téléco et de l'État haïtien et en violation des lois américaines sur la corruption de fonctionnaires d'un gouvernement étranger par des compagnies établies aux États-Unis « Cette reconnaissance de culpabilité constitue une étape supplémentaire dans notre effort continu en vue de faire échec à la corruption transnationale », a déclaré l'Avocat général adjoint du Département criminel du Ministère américain de la justice, Lanny A. Breuer. « Notre message est clair : que vous soyez aux Etats-Unis ou ailleurs, nous ne permettrons jamais que des institutions financières américaines soient utilisées comme instruments dans des opérations illégales de blanchiment », a-t-il ajouté. Selon l'acte d'accusation rendu public le 4 décembre 2009 et cité dans un communiqué du Ministère américain de la justice, en sa qualité de responsable des relations internationales de la Téléco de mai 2001 à avril 2003, Robert Antoine gérait les relations entre la Téléco et les compagnies américaines de télécommunications. Il a admis, dit l'acte d'accusation, avoir recu des pots-de-vin de ces compagnies au détriment des intérêts de la Téléco. Pour dissimuler l'origine de ces fonds, il a reconnu les avoir fait transiter par des compagnies établies aux Etats-Unis, dont J.D. Locator Services dont le président, l'américain Juan Diaz avait plaidé coupable le 15 mai 2009. Une partie des fonds confiés à J.D. Locator Services était également blanchie par Jean Fourcand de Fourcand Enterprises, selon Antoine. Fourcand a lui aussi reconnu sa culpabilité le 19 février 2009. Selon le communiqué du Ministère américain de la justice, une compagnie de télécommunications des Etats-Unis dirigée par Joel Esquinazi (président et directeur), Carlos Rodriguez (vice-président) et Antonio Perez (contrôleur) devait faire parvenir 800 mille dollars de pots-de-vin à Antoine. Perez a plaidé coupable de blanchiment d'argent le 27 avril 2009. Esquenazi et Rodriguez, ainsi que Jean René Duperval, directeur des relations internationales de la Téléco de juin 2003 à avril 2004, et la soeur de ce dernier, Marguerite Grandison, ont été inculpés en même temps que Antoine le 4 décembre 2009 Antoine risque 20 ans de prison et une pénalité maximale de 250 mille dollars ou le double du montant de la propriété impliquée dans la transaction. Le Ministère de la justice précise par ailleurs que Antoine s'est reconnu coupable de forfaiture d'un montant équivalant à 1 million 580 mille 771 dollars. La sentence doit être prononcée le 27 mai 2010. Le ministère de la Justice des Etats-Unis adresse des remerciements spéciaux, pour leur collaboration dans l'investigation et les poursuites exercées, au ministère haïtien de la Justice, à l'Unité centrale de renseignements financiers (UCREF) et au Bureau des Affaires financières et économiques (BAFE) relevant de la Direction centrale de police judiciaire (DCPJ) de la Police nationale d'Haïti (PNH). [jmd/Radio Kiskeya] |
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