lundi 8 mars 2010

Reconstruction d’Haïti: Plaidoyer pour un système de réhabilitation de tous les handicapés

Reconstruction d'Haïti: Plaidoyer pour un système de réhabilitation de tous les handicapés


Bien avant le séisme du 12 janvier, sans aucun système d'assistance sociale, les 800,000 handicapés haïtiens[i][i] vivant avec des infirmités mentales, physiques et sensorielles menaient une vie très difficile. Haïti, n'étant pas réputée accueillante envers ses handicapés, on peut s'attendre à une situation encore plus difficile pour des milliers de personnes qui ont été amputées et devenues infirmes suite aux blessures lourdes. Haïti a une déficience criante de thérapeutes professionnels en réhabilitation et qui pis est, elle ne dispose même pas d'un système national de soins de réhabilitation pour les handicapés.


Beaucoup de pays développés ont réglé cette rareté de professionnels en thérapie de réhabilitation en mettant en place des systèmes de Réhabilitation à Base Communautaire communément appelé (CBR :Community Based Rehabilitation) en anglais dans lequel des individus de chaque communauté ou voisinage (souvent un volontaire ou membre de la famille de la personne handicapée) reçoivent la formation nécessaire pour fournir des services de base et de support en réhabilitation. David Werner, Brian O'Toole[ii][ii] et d'autres se sont fait le champion du RBC et son efficacité a été démontrée dans des études traitant des enfants infirmes et des patients adultes tombés en apoplexie. Parmi des exemples de programmes « CBR », retenons ceux du projet « 3D » en Jamaique, « Los Pipitos » au Nicaragua et de la « Fondation Protibondhi » du Bangladesh.


Toutefois, les programmes de Réhabilitation à Base Communautaire ne sont ni bon marché ni des bouche-trous. Ils exigent une organisation étendue, communauté-par-communauté, une formation initiale et continue, et des ressources pour payer des salaires modestes aux travailleurs du programme. En Haïti particulièrement, vu le nombre élevé de blessures lourdes suite au séisme, il est essentiel que le programme RBC soit étroitement lié aux centres régionaux dans lesquels les experts en matière de réhabilitation développent un premier plan de soin et maintiennent une supervision continue des formateurs dans le système. De tels programmes nécessitent du financement à long terme, le partenariat des secteurs public et privé de la santé et les systèmes de services sociaux.

Haïti dispose le début d'une telle approche, mais vraiment elle est à ses premiers balbutiements. PAZAPA, une petite ONG haïtienne évoluant dans le Sud Est a un projet similaire. Il se concentre sur les enfants souffrant de déficiences physiques et des retards de croissance. « Healing Hands for Haïti » dispose d'un centre de réhabilitation et un atelier de prothèses qui fabrique des membres artificiels à Port-au-Prince et canalise en Haïti des professionnels en réhabilitation. Elles ont eu malheureusement leur local sévèrement endommagé par le séisme.


Apres le séisme, une pléthore d'organisations non- gouvernementales (ONG) ses sont déployées sur le terrain amenant des spécialistes en réadaptation, en réhabilitation et de l'aide matérielle. Pour ne citer que quelques unes : Handicap International fournit des services directs de réhabilitation et des directives post soin aux familles et aide également aux efforts de coordination générale comme membre du Groupe de Travail : « Blessure, Réhabilitation et Infirmité » mis sur pied par les Nations Unies comprenant le les représentants du Ministère de la santé Publique et de la Population et le Secrétariat pour l'Intégration des Personnes Handicapées (SEIPH). Prometteur, ce groupe de travail ne planche pas seulement sur les efforts de réhabilitation à court-terme, mais a également la charge de développer la composante traitant des Personnes Handicapées du Plan National de Reconstruction d'Haïti avec des rôles clés pour le MSPP et le SEIPH). Un nouvel hôpital a été mis en place par Médecins Sans Frontières à Sarthes pour offrir une prise en charge aux blessés lourds et aux handicapés. D'autres fournissent des prothèses sur mesure, quelques unes pour un durée limitée et d'autres pour le long-terme.


On vient d'apprendre également que l'ONU vient de créer un groupe de travail destiné à suivre la situation des handicapés en Haïti. L'objectif serait non seulement de protéger les handicapés, en tant que population particulièrement vulnérable, mais également d'assurer leur implication dans le processus de décision et de reconstruction du pays, précise le Centre de nouvelles de l'ONU en date du 5 mars 2009. On souhaite vivement que les voix et les perspectives de ce groupe seront prises en compte dans le Plan national de reconstruction dont la rédaction est en cours par des experts haïtiens et étrangers pour la réunion préparatoire technique des 17 et 18 mars à Santo Domingo avant la conférence de New York le 31 mars.


Ces efforts sont louables, mais ils ne conduiront pas à un système National de réhabilitation. Historiquement, le gouvernement haïtien est faible et risque d'être éclipsé par les ONG vu que ce système nécessitera une coordination centrale forte et pourvu de ressources adéquates.


Cette situation est aggravée par la façon dont les programmes sociaux sont financés : les donateurs internationaux, prétextant que le gouvernement haïtien est inefficace et corrompu, préfèrent canaliser aux ONG l'aide assignée à des projets spécifiques, souvent de courte durée sans la promotion d'une base pour le long terme. Ceci crée un cercle vicieux dans lequel les entités de l'Etat qui normalement devaient coordonner le processus telles le SEIPH, le MSPP, les Affaires Sociales sont sous financés, la pauvreté et la non priorité pour ce groupe par l'Etat Central aidant. Elles seront restées malheureusement sur le banc de touche sans les moyens de leur politique malgré la bonne volonté.


Haïti est à une période critique de sa vie de nation. Les conditions existantes actuelles aussi malheureuses qu'elles soient, ouvrent cependant les possibilités pour des changements radicaux dans l'organisation des services sociaux et humains. Le tremblement de terre du 12 janvier et ses répercussions ont clairement démontré que ce soit à travers les médias et dans l'esprit des responsables d'ONG la nécessité de la mise sur pied de systèmes organisés de réhabilitation à long-terme comprenant les soins de santé et les services sociaux. Dans des discussions avec des responsables du SEIP et du MSPP, ils ont fait part d'une vision partagée de la nécessité de constituer des ressources humaines haïtiennes et de construire des infrastructures de santé et de réhabilitation. Ils ont aussi souligné l'importance des organisations de la société civile, ONG comprises ainsi que l'appropriation haïtienne des solutions à la réhabilitation.


Quelques étapes pouvant conduire vers un système national de réhabilitation comprendraient entre autres :

· Un engagement inclus dans le Plan National de Reconstruction d'Haïti pour l'organisation d'un système de soins en réhabilitation pour tous les haïtiens handicapés, pas seulement ceux victimes du séisme et d'incapacité physique ; le plan intégrera la médecine de pointe en réhabilitation avec éventuellement le modèle RBC pour atteindre tous les coins du pays.

· La création d'un registre national de tous les haïtiens handicapés afin de faciliter le suivi des soins à prodiguer aux individus (constituer un registre pour ceux évacués à l'extérieur) dans le cadre d'une planification globale. Handicap International a commencé une base de données pour suivre les progrès de ceux qui ont souffert de blessures lourdes (particulièrement les amputations). SEIPH est entrain d'établir sa propre base de données pour tous les handicapés. Il est crucial de construire ces systèmes d'information de sorte que les données rassemblées par chaque O.N.G. s'ajoutent à la base nationale de données de l'Etat Haïtien.

· Création d'une commission nationale d' handicapés (présidée par le SEIPH), comprenant certains ministères (Santé, Education, Affaires Sociales et du Travail, Commerce, Transport), des leaders de poids, de la société civile, les ONG et les représentants de la communauté des handicapés- pour coordonner la politique et les programmes relatifs aux infirmités- s'assurer par exemple que des problèmes relatifs à la mobilité, l'accès physique, les droits sur les lieux de travail et l'éducation soient pris en considération pendant la reconstruction du pays.

· Création d'un vrai partenariat ou les responsabilités seront partagées entre les ONG haïtiennes et internationales et les entités de l'Etat, dans lequel les programmes des ONG sont délimités, coordonnés l'une avec l'autre et s'ajustent dans un système national. Il est à prévoir également dans ce partenariat que les financements de l'extérieur en plus de renforcer l'efficacité et les des approches des ONG, doit supporter les autorités haïtiennes et promouvoir et construire des d'infrastructures sur le long-terme avec également la mise en place d'un système d'assistance sociale pour les handicapés.

Jean-Claude Louis / Marika MacRae /Harris Huberman


[i][i] Le Nouvelliste, Discours de Gerald Oriol Jr. Fondation J'Aime Haiti, October 15, 2007

[ii][ii] David Werner est l'auteur du Livre " Where There is No Doctor," "Kote ki pa gen doktè". Il a travaille pendant 37 dans la réhabilitation a base communautaire dans de nombreux pays du tiers dont le Mexique particulièrement. Brian O'Toole, auteur bien connu a développé du matériel de formation pour des programmes de réhabilitation à base communautaire pour des enfants handicapés.

4 commentaires:

  1. Félicitation! Félicitation! Félicitation! Pour cette proposition, car enfin le Ministère d’Affaires Sociales (MAST) et la Secrétairerie d’Etat pour l’intégration des personnes Handicapées (SEIPH vont faire la chose la plus importante dans l'histoire pour les personnes à besoins spéciaux grâce au renforcement de cette institution étatique vielle de plus de 30 ans, il s'agit du : “Conseil National pour la Réhabilitation des personnes Handicapées (CONARHAN)"
    Certes, Apres le séisme du 12 Janvier 2010, une pléthore d'organisations non- gouvernementales (ONG) ses sont déployées (omission volontaire et intentionnelle du Réseau Associatif National pour l'Intégration des Personnes Handicapées (RANIPH)) sur le terrain amenant des spécialistes en réadaptation, en réhabilitation et de l'aide matérielle. Pour ne citer que quelques unes : Handicap International fournit des services directs de réhabilitation et des directives post soin aux familles et aide également aux efforts de coordination générale comme membre du Groupe de Travail : « Blessure, Réhabilitation et Infirmité » mis sur pied par les Nations Unies comprenant le les représentants du Ministère de la santé Publique et de la Population et le Secrétariat pour l'Intégration des Personnes Handicapées (SEIPH). Prometteur, ce groupe de travail ne planche pas seulement sur les efforts de réhabilitation à court-terme, mais a également la charge de développer la composante traitant des Personnes Handicapées du Plan National de Reconstruction d'Haïti avec des rôles clés pour le MSPP et le SEIPH) en excluant toutes idée nouvelle pour le renforcement effectif du Conseil National pour la Réhabilitation des personnes Handicapées (CONARHAN). Quel manquement flagrant!
    Aux noms de toutes les personnes sourdes et de l’organisation nationale, le Centre d'Aide aux Personnes à Problèmes Auditif (CAPPA-Sourds-Haïti) encore toutes nos félicitations.

    CAPPA – SOURDS – HAÏTI
    Centre d'Aide aux Personnes à Problèmes Auditifs

    05, 2ème Ruelle Jérémie, Lalue HT6111
    P.O. Box 1204 Port-au-Prince, Haïti (WI)

    Téléphones (509) 3446-6646, 3932-1637.

    http://www.jeunesse.francophonie.org/formulaires/AssociationsDesJeunes_View.cfm?id=2728
    http://www.freewebs.com/cappahaiti
    e-mail; cappa_sourd@yahoo.fr, cap_pa@hotmail.com

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  2. 15 décembre 2003



    Premier congrès du Réseau Associatif National

    pour l'Intégration des Personnes Handicapées (RANIPH)

    (Port-au-Prince, 2 - 3 décembre 2003)

    Résolution numéro 1

    Objet : La Convention Interaméricaine pour l'élimination de toute forme de discrimination contre les personnes handicapées.

    En Haiti, il n'existe aucune législation en faveur des personnes handicapées. En conséquence, lorsque cette catégorie de citoyens est victime de discrimination, aucune structure juridique de l'Etat ne les prend au sérieux. Le Premier Congrès du RANIPH, pour combler ce vide, demande au Parlement haitien de ratifier la Convention Interaméricaine pour l'élimination de toute forme de discrimination contre les personnes handicapées. Il faut se rappeler que cette Convention a été signée par Haiti le 8 juin 1999, et que depuis le 14 septembre 2001 elle est en application dans plusieurs pays des Caraibes et de l'Amérique latine.

    Résolution numéro 2

    Objet :Intégration des enfants handicapés dans le système scolaire régulier.

    Dans le domaine scolaire, la situation des enfants handicapés est un scandale. Il y a seulement 1,7% d'enfants handicapés qui vont à l'école, alors qu'au niveau de l'enseignement fondamental, 65% des enfants non handicapés vont à l'école. En matière d'éducation, la diférence entre ces deux catégories est trop grande. Il s'agit d'une injustice, c'est ce qu'on appelle discrimination. La seule voie pour un changement de la situation avant 2015, c'est la voie de l'intégration. Les enfants handicapés doivent avoir la possibilité de fréquenter les mêmes écoles que les enfants non handicapés. Les livres et le matériel didactique adapté doit être mis à leur disposition. Le Premier Congrès du RANIPH demande à l'Etat haitien, en particulier au Ministère de l'Education de prendre en considération la situation des enfants handicapés dans tout plan d'éducation en train d'être élaboré et qui a pour objectif : l'éducation pour tous.

    Résolution numéro 3

    Objet : Le droit à l'accessibilité pour les personnes handicapées Les personnes handicapées ont les mêmes droits que toutes les autres personnes. Elles ont le droit de circuler sans difficulté dans la rue, sur les places publiques, dans les bureaux et édifices qui sont ouverts à tous. Pour cela, dès l'étape de conception et de planification des espaces publics, on doit tenir compte de la situation des personnes handicapées et des moyens pour faciliter leur déplacement. Le Premier Congrès du RANIPH demande aux différents secteurs du pays, qu'ils soient publics ou privés, de prendre en considération les règlements et principes de l'architecture adaptée dans toutes les constructions qu'ils entreprennent et qui s'adressent au public.


    CAPPA – SOURDS – HAÏTI
    Centre d'Aide aux Personnes à Problèmes Auditifs

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  3. 15 décembre 2003 suite



    Premier congrès du Réseau Associatif National

    pour l'Intégration des Personnes Handicapées (RANIPH)

    (Port-au-Prince, 2 - 3 décembre 2003)


    Résolution numéro 4

    Objet : A travail égal salaire égal pour tous.

    En Haiti, il n'y a pas encore beaucoup de personnes handicapées qui travaillent. Parmi le petit groupe qui arrive à trouver un emploi, plusieurs d'entre eux sont mal payés. Pour le même travail, ils ne reçoivent pas le même salaire que les personnes non handicapées. C'est ce qu'on appelle dans le Code du Travail, la discrimination salariale. Le Premier Congrès du RANIPH condamne cette forme de discrimination et demande que tout employeur, qu'il soit public ou privé, change de comportement à l'égard des personnes handicapées au travail. On doit considérer le travail d'abord, et non le handicap. C'est la seule façon de mettre en pratique le principe : à travail égal salaire égal pour tous.

    Résolution numéro 5

    Objet : Intégration ou Réintégration des personnes handicapées dans la société

    En Haiti, les personnes handicapées vivent dans un grand isolement, isolement social, économique et culturel. Ils ne sont pas traités comme des êtres humains. Alors que la population des personnes handicapées représente 10% de la population totale en Haiti. Ce qui veut dire 800 000 personnes handicapées sur 8 millions de femmes et d'hommes en Haiti. Le Premier Congrès du RANIPH prend position en faveur de l'intégration des personnes handicapées dans tous les secteurs de la vie nationale. Il faut que la Nation Haitienne, dans le cadre d'une politique de développement national, et en collaboration avec les associations et les institutions qui défendent les droits des personnes handicapées, arrive à définir une politique et à mettre sur pied des programmes devant faciliter l'intégration ou la réintégration des personnes handicapées dans la société.

    CAPPA – SOURDS – HAÏTI
    Centre d'Aide aux Personnes à Problèmes Auditifs

    05, 2ème Ruelle Jérémie, Lalue HT6111
    P.O. Box 1204 Port-au-Prince, Haïti (WI)

    Téléphones (509) 3446-6646, 3932-1637.

    http://www.jeunesse.francophonie.org/formulaires/AssociationsDesJeunes_View.cfm?id=2728
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  4. Batay pou entegrasyon moun andikape nan tout aktivite sosyete a ap kontinye pi rèd. Ane sa a tèm nou chwazi pou nou fè tout moun reflechi sou li, se AKSESIBLITE, sa vle di tou sa ki kapab fasilite moun andikape yo nan ale vini, regle zafè yo, jwenn enfòmasyon, sèvi avèk tou sa yon sitwayen bezwen nan lavi sosyete a. Se pou tèt sa, nou te chache jwenn kolaborasyon Fakilte Syans Inivèsite Leta Ayiti, kote y ap prepare enjenyè, achitèk, ak lòt teknisyen nan zafè konstriksyon, sikilasyon, wout, transpò. Premye bagay nou fè se òganize yon atelye pou pwofesè ak etidyan nan Fakilte Syans la sou adaptasyon ki nesesè nan tout kay, biwo leta, plas piblik, ak kote tout moun ale, pou moun ki gen andikap kapab jwi anviwonman yo.

    Atelye sa a te fèt 19 novanm nan Fakilte Syans, ri Monseyè Giyou. Te gen 73 moun, pi fò ladann se te pwofesè ak etidyan Fakilte Syans ak Inivèsite Kiskeya. Sekretarya nasyonal RANIPH(*) avèk Konsèy direksyon Fakilte a te la pou òganize seminè a. Te genyen lòt manm RANIPH ki te vini pou bay temwayaj. Pou pale sou kesyon AKSEBLITE a, RANIPH te envite yon achitèk ayisyen ka p viv Kanada, Daniel Magloire. Li te pale sou règleman ki genyen nan lòt peyi lè y ap bati kay, sitou biwo piblik, lekòl, plas piblik, ak lòt kote ki fèt pou tout moun. Li di règleman sa yo obligatwa. Se lalwa.

    Li di se depi lè yo kòmanse ap fè desen pou konstriksyon an, yo dwe sonje tout règleman sa yo. Yo te poze l anpil kesyon. Lè fini, etidyan ak pwofesè te fè 2 gwoup pou chita pale sou kesyon yo: yo pale sou konstriksyon epi sou sikilasyon ak transpò. Se lè sa yo jwenn temwayaj moun ki nan ka, tankou Samuel Elizaire, elèv reto ki deplase sou chèz woulant pou li soti ri Lantèman rive Lise Fimen, tankou Joseph Milhomme ak Celius Peterson ki avèg, oubyen Madan Fanel Antoine k ap pouse yon ti gason 10 an sou chèz woulant. Ti gason sa a , Edson Antoine pa ka al lekòl poutèt pa gen aksè ni nan lari ni nan lekòl.

    Pou Kolòk 3 desanm lan, k ap toujou fèt nan Fakilte Syans, ri Monseyè Giyou, etidyan ak pwofesè ap prepare yon entèvansyon sou aksesiblite pou moun andikape nan Pòtoprens. Se kon sa RANIPH ap toujou kontinye louvri je anpil sektè nan sosyete a sou pwoblèm moun andikape yo, epi ankouraje yo mete men avèk nou pou yon chanjman reyèl nan lavi moun andikape ann Ayiti. (*) RANIPH, yon REZO ASOSYASYON NASYONAL POU ENTEGRASYON MOUN ANDIKAPE ki gen ladann yon dizèn asosyasyon moun andikape ak enstitisyon k ap travay avèk yo, nan tout peyi a, mete tèt yo ansanm depi 1998, pou jwenn yon chanjman toutbonvre nan lavi moun andikape.

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