Au fur et à mesure que les jours passent, que les mois passent, je me rends compte que le gouvernement et l'opposition n'ont tiré aucune leçon du choc du 12 janvier 2010 et de la volonté du peuple haïtien de construire une Haïti nouvelle sur des nouvelles approches, des nouvelles idées et des nouveaux comportements.
Après le séisme du 12 janvier, je croyais que le Président de la République allait faire preuve de grandeur, de dépassement de soit, en formant un gouvernement de mérite, réunissant des hommes et des femmes de tout bord, de toute couleur. Mais au fur à mesure que le temps passe, j'ai constaté que c'est trop demandé à l'homme de Marmelade.
L'esprit de clan est plus fort que l'intérêt du peuple. Les mêmes jeux « coquins », la mesquinerie continuent de plus belle.
Quant à l'opposition haïtienne, que veut dire, cette mobilisation anti-préval ?
Loin d'être un supporteur de Préval, je ne saurais garder le mutisme face à des telles absurdités. Mais où sont les démocrates et les hommes de bon sens de l'opposition ?
Préval n'a-t-il pas été élu démocratiquement lors des dernières élections présidentielles ?
Messieurs, mesdames de l'opposition, vous êtes entrain de vous discréditer en vous focalisant sur un homme au lieu de vous focaliser sur un système.
En voulant renverser un Président élu démocratiquement en fin de mandat, vous êtes entrain de pratiquer la politique du pire. Celle-là qui nous a conduit à la situation d'aujourd'hui.
Le « ôtes toi que je m'y mette » est ce qu'il y a de plus absurde et de plus ignoble. Cette politique est rejetée par les haïtiens.
Dans cette approche où les ennemis d'hier sont les amis d'aujourd'hui, l'opposition est entrain de se discréditer.
Certes, comme beaucoup d'haïtiens, je sablerai le champagne le jour où Préval et son équipe quitteront le pouvoir mais pas de cette façon anti-démocratique.
En tant que démocrate, je ne saurais appuyer une telle démarche.
L'opposition doit se ressaisir et gagnerait davantage en se structurant, en rassemblant, en proposant, en convaincant et en se rajeunissant au lieu de se lancer à cor et à cri dans cette absurde mobilisation pour le départ anticipé d'un président en fin de mandat.
Jean-Eric PAUL, Economiste.
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