Le GARR se felicite de la décision de la Commission Interaméricaines des Droits de l'Homme de transférer le dossier du « Massacre de Guayabin »par-devant la Cour Interaméricaine de Droits Humains: la date du procès devrait être fixée dans 2 mois
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Port-au-Prince, le 24 février 2011 – (AHP) – Le Groupe d'Appui aux rapatriés et Refugies (GARR) a vivement applaudi jeudi la décision de la Commission Interaméricaines des Droits de l'Homme de transférer par-devant la Cour Interaméricaine de Droits Humains (CIDH) le dossier du « Massacre de Guayabin » perpétré par un groupe de militaires dominicains le 18 janvier 2000.
Ce jour-la, 4 militaires dominicains ont fait feu sur un bus qui transportait un groupe de citoyens haïtiens tuant sur le champ six d'entre eux et un citoyen dominicain. Ces militaires ont été blanchis par la justice militaire dominicaine mais des organisations de droits humains dont le GARR, allait porter l'affaire par-devant la Cour Suprême Dominicaine puis a la Commission Interaméricaine de Droits de l'Homme.
Pour Patrick Camille, responsable de la section Droits Humains et Migration du GARR, la transmission de cette affaire a la CIDH est un pas important en vue de rendre justice aux nombreuses victimes et aux proches de celles qui sont décédées.
Il a indiqué qu'actuellement des démarches sont en cours pour que la Cour Interaméricaine fixe une date pour que le début du procès.
Cette date sera fixée, une fois les preuves produites, dans un délai de 2 mois et après la réaction du gouvernement dominicain qui devra intervenir dans un délai de 4 mois à compter de la date où les preuves auront été produites, a indiqué Patrick Camille.
Pour sa part, le chargé d'assistance légale du GARR, Me Saint-Pierre Beaubrun a rappelé que les organisations de droits humains se sont heurtées à des difficultés de tous genres pour que finalement l'affaire soit portée par-devant la CIDH.
Parmi ces difficultés, il cite les problèmes d'identification des victimes qui n'avaient pas de pièces d'identification ou qui disposaient de documents comportant des erreurs, les difficultés de communication avec les victimes qui resident dans des lieux reculés, la lourdeur du système judiciaire, des problèmes d'ordre économique et l'inertie de l'Etat haïtien.
Me Beaubrun a confié que le gouvernement haïtien n'a fait que diligenter une enquête et produire un rapport dont le suivi na jamais été fait, même pas la régularisation des problèmes de documentation des victimes.
Ces dernières ont accueilli avec satisfaction et grande joie la nouvelle du 11 février dernier relative a la tenue prochaine d'un procès par-devant la CIDH.
Joseph Desravine, 47 ans ainsi que sa femme Silvie Félizor, 48 ans, étaient tous deux du voyage du 18 janvier 2000. M. Desravine a indiqué que son objectif premier n'est pas de toucher de l'argent en guise de réparation, mais a dit souhaiter que ce procès pousse les dominicain a mieux traiter les haïtiens qui, dit-il, continuent de malmener des partis à la recherche de travail de l'autre coté de la frontière.
Le ministre dominicain des affaires étrangères Carlos Morales Troncoso a annoncé que son gouvernement dominicain est déterminé à se défendre comme il en a l'habitude.
Du coté haïtien, aucune réaction officielle n'a été faite et les organisations de droits humains continuent de dénoncer ce qu'elles appellent la passivité du gouvernement haïtien dans ce dossier.
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