Observation sur l'élection de Michel Joseph Martelly, ---Opinions sur la langue de son 1er discours et l'attente de la population. Par Cyrus Sibert

Je trouve les critiques sur la langue utilisée par Michel Martelly constructives. A l'avenir, il faudra en prendre compte car, depuis l'élection du Président Jean-Bertrand Aristide en 1990, le créole a fait son entrée dans l'espace officiel. La capacité de parler au peuple est la force de Michel Martelly, il ne doit pas se laisser influencer par son environnement et devenir zuzu.

Toutefois, le peuple ne se sent pas vraiment froisser par ce discours en francais, ou du moins, on n'en parle pas encore. Il est plutôt fier de voir son candidat faire preuve de capacité. En milieu rural, on voit souvent des parents en conflit demander a leurs enfants de s'exprimer en français pour prouver aux voisins les résultats de l'effort de la famille qu'ils osent mépriser.

Dans les rues du Cap-Haitien, on parle plutôt de la poursuite de la mobilisation pour encadrer Miky et forcer le changement. Le peuple n'est pas dupe, il connaît les manoeuvres de forces anti-changement.

Dans les quartiers populaires, on attend beaucoup des promesses électorales. La gratuité de l'enseignement primaire est prise très au sérieux. Martelly a intérêt a planifier une action en ce sens en vue de prouver qu'il est honnête avec lui-même. Un effort national pour rendre l'ecole accessible aux enfants des couches défavorisées peut aider le président élu a garder son estime auprès des couches défavorisées.

Des écoles primaires gratuites dans certains départements, autour de certains quartiers défavorisés, en faveur de certaines couches de la population, dans le milieu rural...il faut y penser. Michel Joseph Martelly doit se montrer révolutionnaire pour atteindre cet objectif tant attendu par la population.

Dans le milieu rural, on attend des décisions d'éclat en faveur du Nord: la réouverture de l'Usine sucrière WELCH ou la construction du barrage de Latanerie, non loin de la Grande-Rivière du Nord, deux ouvrages capables de stimuler la production agricole dans la région.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti

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"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi"
Margaret Mead (1901-1978)