mardi 7 juin 2011

Où est passé le démarcheur Gaillot Dorsinvil ?




Les conseillers électoraux convoqués par le président Martelly, alors que le président du CEP aurait fui en République dominicaine



Port-au-Prince, le 6 juin 2011 – (AHP) – Le président du Conseil électoral provisoire haïtien Gaillot Dorsinvil était toujours absent ce lundi du Conseil électoral provisoire. Une absence qui est venue renforcer les rumeurs selon lesquelles M. Dorsinvil se serait enfui du pays suite aux accusations de corruption et de fraudes électorales portées contre lui.

Ces rumeurs dont a fait état vendredi le président de la commission spéciale d'enquête sur les élections, le sénateur Youri Latortue, circulent alors que le president Joseph Michel Martelly a convoqué pour ce lundi les membres du CEP et le directeur général.

C'est quand ils répondront à l'invitation que je saurai qui est là et qui n'est pas là, a indiqué M. Martelly en marge de la cérémonie de lancement de la semaine de l'enfance organisée par l'Institut du Bien-être social et de recherches (IBSR) avec l'appui du Fonds des Nations-Unies pour l'enfance (UNICEF).

Joint au télephone en début d'après-midi, le Directeur général du CEP frappé lui aussi de la mesure d'interdiction de départ, s'est refusé à dire si Gaillot Dorsinvl avait réintégré son poste, après s'être déclaré malade.

"Je ne suis pas allé au bureau des conseillers pour savoir qui est là et qui n'est pas là, a lâché Pierre-Louis Opont.

Le conseil électoral est accusé d'avoir manipulé le processus électoral et de s'être livré à des actes de corruption. Mais, c'est surtout le président du CEP, l'homme dont on dit qui ne recule devant rien, qui est surtout indexé.

De nombreux autres secteurs estiment que les autres conseillers et le Directeur général sont tout aussi coupables que M. Dorsinvil pour avoir toujours avalisé les résultats communiqués par le CEP, souvent avec beaucoup d'arrogance, comme lors des senatoriales partielles de 2009 qui avaient eté dénoncées comme irrégulières, de même que les mesurs d'exclusion prises injustement à l'encontre d'un groupe d'organisations politiques.

De fait, les problèmes n'ont pas commencé avec les élections de 2010/2011et une éventuelle arrestation et jugement de Gaillot Dorsinvil affecteraient de nombreux autres secteurs dont certains responsables du gouvernement sortant et des personalites de la communaute internationale qui ont joué un rôle de premier plan dans l'organisation des dernières élections.

Ces derniers sont accusés d'avoir soutenu les responsables du CEP, en particulier son président dans ses differentes décisions bonnes ou mauvaises. C'est pourquoi le président de la commission spéciale d'enquête sur les élections a décide de convoquer l'ancien chef de la MINUSTAH, Edmond Mulet et le president de la mission d'observation électorale OEA/ CARICOM, Collin Granderson.

Et de plus, renier Gaillot Dorsinvil et ses pairs reviendrait à culpabiliser plusieurs des secteurs locaux et étrangers qui ont collaboré dès le début avec eux et aussi à renier tous les actes du CEP, sans distinction.

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