En votant Michel Martelly président de la république d'Haïti aux élections de 2010,-2011, le peuple haïtien a répondu au mot d'ordre de changement prôné par le candidat de « Repons paysan » au cours de la campagne électorale. Il est important de préciser la nature du changement voté par le souverain parce que certain certains journalistes, internautes, leaders politiques et parlementaires induisent en erreur une partie de l'opinion publique ou semblent créer la confusion en reprochant au nouveau Président le droit d'inaugurer les projets en voie de finition pendant son administration ou celui de prendre des mesures d'exception pour normaliser la situation de non changement que le parlement haïtien veut perdurer. Le changement voté par le peuple en choisissant Martelly est un changement dans le fonctionnement de la présidence, un changement dans le fonctionnement de la primature, un changement dans le fonctionnement du parlement, un changement dans le fonctionnement du judiciaire, un changement dans le fonctionnement de la police Nationale, un changement dans l'organisation des élections présidentielles, législatives et municipales, une décentralisation effective qui crée de nouvelles conditions pour l'amélioration des conditions de vie de la population.
Si on revoit les programmes des gouvernements Haïtiens de François Duvalier á René Préval on s'aperçoit que toutes les déclarations de politique générale des premiers ministres désignés par devant les différents parlements de 1990 á 2011 n'ont été que des redites des plans quinquennaux de programmes et projets des années 1973 qui n'ont pas pu être exécutés dans les cinquante dernières années. Le peuple a toujours demandé des écoles, des routes, des ponts, de l'irrigation, des hôpitaux, du travail, une justice équitable et une meilleure distribution des richesses générées par l'exploitation des ressources naturelles. Ces projets étudiés par l'administration publique haïtienne immuable suivent leurs cours ou sont présentés aux bailleurs de fonds après l'élection de chaque nouveau président. L'argent qui a servi pour l'exécution de ces projets a été souvent des prêts ou des dons fait par les organismes bilatéraux et multilatéraux de financement aux gouvernements haïtiens et que le peuple haïtien paie á travers les services de la dette. Il n'y a aucun mal á ce qu'un nouveau président inaugure un projet commencé sous une administration antérieure. A titre d'illustration on peut citer depuis on ne sait quand, les habitants du Nord-Ouest demandent l'asphaltage du tronçon de route Gonaives -Port-de-Paix, le pont sur la rivière des Trois rivières ou la reprise du projet d'irrigation de la plaine de l'arbre. Il en est de même de la route Miragoane-Jérémie en passant par petit Trou de Nippes , ou encore , le développement intègré de la baie de Caracol, pour ne citer que ceux la. Ce sont des projets de la population qui s'inscrivent dans le long terme et qui ne sont la propriété ou l'innovation d'aucune administration Lavalassienne ou Initaire. Des projets de ce type font partie des services essentiels de l'administration publique de tout état qui se respecte dans la recherche de l'amélioration des conditions de vie de la population. Dans ce sens il existera toujours une continuité qu'il ne faut pas confondre avec la continuité de Lavalas ou de l'Inite rejetée par le souverain. C'est le privilège de tout nouveau président de pouvoir les inaugurer en évoquant leur viabilité économique. Comme aussi certains analystes pensent, it est peut etre permis de demander au Président Martelly de ne pas honorer de sa présence trop solennelle l'inauguration d'activités de propagande qui servent plutôt d'alibi á des ONG vampires qui boycottent l'état en cherchant á canaliser aujourd'hui encore la majorité des fonds de la communauté internationale en pratiquant des méthodes corrompues de gestion.
Concernant le groupe GPR qui s'oppose á la formation du nouveau gouvernement en voulant contrôler le cabinet ministériel dans la nomination des figures qui symbolisent le mépris et le rejet du peuple , il ne fait qu'inciter ce dernier á la violence. Si le pays était légalement dirigé, le judiciaire devrait pouvoir ramener les deux autres pouvoirs á l'ordre. On connaît toute l'astuce utilisée par le Président Préval pour annuler le judiciaire. Le parlement et Mr Preval sont donc tenus pour responsables de tout dérapage qui pourrait survenir á l'occasion des ces renvois á série des différentes personnalités désignées par le président de la république pour diriger le prochain gouvernement. Le parlement haïtien sait très bien de quel coté penche le souverain dans les situations similaires et la majorité des membres du GPR connaît le degré de leur impopularité sur le terrain. S'il s'agissait d'élus issus d'élections libres, á peine quelques uns d'entreux seraient au parlement .
Le groupe dit majoritaire né de la création de partis politiques siamois ou bidons de la nébuleuse Inite est en train de forcer le Président Martelly á choisir la voie de la force aveugle .Le GPR doit se préparer á assurer les conséquences de ses inconséquences. La population n'est pas prête á prendre la défense d'aucun regroupement politique qui voudrait retourner avec la gestion d'un Aristide ou d'un Préval ayant créé un climat de terreur et de corruption pour pouvoir se perpétuer au pouvoir. La population en a assez souffert et peut exploser á tout moment avec des comportements imprévisibles. Le président suivant les exemples d'Aristide et de Préval pourrait appeler aux armes pour que le peuple se déchaine. Ces sortes d'appel á la violence ont fait récemment trop de mal au pays pour évoquer le spectre même de leurs souvenirs voir en profiter pour créer l'imprévisible. Ceci n'est ni indiqué ni souhaitable.,
Après la chute des Duvalier en 1986 et l'instabilité politique qui en découlait, l'opinion publique était que pour diriger Haïti, il fallait un président pire que les Duvalier. Heureusement la constitution de 1987 venait de jeter les bases de la construction d'un nouvel état, établissait les nouveaux prescrits qui empêchaient au président de tout chambarder. On a vu malgré tout, les gymnastiques politiques de Namphy, d'Avril, pour éliminer certains articles contraignants á leur volonté macabre de faire á leur tête. On a vu le refus d'Aristide d'accepter le régime semi parlementaire .On a vu les différentes manipulations et ruses politiques ourdies par un Préval pour contourner la constitution, détruire les institutions, ou pour se servir du chapitre de la primature pour nommer ou se débarrasser á volonté des premiers ministres qu'il avait lui-même choisis pour les besoins circonstanciés de son pouvoir personnel . Enfin de compte, le génie du mal du Président Préval nous a légué un amendement vicié de la constitution qui ne peut pas même être publié. Autant dire qu'après Préval il faut un président rusé á l'extrême qui dépasse de mille lieux les horreurs de Mr Preval dans les pratiques politiques pour pouvoir gouverner. Dans la mesure où il faudrait être seulement un fou politique type Hitler pour imaginer gouverner plus anarchiquement que Préval, il ne serait pas indiqué que Mr Martelly s'engage dans cette voie.
Cependant le parlement GPR semble vouloir imposer cette branche de l'alternative au président Martelly. Pour y remédier Mr Martely, profitant de l'opportunité offerte par le conseil des ministres de gouverner par décret n'a d'autre choix que de lancer la formation d'une nouvelle assemblée constituante qui devra en fonction des problèmes créés par le Groupe GPR discuter de la promulgation d'une nouvelle constitution pour fixer les nouvelles règles de l'exercice des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires et rétablir l'équilibre politique entre les trois pouvoirs. Ceci n'est possible évidemment qu'avec l'appui du président Clinton capable d'apporter au nouveau président le soutien de la MINUSTHA pour créer le climat propice á la promulgation de la nouvelle constitution. C'est la seule façon de sortir sans faire trop de mal au pays du présent imbroglio politique créé par le président Préval et le groupe GPR.
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