Michel Martelly, faites enfin preuve de leadership.
Nous nous approchons rapidement vers les quatre-vingt-dix jours de la présidence de Mr. Martelly et il est de plus en plus incertain que celui-ci arrivera à former bientôt un cabinet ministériel qui lui est propre. Cette situation, on le comprend, est faite, non seulement pour affaiblir le chef de l'Etat, mais aussi et surtout pour miner ces chances de réussite. Il est dès lors impératif que le représentant de Répons paysan donne à ses "mandants", à l'opinion publique et à la République, la preuve de sa capacité à honorer ses promesses de campagne et à pouvoir redresser la barque nationale plus que jamais en péril.
Ma foi, les voix qui s'élèvent pour une dissolution du Parlement, ne doivent point retenir l'attention d'un chef de l'Exécutif dont le pouvoir encore jeune et incertain est trop mal assuré. Toute tentative de ce genre serait mal venue et comporterait des risques incalculables pour son auteur et aussi pour la Démocratie dont se réclament les principaux secteurs politiques du pays. Il serait cependant bien plus loisible au chef de l'Etat d'emprunter une voie maintes fois éprouvée, celle de créer son cabinet ministériel par décret présidentiel. L'expérience a été faite avec les deux gouvernements du général Henry Namphy, celui du général Prosper Avril, de Marc Bazin (gouvernement de consensus) et plus prés de nous, non sans l'intervention directe de la Communauté internationale, celui le plus fameux de Gérard Latortue. Tous ces hommes me dira-t-on, sont arrivés au pouvoir à la faveur de crises politiques; mais aujourd'hui, le pays fait encore face depuis plus de six mois à une situation pour le moins critique et dont on entrevoit guère la fin.
Celui qui a prétendu pouvoir résoudre les nombreux problèmes du pays et apporter le changement tant souhaité, se droit de prendre ses responsabilités de chef d'état à ce moment précis de notre vie de peuple. Le président Martelly devait se prévaloir de la loi, même controversée sur l'état d'urgence d'avril 2010, votée par la quarante-huitième législature, de l'état d'extrême urgence du pays et des prérogatives que lui confère la constitution pour sortir dans le meilleur délai, un décret présidentiel créant un cabinet ministériel. Cela lui donnerait la latitude de constituer son équipe à lui et établir enfin un programme de gouvernement, tout en poursuivant avec les honorables sénateurs et députés, le jeu malsain et pervers de la désignation, du rejet et de la re-désignation à l'infini du premier ministre.
Etant donné que la représentation du pouvoir exécutif au parlement est nulle, et que les marges de manœuvre de son représentant sont extrêmement limitées il est logique d'anticiper que ce jeux peut s'étendre sur le long terme. La règle en pareil cas est de NEGOCIER, mais la balance entre les deux pouvoirs est tellement inégale qu'il ne restera pas grand-chose à l'exécutif dans cette négociation.
Le président de la république est certainement acculé aujourd'hui, mais il est plus que jamais important à ce carrefour, pour sauver son image de marque et donner à la nation la preuve irréfutable de sa capacité à trancher et à conduire le pays dans la voie qu'il avait promise, c'est-à-dire celle du changement véritable et décisif, qu'il agisse enfin pour que la nation vive!
Art Austin
Ancien sénateur
45ieme législature
20 juillet 2011
Pour qu'il y est de l'opposition il faut qu'il y est une certaine équilibre. La nation Haitienne n'existe plus pour quoi y a t-il cette discussion presque sans fin entre l'executif et les élus du parlement? Le peuple devrait etre le principal bénéficiaire d'une éventuelle lutte mais parrait il que ces gens là ne sahcent pas leur role en tant que mandataires.
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